du 14 (ie ce mois; elle ne veul pas voler pour M. de La Cosle, et elle n'a pas de candidat lui opposer. Le Journal de Bruxelles s'indigne que la fraction modérée du parti libéral ue vole pas pour M. de La Cosle, sûr de l'éleclion de son candidat, il raille ceux qui désertent le combat. Il demande commentM.de La Cosle a démérité depuis 1 «Î4-S; certain de la victoire, le Journal de Bruxelles voudrait qu'il y eut lutte, il craint que le succès ne passe inaperçu. Yprcs 12 septembre 1846. Moniteur le rédacteur Les membres de la société de secours mutuel entre les ouvriers des deux sexes, établie Gand sous le litre de de Broe»eii:lykheid, se réuniront sous peu Y près pour élire un comité de surveil lance pour cette ville, l'instar de celui existant déjà Gand. Parsa lettre du a Septembre dernier, insérée dans Propagateurn"3oiK, Monsieur Malou-Vanden Peerebooin dit qu'« il n'a rien de commun avec cette aiiociation et qu'on a emprunté ion nom, sans son consentement et son insu. Le nom de cet hono rable banquier ne figure pas sur le prospectus comme actionnaire de cette société, mais comme banquier. l'agent principal CH. PANTE, Rue de Lille, 199, Yprès. Par arrêté royal du 25 aoûtdes subsides s'élevant ensemble la somme de 1,950 francs, ont été accordés diverses écoles gardiennes de la province de la Flandre occidentale. imuocju Parmi les ouvrages qui ont été publiés l'inauguration de la statue de Simon Slévin nous devons citer en première ligne Lofrede op Simon Stevinuit het latijn overgebrayt door Pr. Van Duyse éloge de Simon Slévin.C'est une traduction du mémoire remarquable de M. Voorduin d'Utrecht, couronné par l'univer sité de Gand en 1821. Cet ouvrage qui est trop peu connu, considère non-seulement l'illustre brugeoiscomme grand mathématicien, mais encore comme profond philologue. M. Van Duyse a également traduit les vers de Hugo Grolius, sur le char voiles de notre concitoyen, celte invention que M. Dumorlier appelait si souvent un jouet d'enfant et qui fit pourtant l'admiration de Maurice de Nassau et de tous ses contemporains. Grâce donc aux efforts de M. Van Duyse, nous sommes même de nous former une idée complète, d'un des plus puis sants génies du XVIe siècle, et nous pouvons dire hardiment qu'il a rendu un véritable ser vice au pays, en mettant tous ses concitoyens même de connaître une de nos illustrations nationales, que des hommes dominés par l'in térêt rétrograde ont voulu réléguer parmi les médiocritésauprès desquelles leur place est marquée d'avance. Nous ne pouvons assez applaudir l'idée qui a guidé M. Van Duyse, et nous voudrions voir Ton n'évite pas et des destinées dont on ne peut se rendre maître. J'avais lant d'amour et un amoar si pur Encore présent, quand je me reporte ces heures évanouies leur souvenir retombe comme une rosée sur mon cœur aride il me semble que je suis meilleur et que de pareils trésors de tendresse devaient sauver un homme de l'abjection. Que le hasard m'eût fait rencontrer alors une âme élevée, une femme qui sût me comprendre, nie dominer et tout changeait pour moi ces passions si ardentes pour le mal, se seraient épurées et adoucies j'aurais eu un but, un mobile, un idéal un peu de gloire au lieu de ce déshonneur et la fortune au lieu de cette vie de misère. Pauvre jeune homme s'écria involontairement Laure. Pierre n abusa pas de celte marque d'intérêtet sans paraître s'y arrêter il reprit son récit: Nous nous aimâmes et rien ne s'opposa notre liaison. Od la nommait Claire elle n'avait pour toute famille, qu'une aïeule dont elle prit soin jusqu'à ce que la mort vînt la lui ravir. Rien ne l'en chaînait pas même le sentiment du devoir, fort émoussé chez elle. Toule liberté nous lait donc laissée nous en jouissions comme des enfants moi j'étais ivre de bonheur elle le prenait avec plus de réserve. Dans son amour l'entraînement ne jouait pas un rôle ex clusif; le caprice ou le calcul y intervenait bientôt. On voyait qu'elle ne se livrait jamais toule entière et qu'elle jouait avec la passion. Faut-il le dire ma honte c est ce qui m'attacha le plus vi vement ce qui me rendit son esclave. Il me semblait toujours que j'avais quelque chose attendre d'elle et je n'en montrais que plus «l'ardeur achever ma conquête! Que de terribles jalousies j'ai i prouvées en ce temps Quels rugissements intérieurs j'ai poussés la vue de ceux que je croyais mes rivaux Ce regard de feu qui m avait ébloui elle le prodiguait ça et là presque au hasard et comme si elle n'eût pu donner ses yeux une expression moins suivre sort exemple par beaucoup de littéra teurs de celte manière nous pourrions avoir en flamand une suite de notices biographiques très-intéressantes et qui formeraient, la longue un Panthéon national où figureraient toutes nos illustrations: car il ne faut pas nous faire illu sion, sur ce point la littérature flamande manque encore d'ouvrages sur l'histoire nationale. (Journal du Commerce d'Anvers.') r.»nrn>M Dimanche ont été faites Gand, les publi cations du mariage contracter la semaine prochaine entre M. H -M. Huvcners, membre de la Chambre de Représentants, juge au tri bunal de lre instance Tongres, et Mademoi selle Stéphanie d H uyvelter, propriétaire Gand. Dimanche auront lieu Liège les publications de mariage de M. Eugène Simonis, statuaire, avec Mlle Horlense-Marie-Caroline Orban. Lundi, vers onze heures du soir, une brigade de gendarmes s'est rendue au domicile de M. Champeaux-Chapel, maître de forges Char- leroy, pour procédera l'arrestation d'un nommé François Vilain son cocher prévenu d'avoir empoisonné le sieur Mal ferde concert avec l'épouse de ce dernier, mort il y a plus de six semaines. Il paraît que les soupçons de la jus tice auraient été éveillés par le projet de mariage qui devait avoir lieu entre les deux complices, et que c'est en suite des bruits qui circulaient dans la commune de Sombreffe où le crime avait eu lieu qu elle avait fait procéder l'ex humation du cadavre. Le sieur Vilain surpris dans son lit, a été écrouéà la prison deCharleroy. (J. de Charleroy.) Le tribunal correctionnel de Charleroy a condamné, dans son audience du 5 de ce mois, le nommé Jean-Joseph Mathieu, ex-bourgmestre de Froid-Chapelle deux années d'emprison nement et aux frais. Voici les faits que l'ôn reprochait Mathieu et qui ont amené sa condamnation. Vers 1831, le sieur Dagneau, beau-frère de Mathieu, avait été nommé receveur communal de Froid-Chapelle; mais depuis cette époque jusqu'en 1844, qu'il fut remplacé, il n'eut de ces fonctions que le titre Mathieu, en un mot, était receveur, percevait les impôts, touchait les sommes dues la commune, délivrait les quittances qu'il signait soit comme receveur, soit comme délégué et s'immisçait ainsi sans titre dans des fonctions publiques. Sur la plainte de plusieurs habitants de Froid-Chapelle, la députalion provinciale ayant délégué un de ses membres pour procéder la vérification de la caisse du receveur communal de Froid-Chapelle. M. Dujardin, choisi cet effet, se rendit en celte commune, et il put facilement se convaincre que c'était Mathieu qui était réellement le receveur communal; il con stata que la caisse qui, de l'aveu même de vive. Ce n'était plus dcs-lors une préférence les autres n'avaient rien m'envier. Oh j'ai passé ainsi de cruelles heures lire dans ce cœur en surprendre les impressions fugitives et il était rare qu'il n'en résultât pas des révoltes terribles que la crainte d'une rupture étouffait seule eu moi. Moins cette femme paraissait tenir mou amour et plus je craignais de la perdre. Claire s'était bientôt lassée du métier d'ouvrière l'aiguille allait mal ses doigts, Un professeur de chant, logé dans la maison, avait remarqué sa voix et lui conseillait d'aborder le théâtre. Il n'en fallut pas davantage pour la décider elle prit des leçons et fit des progrès rapides. Cette perspective fut pour nioi un nouveau sup plice. Un instant je délibérai si je ne m'arracherais pas violemment cette passion qui remplissait ma vie de tant d'orages. Je voulais fuir m'expalrier elle me devina et me retint. Dans les moments de crise celte femme avait des retours auxquels je ne savais pas résister, des élans calculés qui triomphaient de mes justes griefs. Nos relations roulaient ainsi dans une alternative de brouille et de rac commodement qui me rendaient cette chaîne odieuse sans me laisser le courage de la briser. La passion m'y rivait elle n'obéi?sait qu'à un calcul. Elle tenait moi comme un bras dévoué et savait qu'elle pouvait mettre mon courage l'épreuve. Peu de temps après, Claire débuta sur un théâtre lyrique, et obscure d'abord elle s'y fit bientôt une place par son talent. Sa voix manquait de douceur et de charmemais elle se distinguait par une sonorité et une étendue merveilleuses. Ces qualités étaient rares on les remarqua et la cantatrice eut des admirateurs. Ce fut une fortune aussi brillante que rapide et où l'engouement eut une grande part. Les beautés de Claire étaient de celles dont les feux de la rampe accroissent l'effet la scène elle avait un éclat extraor dinaire. Au milieu de ce succès, quel rôle me restait-il jouer Une femme de théâtre ne s'appartient plus j elle est, pour ainsi dire, Mathieu, se trouvait chez ce dernieret qui devait contenir environ 20,000 fr., ne contenait rien... Mathieu reconnut avoir employé cet argent son profit. 11 a depuis remboursé la commune la plus forte partie de cette somme. Un autre fait non moins grave a été révélé l'audience et rapporté par plusieurs témoins pendant que Mathieu remplissait les fonctions de receveur, il percevait d'un ou de plusieurs de ses administrés des sommes qu'il savait n'être pas dues sa commune, et, sans doute, pour cacher la trace de ces faits, il ne renseignait nulle part les sommes qu'il recevait de ce chef. Voici un nouvel exemple de la fidélité de la race canine Le capitaine du navire suédois Oluf, décédé avant-hier Anvers, avait un chien que l'on avait gardé bord pendant les premiers jours de la maladie du capitaine, cet animal se voyant séparé de son maître, fil en tendre des gémissements plaintifs tellement persévérants, qu'on se décida le conduire dans la chambre habitée par le capitaine. Depuis le décès de celui-ci, le chien a refusé toute nour riture et est mort lui-même hier matin. NOUVELLES DIVERSES. Le collège des bourgmestre et échevins de Bruxelles, agissant en vertu d'une résoluliou du conseil communal, refuse d'une manière absolue que les fêles musicales usitées pendant les anniversaires de septembre soient données comme de coutume au Parc. Le motif de ce refus serait les dégradations inévitables des pelouses et des talus. Ainsi se trouveront désor mais sans objet les dépenses considérables con sacrées tant par la ville que par le Gouvernement pour la construction d'un kiosque, dont l'em placement pourrait être meilleur, mais qui est cependant indispensable toule fête musicale soit d'instruments, soit de chant. Ce côté de la question est toutefois le moins important: ce que l'on ne peut assez regretter, c'est qu'il faille renoncer la grande fête organisée sous les auspices de Gouvernement et au moyen d'un large subside, fête laquelle devaient concourir la plupart des sociétés de Cologne Mayence Bonn et d'un grand nombre d'autres villes du littoral rhénan. Mille chanteurs environ étaient attendus de l'Allemagne seulement. On a dû les remercier de leur zèle et renoncer leur coo pération. La Grande-Harmonie et les musiques militairesque les étrangers et les Bruxellois aiment tant entendre depuis quinze ans n'ayant plus d'abri, ne pourront participer aux fêles. On écrit de Bruxelles: Un ouvrier tailleur a été arrêté lundi sous la prévention d'avoir enlevé une jeune modiste âgée de 17 ans; mais la jeune fille, prétendue- ment enlevée, ayant été réclamer elle-même le jeune homme chez le magistrat instructeur, et ayant affirmé que ce n'était nullement par suite de ruses ou de violences employées par son au public. Les triomphes de chaque soir étaient autant de tortures pour moi. Quand je la voyais arriver sur les planches, majestueuse ment décolletée et livrée aux regards de la foule il me semblait voir un rival dans chaque spectateur, et volontiers j'aurais mis le feu la salle pour en faire un immense holocauste. Que de souflVances j'ai ainsi endurées Que de fois je suis revenu de là, vaincu et mou rant, prêt me délivrer de ces douleurs par un suicide. Mais Claire devinait mes combats et savait toujours me désarmer temps. IL est impossible que l'enfer ait des épreuves plus douloureuses que celles qui me sont échues alors des angoisses plus grandes et des moments plus amers. J'ai expié d'avance tous les crimes que je eom - mets aujourd'hui, et c'est de là surlout qu'est né en moi cette haine profonde des.hommes qui a rendu le meurtre léger mon bras. Le cœur ne saigne pas impunément ainsi il s'y dépravé. Il sçrait superflu d'insister sur les circonstances de ce martyre. J'étais jaloux d'une femme de théâtre c'est tout dire, et je m'y at tachais en raison des tourments qu'il me fallait endurer ma vie se passait en des alertes continuelles. Il semble que le nom d'actrice suffise pour justifier toutes les insultes. Chaque jour des offres d'ar gent arrivaient l'adresse de Claire 5 on mettait ses faveurs prix. D'autres fois la hardiesse allait plus loin encore les enchérisseurs se présentaient eux-mêmes pour conclure directement le marché. Il faut rendre justice celle femme clic ne descendit jamais jus qu'à une telle infamie sa fierté la soutenaitelle était au-dessus d'un honteux trafic. Après qu'elle eut châtié quelques-unes de ces impertinenceson la respecta et le bruit de ses rigueurs se répandit dans le monde financier, où vivent les princes des liaisons vénales. Nous eûmes donc quelque repos de oe côté. Mais il est pour une femme de llléâlrc d'autres séductions contre lesquelles j'étais moins rassuré celle des comédiens. Ce peuple qui s'enlumine de rouge chaque soir et se démène aux clartés

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 2