tendant établir des droits élevés la sortie des
œufs et du beurre.
Mgr. l'évêque de ïournay n'a pas réussi
imposer ses prétentions l'administration com
munale de cette ville, quant la direction et
l'enseignement de l'Athénée. Cet insuccès ne l'a
pas découragé il a cru pouvoir prendre sa re
vanche Cliimay; mais là encore il a trouvé une
honorable résistance et ses exigences n'ont eu
pour résultat que de lui faire perdre une seconde
fois la direction d'un collège. Voici les faits
d'après la version de l'Observateur
Mgr l'évêque avait placé la tête du collège
de Cliimay un prêtre français, M. l'abbé Villain,
qui avait su, par une administration intelligente
et sage, faire prospérer l'établissement confié
ses soins. Mais Mgr l'évêque se montra plus pré
occupé de faire une position quelques jeunes
gens sans fortune se destinant l'état ecclésias
tique que de donner un enseignement sérieux
et la hauteur des besoins actuels. Il choisissait
pour professeurs de jeunes séminaristes sans
expérience, qu'il remplaçait par d'autres aussi
tôt qu'ils avaient l'âge où ils pouvaient être
promus la prêtrise.
La régence a fait cet égard des réclamations
dont tout le monde comprendra la justice et
que M. Villain crut pouvoir appuyer.
Mgr l'évêque répondit ces représentations
par un ordre adressé M. Villain de donner sa
démission. Des démarches furent faites auprès
de lui pour obtenir le retrait de celte mesure
de rigueur, mais elles n'eurent aucun résultat.
M. Villain se relira donc entouré de marques
de sympathies universelles. Le collège commu
nal, saisi d'une proposition signée parles prin
cipaux habitants de la ville, se réunit, et après
line dernière tentative de conciliation, qui n'eut
pas plus d'effet que la première, il relira le pa
tronage du collège Mgr l'évêque de Tournay.
Nous publions la proclamation que le bourg
mestre a adressée, au nom du conseil communal,
aux habitants de Cliimay
Cliimay, 10 septembre.
Messieurs
L'administration communale de Chimay,ensa
séance du 9 de ce mois, a décidé ce qui suit
La direction du collège de cette ville est confiée
M. Demarest, professeur de rhétorique.
Un corps enseignant sera choisi dans le plus bref
délai rien ne sera épargné pour que notre choix
tombe sur des hommes capables au point de vue de
la science, et irréprochables quant aux principes
religieux et moraux.
Toutes les classes d'humanités seront conservées
ainsi que les cours spéciaux de français; l'enseigne
ment répondra l'attente des familles.
Tontes les branches accessoires et notamment le
cours d'études forestières et agricoles fondé par
monseigneur le prince de Chimay et favorisé d'une
manière particulière par le gouvernementseront
l'objet de soins tout spéciaux et recevront l'extension
qui sera jugée nécessaire.
Dans quelques jours il sera publié un prospectus
détaillé.
Un grand devoir est imposé l'administration
communale et auxhabilantsdeChimay c'est d'unir
tous nos efTorls pour soutenir et recommander un
établissement qui doit nous être cher tous: une
la science des ecclésiastiques qu'il élève en dignité. Ce qui pour
rait faire oroire que nos doyens sont doués d'un talent au moins
ordinaire. Chacun sait dans le diocèse qu'il est loin d'en être ainsi.
Il en est qui nient la distinction entre jus in re et jus ad rem. Les
ecclésiastiques français et allemands qui sont venus notre jubilé
ont pu voir un spécimen d'érudition décanale dans M. P. Dervaide,
curé-doyen de Saint-Martin, Liège.
En février 1845, Mgr de Liège entreprit le voyage de Rome pour
aplanir certaines difficultés qui s'étaient élevées entre lui et son cha
pitre par rapport l'emploi des revenus de sa riche cathédrale.
Arrivé Paris, son inquiétude touchant la réussite de cette affaire,
le détermiuaà écrire ses chanoines qn'il accordait chacun 300 fr.,
annuellement. Ce petit émolumentainsi que la permission qu'il
obtint du pape Grégoire XVI en vertu de laquelle ces Messieurs
peuvent porter leur poitrine une croix d'or confectionnée aux
frais de la cathédrale, firent taire plusieurs opposants; mais les plus
consciencieux persistent réclamer des comptes qu'on refuse de
rendre. Pendant son séjour dans la capitale du monde chrétien
Mgr proposa la congrégation du concile son fameux dubium sur la
cause des curés succursalistes en Belgique et en France, dont on eut
soin de faire connaître la réppnse bien lo ngtemps ayan son retour.
fçule d'hommes qui honorent maintenant la société
y ont fait leurs études eux surtout appartient le
soin de nous seconder de leur bienveillants efforts.
Le secrétaire, Le président de l'administration,
F. Kestre. Jul. Poschet.
n 11 onmm
Le Politique remarque que M. le ministre de
l'intérieur s'est dispensé d'assister la distribu
tion des prix aux lauréats des concours uni
versitaires et de l'enseignement moyen.
VIndépendance reproche M. le ministre de
la justice, président de l'assemblée de s'être
attaché dans son discours, bien moins exposer
les principes du gouvernement en matière d'in
struction publique, qu'à ravir M. Rogier la
gloire d'avoir institué les concours universitaires.
M. de Brouckere écrit un journal pour
l'informer qu'il a proposé la commission pour
l'amélioration des classes ouvrières, moins une
société d'exportations qu'une société qui réfor
merait le travail.
La cour de cassation chambre criminelle,
vient de rejeter le pourvoi du nommé VanCau-
teren, âgé de 19 ans, boucher, né et demeurant
Berlaere condamné la peine capitalepar
arrêt de la cour d'assises de la Flandre orien
tale, séant Gand en date du 8 août dernier
comme coupable d'assassinat suivi de vol, com
mis Berlaere, le 26 décembre 1845, sur la
personne de Thérèse d'Hooghe, veuve de Jac
ques Vandercruyssen.
La même cour a également rejeté le pourvoi
formé par N.-J. Dondezsans profession, de
meurant Ghislanghien, contre un arrêt de la
cour d'assises du Hainaut, en date du 22 juillet
1846, qui l'a condamné six années de travaux
forcés, au carcan et dix annéesde surveillance
de la police pour vol qualifié de différentes
volailles commis au préjudice du sieur lluet,
Lilly (Hainaut).
La même cour vient d'ordonner la mise en
liberté d'une femme accusée de suppression
d'enfantdans les circonstances suivantes La
nommée Jeanne Van Even. âgée de27 ans, sans
profession née Anvers et demeurant en der
nier lieu Perlaeravait remisa une femme
étrangère, un enfant dont elle s'était accouchée
cinq jours auparavant. La mère n'avait point
fait connaître son nom ni celui de son enfant.
L'étrangère déposa cet enfant l'hospice des
enfants trouvés. La disparition subite et mysté
rieuse de cet enfant provoqua charge de la
mère des poursuites criminelles. Traduite de
vant la cour d'assises de la province d'Anvers,
l'accusée avoua tout simplement qu'une femme
s'était chargée de déposer son enfant l'hospice,
fait que l'instruction est venu confirmer. En
présence de cette explication la cour d'assises
au lieu de prononcer l'acquittement de l'accusée,
du chef de suppression d'enfant, se déclara in
compétente. Un double pourvoi eut lieu, par
le procureur-général près la cour d'appel de
Bruxelles et par l'accusée qui était restée en
prison.
La cour régulatrice, sur les conclusions con_
Dès lors le Journal Historique de Kersten, livraison du mois de mai,
commença l'attaque contre les curés; mais le Journal de Liège lui
répliqua victorieusement, le 6 juin, et, le 13, il examina la question
au point de vue de la discipline ecclésiastique enfin, le 24, il passa
en revue les différentes dispositions qui ont réglé et qui règlent en
core les rapports du gouvernement et de l'Église sans recevoir
aucune réponse du Journal Historiquequoiqu'il lui eût été porté un
défi mais s'il fallait des faits l'appui de Vinamovibilité dans le
diocèse de Liègeon en trouverait de quoi composer un volume.
Nous citons quatre des plus connus.
1. M. Demeuse, curé de Sainte-Croix Liège, étant, par l'âge et
les infirmités, empêché de remplir habituellement les foliotions de
sa charge pastoralerefusait de donner sa démission, malgré les
pressantes sollicitations de Mgr l'évêque il reçut ses frais per
sonnels, en 1833, un coadjuteur perpétuel, cum jure succcssionis. Il
est remarquer que M. Demeuse jouissait d'une fortune assez con
sidérable et qu'il avait droit une pension charge de l'État.
C'était donc bien le cas de le démissionner si l'évêque avait cru
pouvoir le faire d'après les canons.
2. M* Fivet, curé Sainte-Marguerite, Liège, ayant été démis
sionné nullo servato juris ordinerefusa d'obéir, et l'évêque se vit
formes de M. le premier avocat général De-
wandre, a cassé et annulé l'arrêt de la cour
d'assises d'Anvers et faisant ce que cette cour
aurait dû faire, a ordonné la mise en liberté
immédiate de Jeanne Van Evensi elle n'est
détenue pour autre cause,
■luuqflw
On écrit d'Anvers, 27 septembre
Hier un individu entra dans un café restau
rant de celte ville; après avoir dîné et pris une
bouteille de vin, il demanda encore au garçon
un verre de faro pendant que celui-ci exécu
tait ce nouvel ordre cet individu prit la clef
des champsemportant avec lui deux cuillers
et deux fourchettes en argent. Jusqu'à présent
on est sa recherche.
On nous prie d'annoncer que M. Fay, den
tiste, a remis son arrivée Ypres, jusqu'au 8
Octobre prochain.
NOUVELLES DIVERSES.
Le nommé Jean Pétry, âgé de vingt ans,
garçon limonadier, originaire de l'Allemagne
condamné, par arrêt de la cour d'assises de la
Seine en date du 13 août dernier, la peine
de mort pour crime d'assassinat, précédé d'une
tentative de viol et suivi de vol, a été exécuté
aujourd'hui, huit heures du malin, la place
de la barrière Saint-Jacques.
Nous avons rapporté les principales circon
stances du triple crime commis par cet individu.
On se rappelle que ce jour-là Pétry, garçon
limonadier chez le sieur Courtecuisse, Saint-
Ouen profitant de l'absence de son maître
marié depuis quinze jours seulementà une jeune
femme de dix-septans, citée parsa verlu, après
avoir cherché commettre un odieux attentat
sur la dame Courtecuissel'a assommée avec
une bouteille lui a coupé le cou ensuite s'est
emparé de sommes assez considérables et a pris
la fuite. Le lendemain, il était sous la main de
la justice, et deux mois plus lard il entendait
prononcer son arrêt de mort, juste châtiment
de son horrible forfait.
Pélry a conservé jusque sur l'échafaudla ré
voltante indifférence qu'il avait montrée depuis
la consommation de son triple crime. En mon
tant les degrés, reconnaissant dans la foule l'un
de ses compatriotes, il s'est arrêté et lui a de
mandé, dans le même idiome, si son oncle était
présent. Sur le signe négatif qui lui fui faitil
franchit les autres marches, et quelques secondes
plus tard justice était faite.
Les protectionnistes anglais n'ont pas en
core lâché prise; ils ont même la bonhomie de
proposer leur système comme remède la crise
irlandaise actuelle, comme vient de le faire lord
Bentinckdans un grand meeting de protec
tionnistes^ Chelnesford comté d Essex. En
attendantla situation de l'Irlande empire de
jour en jour; les assassinais se multiplient les
incendies vont leur trainla guerre sociale est
commencée. Les lands-lords se défendent dans
les feuilles anglaises; ils rejettent tous les torts
sur l'ignorance des paysans qui ne savent pas
cultiver, et sur le clergé catholique dont l'in
fluence est au contraire notoirement favorable
contraint d'accepter longtemps après une démission volontaire
qu'il eut pu obtenir dès le commencement avec des formes un peu
plus appropriées anx égards dus au clergé.
Si démission a jamais été bien méritée, c'est celle de M. Fivet j
mais pourquoi l'évêque ne procédait-il pas selon les formes cano
niques
3. M. Duvivier, curé Saint-Jean, Liège, a obtenu la facullé
de renoncer son titre clérical, parce que comme curé, il était
pourvu d'un bénéfice.
4. M. Stassens, curé de Saint-Denis Liège, ne pouvant plus con
venablement remplir les devoirs de sa charge s'adressa au Saint-
Siège pour obtenir la permission de résigner sa cure. La demande
fut renvoyée, aveo plein pouvoir, et Mgr l'évêque, en 1844, prononça
la risigne en faveur de M. Vandereychen, condition de payer une
pension viagère de 1,500 fr., en faveur de l'ancien titulaire, qui fut,
au même instant, nommé chanoine honoraire, et qui a encore reçu
de l'État, en 1846, une pension de 400 fr., quoiqu'il soit d'ailleurs
fortuné.
La présente biographie, déjà assez étendue, pourrait encore être
complétée plus tard s'il le fallait.