M
CHAMBRE DE COMMERCE
EXTÉRIEUR France.
ANNONCES.
A 2 ÉTAGES ET AVEC PORTE
COCHÈRE,
D YPRES ET DE DIXMUDE.
Ava§0
au maintien de l'ordre et de la paix. Le Times
après avoir reproduit un long factum pour les
propriétaires, ajoute en forme de réponse
Youghall22 septembre. Le désespoir de la
faim commence porter ses fruits. Toute la
population des campagnes voisines envahit la
ville, au nombre de plusieurs milliers de mal
heureux, hommes, femmes, enfants, plus sem
blables des squelettes décharnés qu'à des êtres
humains. Us ne réclament rien, ils n ont pas de
drapeau politique, ils ont faim, ils pillent seu
lement les boutiques des boulangers. De tous
côtés, des troupes et de l'artillerie sont dirigés
sur Youghall. A. l'heure où nous écrivons, beau
coup de ces malheureux n'ont plus faim.
Ainsi commence la destruction systématique
de l'excédent de la population irlandaise; la ré
volté de Youghall se reproduira sur toute la
surface de l'Irlande; en emploiera partout contre
elle les mêmes moyens. On se souvient qu'un
homme d'Étatanglais a dit la tribune du par
lement britannique il y a trois millions d'hom
mes de trop en Irlande.
On écrit de Madrid, 20 septembre
Hier, a été close entièrement dans les deux
chambres la discussion relative au double
mariage. Il est remarquer que, dans le sénat,
des orateurs de l'opposition qui avaient cru
devoir présenter quelques observations défavo
rables au projet du gouvernement, ont volé
pour le double mariage, faisant la fois preuve
d'indépendance et d'un esprit de haute conve
nance.
Hier, la chambre des députés, ayant sa
tête son président, s'est rendue successivement
auprès de la reine, de la reine mère et l'infante
et de l'infant don François d'Assise, pour leur
offrir ses félicitations l'occasion du mariage.
La réception faite la chambre des dépu
tés a été aussi louchante que gracieuse.
On a cherché accréditer le bruit qu'il
existait une protestation formelle du cabinet
anglais contre le mariage de l'infante avec le
duc de Montpensier. Il n'en est rien: une seule
chose paraît être vraie c'est que M. Bulvver a
reçu de lord Palmerslon une lettre en date du
12 septembre. Dans cette lettre, le noble lord
lui mande qu'il prépare en ce moment des
observations pour le gouvernement français
ce sujet, et qu'il lui en transmettra une copie,
afin qu'il puisse au besoin la communiquer
au gouvernement espagnol. Assurément, il y a
loin de cette déclaration une protestation
formelle, et il y a tout lieu de croire que l'una
nimité des deux corps législatifs d'Espagne et
les expressions de satisfaction nationale qui ont
retenti dans les deux chambres ne seront pas
sans exercer l'étranger une influence salutaire.
L'opposition déçue successivement dans
ses espérances, n'aura plus qu'une ressource
tirer le meilleur parti possible de la nouvelle
de l'évasion du comte de Montemolin. Personne
ici ne redoute de sérieuses conséquences d'une
levée de boucliers carlistessi le comte de
Montemolin était assez téméraire pour l'entre
prendre. Depuis longtemps les autorités sont
sur leurs gardes. Les populations ont horreur
de tout ce qui pourrait rappeler une guerre
civile, et les dispositions sont si bien prises
partout, que toute tentative d'insurrection car
liste échouerait coup sûr.
Demain, doit s'ouvrir, dans la chambre des
députés, une discussion qui promet d être vive,
mais dans laquelle le ministère est certain de
triompher il s'agit de la demande d'autorisa
tion pour continuer de percevoir les impôts
jusqu'à la fin de l'année courante. Il serait dif
ficile que l'opposition eût des chances de succès
sur un terrain où tout est l'avantage du
cabinet. H est positif que les contributions con
tinuent de se percevoir régulièrement; que
tous les jours le déficit de la banque de Saint-
Ferdinand diminue et que pendant le mois
d août1 effectif net produit de la caisse de
l'état sur les contributions a été de plus de 80
millions de léaux: cette somme importante a
été perçue par la banque de Saint-Ferdinand
aux termes du dernier contrat passé entre la
banque et le gouvernement. Des paiements faits
avec régularité aux classes actives et passives
prouvent également que le ministère des finan
ces a de justes titres la confiance du pays et
de la chambre elle ne lui manquera pas.
Le ministère compte avoir une majorité
imposante. Les débats se prolongeront proba
blement jusqu'à jeudi.
On croit que la dissolution des cortès est
fixée la fin du mois tous les travaux parle
mentaires devantêtre terminés cette époque.
On écrit de Madrid, 21 septembre:
S. M. doit recevoir aujourd'hui, quatre
heures, M. le chargé d affaires de Belgique, et
cinq heures, M. Bulwer, ministre de S. M. B.
Ces deux diplomates ont sollicité celte audience
afin de féliciter la reine et sa sœur l'occasion
de leur mariage.
On ditque le duc de Glucksberg partira de
main pour Paris avec tous les papiers de l'infante
Luisa-Maria Fernanda, relatifs au contrat de
mariage.
Le duc de Montpensier est attendu Ma
drid, le 4 octobre. Le 26 de ce mois, MM. de
Pavor et de Santa Cruz et M. Arana partiront
de Madrid pour aller au-devant du prince
français.
On écrit de Madrid, 23 septembre, au Jour
nal des Débats Le vote de confiance pour la
perception des contributions vient d'être ac
cordé la majorité de 134 voix contre 13.
On écrit de Paris, 23 septembre:
Les journaux anglais, l'exception du Stan
dard et du DIorning-Héraldcontinuent tenir
le langage le plus dégoûtant sur les mariages
espagnols; il n'y a point d'injure, point de
calomnie, qu'ils ne prodiguent pour donner un
libre cours leur colère. Ils ont même inventé,
pour expliquer le mariage de la Reine d Espagne
et de sa sœur, je ne sais quelle abominable
orgie nocturne, dans laquelle la volonté de la
Reine aurait été contrainte par sa mère, qui
aurait, d'après leur infernal langage, rendu sa
fille ivre pour la livrer ainsi son futur mari,
dont le premier acte aurait été de la déshono
rer Ces scandaleuses imputations ont été si
opiniâtrement reproduites que le Journal des
Débals se voit forcé de les démentir dans les
termes suivants
Un journal anglais paraît s'être imposé la
tâche fort peu honorable de propager des bruits
indignes sur la manière dont la jeune reine
d'Espagne et sa sœur auraient été amenées
prendre la détermination qui occupe en ce
moment le monde politique. Nous aurions voulu
consigner dans le silence et dans le mépris
qu'elles méritent ces chroniques scandaleuses
renouvelées d'un autre âge, et que la presse
d'un pays libre aurait dû rougir d'emprunter
aux mémoires secrets avec lesquels on faisait
autrefois l'histoire.
Celte réserve que nous aurions voulu gar
der, nous la devions la Reine d'Espagne, sa
mère; nous la devions son Gouvernement,
son pays, et toutes les personnes qu'on s'est
permis de mêler ces fables honteuses. Mais
quand nous voyons ces insinuations se répéter
avec autant d'hardiesse et autant de cynisme,
nous croyons nécessaire d'y répondre par le
démenti le plus direct et le plus formel.
Les ministres de la Reine d'Espagne ont
déjà répondu pour eux ont déclaré dans le
Congrès que la résolution de leur souveraine
avait été entièrement libre et spontanée et
qu'ils n'avaient fait qu'y obéir avec la déférence
qui était leur devoir. Ce respect dont la Reine
Isabelle a été l'objet de la part de son Gouver
nement, a été aussi scrupuleusement observé et
par tous les membres de sa famille, et par tou
tes les personnes auxquelles on pouvait suppo
ser une certaine influence sur son esprit et sur
ses déterminations. Cette fantasmagorie noc
turne qu'on a fait passer sous les yeux du public
n'a jamais existé que dans les imaginations
dépravées qui l'ont inventée. La jeune reine n'a
jamais été rapprochée de son cousin que dans
les circonstances les plus naturelles dans les
dîners où toute sa famille se trouvait réunie
dans des concerts auxquels la cour assistait.
Nous croirions manquer de respect envers la
Reine Christine si nous cherchions la justifier
des imputations odieuses dirigées contre elle.
11 lui suffirait de dire, comme le fit autrefois
une Reine plus grande encore et plus malheu
reuse J'en appelle toutes les mères
C'est avec une répugnance profonde que
nous relevons ces sordides calomnies. Nous
savons d'où elles viennent; nous pourrions en
signaler la source; nous ne le faisons point par
égard pour ceux dont on engage si légèrement
la responsabilité, sans aucun doute leur insu
et leur grand regret. Du restece ne serait
pas nous de nous plaindre de l'effet que peut
produire en Espagne ce genre de représailles.
Ou nous nous trompons beaucoup, ou le peu
ple espagnol apprécie dignement et le respect
qu'on témoigne sa souveraine, et le cas que
l'on fait de ses mœurs nationales. Des circon
stances toutes récentes, qui se sont passées dans
le Congrès, peuvent lui apprendre aussi de quel
côté viennent les atteintes son indépendance,
et les tentatives d'intervention dans les résolu
tions de sa législature. Ce sont des leçons in
structives dont il profitera, et ce n'est pas nous,
du moins, qui les lui auront données.
Le Mardi 6 Octobre 1846 cinq heures pré
cises de relevée VHôtel du Faucon tenu par M.
Maricau-GérardMenin il sera procédé par le
Notaire CASTEEEIA du dit lieu,la MISE
A PRIXmoyennant une prime d'un demi pour
cent,
D'UNE GRANDE ET BELLE
Contenant Salle manger, Salon, large Vestibule,
Cabinet et Cuisine au rez-de-chaussée Bureau
grand Magasin Latrines Débarrassoirs vastes
Remises et Écurie surmontés de doubles greniers.
De cinq belles Chambres coucher au premier
d'un grand Salon l'étage de l'arrière bâtiment et
de quatre Chambres au second étage de la maison.
11 y a cinq belles et bonnes Caves dont l'une a
une entrée sur la rue.
Le Cabinet, la Salle manger,le Bureau, les deux
Salons et toutes les Chambres coucher sont plan-
cliéïes, tapissées el plafonnées.
Plusieurs de ces places ont des armoires des al
côves des trumeaux et bien d'autres commodités.
Toutes les peintures sont aussi fraîches que belles.
11 y a une pompe pour chacune des trois sortes
d'eau.
Cette belle propriété qui contient en fonds bâti
cour et jardin avec aubetle 7 ares 65 centiares ,est
située rue de Lille, n* 52, Menin, el tient de cou
chant la rivière la Lys. Elle est propre par sa
situation avantageuse l'étendue du fonds et le
nombre des bâti mens, l'établissement d'une bras
serie d'une savonnerie, d'une saline ou de tout
autre usine.
L'occupeur Monsieur Félix Plaideau-Delier.
qui en est propriétaire, en cédera au i" Mars 1847,
au plus tard, la jouissance l'acquéreur auquel il
sera accordé toutes facilités pour le paiement de
partie ou de la totalité de son prix d'adjudication
moyennant un intérêt modéré.
DES ARRONDISSEMENTS
Les personnes que la chose pourrait intéresser
sont informées, qu'il se trouve en ce moment déposé
au greffe de la Chambre, l'inspection d'un chacun,
un document émané du département des affaires
étrangères, contenant des instructions relatives
l'introduction des toiles belges en France.
LE PRESIDENT DE LA CHAMBRE,
(SIGNÉ) J.-Ble. VANDENPEEREBOOM.