NOUVELLES DIVERSES. M. le gouverneur de la province ne voulant de son côté rien négliger pour assurer la réus site de ce triple recensement, vient, d'après ce que l'on nous assure, de désigner pour chaque arrondissement de la province un ou plusieurs membres de la commission provinciale de sta tistique, chargés de se rendre sur les lieux, afin d'assurer la bonne exécution des opérations et d'applaudir au besoin les difficultés qui pour raient se présenter. Ces nominationsfaites en conformité de l'article 14 de l'arrêté du 30 juin dernier, por tent sur les personnes suivantes Arrondissement de Bruges MM. A. Dujardin et Boyaval-Hoilevoet. Arrondissement de Courtrai: M. le sénateur De Bethune, Arrondissement d'Ypres: MM. l'abbé Carton et Auguste Goethals. Arrondissement d'Ostende: MM. le capitaine Vauderplancke et le docteur Meerseman. Arrondissements de Dixmude etFurnes: M. le vicomte De Ccoesere de Berges. Arrondissements de Thieit et Roulers; M. Louis De Lescluce. Le jury de recensement pour la ville de Bruges est composé comme suit; M. te bourgmestre, président; MM. le vicomte De Croesere, Vanderghote, Louis De Lescluze et le colonel Dullaert. 11 a été installé, il y a peu de jours, l'hôtel-de- ville. D'après une instruction du département de la guerreles généraux-inspecteurs doivent s'assurer si les motifs qui ont déterminé les pu nitions sont relatés de manière permettre d'apprécier le caractère et la gravité de la faute réprimée l'emploi de termes trop généraux dans le libellé des punitions, peut faire attribuer aux fautes commises une gravité qu'elles n'ont pas, tandis que, d'autre part, des fautes graves peuvent être dissimulées. Les officiers ayant encouru des punitions graves seront admis prendre connaissance du libellé de ces punitions, en présence du chef de corps. Les inspecteurs rendront compte des réclamations qui lui pa raîtront fondées. Dimanche dernier, un peu avant la grand' messel'église de Sainl-Jacques-sur-Cauden- berg, pendant qu'on prêchait, un allemand du Luxembourg s'était mis aussià prêcher et faisait divers gestes qui empêchèrent pour un instant la prédication. On est parvenu l'arrêter et le conduire l'hôpital Saint-Jeancomme étant atteint d'aliénation mentale. Un vol d'une audace peu commune a été com mis l'avant-dernière nuit dans un cabaret rue du Berger, au faubourg de Namur. Vers mi nuit, des voleurs ont arraché un volet qui fer mait la fenêtre d'une écurie et se sont introduits par là dans la maison des époux Merlens; dans la chambre où ils dormaient et où était un en fant malade, les voleurs ont enlevé tous les vê tements du mari placés sur une chaise près du lit, et dans lesquels se trouvait la recette de la journée, plus une somme assez considérable en pièces de 5 fr., et deux carafes de liqueur les voleurs se sont retirés par la porte de devant sans que personne dans la maison ait été réveillé. Hier malin un jeune garçon évadé de la Cam bre a été arrêté au quartier Léopold porteur de tous les vêtements volés. Le tribunal correctionnel d'Arras a pro noncé son jugement dans l'affaire qui se ratta chait la catastrophe de Fampou. Des trois prévenus qui avaient comparu devant lui, deux ont été renvoyés des fins delà plainte. Un seul, le sieur Rollet, ingénieur du matériel, a été condamné 100 francs d'amende. Le tribunal a reconnu qu'en ce qui le concernait, il y avait eu défaut de précaution et imprudence, et qu'à son égard !aprévention était pleinementélablie. Les princes ont été accueillis avec le plus grand enthousiasme sur leur route et Tolosa où une fêle magnifique a été offerte LL. AA. RR. Le concours des populations est immense. LL. ÀA. RR. parlent ce matin pour Vit- toria où un semblable accueil les attend. Les nouvelles de Madrid sont du 28 septembre. Le Sénat a ouvert la discussion sur le projet de loi tendant autoriser le gouvernement con tinuer la perception des impôts jusqu'à la fin de l'année. Un débat s'est engagé cette occa sion entre le général SerranoM. ïsluritz le marquis de Miraftores et le général Narvaez. Nous n'aurons que demain par les journaux de Madrid le compte-rendu de cette séance. Le navire le James, arrivé dans la Clyde, venant de la Patagonie, rapporte que les Espa gnols se sont emparés de la partie de la côte de cette contrée qui s'étend jusqu'au cap Watch- man. Ils ont établi des batteries sur tous les points abordables et s'opposent ce que per sonne y charge du guano ou même y prenne terre. Les journaux et les correspondances d'Ir lande reçus aujourd'hui, ne signalent aucut nouveau désordre grave, mais tous s'accorden! représenter la situation comme étant de plus en plus critique de toutes parts on demandi la réunion prochaine du parlement les conser vateurs sont d'accordsurce point avec les whigî et les repealers. D'autre partl'idée émise par M. O'Connell d'une réunion Dublin des pro priétaires fonciers pour former un comité na tional qui s'occuperait des moyens d'arrêter les progrès de la famine, rencontrerait de puissante! et nombreuses adhésions. L'inaction du gouver nement qui paraît être bout de voiesexcitf placement actuel des corps de l'armée. Nous croyons qu'on a sciemment voulu nuire la ville d'Ypres, qui, sur la pente du déclin où elle se trouve, devrait plutôt, si l'impartialité était une vérité au ministère,' se voir favorisée car, de son ancienne splendeur, il ne lui reste que son industrie agricole. 1 i- Nous pouvions tependant nourrir l'es'poir fondé d'être traités plus équitablement; le mi nistre des finances est né Y près, le ministre de l intérieur y a des liens de famille et c'est alors que nous paraissions pouvoir compter sur des défenseurs de nos droits au sein même du mi nistère, qu'un intérêt aussi vital pour la ville est scandaleusement foulé aux pieds 1 II est impossible qu'il en soit autrementc'est une vengeance qu'on a voulu exercer. Nous ne l'ou blierons pas. Un sinistre a manqué d'effrayer nos habitants, cellenuit. Un commencement d'incendie a éclaté dans la cave située sous l'estaminet de Y Aigle d'or et habitée par des personnes qui, outre le débit de boissons qu'elles y tiennent, Font un commerce de menus ustensiles en bois, tels que tamis, cuillers, etc. Le feu s'était déclaré, oa ne sait comment, dans la partie la plus reculée de cette habitation et ce n'est que par la fumée qui menaçait d'étouffer les habitants, qu'on s'en est aperçu. On a eu beaucoup dedifficulté pour découvrir le foyer de ce commencement d in cendie, mais du moment qu'on y est parvenu, toute apparence de danger s'est évanouie. On nous assure qu'un jeune receveur de l'en registrement Slavelot, vient de se présenter la chambre des notairesdecet arrondissement, pour y passer son examen de candidat-notaire. Ce jeune homme est un desposlulanls la place de notaire vacante par le décès de M. Victoor Messines. 11 est probable que promesse a été faite de le dispenser du stage et que ce jeune homme devra de hautes protections, le triste avantage de passer sur le corps des candidats- notaires qui ont déjà vieilli sous le harnais. r-gi i C'est le 1er octobre qu'a commencé sor toute l'étendue du royaume, le triple recensement de la population, de l'agriculture et de l'industrie. Nous apprenons que dans toutes les commu nes de la province les jurys sont organisés et que lou se prépare partout pousser les Ira- vaux avec activité, de manière pouvoir satis faire en temps utile aux prescriptions de l'arrêté du 30 juin 1846. Quel que soit, relativement la convenance et l'utilité des renseignements demandés l'opinion des fonctionnaires chargés de l'exécu tion de celte mesure, rien; n'est négligé de leur part pour stimuler le zèle et l'activité des admi nistrations qui doivent concourir cette im mense opération. D'après la direction des bruits, il lui sembla qu'ils prenaient nais, sauce dans la partie du souterrain où s'était accomplie l'expiation funéraire. L'ouverture du caveau avait été fermée par d'énormes blocs de roebers ce qui ne permettait pas de croire qu'aucun homme de la troupe y fût descendu. Mais alors d'où venaient ces voix La jeune fille ne résista pas au désir de s'en assurer. Par la grande caverne qu'occupait le lac,on arrivait l'issue maintenant condamnée, de la Salle des morts. De ce côté, peut-être les voix arrivaient-elles plus librementet de maniéré ce que le sens en put être saisi. Voili l'expérience que Lanre se décida i faire, et, pour s'aven turer ainsi au milieu de la nuit dans un repaire de baHdils il ne fallait rien moins que son courage viril et un penchant pour les aventures qui la dominait son insu. Parmi les objets qui garnissaient sa cellule figurait une lanterne sourde dont se servait Pierre quand il faisait sa ronde de nuit dans ses domaines souterrains. Laure l'allumaen masqua le foyer et ouvrit sa porte le plus doucement qu'elle put. Tout semblait endormi et muet Zéphyr reposait quelques pas de làen travers du couloir; elle franchit oet obstacle avec précau tion, retenant son baleine et appuyant peine ses pieds sur le sol. Elle parvint ainsi dans la grande pièce, qu'éclairaient deux énor mes torches de résine, et en sonda Les profondeurs d'un oeil inquiet et curieux. 5 Le silence y régnait et la seule agitation qui s'y fit voir, était celle de la lumière qui se réfléchissait dans les eaux tranquilles du lac. Cinq hommes enveloppés de leurs manteaux, étaient couchés dans un enfoncement et sur un talus naturel que formait le rocher ils paraissaiênt plongés dans le sommeil une cruche de vin placée leurs oôtés, était leur meuble de chevet. La jeune fille les examiua -. pendant quelque temps, leur immobi lité fut complété. Les voix qu'elle avait entendues ne pouvaient donc pas être les leurs; c'était un premier doute qu'il fallait éclaircir et une première expérience faire. Tranquille de ce côté, Laure s'engagea dans la cavité où Pierre avait tenu son lit de justice et au bout de laquelle s'ouvrait le ca veau funèbre. Les lueurs des torches n'arrivaient pas jusque-là et il fallait s'a vancer avec précaution en s'aidaut de la lanterne pour reconnaître le terrain, et en réglant toutefois la lumière de manière n'être pas trahie. La voûte était basse inégale et la pierre y prenait des formes bizarres qui, dans ce demi-jour, troublaient et effrayaient le regard. Si Laure avait été accessible aux visions et ces terreurs super stitieuses auxquelles peu de femmes se dérobent, elle eût prompte- ment reoulé et n'eût pas poussé jusqu'au bout l'entreprise. Mais c'était une âme fortement trempée, et que des périlsréels ou ima ginaires, n'intimidaient pas. Elle marcha donc résolument vers le fond de la cavité, ne s'arrêta que lorsqu'elle sentit les parois du roc et, plongée dans une obscu rité complète, elle prêta de nouveau l'oreille. Elle était là depuis quelques instants, quand un soupir étouffer fit entendre on eût dit qu'il venait de loin, et perçait pour ai»> dire le rocher. Les doates de Laure se vérifiaient il se passait de» côté quelque chose qui était ignoré des hommes de la troupe. Une clarté imperceptible qui sembla se glisser entre les fentes»1 mur changea bientôt ce scupçon en certitude. L'endroit d'où s'élr vait cette lueur était précisément oelui qui avait été muré la sui» de la dernière exécution. Laure s'en approcha tâtons et en s'observant de manière!» qu'aucun bruit ne pût signaler sa présence. Elle appliqua l'œil a» fissures du roc; la lumière avait disparu les ténèbres s'étaient nouveau faites mais cette fois la jeune fille put saisir quelques f rôles Vous avez tout vu disait une voix. Oui, répliquait une autre. Êtes-vous prêt Oui Eh bien demain A demain Les voix s'éloignèrent et Laure n'entendit plus rien. Vaine# passa-t-elle encore une heure près de l'ouverture du caveau; les fc»* avaient cèssé les lumières s'étaient éteintes. Craignant d'être' prise par le réveil des hommes de la troupe l'béroi'ne regagC cellule, l'esprit vivement préoccupé de cette singulière aventa" (La suite au prochain n'

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 2