MLLE D \PRES. conseil communal.
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certains hommes, le dégoût de quelqursautres, enfin
la lassitude de ceux qui viennent aux séances et se
décident les quitter, parcequ'ils voient traîner les
discussions tant qu'ils y restent, peuvent être
classés au nombre des principaux motifs. Ainsi la
séance du 28, trois cents membres manquaient. Ils
appartenaient presque tous la majorité. Sur les 45a
entrée, yo étaient partisan moment du scrutin. Ils
appartenaient aussi presque exclusivement notre
nuance Enfin, parmi les 18a qui ont voté pour
l'ajournement, plusieurs n'ont pas compris la portée
de leur vote et n'ont vu dans la question d'ajourne-
menl qu'une question incidentelle ou ont cru voir la
possibilité de maintenir l'union. La majorité dans ce
scrutin a d'ailleurs toujours été flottante et le parti
modéré la tenait, lorsque ses adversaires sont courus
un cabaret voisin chercher deux ou trois mem
bres, qui sans assister aucune discussion, ni com
prendre la portée qu'on donnait aux queslîwis
posées,ont décidé la majorité en faveur des radicaux.
Ceux-ci ont donc obtenu la victoire, mais une
victoire qui les embarrasse. Déjà ils font des propo
sitions et entr'autres de renoncer la convocation
d'un congrès libérala* de donner leur démission
de membre de la commission administrative et de la
faire réélire en masse.
Mais les députés tiennent aux garanties qu'ils de
mandent pour les scrutins.U ne faut pas en effet,qu'à
chaque scrutin une société politique soit exposée
être culbutée par les extravagances de la minorité.
Dans ce moment les négociations sont rompues et
l'on s'occupe de la reconstitution. Il n'y aura ce
sujet aucune réaction tous les membres de l'AIli-
liance électeurs 011 non y seront admis de droit
comme fondateurs. Aux nouveaux venus sera ap
plicable la proposition des députés, laquelle fera
partie intégrante du nouveau règlement et le pro
gramme sera celui du congrès libéral sans restriction.
Voilà où en est l'état de cette affaire. Vous avez les
plus fraîches nouvelles et je vous tiendrai au courant
de tout ce qui pourra modifier la situation du parti
libéral Bruxelles.
Séance publique du Mercredi,18 Octobre i846.
Présents MM. Vanderstichele de Maubus,
bourgmestre, président; Alphonse Vanden
l'eereboora et Iweins-Hynderick, échevins
Gérard VandermeerscbLouis Annoot, Boedt,
avocat, Martin Smaelen, Boedt-Lucien, Legra-
verandErnest MerghelynckPierre Beke
Henri lweins-Fonleyne, Auguste De Ghelcke,
conseillers.
La séance est ouverte trois heures et demie,
par la lecture des procès-verbaux des assem
blées du 9 et 21 septembre 1846. Ils sont
approuvés.
M. I echevin Vanden Peereboom, au nom de
la députalion du conseil chargée de se rendre
Bruxelles, pour réclamer contre la diminution
de l'effectif de la garnison et la perte du séjour
d'un corps de cavalerie fait connaître les ré
ponses du ministre de la guerre aux doléances
que la ville d'Ypres est juste litre en droit
d'adresser au gouvernement. Après avoir forcé
l'autorité communale, toujours sous peine de
perle totale d'une garnison de cavalerie, pre
mièrement de construire des casernes, ensuite
un manège et en dernier lieu, de procurer aux
troupes la jouissance d'une plaine d exercice
proximité de la ville, on ne pouvait avec ce
sans gène militaire se jouer d'engagements au
moins tacites sinon écrits, et rendre les dépenses
faites, improductives pour ainsi dire, puisque
ces constructions sont l'usage d'une batterie
montée seulement, compensation bien insuffi
sante des escadrons et du dépôt du 1er lanciers.
M. le ministre a déploré la nécessité dans la
quelle il se trouvait et a cherché la justification
de la mesure dans la garriison dont il fallait
pourvoir la ville de Diest récemment fortifiée.
Il a été exposé M. le ministre que d'autres
villes ont des garnisons infiniment plus nom
breuses sans pouvoir invoquer l'appui de
ces faveurs abusivesdes motifs stratégi
ques ou des arguments d'intérêt du service.
Le chef du département de la guerre a fini par
dire, qu'il examinerait sérieusement les canton
nements des divers régiments et qu'il tacherait,
s'il y avait moyen d'améliorer la garnison de
la ville d'Ypres. Toutefois il a prié la députa-
lion de ne pas prendre ces paroles comme un
engagement. Jusqu'ici, a dit en finissant M.
l'échevin Vanden Peereboom, aucun change
ment ne s'est opéré dans l'effectif de la garni
son, et M. le ministre, qui cependant paraissait
convaincu de la justice de la réclamation, puis
qu'il qualifiait la mesure du reirait de notre
garnison de cavalerie de dure nécessitén'a
pas cru nécessaire d'améliorer la position de la
ville d'Ypres, qui on donne moins l'approche
d'un hiver rigoureux et d'une gêne générale
parmi la classe ouvrière, que ce qu'elle avait eu
depuis longtemps, et pouvait considérer comme
un droit acquis.
M. le secrétaire donne lecture de la liste des
enfants indigents qui ont droit l'instruction
gratuite. Elle est arrêtée par le conseil, qui dé
cide que les 57 enfants dont les noms y sont
mentionnés, seront reçus l'école primaire de
la ville.
Un graveur, M.Wiener, se propose de frapper
une médaille qui représenterait d'un côté la
façade de léglise Sl-Marlin et de lautre, une
vue d'intérieur de ce monument. Cet objet
d'art ferait partie d'une.collection de médailles
gravées l'occasion de la restauration des mo
numents religieux. Il désire simplement qu'un
certain nombre d'exemplaires soient achetés
par la ville ou le conseil de fabrique de l'église.
Le collège propose au conseil d'essayer s'il n'y
aurait pas moyen de faire graver une médaille
commémorativc de la restauration de la Halle
et d'acheter en même temps les coins, afin de
pouvoir en faire frapper qui puissent tenir lieu
de prix. Le conseil paraît sourire celte idée,
et autorise le collège traiter avec M. Wiener,
quand il viendra prendre le dessin de la cathé
drale.
Le conseil approuve deux actes de radiation
d'inscriptions hypothécaires prises en garantie
de capitaux empruntés aux administrations
charitables de la ville.
Le troisième objet l'ordre du jour est la
délibération sur un projet d'acquisition d'un
terrain contigu au cimetière de la ville. Depuis
longtemps il en a été question, mais l'adminis
tration des pompes funèbres n'a pointenvoyéune
demande régulière cet égard. Le conseil peut
d'autant moins s'occuper de cette question
qu'il faudrait préalablement connaître quelles
Zéphyr en disant ces mots s'engagea au milieu des ruines et
quelques minutes aprèsil paraissait triomphant avec son équipage.
Éierre prit Laure par la main et la plaça dans la voiture. Dans un
coin se trouvait un paquet de liantes qu'il en lira c'était pour
Zéphyr des habits de livrée et pour lui le costume du capitaine
Maxime qu'il avait quitté pour se rendre au souterrain. L'un et
l autre endossèrent ces habits, et la métamorphose fut si complète
que la jeune tille se ci ut un moment le jouet d'une illusion. Ce ne
fut qu'au son de sa voix qu'elle reconnut Pierre lorsqu'il se plaça A
•es cûlés. Zéphyr monta sur le siège fouetta ses chevaux, et la voi-
ture s'ébranla rapidement.
Laure avait eu a soutenir nn tel assaut dans le cours de cette
journée elle avait essuyé des émotions si diverses des fatigues si
grandes, qoe le sommeil s'empara d'elle aux premiers balancements
de la voiture. t.ca rfives les plus riants la bercèrent daus le cours de
cette nuit elle se vil heureuse riche honorée se promenant de
féte en file étonnant tous hs yeux par le luxe de ses toilettes et
l'éclat de ses pierreries. Quelle est la femme qui n'a pas eu des
songes pareils t.aure en était là au plus beau moment de son tri
omphe quand un bruit de voix l'arracha cette chimère. Il était
grand jour la voilure se trouvait entre Pignans et Cuers le pre
mier objet qui frappa la jeune fille A son réveil fut le visage soucieux
de Pierre. D un œil inquiet, il suivait, A travers les glaces, la scène
qai était engagée sur lu route.
hhï dites donc brigadier s écriait Zé|hyren jurant, c'est
twta comme lotit de faire arrêter des chevaux h'ta descente. Ohé
là 1A ohé ohé le Blanc
Laure regarda c'était un détachement de gendarmerie qui em
menait un homme, les mains liées derrière le dos. Zéphyr et Pierre
avaient reconnu Bouton-de-Rosc qui gardait une impassibilité
héroïque.
Cocher répondait le brigadier tâchez de marcher droit ou
l'on vous fichera l'amende. Pourquoi 11'arrétcz-vous pas quand on
vous l'ordonne
De quoi brigadier vous croyex donc que o'est aisé d'arrêter
des animaux pareils? Bon pour vos biques. Ohé là là ohé Le
Roux Tirez-vous donc de devant brigadier.
Quand vous aurez répondu, cooher. Vos papiers
Mes papiers demandez au bourgeois Ah I mes papiers! Ohé
IA IA ohé ohé I.e Blanc ohé ohé Mes papiers hiigadier
n'est-oe pas?
Oui cocher et pas d'insolenoe
Eh bien suivez-moi chez latiirs Altesses Impériales A Hyères;
00 vous les montrera mes papiers Ohé là IA nlié ohé
Ces paroles parurent faire quelque impression sur le chef du
détachement. A l'instant même il quitta la tête des ohevaux qu'il
avait jusque-là tenus en arrêt et «'approchant de la glace delà
portière il chercha donner un coup d'œil sur les personnes qui
occupaient la voilure. Loin d'éviter cette inspection Pierre la pré
vint. Il abaissa la glace et affecta de montrer ses épaulettes.
Pardon mon officier dit le gendarme en accompagnant ces
sont les ressources, dont peut disposer celle
institution. Elles sont ignorées, puisque depuis
1842 aucun compte n'a été présenté par M.
le trésorier de la commission administrative. Le
conseil exige que le collège fasse toutes les dé
marches nécessaires, afin de connaître pour la
fin de l'année, la situation financière de celle
institution.
Dans lavant-dernière séance, il a été donné
connaissance I assemblée d'une demande de
l'académie royale de Belgique concernant l'his
toire de la ville d'Ypres. Elle manifestait le
vœu qu'avant de pouvoir s'occuper de ce tra
vail, elle put obtenir le cadre de ce sujet.
M. l'échevin Vanden Peereboom, au nom du
collège, a présenté un projet qui énonce les
principaux points qui doivent fixer l'attention
de l'auteur. Ce programme est approuvé et
sera envoyé l'Académie royale de Belgique,
qui y fera les modifications qu'elle jugera utiles.
Dans une précédente séance, le prix avait
été fixé trois mille francs. Un conseiller, M.
Legraverand croit qu'il faudrait en ajouter un
second de mille francs afin de pouvoir rem
bourser de ses peines et de son travail, celui qui
ayant lutté avec le lauréat, n'a pu remporter
sur lui. Celte proposition est adoptée. Le temps
fixé pour exécuter ce travail historique, est li
mité trois ans.
L'ordre du jour public étant épuisé, le conseil
se constitue en comité secret et la séance con
tinue.
On nous écrit de Messines, 30 octobre:
Hier, vers les dix heures du matin, un vol au
dacieux a été commis en la demeure et au
préjudice de Françoise Leclercq fermière,
Messines. Le malfaiteur a enlevé une somme de
quarante francs environ. On est la recherche
du coupable.
L Indépendance a annoncé gravement la mort
du père de feu le comte de Forlsas. (1). C'est
au moins la vingtième fois qu'elle est prise aux
Cha/onnades du président des Bibliophiles Mon
tais. Elle se lamente aujourd'hui sur l'existence
posthume de M. Chalon, receveur de contribu
tions, Bruxelles. Quel dommage que de vie il
ne soit passé trépasY Indépendance n'en
serait pas regretter encore une fois sa duplicité
et trembler pour les canards que M. Chalou
éleve pour l office de la Montagne du Parc.
■rTniBOi—
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DF, L'ALLIANCE.
L'assemblée générale de la société de l'Alliance
a eu lieu le 27, commencée sept heures du
soir, elle s'est terminée minuit.
A l'ouverture de la séance M. Roussel a
donné lecture d'une lettre de M. Defacqz, dans
laquelle il exprime le regret que l'état de sa
santé ne lui permette pas de présider la séance,
et se prononce contre la parliede la proposition
des sept représentants qui exclut les non-élec
teurs, ajoutant qu'il n'est pas hostile en principe
la disposition d'après laquelle le scrutin res
terait ouvert pendant trois jours.
1 Célèbre et fameux bibliomane du 19e siècle, décédé en son
château de forlsas,près fiinche, en Hainault, et dont celle dernier»
ville a acheté la riche, mais peu nombreuse collection de livres.
paroles d'un salut militaire; mais l'ordre est donné de loutvisiw
aujourd'hui.
Faites voire devoir brigadier.
A qui ai-je I honneur de parler mon officier?
Au capitaiue Maxime Grandval et sa sœur Laure Grandi
Nous venons de Gênes pour le service des princesses. Voici
papiers.
En entendant ces mots, Laure tressaillit elle comprit qu'à l'io*
tant même s'établissait entre elle et le chef des bandits une sorte d<
complicité. Cette perspective l'épouvanta et elle ouvrait déjà lJ
bouche pour rompre, dès le début, ce lien affreux, quand Pierre In1
prit vivement la main et d'une voix douloureuse
Vous voulez donc me perdre dit-il.
Son regard était suppliant son visage décomposé. Cependant 1»
jeune fille aurait pu résister sa compassion vainore les souvent
qui pouvaient la rendre propice cet homme, si le brigadier de geD'
darmerie après avoir jeté un coup d'œil sur les papiers que Pierre
lui avait remis ne les lui eût rendus en disant
Suffitcapitaiue. Excusez En route cocher i
Enfin s'écria Zéphyr*, ça n'est pas malheureux! djia! ri011, j
Et la voiture s'éloigna pendant que Pierre échangeait un sigflt
imperceptible avec Boulon-de-Rose. Laure était altérée anéanti'
Quand Zéphyr quelques heures après entra Hyères et vi"
frapper aux grilles du château qu'habitaient les princesses elle
tait pas encore revenue de sa stupeur.
(La suite au prochain n#.)