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rable M. Peellaert. C'est un acte tle favoritisme
indigne, car il paraît que ce candidat n'a d'au
tres titres que d'être l'agent officieux du jésui
tisme dans le canton. Ou écrit de celle ville
La nomination de M. Verw... cominejuge-de-paîx
du canton n'a étonné personne Dixmude. Du
moment qu'on apprit que cet obscurant s'était mis
au rang des postulants, les Dixmudois n'ont pas
douté le moins du monde qu'il eut été nommé
l'exclusion de tous autres compétiteurs encore
qu'il n'eut faire valoir aucun antécédent pour
obtenir cette préférence. Mais, pour être porté par
le temps qui court, un emploi quelconque, la
recommandation du comte palatin qui préside la
triste destinée de la province ne suffit-elle pas?
Vous ignorez Bruges que ce monsieur est un des
familiers de la camarilla qui l'époque du 10 juin
tint son conciliabule chez le fameux curé Lampe,
de Keyern;que, dans ce consistoire sacré, les in
structions émanèrent du gouvernement provincial.
Peut-on faire prévaloir meilleur antécédent? De
plus, n'est-il pas assez notoire que monsieur le
comte De Muelenaere saisira toujours, et dans tou
tes circonstances propices, l'occasion de se venger
de Dixmude? c'est son delenda Carlhago un
mot, un seul mot de ce magistrat débonnaire,
u'eut-il pas suffi pour lui conserver son district
dont la plus dérisoire des suppressions éloigne de 7
et fi lieues du ctief-lieu actuel les habitants des
localités les plus importantes? Il est vrai qu'au jour
mémorable du 10 juin, notre nouveau nommé n'a
pas illuminé la façad de sa maison, précisément
située en face Je celle du l'élu représentant. Pou
vait-il choisir un moment plus opportun pour
jouer le rôle de solitaire qui va si bien au béat
caractère d'un disciple d'Ignace.
Liste de* jurés pour le 4* trimestre de Vannée 1846,
gui résident dan* Varrondissement ef Vpres.
1Chrisiiaens, Melchior-Pierre, notaire, Pas-
scliendaele.
2. Camerlynck, Eugène, secrétaire, Warnêton.
3. Van Merris, Auguste, conseiller communal,
Warnêton.
4. Vanden Bulcke, Joseph, conseiller communal,
Wervicq.
5. Camerlinck, F.-J.,cultivateur, Reninghelst.
6. Dochy, Emmanuel, cultivateur, S'-Jean-
lez-Ypres.
7. Pieters, Léonard, notaire, Reuinghe.
b. Beke, Louis, cultivateur, Gheluvelt.
Le 7 du courant, vers les 9 heures du malin,
on a trouvé pendu sur le grenier du notaire
Deleforlerie Roushrugge le nommé Guwy,
garde-champêtre de la susdite commune qui
y était placé par ordre de M. le procureur du
roi, pour y garder les scellés.
Le recensement de la ville de Thielt est terminé
et les bulletins en sont envoyés l'autorité provin
ciale.
Le chiffre de la population effective est de
i a,027 par conséquent moindre de 55<) qu'au
1" janvier i845. Le nombre de pauvres inscrits
aux bureaux de bienfaisance est de 2.395. Nous
disons inscrits parce qu'un plus grand nombre
encore, malgré qu'ils ne soient pas inscrits, sont
pauvres. Et, en effet, il y a z346 ménages, et de ce
nombre 770 seulement sont inscrits au rôle
d'abonnement; il y a donc 1576 ménages pauvres
ou incapables de payer la moindre contribution
locale soit 67 par 100
incendie df. la cour des comptes.
On écrit de Bruxelles, le 7 novembre:
Nous avons enregistrer un nouveau désastre
arrivé deux jours d'intervalle de celui de la
place Saint-Géry les conséquences de celui
dont nous allons rendre compte sont bien plus
déplorables encore. L'hôtel de la Cour des
comptes est devenu la proie des flammes.
Le feu s'est déclaré vers deux heures de la
nuit, dans un des bâtiments de l'ancienne ca
serne de gendarmerie, maintenant occupé par
l'école d'équitalion. C'est dans la chambre d'un
sous-officier, située immédiatement au-dessous
d'un grenier fourrages, qu'a d'abord éclaté
l'incendie, qui s'est en peu de temps commu
niqué au reste du bâtiment.
nouveaux détails sur l'incendie de la cour
des comptes.
Les nouveaux renseignements qui nous par
viennent sur l'incendie de la Cour des comptes
s'accordent blâmer sévèrement la direction
donnée dès l'abord aux travaux pour arrêter
ou prévenir les ravages du feu. Il paraît même
qu'un conflit assez sérieux se serait élevé entre
un fonctionnaire supérieur et le commandant
du corps des pompiers. Tous les témoins du
sinistre s'accordent dire que si les efforts
eussent été dirigés avec plus d'intelligence, et
si les conseils donnés par quelques fonction
naires eussent été suivison n'aurait pas eu
déplorer un désastre aussi étendu.
En présence de ces faits, nous croyons que
le gouvernement ne peut guère se dispenser de
faire une enquête sur toutes les circonstances
de cette catastrophe.
Nous devons rectifier un fait qui a été avancé
par un journal, et qui est complètement inexact.
On a dit que M. ballon, président de la Cour
des comptes, avait, par excès de prudence et
pour empêcher qu'on ne mît inutilement du
désordre dans le dépôt des archives dont la
direction lui est confiée, interdit l'entrée de
l'hôtel dans les premiers momentsde l'incendie.
Il n'en est rien. Dès que le factionnaire placé
la porte de l'hôtel aperçut les lueurs des flam
mes dans la cour de la caserne de l'école d'équi
talion, il donna l'alarme en frappant avec la
crosse de son fusil la fenêtre du concierge.
Aussitôt celui-ci se leva, les portes de l'hôtel
furent ouvertes et elles n'ont pas cessé de l'être.
Nous avons pénétré nous-même dans l'intérieur
de la cour avant que le feu eût causé l édifice
le plus léger dommage.
Loin qu'on ait éprouvé de la difficulté
porter du secours dans les parties de l'hôtel
déjà incendiées, les gens de service supplièrent
longtemps en vain qu'on se rendit dans les com
bles pour préserver le dépôt des archives. Nous
parlons ici de choses que nous avons vues de
nos propres yeux.
Nous maintenons ce que nous avons dit hier,
et ce dont toutes les personnes qui ont assisté
au début de l'incendie témoignent hautement,
que les premiers secours ont été mal organisés.
Il était possible, il était facile, en agissant avec
intelligence et énergie, de préserver la Cour
des comptes de la destruction. Il suffisait pour
cela de diriger le jet d'une pompe vers la cor
niche et vers la toiture de l'hôtel.
On a vu le capitaine Reintjens, du régiment
des guides, détaché près de l'école d'équitalion,
presser vainement les pompiers qui s'efforçaient
d'éteindre le feu dans l'écurie de la caserne,
d'employer tous leurs efforts, non pas sauver,
mais préserver les bâtiments de la Cour des
comptes. M. le capitaine Reintjens n'a cessé,
du reste, de donner des preuves d'activité, de
sang-froid et d'un zèle intelligent.
Le feu a pris d'abord dans une chambre in
habitée,.située au-dessus du bureau de l'adjudant
sous-officier. O11 ignore quelle a été la cause de
l'incendie; mais on suppose que des étincelles
seront tombées par une ouverture ménagée au
trefois pour le passage d'un tuyau de poêle. Le
serrurier qui a procédécette année au placement
des poêles de la caserne, a été appelé pour dé
poser sur ce qu'il pourrait savoir touchant cette
circonstance.
C'est un passantqui, voyantdela fumée soitir
du bâtiment de la caserne, a, le premier, donné
l'éveil. Un moment après, le feu se déclarait
avec violence.
Nous apprenons que deux pompiers ont été
presque asphyxiés par la fumée et la chaleur
intolérable qui s'exhalaient du foyer de l'in
cendie. On a dû les faire transporter l'infir
merie de la prison des Petits-Carmesoù des
soins leur ont été prodigués. Sans la promptitude
de ces secoursil est probable qu'on n'eût pu
les rappeler la vie.
On nous assure que les bâtiments et le mo
bilier de la Cour des comptes étaient assurés
par diverses compagnies, les premiers pour
120,000 fr., et le second pour 40,000 fr.
Un local a été choisi et loué, pour y installer
provisoirement les bureaux de la cour des
comptes. La location est faite pour un an ou
deux, facultativement.
Le nouveau local dans lequel va être placée
la Cour des comptes avait été dernièrement
acheté et devait être approprié l'institution
des sourds et muets; il est situé rue aux Laines.
Aujourd'hui le Roi a ouvert en personne la session
des Chambres législatives de 1846-1847. Comme de
coutume, une foule considérable a assisté cette
solennité.
Un trône, surmonté d'un dais, remplaçait dans
la salle de la Chambre des Représentants la tribune
et le bureau du président.
Vers midi, la salle commençait se garnir; des
députés et des sénateurs y introduisaient des dames
qu'on plaçait derrière les bancs réservés aux mem
bres de la législature.
Tous les ministres étaient leur banc.
On a tiré au sort les grandes députalions chargées
de recevoir le Roi et la Reine.
chef-d'œuvre de Spontini, dans lequel l'amour prend un accent si
vrai et si déchirant. De la part du comte Gabriel, c'était une pré
tention incroyable que d'affronter cette grande musique. Sa petite
voix ilutée, bonne pour ta romance, n'avait aucune des qualités
d'expression nécessaires pour prendre ces accents de la passion. Il
n'en montra pas moins d'assurance, releva quatre ou cinq fois ses
lunettes arec le geste dun homme qui se raffermit sur ses étriers,
t'essaya le front, ramena dans sa bouche la aalive, cette âme du
chant, posa son busle de manière faliciter l'émission de la voix,
lança un dernier et majestueux coup-d'œil sur l'auditoire, et partit.
Hélas! dès le troisième trait, il fallut en rabattre; la note n'arait
plus cette duetibilité, cette fluidité qui caractérisent la romance
plaintive; elle ne procédait pas par gammes suivies et complai
santes elle ne te mesurait pas l'échelle des petits artistes. C'était
un chant large, quelquefois brusque et rocailleux, toujours auimé,
plein de fougue et de mouvement. La comtesse de Stolberg semblait
l'y jouer et «y pl.ire; elle était li comme dans son élément. Des
sons pleins et brillants s'échappaient de sa poitrine et remplissaient
le aalon 1 assemblée était émuesubjuguée. Malheureusement le
comte Gabriel avait perdu les arçons cette voix qui dominait la
tienne, cette musique qui allait d'un bout l'autre du clavier, tout
aila le troublait, l'écrasait. Malgré ta hardiesse, il fut obligé de
s'arrêter cl de demander grâce.
C'est le vent du nord dit-il en cherchant une excuse il m'a
saisi la gorge. Brum hrum brum
Reposez-vous, monsieur le comte, lui répondit avec un gracieux
sourire la princesse Pauline; vous arez soutenu vous seul le poids
de la soirée.
Si ce n'était le changement de climat qui m'enlève une partie
de mes moyens répliqua le fat, nous aurions exécuté toute la par
tition. Diable de vent du nord Brum brum brum
Les choses en étaient là et la comtesse de Stolberg allait quitter
le piano quand Pierre se fraya un passage vers l'orchestre, prit des
mains du comte le oabier qu'il n'avait pas abandonné, fit un signe
presque imperceptible la chanteuse et dit un mot l'oreille de
l'accompagnateur. Celui-ci recommença la ritournelle et un pro
fond silence régna dans l'assemblée. L'auditeur au couseil d'état ne
savait plus que penser de tant de hardiesse. Un artiste obscur
affronter une tâche devant laquelle il venait de réouler; quelle té-
m rilé quelle imprudence Il ne connaissait pas cet homme et
déjà il le détestait. Pierre commença, et dès les premiers sons il lui
fut facile de voir que sa voix était celle d'un maître. Elle avait une
plénitude une sonoriténu oharme que donnent seules de longues
études. La comtesse de Stolberg semblait y être faite et la suivre
avec une sûreté une méthode pareillrs. Le duo fut chanté d'une
manière admirable, «t quand ils en furent ce paasage si expressif
Je n'ai plus qu'un désir c'est celui de te plaire
Je n'ai plus qu'un bonheur, c'est oelui de t'aimer...
les deux artistes y mirent une telle expression que l'auditoire en fut
électrisé. La voix de la comtesse avait pris au contact de oelle de
Pierre, quelque obose de fiévreux et dépassionné; ses yeux semblaient
noyés dans une ivresse involontaire, son sein s'agitait aveo violence.
On eût dit deux comédiens en scène et pénétrés de leur rôle au point
de s'identifier complètement avec lui.
Le succès fut immense général. Les prinoesses applaudirent
diverses reprises et avec chaleur. Laure était pluugée dans une stu
peur profonde. La voix de Pierre la pénétrait tout entière, et elle ne
savait comment se dérober au sentiment qui la dominait. Quant au
comte Gabriel, une haine ardente venait de s'allumer en lui. Ce que
c'est que l'instinct En sa qualité de commissaire extraordinaire
l'auditeur au conseil d'état devait avoir Pierre Mouton pour ennemi,
et voilà qu'une rivalité de chanteur venait de servir de prélude
cette guerre.
Un seul bomme dans l'auditoire était insensible l'enthousiasme
qu'avait excité la voix de Pierre c'était le commandant de l'ar
senal.
Décidémentse dit-il en se retirant il fant que je lire cela au
clair. Cet bomme ressemble trop l'un de mes aneiens pension
naires. (Le suite em prsttmin rfj