le trop-plein de la population, mais il faut des hommes instruits, fermes et ayant de l'expé rience pour mener bonne fin une entreprise de ce genre. La récente histoire de la compagnie guatémalienne est là pour le prouver. Mr F. l\ parait avoir senti que ce n'était pas dans les régions intertropicales, qu'il fallait faire cetessai, mais bien dans un pays qui jouit d'un climat tempéré, tel que le nôtre enfin. Du reste,on ne peut s'y tromper, la colonisation est une mesure qui doit être étudiée mûrement, avant de pou voir devenir pratique. Les Anglais qui ont des colonies sur tous les points dujglobe, n'en out jamais jeté les bases la bâte, et malgré leur prudence et leur expérience consommées en core leur est-il arrivé d'échouer dans leurs projets et de devoir abandonner des travaux qui avaient coulé des millions. En résumé, le conseil donné par Mr F. P. nous paraît bon suivre, mais il ne sera jamais d'un effet immédiat. Il rentre cet égard dans la catégorie du défrichement des bruyères, qui demande du temps et beaucoup d'argent. Mais une fois les difficultés vaincues, le remède sera durable. Nous avons sous les yeux le rapport sur l'état de l'administration de la commune de Voor- mezecle pendant l'exercice de 1845 11146 et en le parcourant, nous n'avons pu résister au désir d'en extraire le passage qui suit parce que nous le considérons comme résumant le tableau de la situation générale de notre province, et comme propre donner une idée des souffrances qui pèsent sur nos malheureux compatriotes des campagnes, et des embarras que suscite aux administrations des communes rurales l'obligation d'alléger la misère de la classe nécessiteuse. Voici la teneur de ce passage Nous devons exprimer iciMessieurs, toute notre reconnaissancepour le secours venu si propos et que le gouvernement a daigné mettre noire disposition pour aider au soulagement de la misère vraiment poignante quia régnée Voorme- zeele, pendant l'hiver de i8,5à i8i6. Une famille distinguée que nous avons l'avan tage de posséder parmi nous, est venue également, d'une manière efficace en aide ces souffrances et vous, Messieurs, vous avez donné vos conci toyens un bien louable exemple de générosité et de philanthropie. Il nous est douloureux de dire que tout présage, sinon une plus cruelle misère, pour l'hiver prochain, du moins un accroissement de nécessiteux, ajouter encore l'augmentation que le paupérisme a subie depuis quelques années. Comment, hélas! en serait- il autrement les mères ne peuvent plus comme jadis par le filage la main apporter leur part dans les ressources du ménage non plus que les enfants. Tout répose donc sur le produit du travail rustique du chef, et celui-ci devant chômer depuis lu mi-Novembre, jusqu'à la fin de Mars,ou la mi- Avril voilà donc de 4 el parfois 5 1/2 mois d'affreuses privations pour près du quart d'une population qui s'élève 1,100 habitants!!! Nos nombreux pauvres demandent cependant du fond de leur cœur, 11011 encore abattu, non abruti Mais non, utais non (.'est égal il ne nie fait pas peur. J'ai promis au ministre rte lui couper les oreilles. J en ferai hommage S. M. l'empereur et loi. C'rsl toujours par la que vous prenez les geus, répliqua Pierre, qui ue put retenir une mauvaise plaisanterie. Heureusemenl, le comte Gabriel était monté l'idée de sa mission avait pris le dessus. It frappait violemmeut ses hottes la Souirarull du pouimeau de sa cravache, et semblait appeler la bataille. Je tiens mou dtôle s'écria t il avec exaltation,je le liens. Et dire que les autorités du département n'en ont pas purgé l'empire. Si ce n'est pas pitié 11 n'y a pas trois jours que je suis ici et je l'ai déjà dans ina main! Hall! répondit Pierre qui craiguail uu piège, pendant que Zéphyr frottait plus doucement le meuble afin de nr lien perdre de l'entretien. Vous le tenez dans la main, et uniment Oui .capitaine dans la main et r'e.t pour oclaqnr je viens voua trouver. Il est la ma disposition, s h chenapan je te ferai voir ce que c'est qu'un cooiu lissa ire extraordinaire. I.a situation commençait a devenir singulière. Ou rôle de mysti ficateur Pierre semblait peu peu passer au rôle de mystifié. V aiuemeut chercbail-it deviner quei embûche se cachait là- dessous. Le comte Gain iel rrtram lié dei i tère ses luocltes avait une physiunoruie imjéuétrable. Zéphyr de .-ois côté oulilail sou service pour suivre les incidents de celle scène, ci qui ue l'empêchait pas de murmurer a paît lui t C'est égal je ne m eu dédis pas Pescarboucte doit couler gros. Cette scène se prolongea {>eadant quelques minutes. Pierre sem bla.! résolu a attendre 1 explication,et, de vu côté, le comte Gabriel Iaraissait béailer dite sou di t nier mot. Des deux parts se inani- ..Lient une préoccupation égale et un désir mutuel de garder la par leurs longues et cruelles souffrances, non moins encore tlu pain, que du travail. Puisse l'État comme représentant la nation entière s'émouvoir de plus eu plus ce courageux cri du travail que poussent tant d'Itomtnes for cément désœuvrés, et prélever sur la masse des impôts de quoi occuper les pauvres par des travaux qui profiteraient tous soit en facilitant la circu lation soit en prévenant des iuondutions calami- teuses soit en frayant des voies navigables et fertiliser ainsi tant de terrains tourmentés par les eaux qui y séjournent. Nonobstant un revenu ordinaire de près de 2,800 fr., le bureau de bienfaisance réclame un subside de près de 1,600 francs. Pourrait-il se faire qu'il en fût autrement? Un seul article des dé penses, les pensions alimentairess'élévera de 1400 t,(5o francs c'est dire, 200 ou 3oo fr. de plus que tous les frais généraux des besoins de 1809 ou 1810. La commission de liquidai ion pour les perles résultant des événements de guerre de la révo- lutiou, a statué sur toutes les réclamations dont elle a été saisie. Elle a décidé dans sa séance du 11 novembre, qu'aucun changement ne sera plus apporté aux sommes nominales des perles. Dans quelques jours elle se réunira de nouveau pour se prononcer sur la réducliou au marc le franc que devront subir les créances admises au montant de fr. 300 et au-delà. Dès aujourd'hui on est assuré que les inté ressés n'obtiendront pas moins de 60 pour cent. La population de notre ville, d'après le re censement qui vient de se terminer, est de 22,002 âmes, au lieu de 21.002, indiqué fau tivement dans notre dernier N". C est donc une augmentation depuis 11129 de 2.<173 âmes, savoir de 1406 l'intérieur de la ville et de 1472 1 extérieur. [Chronique de Court rai 'i unaoi i Par arrêté du Roi du 3 novembre 1846, le sieur Jalheau (F.) est démissionné de ses fonc tions de conservateur des plantations de l'Etat. j Par arrêté royal du 6 novembre, le prix de la journée de travail de 1847, est fixé pouç les deux Flaudres fr. 1-10. M. Deschamps, rédacteur du IfJéphistophélès. s'est reconnu auteur de l'article de ce journal qui est incriminé; M. Wuillot, le poëte borain, s'est reconnu auteur d une chanson publiée dans ce journalégalement incriminée. On ue connaît pas encore l'auteur des caricatures. Le mot de Figaro: Il fallait pour cette place un calculateur, ce fut un danseur qui l'obtint est tout de saison. Un médecin-pra ticien et un saunier (raffineur de sel) viennent d'être nommés juges de paix dans les cantons de Caprylce et d Herzeele. Modérateur. Les fouilles qui se pratiquent Lede, district d'Alost, par ordre du Gouvernement, viennent d'avoir un nouveau résultat on a trouvé quatre agraffes en or et une en argenttoutes entou- défensive. Le commissaire extraordinaire examinait le capitaiue pardessus ses lunettes, ce qui était chez, lui la plus haute expression de la défiance. Le capitaine tenait le commissaire en arrêt par la vigueur et la résolution qui éclatait dans sou regard Eh bien dit enfin le comte. Eh bien répliqua Pierre. Qu'en pensez-vous Et vous-même Moi? Oui vous Vous ue me comprenez donc pas? Mais non. Ah diable Ces mois, rapidement échangés, laissaient les choses dans le même état et n'avaient rien éclairci. \x commissaire extraordinaire reprit sa panlomine, et fit de nouveau résonner sous sa cravache ses bottes la SouwarofF. Il devait se meurtrir les chairs mais il n'en persis tait pas moins dans cette diversion machinale. Enfin il releva lu tnte comme un homme décidé franchir un pas périlleux, fixa ses lu nettes qui avaient un peu dévié et reprit la parole. Capitaine dit-il. Monsieur répondit Pierre. Etes-vous dévoué S. M. l'empereur cl roi Pourquoi cette question monsieur Pourquoi capitaine répliqua le commissaire extraordinaire en appuyant sur chaque mot avec une e.s|>èoe de solennité c'est qu'alors je vous mettrais la tête de l'expédition qui va nous rendre mailres du bandit. Vous m'avex l'air d'un homme de cœur. Le comte Gabriel venait de se livrer et Pierre comprit qu'il s'était trop inquiété d'une fausse alerte. Au fond il uc s'agissait que d une rées de pierreries ainsi que deux pièces d'or très-bien conservées. Sur la plus grande on lit clairement le nom de Ghelderbertau revers, entourées de petites croixon voit les lettres A. R. C. I. On écrit de Liège, 12 novembre Avant-hier, un affreux accident est arrivé dans une honnête famille bourgeoise de cette ville. La vieille mère, âgée d'environ 80 ans, avait, comme beaucoup de vieilles gens, l'habitude de prendre sou petit verre le matin et le soir. Voulant le matin prendre sa portion habituelle, par une fatale mé prise elle se trompa de bouteille et avala d'un trait un verre de vitriol. Malgré les secours les plus prompts on n'a pu sauver cette pauvre femme qui est morte uue heure après, victime de sa malheu reuse méprise. Cil AMBRE DES REPRESENTANTS. Séance du 10 novembre. A l'ouverture de la séance, M. Lys a présenté le rapport de la commission de vérification des pou voirs, et a proposé l'admission de M. de Lacoste, réélu par l'arrondissement de Lotivaiti. Ces conclu sions ont été adoptées et M. de Lacoste a été admis prêter serment. Chambre s'est, ensuite occupée de la formation de son bureau définitif. M. Liedts a été réélu prési dent la presque unanimité. Sur 72 votants, il a obtenu 65 suffrages. M. Dubus t, M. Desmaisières 1, et il s'est trouvé dans l'urne 5 bulletins blancs. MM. Dumont et Vilain X1I1I ont été réélus vice- présidents. MM. Albéric Dubus, Huveners, Deman d'Attenrode et Vau Culsem secrétaires. M. Van Culsem remplace M. de Villegas. Après ce dernier scrutin, M. Liedts a pris place au fauteuil de la présidence avec MM. Huveners et Deman d'Attenrode. 11 a remercié la Chambre de la nouvelle marque de confiance qu'elle venait de lui donner, et a réclamé son concours pour le mettre même de continuer remplir ses fonctions avec celte impartialité qui est la garantie du bon ordre et de la liberté des opinions. La Chambre a procédé ensuite au scrutin pour la nomination de la commission d'adresse. Elle se compose de MM. Pirmez, Dumortier, de Foere, de Decker et Dubus aîné. M. le ministre des finances a présenté le budget des voies et moyens, ainsi que les budgeLs de l'inté rieur et des travaux publics pour t84fIl a présenté ensuite un projet de loi tendant proroger les dis positions transitoires relatives la contribution foncière, et un projet de loi tendant proroger d'une année la loi relative au transit par entrepôt. M. le ministre de l'intérieur a présenté un projet de prorogation jusqu'au t" octobre prochain de la loi sur la libre entrée des céréales. M. De Theux a déposé ensuite le rapport sur l'exécution de la loi du 24 septembre i845, indi quant l'emploi des fonds alloués et les mesures qui ont été prises par le gouvernement. Un antre projet présenté par M. de Theux, de mande uu crédit de deux millions, reparti comme suit 1,200,000 fr. pour mesures relatives aux sub sistances 3oo,ooo fr. pour mesures relatives l'industrie linièreet 5oo,ooo fr. pour mesures relatives aux défrichements, aux irrigations et la caualisation dans la Campine et ailleurs s'il y a lieu. Enfin un troisième projet est relatif aux forma lités remplir par le gouvernement pour amener le chose. Le commissaire extraordinaire voulait bien se réserver les honneurs de la capture niais il se souciait peu d'en courir les dan gers. Ou luiavait dépeint Pierre Mouton comme un homme intrépide qui ne désarmerait pas sans combatet il aimait mieux lui couper les oreilles pat procuration que de se charger de l'entreprise. A la rigueur il aurait pu s'en remettre la gendarmerie du soin d en finir avec le chef des bandits, mais alors que signifiait sa mission, et comment justifiait-il son titre de commissaire exlraordinaire D'ailleurs la gendarmerie y allait mollement elle ne répondait pas son ardeur; il fallait la pousser, la réchauffer. Le capitaine Maxime était un homme précieux pour cela et en le mettant aux prises avec Mouton, le comte Gabriel courait une double ohanche, ou de s'em parer du bandit ou de se délivrer d'un homme qui déchilFrait le Spontini livre ouvert. Voilà tout le calcul du comte et le motif de ses hésitations. Il avait peur que Pierre ne le pénétrâtel que sous l'enveloppe du commissaire il ne devinât le chanteur battu en pleine cour Aussi quelle fut sa joie quand Pierre répondit le plus natu rellement du monde N'est-ce que cela monsieur Je fuis prêt vous pouves dis poser de mes services. Mais quoi bon Vous dites que vous avez votre ennemi sous la main. Ouicapitaine nous le tenons; il est nous. Alorf je n'ai rien faire. Si fait si fait Écoutez-moi ajouta le comte Gabriel en se rapprochant de son interlocuteur. Maintenant que vous êtes de l'ex pédition on peut tout vous dire. Le malfaiteur va vous être livré il 11e s'agira plus que d'un dernier ooup de collier. -Ah.!. Voici l'affaire. Il y a dans les prisons de Toulon un homme tic la bande que l'on nomme Point..*, Poiut..* Ah j'y suis*.. Point-

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 2