NOUVELLES DIVERSES.
défrichement des landes, bruyères, etc., apparte
nant aux provinces ou aux communes.
Ces divers projets ont été renvoyés l'examen
des sections.
La Chambre s'est ensuite occupée de la nomina
tion des trois commissions permanentes des finan
ces, de l'industrie et des naturalisations.
Avant-hier, la petite ville d'Ostende était en
émoi dans toutes les réunions l'on s'occupait de
l'événement qui venait d'arriver. Voici les faits
puisés une source certaine
Un sujet de S. M. Britannique avait accepté la
mission d'initier aux beautés de la littérature an
glaise une charmante demoiselle de Charleville. Le
précepteur ne perdit pas son temps; car, au mois
de juillet dernier, les heureux amants passaient la
Manche, et, peu de temps après, leur union reçut la
sanction de l'église devant un prélat anglais. Les
jeunes époux annoncèrent leurs parents de Char
leville l'intention de venir Ostende et hier, le
navire vapeur de Ramsgate les déposa sur le sol
d'Ostende. Le père accompagné de deux commis
saires de police et de la force armée, attendait sa
fille au débarcadère. A peine les époux eurent-ils
mis pied terre, que le père voulut s'emparer de
sa fille celle-ci, épouse fidèle, s'opposa avec vio
lence cette séparation mais la police intervint, et
force fut au mari de suivre la police en prison!
Celte scène était déchirante, et si l'on doit en
croire la rumeur publique, la conduite de la police
serait excessivement blâmable.
Une demi heure après, la demoiselle, accompa
gnée de son père, roulait vers la France, et aujour
d'hui le mari, grâces l'intervention du consul
anglais, a été rendu la liberté après vingt-quatre
heures de détention. (Impartial de Bruges.)
La deslinéede la famille Coûts, laquelle,
s'il faut en croire le Journal do la Sommeva
s'allier le prince Louis Napoléon est dès plus
singulières.
La duchesse de St-Alban la mère adoplive
de miss Couls, avait été actrice célèbre, et sa
beauté avait fait une grande sensation dans le
public. Le banquier Coûts, un des plus riches
capitalistes de l'Angleterre, s'en était épris, et
quelques jours seulement après la mort de sa
femme il s'était hâté de l'épouser. Plus lard
étant venu lui-même mourir, il laissa sa
veuve une fortune colossale; et comme celle-ci
voulait tout prix se faire recevoir la cour
elle épousa le jeune duc de St-Alban, qui était
d'une ancienne noblesse, mais sans fortune.
Son nouveau mariage, en lui donnant des litres
de noblesse, n'avait pas aplani les difficultés de
sa présentation la cour d'où elle était obsti
nément repoussée par la haute aristocratie
anglaise.
Voici comment elle parvint lever tous les
obstacles elle se procura une reconnaissance
de 6,000 livres sterling (150,000 fr. signée
parle ducdYork, frèredu roi,et elle se rendit
auprès de lui, afin d'en reclamer le payement.
Le prince, qui était criblé de dettes, ayant ré
pondu qu'il ne pouvait payer, la duchesse le
menaça de le poursuivre, moins qu'il ne con
sentit la faire recevoir la cour. C'était une
dure condition, et le duc d'York se récria vive-
IB IJk
du-Jour... J'aurais dû m'en souvenir plus facilement il y a une
romance sur ce nom-là Le Point du Jour nos bosquetsChar
mant morceau
Oui dit Pierre devenu plus attentif.
Eh bien! cet homme connaît tous les repaires qu'habite son
cbef et il vous guidera partout jusqu'à ce que vous l'ayez en voire
pouvoir. Il faut mener celte campagne rondement, capitaine elle
nous fera honneur J'en ferai mou rapport S. M. l'empereur et
roi. C'est pour vous une question d'avancement j songez- y.
Et cet homme de la bandedit Pierre ce... comment le
nommez-vous
Ce Point du-Jour Le Point du jour nos bosquets] Souve
nez-vous de la romance.
Point-du Jour, soit où le rencontrerons-nous
On me l'amène ici demain capitaine j'ai voulu l'interroger
en personne. La brigade a des ordres. Quand il arrivera je vous
ferai prévenir. Ces figures de brigands, ça a toujours quelque chose
qui révolte peut-être me contiendrais-je mal. Kous l'interrogerons
ensemble.
Pierre comprit qu'il y avait là un nouveau danger. Si Point-du-
Jour paraissait Ilyères et l'apercevaitc'en était fait de lui. D'un
autre côté il venait' d'accepter de la part du comte Gabriel une
mission laquelle il ne pouvait plus se soustraire sans éveiller
quelque soupçon. Il lui importait d'ailleurs beaucoup de se maintenir
dans le rôle de confident qui le mettait au fait de toutes les tenta
tives que l'on faisait pour s'assurer de sa persoune. Par une inspira-
lion singulière le comte Gabriel était venu s'ouvrir de ses projets
précisément l'homme qui avait s'en défendre. C'était une situa
tion qu'il fallait éviter de rompre. Restait seulement l'embarras de
l'interrogatoire qui devait avoir lieu le lendemain. Le comte Gabriel
ment. Il y eût une quinzaine de jours de pour
parlers; mais enfin la duchesse de St-Alban
reçut l'avis de sa présentation. On a parlé pen
dant plusieurs années Londres et dans toute
l'Angleterre, de celte cérémonie et du luxe ex
traordinaire delà toilette de la duchesse de St-
Alban, qui avait alors près de soixante ans. On
a estimé plus de dix millions la valeur de ses
diamants, et des milliers de carricatures publiées
dans les carrefours Londres, représentent la
vieille duchesse et son jeune mari.
Voici en quels termes le Constitutionnel
confirme ce que nous avons ditil y a déjà
plusieurs joursde la réunion épiscopale qui a
eu lieu Saint-Germain, le20 octobre dernier:
Il aurait été question lisons-nous dans
cette feuille, d'adresser une remontrance au
pape pour l'avertir que ses idées et ses mesures
libérales le compromettent singulièrement au
près del'épiscopal français. On se serait ensuite
occupé au récent arrêté pris par le conseil royal
pour rappeler que les frères de la doctrine
chrétienne ne peuventd'après leurs statuts
recevoir de salaire, et qu ils n'ont obtenu qu'à
cette condition l'autorisation d'enseigner. Le
conciliabule de Saint-Germain a obtenu qu'il
ne serait pas donné suite l'arrêté du conseil
royal.
Les prélats ont également signifié au gou
vernement qu il était temps de tenir les enga
gements pris avec le Saint-Siège au sujet de
l'enseignement, et il leur a été répondu qu'avant
la fin de la session prochaine, l'Eglise aurait
obtenu le droit d'ériger, en face de chacun des
collèges de l'Etat, un collège ecclésiastique et
^exemption de toute condition de grades et de
contrôle.
Cela n'a rien que de très-vraisemblable
ce serait l'exécution pure et simple du marché
conclu par M. Guizot, du haut de la tribune,
la session dernière, et par suite duquel le
conseil royal a été livré comme premières ar
rhes de la négociation. 11 est douteux cepen
dant, que le gouvernement ose aller jusque là.
La question de savoir si la statue du duc
de Wellington est convenablement placée sur
l'arc de triomphe de Constilu tion-HiIIquestion
qui a occupé le parlementla presse et les aca
démiciens, vient d'être tranchée d'un seul mot
de la reine. S. M. a donné l'ordre aux commis
saires des bois et forêts de faire enlever celte
statue, dont le sort sera ultérieurement fixé.
Une rencontre sérieuse a eu lieu mer
credi près de Rothkeale dans le comté de Li-
merickentre des officiers de police et une
bande d'une douzaine d'individus qui parcou
raient les campagnes pour voler des armes et
menacer les propriétaires de mort s'ils exigeaient
les fermages de leurs tenanciers. Plusieurs coups
de feu ont été échangés entre la force armée et
les vvhiteboys; trois de ceux-ci ont été blessés;
deux sont tombés entre les mains de la police
après avoir opposé une résistance désespérée.
Les correspondances qui annoncent la
conclusion du mariage du duc de Bordeaux
disent que la seconde sœur du duc de Modène,
semblait tenir beaucoup ne pas paraître seul devant le bandit.
Gomment arranger la chose Pierre se prit y réfléchir pendant
que Zéphyr continuait se livrer la déi obée la contemplation
du joyau qui brillait sur la poitiiuedu comte.
Décidémentvoilà une escarboucie qui me portera malheur
se disait-il. Ca vous tape dans le quinquet d'une manière abomi
nable. On devrait prohiber Ces cailloux-là. Ça gêue le passant. J'ai
connu des émeraudes, des lopa7.es, des perles, mais rien qui donnât
dans l'œil comme cet objet. Cet homme a dû voler quelqu'un.
Pierre semblait toujours absorbé dans ses réflexions et le comte
Gabrielqui le croyait occupé de son entreprise s'approcha de la
croisée qui donnait sur la campagne, et d'où l'on découvrait une vue
magnifique. En faisant ce mouvement il se rapprocha de Zéphyr
qui achevait d épousseter la bibliothèque et de mettre les livres eu
ordre. Le sous-lieutenant de Pierre cherchait alors atteindre un
plâtre qui se trouvait en haut de la ooruiche, lorsque, l'équilibre lui
manquant il tomba sur le commissaire extraordinaire et n'évita
une chute qu'en se cramponnant fortement lui.
Paidou excuse M. le comte! dit-il en se retirant confus.
—-Il n'y a pas de quoimon amiil n'y a pas de quoi répondit
celui-ci avec un geste majestueux.
Cependant le pied de Zéphyr avait porté en plein sur ses bottes
la SouwarofF et altéré le brillant de sa chaussure. Ce motif le
décida la relraite, et il salua Pierre qui lui rendit sa politesse avec
une préocoupation visible.
A demain capitaine lui dit le comte.
A demain monsieur répliqua Pierre en le reconduisant la
porte.
Après quoi il revint lentement vers le canapé en songeant aux
moyens de faire tourner son profit cet incident. Pendant ce temps
née le 13 février 1821, est fiancée ail jeune
frère du comte de Monlemolin né le 15
mars 1822.
Il est certain maintenant qne la compa
gnie du chemin de fer du Nord a repoussé les
prétentions de la compagnie de Fampoux,
Hazebrouckpour la cession de cette dernière
ligne. En conséquencedans la prochaine as
semblée générale des actionnaires de Fampoux,
on doit proposer de prononcer la liquidation de
la société en abandonnant le cautionnement
l'état.
L'Herminede Nantes, annonce que le
juge-de-paix de Condé a fait une descente au
château du maréchal Bourmontpour mettre
les scellés sur les papiers du maréchal qui peu
vent intéresser l'état.
Voici dit-onles paroles du chargé
d'affaires de Russie lors de la réception officielle
qui a eu lieu l'occasion du mariage du duc
de Montpensier Sire, je vous félicite au nom
de mon gouvernement, non-seulement du ma
riage de votre quatrième filsmais encore des
heureuses circonstances qui l'ont accompagné.))
Dans la séance du Grand Conseil de Baie,
qui a eu lieu le 5 Novembre, il a été donné
lecture du rapport de la commission qui avait
été chargée d'examiner l'opportunité d'une
révision de la Constitution, et qui s'est pronon
cée pour l'affirmative. Après des débats assez
longs, le principe de celle révision a été adopté
par 97 voix contre 7.
Les autres articles ont été aussi adoptés une
grande majorité.
Le London-Gazelte (journal officiel) an
nonce la mise en retraite de cinquante-et-un
capitaines de vaisseau de la marine anglaise qui
sont admis, en quittant le service, au grade et
la pension de contre-amiral.
Cent trente autres capitaines de vaisseau sont
également mis la retraite avec augmentation
de la pension ordinaire pour les officiers de
leur grade, mais sans promotion dans leur arme.
M. Favet, évêque d'Orléans, a publié un
mandement sur tes inondations, dans lequel il
est dit que c'est pour punir les pécheurs que
Dieu a lancé ce fléau. Le Journal du Loiret
fait remarquer que le château de La Chapelle,
appartenant au prélat, a eu cinquante mètres
de mur renversés.
La justice vient de dire son dernier mot
sur les affaires de l'ancien notaire Lehon.
Lorsqu'il fut déclaré en état de faillite, le par
quet de la Seine dirigea d'office contre lui une
poursuite en banqueroute frauduleuse. Celte
instruction commencée en 1812, et suivie sans
interruption pendant quatre ans, s'est terminée,
il y a quelques jours, par une ordonnance de
non-lieu, rendue sur les conclusions conformes
du ministère public et du juge d'instruction,
et sur l'avis de l'expert commis pour dresser le
bilan.
On lit dans la Presse Les quatre exècu-
tions faites la Bourse, de deux pairs de France
et d'un grand manufacturier, dont le nom a
acquis un certain retentissement dans ces der-
il ne prenait pas garde Zépyr qui frottait un objet sur le drap de
sou habit, le soumettait l'impression de sou haleine et l'examinait
ensuite avec alteution. Il fallut que cette pantomime devint plus
expressive pour que Pierre la remarquât.
Qu'as-lu donc là demanda t-il.
Une misère un caillou répliqua Zéphyr en agitant sa capture.
Ça lui apprendra agacer les gens avec ses trésors du Nouveau-
Monde Ali benî c'est fait
Pierre s'aperçut alors que Zéphyr avait volé le comte Gabriel et
l'avait dépouillé de son épingle. 11 s'élauça vers luilui administra
un si rude coup de poing que le malheureux alla mesurer le sol ,et
il lui arracha le joyau des mains.
—4 Malheureux tu veux donc nous perdre lui dit-il.
Capitaine ça été plus fort que moi Il y avait une heure que
les doigts me démangeaient. Aussiune escarboucie comme celle-
là Si 1 on peut se mettre ça sur la poitrine
Pierre, pendant ce temps-là examinait le joyau avec un regard
de convoitise puis tout-à-coup un suurire de dédain parut sur
ses lèvres.
Imbécile dit-ilc'est du faux
Du faux le gueusard Il m'a refait s'écria Zéphyr. Eh bien
Je m'étais d'abord'défié de cet homme. J'aurai dû suivre mon pres
sentiment.
El que vas-tu faire de ce strass La belle trouvaille 1
De quoi ça n'est pas tout perdu capitaine Je vas lui re
porter sou caillou et lui demander une récompense honnête. Ah!
du faux Tu portes du fauxraifalé On voit bien que tu appartiens
la police
{La suite au prêchaim n#.)