Gorisien ont fait comme MM. Verhaegen et
Trumper et les membres restants de la com
mission. y compris M. Defacqz, peuvent être en
visagés comme les représentants de ces idées
avancées, qu îont fait vendre la peau de l'ours,
avant de l'avoir couclié par terre.
Le 1.) de ce mois, vers midiles gendarmes
Yerbauck et Molilor, en résidence r urnes, se
trouvant la poursuite de six braconniers,
dans les dunes, sous le hameau de la Panne
l'un d eux sur le point d'être atteint, se retourna
et fit feu quatre pas de distancesur le gen
darme Molitor qui reçut la charge composée
d'une soixantaine de plombs n"2, tant au bras
droit qu la poitrine. Nonobstant cela le gen
darme s'élança sur le meurtrier et le désarma,
mais ses cris les cinq autres braconniers re
vinrent aussipour délivrer le premier. Alors
une lutte acharnée s'engagea, dans laquelle des
nombreux coups de crosse et même de fourche
furent donnés et après une heure de combat,
les gendarmes restèrent maîtres et emmenèrent
le prisonnier dans une maisonnette occupée
par le garde champêtre, où peu après d aulres
personnes sont arrivées pour prêter main forte
aux gendarmes et faciliter la conduite du meur
trier dans la prison de Fumes.
Cette bande de braconniers se composait du
père avec quatre fils et un autre individu; la
mère et une fille ont aussi pris part la lutte
tous sont domiciliés Ghivelde (France),
extrême froulière.
On ne peut encore assurer si les blessures du
gendarme Molilor sont graves, cependant plu
sieurs plombs sont entrés profondément dans
la poitrine.
Aussitôt que la nouvelle de celte rébellion
est parvenue Fûmes, le parquet s est trans
porté sur les lieux pour informer.
Le 15 de ce mois, vers les 5 1;2 heures du
soir, une petite ferme, avec grange, écurie,
meubles et toutes les denrées, située Staeden
et occupée par Augustin Ameel, a été réduite
en cendres. La perte est évaluée la somme de
2,800 francs et rien n'était assuré.
Un des fils du dit Ameelâgé de 15 ans, a
été arrêté par la gendarmerie de NVesl-Koose-
belce. comme auteur de ce crime. Il est en aveu
et a déclaré que c élail pôur se venger d une
correction trop forte, que sa mère lui avait
donnée.
La commission de la Société îles Chœurs
s'empresse d informer les amateurs qu'à l'oc
casion de la fêle de S,e Cécile une messe so
lennelle sera célébrée dans l'église de S1 Jacques,
le Lundi23dix heures du matin. On y
exécutera la belle messe en sol de C.-.M. Von
Weber, composition admirable et si bien en
harmonie avec la grandeur du sujet. Le Graduel
par lleichhardt, sera chanté par les voix seules
et l'Offertoire est une belle inspiration de
Shnabel.
Le salut qui aura lieu cinq heures et demie
du soir, se distinguera, par les belles produc-
La scène élail a.imitable, el il s'y mêlait une émotion et une inquié
tude vagues. L ombre tie ce majestueux cotasse se projetait sur les
spectateurs qui suivaient des yeux les moindres mouvements qu'il
pourrait faire. L'attention était comme enchaînée, et peu peu le
silence devenait général. Ou tub ndail seulement les coups des masses
qui retentissaient tlans toute l'étendue du chantier. Four aider les
ouvriers on avait fait marcher quelques chiourmes du bagne j les
bonnets rouges et verts prenaient part la besogne. Les plus ro
bustes dent ru les galérieus avaient été découplés et frappaient sur
les e pou tilles. Cette circonstance fit naître chez Pierre une certaine
préoccupation son œil semblait surtout s'attacher une espèce
d'Hercule dont les coups pot taient tous avec un succès extraordi
naire. Chacune des épcolillcs qu'il attaquait tombait l'instant
même.
11 n'y a qu'une poigne de ce numéro dans tout l'arsenal se
disait Pierre, bi c'était lui 1
L homme se retourna et échangea avec le faux capitaine Maxime
un regard rapide. C'était Bouton-de-Hose réiutégré depuis la veille.
11 avait reconnu sou chef.
Peu peu tous les tuteurs du* Monlebello avaient disparu il ne
restait plus que quelques arcs-bout a lit s sur l'avant du navire, et le
dernier de tous l'arrière celui qui forme pour ainsi dire la clé de
la mise l'eau. Ou en était là du travail et Bouton-de-Rose fut
cominaiiué pour cet eilort décisif. Cela se passait quelques pas de
l'estrade où 1 ou voyait l'intérêt s'accroître mesure que le dénou
aient s'approchait. Déjà le vaisseau semblait s'être au inié au fré
mi lient agitait ses mesures ou eût dit qu'il se recueillait pour
fournir un plus bel élan. La multitude poussait des cris entrecoupés
tionsdeGraziole, Gimeuo, Roichhardt, Schubert
el C.-M. Von AVeber.
Dans une époque où la classe indigente a tant
besoin de secours, le public ne verra pas de
mauvais œil, la collecte qui sera faite par deux
membres de la société pendant les deux ser
vices nous espérons au contrairerencontrer
dans la réalisation de notre but la sympathie
de tous les assistans, el trouver de quoi alléger
un peu le poids de la misère qui accable tant
de familles malheureuses un plaisir redouble
quand la charité le guide.
Un arrêté royal en date du 4 novembre, ac
cepte la démission offerte par le sieur Van-
derMarlierede ses fonctions d echevin de la
commune de Brielen, arrondissement d'Ypres,
Flandre occidentale
ne ii ii.
Pour compléter les détails que nous avons
donnés hier sur l'assemblée de jeudi soir de la
Société de Alliancenous dirons que c'est M.
Gheude, conseiller communal Anderlecht
qui l'a emporté au scrutin de ballottage sur M.
l'avocat Stevens, pour faire partie de ta com
mission administrative.
Le résultat des scrutins pour compléter la
commission administrative de cette Société, est
assez significatif et rend assez inexplicable la
retraite de la commission de l'auteur des lettres
citées daus le procès Labiaux. Nous croyons
en effet, qu il est permis de faire observer que
les opinions politiques de M. le docteur Van
Huevel sont au moins aussi avancées que celles
de M. Delhasse. Indépendance.)
En règle générale c'est une justice rendre la
justice du Belgique qu'elle n'a pas pour habitude
d'exagérer les lenteurs de l'instruction criminelle.
Mais il n'estsi bonuerègle si biensuivie qu'elle n'ait
parfois son exception. Or, en pareille matière, les
exceptions sont chose blâmable, et qu'il importe de
signaler pour en empêcher le retour.
C'est dans ce but que nous posons ceux que la
chose coucerne, par exemple, M. le ministre de la
justice, surveillant hiérarchique de tous les officiers
de police judiciaire, la question suivante, peut-être
indiscrète Que devient l'affaire de Nieuporl
Le lecteur s'il n'a pas la mémoire bien longue
nous demandera ce que c'est que l'affaire de Nieu-
port,car celle affaire est déjà passée l'état d'histoire
ancienue. Nous allons donc la rappeler en quelques
mots
Au mois de juin 1846 d y a bientôt cinq mois,
un conflit déplorable éclata dans la villcde Nieuporl,
entre la garnison et la bourgeoisie propos d'un
tambour de Société dramatique qui prétendait se
faire entendre, et que l'autorité militaire ne voulait
point laisser charmer les oreilles des badauds.
Si la cause du litige était plaisante les effets en
furent sérieux et regrettables.
Le tambour récalcitrant se croyant d'ailleurs
autorisé par les supérieurs de son antagoniste, per
sista battre par la ville. Arrivé sur la place il y
trouva le poste doublé et rangé en bataille, les sol
dats munis de cartouches. Le poslearrêla le tambour
au passage, le cortège qui le suivait voulut le dé
fendre les soldats marchèrent la baïonnette au
secours de leurs compagnons. De là tumulte ho
rions gens renversés et bousculés parmi lesquels
des femmes et des jeunes enfants figurant au cortège.
de profonds silences les chapeaux s'élevaient en l'air on se foulait
impitoyablement; on se coudoyait pour mieux voir pour 11e rien
perdre de ce spectacle. CependantBouton-de-Rose frappait sur
ce billot qui opposait le dernier obstacle et ses bras nerveux qui
s'étaient joués jusqu'alors avec la besogne, rencontraient une résis
tance inaccoutumée 11 redoubla,mais vainement, Enfin, recueillant
toute sa vigueur il asséna un coup si violent sur l'appareil qu'à
l'instant même un craquement affreux se fit entendre. Le Montnbello
comme s'il eût secoué les liens qui l'enchaînaientse décida
marcher mais une partie du rideau s'était affaissée des éclats de
bois, volant de toutes parts, signalèrent une avarie. Mal .coulenu, le
vaisseau se pencha d'une manière alarmante, et acheva d'écraser par
sou poids la légère ceinture dont on 1 avait entouré.
Tout ceci se passa avec la promptitude de la pensée. A l'envisager
de sang-froid le dommage u'élait pas grand, et peu d'heures auraient
suffi pour lu réparer; mais une panique épouvantable venait d'éclater
parmi les spectateurs, et la scène avait changé de caractère. On sait
qut-1 point dans une grande foule la peur est contagieuse quels
vertiges elle y répand. Tout sens commun toute présence d'esprit
s'éclipsent l'instant même; il ne reste plus qii'un terrible et uni
versel égarement. Ce furent les tribunes réservées qui en donnèrent
le signal. Plus rapprochées du vaisseau et dominées par lui elles
pouvaient croire que le colosse en «'inclinant allait les écraser et
joucher le sol de leurs débris. Aussi aux premiers craquements du
bois, un cri d'alarme se fit entendre, et la foule y répondit au dehors
par d'autres cris qui augmentèrent l'épouvante. Le mouvement
d'inclinaison que déorivilie navire acheva la déroute. Une clameur
générale s'éleva autour du chantier des accents de détresse éclaté-
Le lendemain scène plus grave. Des officiers
réunis dans un cabaret se prennent de querelle
avec les chalands civils. Quels que fussent les pro-
vacaleurs, des épées et des sabres furent tirés et des
bourgeois furent blessés.
L'autorité militaire se saisit immédiatement de
l'affaire. Une enquête fut faite. Ou décida de ren
voyer le tout un Conseil de guerre comme de
juste, ne fut-ce que pour procurer aux officiers que
la voix publique accusait, un moyeu de se disculper
en public.
Telle était la marche suivie, nous devons le dire,
par l'autorité militaire marche toute légale toute
régulière.
Pourquoi n'a-t-elle pas été parcourue jusqu'au
bout? Pourquoi aucun Conseil de guerre n'a-l-il
été réuni Pourquoi la justice n'a-t-elle rien pro
noncé
Pourquoi Parce que l'autorité judiciaire civile
le parquet de Furnes s'est saisi de l'affaire au mo
ment même où un Conseil de guerre allait être
formé.
En présence de ceth} évocation force a été la
justice militaire de surseoir conformément l'art.
14 du Code pénal pour l'armée.
Là ne serait pas le mal dans un pays où la jus
tice est partout impartiale, il importe assez peu qui
juge. Mais ce qui importe c'est que l'on juge el le
parquet de Furnes n'y semble pas songer.
Aurait-on par hasard espéré enterrer Furnes.
une affaire que l'on n'a pu étouffer Bruges Nous
aimons en douter. D'ailleurs, Furnes est bien loin,
bien l'écart c'est vrai mais qu'on ne l'oublie
pas, le pays est partout el c'est le pays qui tient que
justice soit faite. Uneconduile contraire serait fatale
au pouvoir aux officiers accusés, peut-être tort
par leurs concitoyens, l'armée entière.
Belgique judiciaire.)
Depuis quelques jours ou voit circuler dans
les rues de Bruxelles, comme essai, un vélocipède
d'une nouvelle invention et d'un mécanisme
ingénieux. Il est élevé presqu'à hauteur de
cheval. Celui qui le monte fait mouvoir succes
sivement deux moteurs bras servant donner
l'impulsion et diriger la machine qui peut
aller une assez grande vitesse.
Dans son audience du 9, la cour d'assises du
Luxembourg, s'est occupée de l'affaire de Jeari-
Joseph Lahaut, d'Alexis Lahaut, de Marie-
Catherine Chenoisfemme du premier et de
Marie-Joséphine Lahaut, sa fille, accusés d'avoir,
dans la nuit du 23 au 24 juillet 1846, sur la
roule de Luxembourg, entre Marche et Hollo-
gne, donné la mort au sieur Clurn, brigadier
de gendarmerie. La fille Lahaut a été acquittée;
les trois autres accusés, déclarés coupables par
le jury, ont été condamnés la peine de mort.
Le tribunal correctionnel de Lille a prononcé
samedi son jugement dans l'affaire relative la
catastrophe de Fampoux. Il a renvoyé des fins
de la plainte les quatre prévenus traduits de
vant lui. Voici le texte du jugement qui a été
rendu, après une demi heure de délibération
Attendu qu'il est résulté des débats que le
8 juillet 1856 Fampoux. sur le chemin de
fer du Nord, uu train venant de Paris, com
posé de vingt-huit voilures, remorqué par
deux locomotives, ayant déraillé et s étant divisé
rent sur tous les points. Alors le sauve-qui-peut commença des
femmes, des enfants furent meurtris; on marchait les uns sur les
autres, on se heurtait, on s'étouffait, on se précipitait au dehors par
toutes les issues. La foule prenait des courants divers qui tantôt
venaient se combattre, tantôt formaient de rapides tourbillons.
Dans cette mêlée frénétique, la peur avait tout aboli, la pudeur des
femmes et ce soin de leur toilette qui lesabandouue si rarement
la dignité des hommes et ce courage de l'amour-propre qui supplée
tant tle fois au courage naturel. Les chapeaux les perruques les
nœuds de rubaas, les bonnets volaient de toutes parts; les robes s'en
allaient par lambeaux et des pans d habits restaient sur le champ
de bataille.
La tribune officielle n'avait pas su garder, eu cette occasion, plus
de sang-froid que les autres. Les femmes y abondaientet ce nest
pas elles, fussent-elles sœurs de Napoléon, qu il faut demander de
se défendre contre des émotions où les nerfs sont en jeu. Aussi au
cri de panique poussé par les voisins, la petite cour d'Hyères répondit
par uu cri sympathique. Le commissaire extraordinaire sentit sa
coiffure la Caracalla se hérisser de frayeur, et ses bottes la S011-
waroff trahirent, par un treinhlemeut visible, l'émotion des gras de
jambe qu elles contenaient. Quand le vaisseau donna de la pente
le foudre de guerre n'y tint plus.
Sauvons Leurs Altesses Impériales, dit-il.
Eu même temps il s'élança vers l'issue de la tribune et s'éclipsa.
Pour écarter la foule il criait de temps éu temps
Au uotn de S. M. l'empereur et roi, ouvres un passage pour les
princesses.
[La suitau prochain n°.)