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ne peut rencontrer que chez les personnes sus
ceptibles des mêmes sentiments.
Pendant longtemps on conservera un déli
cieux souvenir de cette belle fêle.
La collecte faite au profit des pauvres pen
dant les deux services a été satisfaisante, et la
société remercie sincèrement les personnes
rharilables qui ont si bien compris celle œuvre
philanthropique. Communiqué
On travaille en ce moment avec la plus
grande activité l'embellissement de la fêle qui
doit avoir lieu en cette ville Dimanche pro
chain, salle de spectacle, Petite Place. Nous
voulons parler du concours de poésie, de litté
rature et de déclamation flamande et française,
tragique et comique, et de belle écriture.
Mr Guillaume Llauloy, cet acteur si spirituel,
exécutera entre les deux genres de déclamation,
le vaudeville flamand intitulé Le valeureux
Soldat.
Déjà plusieurs sociétés se sont annoncées pour
prendre part au concours.
Les tableaux de belle écriture et les 23 raé-
dudles seront exposées dans l'ancienne salle de
MM. les anciens Frères d'armes de l'Empire, le
même jour, de 9 heures du malin midi.
Les personnes qui ont souscrit pour la fête,
no payeront aucune rétribution pour l'entrée
de cette exposition les non-souscripteurs seront
assujétis un droit de 20 centimes.
M. A. Bonlenl'un de nos pianistes les plus
distingués, donnera en celle ville, un grand
Conçoit, le Lundi, 7 Décembre prochain, avec
M11" kiudl, cantatrice de Paris. On dit que
le talent de Mr Bonlen comme compositeur est
aussi remarquable que son talent d'exécutant:
Mr Bonlen peut compter sur les sympathies du
public.
Une tentative d'assassinat a eu lieu sur la voie
publique entre Boesinehe et Lanahpna*»*1'
nan iiaornie' a uescendre chez un
nommé Moerman, habitant de la commune de
Boesinghe et même il lui confiait en dépôt des
marchandises et quelquefois de l'argent. La
femme de ce Moerman, alléchée par les pe
tits bénéfices du colporteur, voulait essayer
le même commerce et pour pouvoir se procu
rer des marchandises, elle brisa le coffre du
colporteur et vola l'argent qu'il contenait. Mais
réfléchissant que son méfait serait bientôt
découvert, elle courut la recherche du col
porteur pour lui dire que son mari venait de
mourir subitement, et qu'on voulait vendre
tout ce qui se trouvait dans la maiscm, même
le dépôt qui lui était confié. Le colporteur
retourna au domicile de Moerman, pour re
prendre ses marchandises ne mettant pas en
doute la véracité de celte femme qui l'accom
pagnait. Arrivés dans le bois de Pilkera, elle lui
dit j'ai encore huit francs et demi, on me
j'iussombre et la plus déserte iu Cliamp-de bataille. Là il acheva
de l'initier «es projets en appuyant sur les détails de manière
ce qu'il n'oubliât rien et transmit ponctuellement ses ordres puis
en le congédiantil lui dit
Va vile tu me retrouveras ici dans une heure. Surtout que
Boulou-de-Rose soit exact le salut de la bande en dépend.
11 le sera, capitaine, répliqua Zéphyr c'est un garçon calme et
solide. Vont-ils s'égayer, les gars
A propos, continua Pierre, reprends Ion costume de livrée
c'est nécessaire. Bouton de-Rose n'en a plus besoin.
Ouicapitaine. J'y avais songé.
Zéphyr partit et se perdit bientôt dans les ruelles de Toufou. A
part la ligne des qnais et une ou deux grandes voies de communica
tion intérieure qui viennent aboutir su Champ-de-bataille ou
déboucher sur le port Toulon est un labyrinthe parsemé de petites
places et de carrefours. Plusieurs de ces rues sout si étroites qu'elles
■e sout pas carrossables et sans les eaux vives qui aboudent sur
pri |ue tous les pointselles se changeraient bientôt en cloaques
infects. Les débris de cuisines y sont amoncelés côté de tessons de
vaisselle et de liouleilles On dirait autant de dépôts d'engrais au
milieu desquels ou ne sait où poser décemmrnt son pied. En général,
la propreté n est pas le caractère disliuctif de nos villes mcridiona|es
elles liles muni ipauxy luttent mal contre de vieilles babitudes
d inenri rt d uiordination. Le- quartier dans lequel s'engageait
Zéphyr •'■tait l'idéal de celte truanderie: des bandits, des courtisanes
st des «g- nls de police pouvaient seul» en être les bôles. Dans de
les prendraitvoulez-vous me les conserver
Pendant que cet homme embarrassé du coffret
qu'il portait sur le dos, mettait cet argent en
poche, celte femme s'élança sur lui. le renversa
et tenta de lui couper la gorge l'aide d'un
couteau, mais comme il criait et se défendait,
elle lui emplit la bouche d'herbes et de terre
et lui fit quelques blessures heureusement peu
profondes Des gens qui travaillaient sur une
pièce de terre voisine, vinreut son secours et
la femme Moerman prit la fuite. On la dit
Sladen près de ses parents. Nous ne savons si
elle est arrêtée.
—nctiq
Le 21 de ce mois, le cadavre de la nommée
Marie Slove, âgée de 513 ans, née et domiciliée
en la commune de Beveren, a été retiré du
canal dit l'Yser, près de celle commune. Celle
femme était atleiute d'aliénation mentale.
Par arrêt de la cour d'appel de Gand
chambre des mises en accusation en date du
16 novembre, Louis-Jean Schoevaerts, ex-sous-
lieutenant, aide-de-camp du commandant mi
litaire de la Flandre Occidentale et Matnilde-
Marie-Jacqueliue Louwage, veuve Breydel, tous
deux domiciliés en dernier lieu Bruges, ont
été renvoyés devant la cour d assises de la
Flandre occidentalesous l'accusation d'avoir
empoisonné feu le sieur Louis-Albert Breydel,
mari de la seconde accusée.
Les accusés sont fugitifs ou latitanls.
On écrit de Bruxelles au Journal de Liège:
La fin de la'séance d'hier a été marquée par
un incident assez neuf.
M. de Decker a voulu tendre, du haut de la
tribune, une poignée de main amie quelques
jeunes. Le néo-catholique, je me sers d'une
expression absurde, mais reçue, a embrassé de
toute la force de ses lèvres quelques-uns de nos
radicaux anti-doctrinaires. Il a fait une histoire
*x„ i», |.uiîiîq..« j, îei et de ses amis
comme tous les pères Loriquet écrivent l'his
toireavec un fanatisme et une cécité sans
exemple, mais M. Rogier s'élevant la plus
grande éloquence et, de l'aveu universel, pla
nant dans une région oratoire qu'il n'avait
jamais atteinte, a pris ce moine espagnol du
15e siècle entre ses deux serres d'aigle et, sans
merci, ni pitié, l'a déchiré en mille lambeaux.
Il n'est resté au fray de Decker que la confu
sion de ses calomnies historiques, de ses nom
breuses avances et de ses marques de sympathie
et d'admiration dont il avait si souvent donné,
devant la chambre entière, des gages MRogier.
Anjourd hui, nous entendrons M. Dolez, qui
doit traiter de la question de cabinet posée par
M. de Theux.
r--" j
COUR D ASSISES DE LA. FLANDRE OCCIDENTALE.
Le 23 de ce mois, neuf heures du matin,
a eu lieu Bruges l'ouverture de la 4e session
certains endroits les murs latéraux étaient si rapprochés qu'eu
étendant les bras ou louchait (es deux façadps de la rue. Jamais un
rayon de soleil n'avait pénétré dans ces allées téuéhreuses qul
suintaient d humidité et exhalaient une odeur de moisissure. Les
parois des constructions étaient salpêtrécs des cfHorescences blan"
châtres des crevasses du plâtre indiquaient le travail intérieur de
bêtes impures q»i s'y étaient creusé un logement. Zéphyr s'avançait
dans cette senline comme dans un pays familier jetant autour de
lui des regards inquiets pour s'assurer qu'il n'était pas suivi, et
décrivant plusieurs détours afin de tromper toute surveillance*
Enfin il s'arrêta dans le tournant d'une ruelle, fit entendre un signal
et se glissa par uue porte eutre-baillée.
Pour tout autre qu'un habitué il eût été difficile de se diriger
au milieu des ténèbres qui régnaient dans cet endroit; Zéphyr lui-
même, quoique fort au courant des lieux, fut obligé dans le premier
momentde prendre le mur pour guide et d'appuyer la main sur
la couche pulvérenie qui le revêtait. Il parviut ainsitâtons
jusqu'à une corde qui servait de rampe et régnait autour de la cage
de l'escalier. Une fois muni de ce conducteur sa marche fut plus
assurée; il franchit rapidement les degrés et arriva au premier
étage. Zéphyr entra délibérément dans la pièce qu'éclairait une
méchante lampe quoiqu'on fût encore en plein jour. Boutou-de-
Rose était assis devant une table chargée d'un broo de vin et de
quelques verres.
Bravo lui dit Zéphyr en entrant ne nous gênons pas.
*-* Ah c'est loi, copiu, répliqua Bouton-de-Rose sans se déranger;
de la cour d'assises de la Flandre occidentale
sous la présidence de \I. le conseiller Verbaere
Fendant la première série de cette session
13 affaires pour lesquelles on compte 21 accu
sé.s seront soumises au jury.
Ces 21 accusés, dont quatre femmes, auront
respectivement répondre des crimes d'infau.
ticide, de vols avec circonstances aggravantes
d'attentat la pudeur, de faux témoignage, d(
subornation de témoius et d'émission volon.
taire de fausse monnaie.
Idste des jurés pour la a™* série du 4" trimestre
1 - Hemerick, conseiller communal, Meulebeke.
2. Van Ncste, Jean, conseiller, Moorslcdc.
3. Goethals, huilier, Meulebeke.
4. Vuilstekc, Adolphe, échevin, Zwevezcelc,
5. De Groote, marchand, Dixiuude.
fi. De Clercq, Ri gober t, notaire, Moorslede.
7. Van Wymelbeke, Auguste, propriétaire S,c-Croix.
8. De Munck, Charles, conseiller communal, Ruysseleda.
9. Vandermeersch-Denccker, négociant, Ypres.
10. Roucel, Pierre-Joseph, brasseur, Isegheiu.
11. Schoutteete, propriétaire, Ruyssclede.
12. Moles Lebailly d'Hont, propriétaire, Bruges.
15. De Brabander, bourgmestre, Caeueghom.
14. Vantle Walle, Léon, receveur Moorslede.
13. Maertens, François, échevin, Couckelacre.
10. De Singel, Guliver, cultivateur, Stadeu.
17. Deprcz, Jean, échevin, Furnes.
18. Vamle Voorde, Jacques, cultivateur, Moorslede.
19. Vanden Bussche, Joseph, rentier, Roulers.
20. Soenen, Louis, notaire, Hooglede.
21. Bousiuan-Valoke, boutiquier, Bruges.
22. Malou, Jean-Baptiste, négociant, Vlamertinghe.
2-3. Labbie-Florfn, rentier, Poperinghe.
24. Bousson, llenri, notaire, Oudcubourg.
23. De Singel, Liévin, cultivateur, Stacdeii.
20. Delà Rue, François, receveur, Ardoyc.
27. Tcrlinck, Louis, brasseur, Ilouthcm.
28. Mageyer, Pierre, docteur en médecine, Fumes,
29. Vaudea Wege, Jean, notaire, Couckelaere.
30. Chanlrell, Guillaume, négociant, Bruges.
Juris supplimentaires
1. Bultlûck, iiotnirc, BrilgCS,
2 A rends, Guidon, propriétaire, Bruges.
3. Herrcbout.Van Wymelbeke, saunier, Bruges.
4. Valcke, Alexandre, brasseur, Bruges.
Bruxe lies, 23 Novembre.
Aujourd'hui, une heure, le roi recevra une
dépulation de la chambre des représentants
avec l'adresse en réponse <111 discours du trône.
La nommée Rosalie G... retenue arbitrai
rement l'hospice des orphelines, malgré |W!
sommation faite par huissier et qui a été l'objet
d une discussion sérieuse au Conseil communal-
est sortie hier de cet établissement.
Le nommé François Van Rulh. que de gra
ves soupçons, indiquaient être l'auteur de las-
sassinàl commis il y a quatre jours dans un bois
près de Raust, demeurait Anvers, près du
Canal-Sale. Hier après-midi il a été transport!
Ranst sous la conduite de deux gendarmes
ch bien! lu repasserasje suis en allaites.
C'est juste respect au sultan Sala.lia Mais tu vas me faire 1:
plaisir de m'écouler. J'ai te causer de la part du capitaiuc.
Ob alors c'est une autre paire de manches.
Les tleux amis s'attablèrent devant te broc de vin et le chapifo
des explications commença. A mesure que l'envoyé de Pierre
roulait ses instructions la physionomie du forçat s'épanouissait,
des acoès de gaîté interrompaient la coufiience i
Joli joli! s'écria—t—il oh joli en diable
Zéphyr continuait ,et fidèle aux ordres du capitaine il entra*
dans les détails et précisait les moyens d'exécution. Quand iM
achevé, il frappa sur l'épaule de Boutou-de-Rosc et ajouta;
Eh bien qu'eu dis-tu
Je le dis que o est fait.
As-tu du monde
Assez pour l'expédition. Le Rochefort m'a dit que Bcc-il{'
Lièvre et Pomme-d'Api battaient le pavé je les enverrai ramassé
deux hommes encore, et j'ai mon oomple.
Tu as bien compris
Aux oiseaux Sois tranquille nous allons nous égayer un Pc*'
Adjugé Entendu1. Convenu tu peux filer. Je vais délivrer^
nonnes. Eh dis donc ta souquenillc de laquais
Ahi diable tu as raison j'allais l'oublier Passe-moi la c'"1"
Pas de risque qu'un gendarme mette la rnaiu là-dessus. Uu la»ll,a*
c'est sacré.
(La suite au prochain n°>)