Par l'arrêté royal qui a ordonné le recense ment général, il est enjoint aux administrations communales de tenir un registre permanent de de la population. Pour donner plus d'unifor mité au mode de tenue de ce registre, le gou vernement a envoyé un modèle de règlement prescrivant la manière de rayer, ou d'inscrire les habitants d'une commune, afin que l'autorité communale tienne une note exacte des chan gements et modifications qui pourraient se présenter dans le mouvement de la population. Le Conseil décide qu'il examinera ce projet de règlement une prochaine séance. Rien n'étant plus l'ordre du jour, la séance est levée. Stance publique prie au Lundi14 Décembre i846, i heures de relevée. ORDRE DU JOUR Délibérer sur le budget des receltes et dé penses de cette ville, pour l'exercice 1817. RECENSEMENT DE LA. POPULATION. La commission de statistique a pris commu nication, dans sa séance de samedi dernier, du résultat qu'offre le premier dépouillement, opéré par le bureau temporaire, des bulletins, con cernant la popidation de fait de la Flandre occidentale, au 15 octobre 1816. Le chiffre total s'élève 612,551 individus. Or, la population officielle, au 31 déeembre 1845, était de 653.395 âmes, de sorte que le résultat nouveau, dans lequel sont néanmoins compris les étrangersla population momen tanée et celle da passageprésente une diminu tion de 15,844. D'où vient celte diminution énorme? Est-ce que l'opération récente a été mal faite est-ce que quelques agents du recensement ou des administrations locales même, ont déguisé le chiffre réel, ont altéré la vérité? les habitants se sont-ils expatriés en foule depuis dix mois, ou bien enfin, les renseignements fournis, les années précédentes, sur la population, étaient- ils entachés d inexactitude, avaient-ils été don nés avec insouciance, avec irrégularité? Nous engageons vivement l'administration supérieure s efforcer d'arriver la source des exagérations anciennes ou des nouvelles erreurs, et de constater d une manière positive, où git le mal, quel est le remède y porter, et surtout quelle est la nature des mesures prendre dans I hypothèse, où le résultat qui vient d'être obtenu, ne représenterait pas effectivement la population existante, ainsi que beaucoup de personnes paraissent le croire, en alléguant des circonstances qui semblent le démontrer. La vérification qu'il convient de faire, ne préseute pas de difficultés, jusqu'ici les admi nistrations communales faisaient connaître an nuellement, au mois de janvier, le nombre des naissances, celui des décès, le nombre des personnes arrivées dans la commune depuis un an, et celles qui l'avaient quittée. |4ui (Tuile heure que le sommeil eût gagné la cotule&sc. Pétulant ce temps, son oeil ne perdait pas de vue le magnifique écrin de Pau» line, négligemment étalé sur un guéridon. Cette vue l'éblouissait» lui causait des vertiges. Plus d'une fois, il porta la main vers son poignard pour eu finir plus vite. Enfin Claire s'asvoupit, et Pierre se leva tu silence mettre la main sur les joyaux et gaguer la porte la dérobée furent l atiaire de quelques accoudes. 11 revit le ciel, tressaillit de joie et s'élança dans le jardin avec une certaine préci pitation. L* chemin qu'il prenait ordinairement était une allée sombre qui décrivait quelques sinuosité*. 11 l'avait parcourue presque tout en tière et se trouvait devant son pavillon, quand il heurta uue espece de fantôme vétu de blauc, c'était la pauvre Laure qui se livrait sa promenade accoutumée. Pierre la recouout et l'écarta violem ment de son chemin Malheureuse, &'écria-t-il, que venex-vous faire ici En même temps, il se précipita vers son logement, laissant la j euue fille surprise de cette apparition et épouvantée de cet accueil. Cependant la comtesse veuail de se réveiller, et son premier mouvement fut d'étendre le bras pour s'assurer de la présence de Pierte. Quelle fut sa surprise quand elle sentit le vide autour d'elle! D'un bond, elle fut debout, et, comme si une affreuse clarté se fût a l'instant faite, elle se précipita vers le guéridon où peu d'heures atq^ravant, elle avait déposé les bijoux de la piiuccssc. Ils n'y Au moyen de ces notions qui sont les seules flottantes, et varient constamment, le chiffre total de la population était établi avec facilité, et devait renfermer les élémeuls d'une certitude arithmétique. Le récensement du 15 octobre vient de con stater, dans la population d'Iseghem une dimi nution de 662 habitants, dans celle de Warnê- ton, de 559 habitants; d'où provient cet état de choses? cela doit pouvoir se vérifier en peu d'instants. Les districts de Courtrai et de Roulers, offrent le 1er une diminution de 8317, le 2U de 4216 habitants, si celte dépopulation doit être attri buée;» la misère, aux souffrances, au dénuement des habitants de ces contrées; si la moralité d une part et l'émigration de autre, des hom mes sans travail, des familles mourantes de faim, sont la seule cause de celte déplorable situation, conçoit-on qu'aujourd'hui, que les Chambres sont réunies, depuis plus d'un mois, elles liaient encore rien fait pour venir au secours de tant d'infortunes, pour adoucir tant de privations, pour calmer tant de douleurs? On doit se demander si tout cela n'est pas un lève, si nous sommes bien dans la réalité. Impartial de Bruges Tâni l>OQ Si le projet de loi relatif la position de nos princes dans l'armée, pouvait être voté temps par la législature, l'intention du roi serait, dit-on, de nommer, le 16 de ce mois, le duc de Brabanl sous-lieutenant d'infanterie et le comte de Flandre sous-lieutenant de cavalerie; il est, comme ou sait, généralement d'usage de faire entrer l'aîné des princes royaux dans l'arme la plus nombreusele second dans la cavalerie et les autres dans les armes spéciales. M. le ministre des travaux publics, par arrêté du 3 de ce mois a nommé une commission l'effet de fixer le plan général des travaux qui restent faire au port d Ostende, dans l'intérêt du commerce. Cette commission se compose de MM. ÎNoelinspecteur-général des ponts et chaussées; Gerardot de Sermoise, Kummer, Wollers ingénieurs en chef; AVellens, ingé nieur, faisant fonctions d'ingénieur en chef; Forret et de Clercq, ingénieurs. Ostende est le seul port de mer du pays il est reconnu par tous les navigateurs comme l'un des meilleurs du continent travailler son amélioration n'est pas proléger telle ville ou telle province au détriment de telle autre, mais faire chose utile au commerce de tout le pays. Nous espérons que les travaux de la commis sion que vient d installer M. le ministre auront les résultats que le pays en attend; Ostende par sa po-ntion géographique, par son chemin de fer qui le relie tous les points importants du pays, la France, l'Allemagne, qui n'est qu'à quelques lieues de Londres par sa naviga tion vapeur, Ostende, disons-nous, peut de venir le centre d'un commerce étendu dont les bienfaits se répandraient sur toute la Belgique élaitul plus* ou veuail de les voler de la manière la plus effrontée el la plus odieuse. Quel parti prendre Éveiller les gcus du châ teau, celait se perdre laisser ce vol s'accomplir, c'était s'assurer l'impunité cet hninnie qui venait de froisser son amour-propre de femme et compromettre sa position la cour. Glaire n'hésita pas; elle préféra le scandale, et demi nue, elle se précipita vers le pa villon qu'habitait le malfaiteur. On eût dit que Pierre avait prévu ce réveil et cette poursuite, car au moment où la comtesse arriva devant sa porte, le galop de deux chevaux qui résonnait sur la chaussée prouva que les diamants couraient déjà les grands chemins. Exaspérée, Claire n'y tiut plus elle revint vers le château eu criant de toute la foi ce de sa voix Au voleur au voleur Presque au uicmc instant, une femme qui débouchait de derrière une charmille se pré«euta, et involontairement Claire la saisit par le bras en répétaut avec une sorte d'impétuosité Au voleur au voleur C'était Laure que Claire venait de rencontrer, et quand, aux clartés des premiers flambeaux, elle s'en fut assurée, l'instant son sang-froid lui revint. Sou premier élan pouvait la compromettre et la mêler une scandaleuse affaire il s'agiss tilde se tirer du plus mauvaij pas où elle se fût jamais trouvée. Avouer les relations qu'elle avait eues avec un malfaiteur, c'était se perdre il fallait en faire retomber la responsabilité sur une autre* Laure se trouvait qu'on travaille donc activement rendre son port en état de répondre toutes les exigences du commerce. Le gouvernement doit bien celte réparation une ville qu'il a si cruelle ment sacrifiée dans une circonstance récente. Journal de Bruges.) uhiib. Le parti libéral a encore triomphé Tournai. Son candidat, M. Ghislain Delfosse d'Espierres, vient d'être élu conseiller communal par 121 suffrages. Son concurrent, M. Garcia beau- frère de M. le procureur du roi et candidat de l'évêché, n'a obtenu que 62 voix. ri3S><g>CS— Encore un fait qui prouve l'esprit de justice, de modérationde conciliation qui anime cer tains membres du clergé de nos provinces. C'est YEclaireur de Namur qui le rapporte. Dans la commune de Mattet, l'enseignement élait donné aux petites filles par deux demoi selles issues d'une famille honorable et qui rem plissaient ces fonctions la satisfaction de tous les habitants. Cependant, le curé qui lui-même avait accordé, dans les premiers temps de sou arrivée, des éloges mérités aux deux inslitutri- ces, s'avisa toul-à-coup de faire venir pour les remplacer deux religieuses subsidiées par des personnes des environs el qui perçoivent en outre une rétribution des élèves. Dans cet étatet comme les classes pauvres ont aussi besoin d'instruction, le conseil muni cipal prit un arrêté par lequel une des deux anciennes institutrices reçut I autorisation d'en seigner les enfants des deux sexesle local de l'école se prêtant leur séparation. En appre nant celle décision, le curé devint furieux, el, dans sou premier sermon, il se livra une vio lente diatribe, des injures sans nombre con tre l'institutrice choisie par le conseil communal, l'appelant une fille qui enseigne l'irréligion l'immoralité et le désordre et menaçant de la colère du ciel les parents qui lui confieraient leurs enfants. Le conseil communaljustement indigné s'est adressé l'autorité ecclésiastique pour demander le déplacement du curé, et dans le cas où il ne l'obtiendrait pas, il est décidé, dit-on, en appeler la justice civile. Hier deux heures, a eu lieu l'inhumation de M1Ie Fanny Prisse. La plupart des généraux appartenant la maison militaire du Roi, tous les officiers de la garnison en grande tenue plusieurs sénateurs el députés et un grand nombre de personnesde distinction, assistaient celte triste cérémonie et ont accompagné la dépouille mortelle jusqu'au cimetière de Sainl- Josse-len-Noode. Le deuil élait conduit par les trois fils de M. le ministre de la guerre. i On lit dans Y Echo du Nord, journal de Lille La Belgique a aussi ses Duchâtel. Lors de la discussion du budget des voies et moyens, M. Delfosse député belge attaquait vivement le ministère: M. Malouminisire des finances, là le destin l'envoyait quel triomphe ai eu se sauvaut elle perdait sa rivale Cependant, aux cris que la comtesse avait poussés, toute la mai son était secourue. Les princesses, le commissaire extraordinaire, les oOioiers, la domesticité, tout était sur pied et offrait le singulier spectacle que présentent toujours les surprises de nuit. Parmi les toilettes hétéroclites qu'autorisait la circonstance, celle du comte Gabriel était la plus étrange, et son foulard surmontant ses lunettes, lui donnait un spectacle des plus boafTuus. Peu peu tout le monde accourut dans le jardin sans que l'on sût d'où venait cette alerte et de quoi il a'agissait. La comtesse deStolberg se décida aller d'elle- même au-devant d'une explication, et, prenant le commissaire par le bras avec une vigueur qui parut celui-ci tant soit peu virile, elle lui dit Monsieur le comte, on vient de voler l'écrin de 1s princesse Pauline, l'instant, devant moi. Vraiment dit le comte étonné; et quel est le coupable Le capitaine Maxime, monsieur le comte et son complice, le voici... En même temps, Claire désignait Laure par un geste significatif- La pauvre enfant ne put résister au choc que lui cause celte fou droyante accusation elle tomba évanouie. (La su Ut au prochain

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 2