NOUVELLES DIVERSES.
seulement 106 francs l'église de S'-Nicolas.
Cette dernière désire être placée sur la même
ligne que l'église S'-Jacques. Le collège éche-
viual a cru pouvoir concilier toutes les exigen
ces, en diminuant les subsides orJinaires des
trois autres églises de 10 p. °/a au profit de celle
de S'-Nicolas, et la caisse communale ajouterait
alors une somme de 18.2 francs, ce qui donne
rait un total de 2,300 francs.
Si ce mode d'augmenter cet article ne peut
obtenir la sanction du Conseil, on fait la propo
sition de retrancher une somme équivalente du
supplément des traitements des vicaires et des
curés de S'-Jacques et de S'-Nicolas. On le
pourrait avec d'autant plus de justice, que cette
allocation au budget n'est nullement obliga
toire, et que les sommes allouées de ce chef ne
sont qu'un acte de générosité de la part de
la ville.
Le Conseil, après avoir pesé mûrement ces
deux propositions, croit la première préférable
et décide que le crédit sera porté 2300 francs,
divisé comme suit l'église S'-Martin, 765
francs, celle de S'-Fierre, 575 francs, et aux
deux autres, 480 francs chaque. L'augmenta
tion volée sur cet article sera retranchée sur un
des articles du 1 du chapitre 11, de la seconde
partie.
Le Conseil admet l'allocation de 2,500 francs
porté au projet pour subside <i des jeunes ar-
listes et encouragement aux Beaux-Artset
partage cette somme huis-clos entre des jeu
nes gens qui par leur aptitude, méritent cette
marque de bienveillance de la part de I admi
nistration communale.
Les articles suivants du projet sont admis
sans observation, et le buJgel pour l'exercice
1847, est arrêté comme suit
En receltes, la somme de fr. 202,323-92
En dépenses, celle de 202.320,38
L'excédant est arrêté fr. 3-54
Far urgence, le collège soumet l'approba
tion du Conseil, l'acte de vente du fonds et des
bâtiments de l'ancienne église de S'-Nicolas.
Une difficulté s'était élevée sur une des clauses
du contrat provisoire. Le collège ne croyait
pouvoir ladmeltre sans obtenir la sanction du
Conseil qui ne lui avait point accordé l'autori
sation d admettre des conditions aussi onéreu
ses. Mais sur les observations du collège, celte
clause a été écartée et l'acte de vente tel qu'il
a été écrit, est approuvé sans discussion.
La séance est levée cinq heures du soir.
M. Emmanuel Dauneel, échevin de la ville
de Poperioghe, vient d'y mourir subitement, le
9 de ce mois, âge de 70 ans. Il a exercé les
fonctions d'échevin pendant environ trente ans.
Par arrêté royal du 9 de ce mois. M. De
Lescluze, conseiller communal et secrétaire de
la chambre de commerce de Bruges, est nommé
échevin, en remplacement de M. Jacques Du-
jardin, décédé.
Le Moniteur publie un arrêté royal du 13
décembre, qui convoque le collège électoral du
district de Tournai pour le 29 décembre,
Quand il pénétra dans la petite chambre qui servait de prison 4
Laure, la jeune ûlle était assise sur le pied du lit, affaissée sur elle-
même, l'œil fixe et sombre sa figure exprimait la douleur et l'abat,
tement. Le matin, elle avait demandé une entrevue aux princesses-,
on lui avait refusé celte grâce. Elle voulait tout leur avouer, leur
faire le récit de son aventure, et jeter 4 leurs pieds et leur demander
pardon. Ce dernier appui lui était retiré; elle vit qu'elle était per
due. Dca femmes seules pouvaient comprendre ce que sa conduite
offrait d'inexplicable et comment livrer 4 des hommes ces petites
capitulations du cœur qu 4 peine on s'avoue et qui pourtant exer
cent tant d'iufluence sur la vie? Dca faits apparents, appréciables,
l'accusaient, et elle n'avait pour se justifier que des impit v»ious, des
sentiments, et un concours de circonstances dont i! était d.fficile de
reproduire l'impérieux enchaînement.
La jeune fille, en entendant ouvrir la porte, leva la tête et aperçut
le comte Gabriel. Le virtuose avait cru devoir, dans l'intérêt de ses
fouctiouj prendre un masque grave et uu vêtement s'-ticux. II
était babillé de uoir et avait quitté ses bottes 4 la Souuraioff sa
coiffure la Caracalla semblait moins menaçante, mais ton regard
avait quelque ebote d'orageux qui l'eût rendu digne de figurer dans
l'effet d'élire un représentant, en remplacement
de M. Savart-Martel, décédé.
LE PAKTI LIBERAL L'EMPORTE.
Comme nous l'avions prévu comme nous
l'avons annoncé avec confiance les élections sont
libérales
L'opinion s'est prononcée avec une unanimité
désolante pour le parti catholique en faveur
des candidats de l'association. C'est un triom
phe d'autant plus beau que rien n'a été épar
gné par nos adversairesni intrigues ni
calomuies. On prétend même qu'ils sont par
venus créer quelques faux-frères parmi les
nôtresmais tout a été vain nous avons
triomphé
Ainsi tombent toutes les accusations qu'on a
lancées contre l'association libérale; elle ne
représentait pas l'opinion publiquedisait-on,
et on croyait l'accabler par des infamies, eh
bien elle a donné un démenti aux intrigants,
elle a triomphé du Nouvelliste et de ses turpi
tudes, et les électeurs ont accepté ses candidats.
Honneur aux électeurs honneur aux libé
raux de Bruges! honneur l'association!
Section a b. 183 votants; majorité absolue,
92.
MM. Boyaval-Dujardin, 107 voix; Serweytens,
40 Van Caillie, 32.
Section ef. 145 votants: majorité absolue,
73.
MM. Vander Linden-Delarue93 voix; Van
Nieuwenhuyze, 43.
En conséquence MM. Boyaval-Dujardin et
Vander Linden-Delaruesont proclamés con
seillers communaux.
A deux heures scrutin de ballotage entre
MM. Marlier et De Boesinghe-Van Homme.
Ce dernier candidat n'est pas éligible.
Impartial de Bruges.)
Un arrêté royal en date du 23 septembre,
approuve le budget de la province de la Flan
dre occidentale, fixé tant en recettes qu'en
dépenses, la somme de 682,213 fr. iO c pour
l'exercice 1847.
S. M. le roi des Français vient de conférer
M. le docteur De Meyer, président de la com
mission médicale de la province et ancien
chirurgien-major aux armées, le titre de che
valier de l'ordre royal de la Légion d'Honneur.
M. De Meyer est un ancien soldat de l'empire;
il assista aux grands événements de l'époque
et, quoique blessé sur le champ de bataille de
Batisbonne, il ne contribua pas moins sauver
le colonel de son régiment.
Nous apprenons qu'en échange des décora-
lions de l'ordre Léopold que le déparlement
de la guerre a envoyées, il y a quelques temps,
Paris, le Roi des Français vient d'admettre
dans l'ordre de la légion d'honneursavoir:
avec le rang de commandeur, MM.- les lieute
nants-généraux Clump et L'Olivier; en qualité
d'officiers ou de chevaliers, MM. les lieutenants-
généraux Malherbe et de Liera, les généraux-
majors Brialmont, baron Chaznl, chevalier du
Buzelte, le secrétaire-général Nicaise; les colo-
le Conseil «les Dix. laure éprouva 4 son aspect un sentiment de ré
pugnance qu'elle ne pat dominer, et de son côté 1e comte ne rabat-
lit rien de sa foudroyante altitude et de son air de souveraine
impertinence
Mademoiselle, lui dit-il en «'asseyant, il f«ut avouer que vous
entrex dans le monde par une singulière porte. Tudieu quel déver
gondage précoce!
Si l'on se fut adressé au cœur de Laure, ce qu'il y avait en elle
de bons sentiments et d'instincts généreux, il est certain qu'elle eut
sincèrement confessé ses torts et déploré son imprudence mais 4
ces soupçons nUit-osants, 4 ce langage iujui ieux, sa fierté se révolta
elle releva la tête, regarda fixement sou interlocuteur et lui dit t
Êtes -vous venu ici |>our m'iitsuller, monsieur
Il y avait dans ses paroles un sentiment si vrai de pudeur blessée,
que le cowmisaaire extraordinaire perdit uu peu de aon aplomb et
répliqua avec moins d'assurance
Mais, mademoiselle, il me semble que vous le prenet sur un
ton bien baut 1 Four la maîtresse d un bandit, ce sont des airs asscx
étranges.
Monsieur, répondit Laure avec calme, que signifie votre pré-
nels Claisse, Trumper, Delplace et Motté les
lieutenants-colonels Delporte, Courtin, Raikem
et Beuckers; les majors Jacqmin, De Meurs et
Antoine.
II serait réellement désirer que maintenant
il y eût, pendant quelque temps au moins, sus-
pension de ces échanges de décorations qui se
succèdent avec tant de rapidité et tant de pro
fusion. Le gouvernement en comprendra-t-il
enfin la nécessité, dans l'intérêt de la considé
ration de notre ordre national l'intérieur et
l'extérieur? Nous osons peine l'espérer: on
nous assure cependant, que deux membres
du cabinet blâment aussi énergiquemenl que
nous-mêmes, cet abus si souvent'signalé. Corn-
ment se fait-il donc qu'ils ne provoquent pas
une mesure générale qui empêcherait leurs
collègues, moins scrupuleux, de jouer ainsi
avec le signe de l'honneur. Indépend
L'affaire des frères Janssens et du nommé
Bouffé, accusés d'assassinat, suivi de vol et
d'incendie, sur les époux Mannaerls, a été ter
minée hier soir la cour d'assises du Brabant.
Les accusés déclarés coupables de ce triple
crime, ont été condamnés la peine de mort.
Ils ont entendu la lecture de l'arrêt sans
trahir la moindre émotion.
Bruxelles, 14 Décembre.
Avant-hier soir, les mendiants étaient en
assez grand nombre dans les rues des Fripiers,
de la Fourche et de l'Evêque. Un adjoint de la
police de la 5me section s'était approché d'eux
en leur offrant de sa propre volonté environ 3
francs quelques-uns, et la même somme
d'autres, ainsi de suite, sous condition de quit
ter la ville comme étrangers et d'aller dans les
faubourgs; ils ont tous refusé.
C'est jeudi prochain, 17 de co mois, que
sera appelée l'audience du tribunal correc
tionnel, l'affaire du Tribun du Peupledont
nous avons annoncé le renvoi il y a quelques
jours.
On écrit de Madrid, 6 décembre
S. A. R. l'infant Don Henri, accompagné
par M. le vicomte (ionzalès Arnao, secrétaire
de l'ambassade d'Espagne, Paris, est arrivé
hier, dans la soirée Madrid. Dès ce matin, le
prince a reçu de nombreuses visites dans le
palais de S'-Jean qu'il habite avec sa famille.
Les journaux de l'opposition prétendent sa
voir que le ministère doit être modifié et que
M. Armero, ministre de la marine, sortira du
cabinet sur la demande expresse de l'infant don
Henri. Il n'est pas vrai que le prince ait formulé
une semblable demandeet quant aux bruits
de crise et de modifications ministérielles ils
sont au moins prématurés jusqu'à ce que le
résultat des élections générales soit connu ce
qui n'aura lieu que dans une huitaine de jours.
Il paraît, dit I Espanol, que les fonctions de
procureur fiscal près le tribunal suprême de
justice, après avoir été offertes M. Bravo
Murillo, qui a hésité pendant quelques jours
les accepter ou les refuser, ont été proposées
seuce et quel titre m'iulerrogeî-voua
Comme magistrat, mademoiselle, dit le comte humilié de"
changement qui «'opérait dans tel rôlel oui, c'eit comme roagist"1
que je vous interroge, et je voui prie de me répondre avec plusi"
déférence. Quelles étaient vos relations avec le misérable qui a W1
les pierreries de la princesse
A une question ainsi posée, 1 orgueil de Laure bouillonna; r''4
oublia sa position d'aocusée, et d'un geste impérieux elle mont"
poile au commissaire extraordinaire
Sortex, monsieur, lui dit-elle; vous été» un insolent et je
rien vous répondre.
Le comte Gabriel aperçut tant de résolution dans la physionomie
de la jeune fille qu'il n'osa pas lutter davantage. 11 se leva, pâle j
colère, et gagna insensiblement la porte.
Ah! c'est ainsi que vous le prenei, mademoiselle, ajout»-'-1'1 I
vous oulragri la magistrature! Eh bien! vousaurex bientôt de
nouvelles.
Et il sortit furieax.
[La suite au prêchais n"-)