YILLE D'YPRES. conseil communal. tellectuelle du président de la Chambre, pour siéger parfois ses cotés comme secrétaire. (Rires.) Messieurs, quoique notre contingent re- présenlatif ne stipule pas les intérêts du Ii- béralisme. nous ne renonçons pas l'espoir d'envoyer bientôt la Chambre un ialerprète digne de notre cause. En donnant l'exemple de l'indifférence en matière politique, on énerve l'esprit public; notre lâche au contraire, est de le tenir en éveil, de le ranimer, de le retremper. Nous sommes témoins depuis quelques temps, de l'exploitation des succès de notre parti par des pseudo-libéraux; des fonction- naires électifs qui ont reçu leur mandat des libéraux ne tiennent plus compte de leurs promesses ils déchirent le contrat qui les lie et il semble que la place qu ils occupent, doit leur servir de marche-pied pour par- venir d'autres plus lucratives. Ces change- ments radicaux d'opinionspour les motifs les moins avouables, sont pernicieux, car ils font supposer injustement une désorganisa- tion morale. (Bien, très-bien.) Nous ne pouvons qu'applaudir au discours de l'honorable secrétaire de l'Association libé rale de Courtrai. Non-seulement les principes qu'il a émis sont d'une haute vérité, mais ils ont été exprimés en très-bons termes. Un acte d'accusation de ce genre lancé brûle-pour- point, contre les voles et la défection inqualifia ble de M. Van Cutsem, doit faire comprendre que l'Association libérale est la hauteur de sa mission et qu'elle est décidée accomplir ses devoirs avec fermeté et constance. Nous vivons dans un siècle auquel on peut reprocher la manie des collections. Depuis les objets les plus rares jusqu'aux choses les plus futiles, on en trouve des collectionset même quelque fois de très-complètes. C'est ainsi qu'au temple des Auguslins Bruxelles, a été ex posé une collection de pierres précieuses camées, etc., formée par M. Henri Baugniet, dans le principe, pour satisfaire aux goûts d'un particulier amateur, et digne par son dévelop pement, de servir de noyau un musée de pierres précieuses. 11 serait difficile de soutenir qu'aucune espèce n'y manque mais telle qu'elle est, celte collection a un haut mérite artistique et offre le plus grand intérêt pour une multitude d'artisans attachés la fabrica tion des objets de luxe ornés de pierres pré cieuses. Une description historique et scientifique de celte collection a été publiée, sans nom d'auteur, par M. le docteur Meisser, professeur de l'uni versité libre de Bruxelles. C'est un ouvrage de science et d'érudition que l'auteur a entrepris au profit des indigents, car ce petit livret cu rieux se vend au prix d'un franc, au bénéfice des pauvres. M. Meisser, en rendant compte de celte collection, et en ajoutant une notice qui contient l'historique et les caractères distinctifs de chaque espèce de pierre gemme, a fait un travail très-utile. Il serait difficile pour celui qui aurait lu ce livret, d'ignorer encore le nom des joyaux qui ornent les parures de nos dames. Ensuite, l'ouvrage n'est pas trop scientifique et ne doit pas faire reculer l'homme du monde. Nous pouvons ajouter que la classification des 1370 articles, dont se compose la collection, a dû demander du temps et des recherches, et qu'il serait difficile de rencontrer un plus riche assemblage de pierres précieuses. Séance publique du Jeudi21 Janvier 1847. Présents MM. Vanderslichele de Maubus Bourgmestre, président Alphonse Vanden Peereboom et E.-H. Iweins, échevins; Gérard Vandermeersch, Louis Annoot. Théodore Van den Bogaerde, Boedt, avocat, Martin Smaelen, Boedl-Lucien Legraverand Charles Vande BroukeErnest Merghelynck, H. Iweins-Fon- teyne et Auguste De Ghelcke, conseillers. Lecture est faite du procès-verbal de la séance précédente. La rédaction en est ap prouvée. Diverses pièces sont communiquées au Con seil et prises pour notification ou renvoyées pour parinstruclionexamen et rapport au collège ou aux commissions. M. Vanden Bogaerde fait rapport sur le compte de la commission des Hospices civils de l'exercice 1845; ce travail contient d'intéres sants renseignements statistiques sur les divers établissements placés sous la direction de celle administration. Uu calcul présenté dans le rapport, établit que l'hôpital civil, dont Ja population moyenne est de 50 individus par jour, ou 182 4 par an, a coûté pour médicaments fr. 260-62; pour beurre, huile, etc., fr. 1,267-37 pour viande et poisson, fr. 1,1181-4-4; pour œufs, lait et fromage, fr. 2,018-56. Un conseiller fait remarquer que ces chiffres prouvent que les maladies d'estomac sont peu communes en notre ville. Un autre conseiller en conclut, que la misère et le manque d'aliments, plutôt que la maladie, amène l'hôpital un assez grand nombre d'in digents. Le Conseil approuve ensuite le compte pré senté. Les conclusions du rapport fait par le même rapporteur, sur le budget de la même adminis tration, exercice 1845, et tendantes l'appro bation, sauf une légère diminution de dépenses de 1,500 francs, sont adoptées. Ces rapports seront insérés au procès-verbal et communiqués l'administration charitable. Délibérant sur une invitation adressée par Mr le ministre de l'intérieur, tendante ce que le droit d'octroi actuellement perçu par tête de bétail, le soit désormais au poids, le Conseil pense qu'il n'y a pas lieu de modifier la base adoptée. Celle modification serait nuisible l'agriculture dont le développement estencou-- ragé par le gouvernementla province et la ville, qui accordent des primes aux éleveurs s'occupant de l'élève et de l'engraissement du bétail. Le droit d'octroi perçu par tête et inva riable pour le bétail gras et le bétail maigre assure indirectement une prime ceux qui in troduisent en ville du bétail de la première ca tégorie. La mesure proposée ne serait d'aucun avantage pour les consommateurs, l'expérience ayant prouvé que l'abaissement des droits, qui ne serait après tout que fictif, ne peut avoir au cune influence sur le prix de vente de la vian de puisque ce comestible n'a pas diminué d un seul centime dans le débit de détail, quoi que sur tous les marchés, la valeur des bestiaux soit depuis quelques mois, diminuée d'environ 60 francs par tête. Elle serait même nuisible aux consommateurs, en ce qu'elle paraît favo riser 1 introduction du bétail maigre, que le consommateur payerait au même prix bien que de qualité inférieure. Au^>rix actuel, les bouchers peuvent faire de beaux bénéfices en débitant la viande pro venant du bétail gras élevé dans les pâturages si riches de l'arrondissement d'Ypres. Ces in dustriels seuls profileraient de l'adoption de la mesure indiquée. En ce qui concerne les intérêts de l'octroi il n'y aurait ni perle ni bénéfice, car le chiffre des kilogrammes de viande nécessaire la con sommation, restant le mêmesi désormais on abattait plus de bétail maigre, le nombre de têtes de bétail introduit s'acoroitrait nécessai rement en proportion. Le Conseil vote l'ensemble du règlement sur la tenue des nouveaux registres de population. Ce règlement a été discuté article par article, dans une précédente séance. Sont approuvées 1° l'adjudication du pain pour la salle syphilitique au prix de vingt cen times la ration de 750 grammes 2' la location des terrains au quai pour dépôt de marchan dises au prix de 360 francs, pour six mois. La demande adressée au Bureau de bienfai sance, par les héritiers de Mlle L.-J. Beke, et tendante au rachat d'une fondation est ren voyée au collège pour parinstruclion. Le Conseil appuie d'un avis favorable 1° l'acte passé entre l'administration des Hospi ces civils et la commune de S'-Jean pour la vente de l'église, cimetière et dépendances de ladite commune; 2° la demande de la même administration l'effet d'être autorisée vendre des arbres hors de croissance 3° la radiation d'une inscription hypothécaire prise au profit des mêmes hospices; 4° le cahier des charges, etc., pour la location publiquede biens ruraux, appartenants l'administration précitée. Il est donné lecture au Conseil de deux re quêtes adressées au conseil de fabrique de l'église S'-Jacques, et contenant trois demandes di stinctes: 1° Cette administration désire que le corbillard ne soit plus obligatoire pour les habitants exlra-muros qui, dit la requête, par antipathie pour le corbillardse contentent d'un simple enterrement avec tnesse basse, ou demandent un service au-dessous de leur rang et les dépouilles de leurs morts sont ensuite transportés S1-Jean, où l'on fait un autre service souvent même avec distribution de pain, demeura pétrifiée, pâle, le regard fixe, la sueur au front. La hyène s'avançait. Jenïiy se relevant tout coup, fit un cri et s'enfuit. Mais la hyène s'élança vers elle. Jenny éperdue, courait. Elle heurta le trouo d'un arbre et tomha. La hyène l'atteignit... Mais un bras fort arrêta brusquement l'animal teriible, c'était le bras d'Akber. Akber avait entendu le cri de Jenny il s'était précipité au se cours de la malheureuse. 11 lutta coutre la hyène toutefois il était Bans armes. Le commandant Barbaro avait en sortant laissé entr*- onverte la porte donnant sur le jardin toujours rigoureusement close, cette porte par laquelle Jenny venait de sortir après lui; mais nous étions, nous, enfermé®. Cependanten présence de la lutte de la hyène et d'Akber, Jenny effrayée poussait des cris de détresse. C'était en cfFet une horrible lutte. Akber et la hyène se roulaient dans le sable de l'avenue et se tordaient l'un sur l'autre enlacés noués. Akber étreignait entre ses bras l'animal furieux qui hurlait et lui mordait la poitrine. Toutefois Akber a la force du lion il étouffa la hyène. Quand Barbaro rentra sa femme pâle encore d'épouvante lui raconta cette lutte, et le danger que Jenny avait couru. Elle le sup plia de chasser ces hyènes-, de lui donner d'autres gardiens. Barbaro répondit sa femme Oui, tu as raison je les chasserai Ces hyènes, cela n'est bon rien du tout, se laisser étouffer par un homme Je les chasserai, je te chercherai quelques belles panthères et nous verrons si elles ne te gardent mieux. Mais rien 11e peindrait la colère de Yousef. Youscf, enfermé comme moi, avait vainement tenté comme moi, de porter secours Jenny. Cependant, quand il revit Akber, dont le courage avait sauvé la pauvre enfantil se précipita violemment sur lui. Je l'ar rêtai. Mais il avait sorti son yatagan it voulait tuer Akber Je le crus fou, Jenny arriva, Larme lui tomba des rnaius. Cette dernière scène s'est reproduite tout l'heure, observa le capitaine Breton. Ouiet tout l'heure comme celte autre fois, la même influ ence a fait tomber le yatagan de la main du farouche Yousef le cri d'épouvante de Jenny. Jeuuy possède sur ce Berber une étrange et mystérieuse puissance... Je l'observe ce sauvage il regarde plus souvent le doux visage rose de la jeune fille que votre moustache blanche, capitaine, et ses yeux, ordinairement profonds et sombres, s'arument alors d'une singulière façon. 11 s'empresse autour de Jenny. Il souffre aveo impatience qu'un autre que lui veille ses besoins. Et quand Akber l'approche, il tourmente ls poignée de son yatagan, il voulait le tuer parce qu'il avait sauvé la malheureuse de la dent de la hyène. Je rassemble ces faits, et il me parait exister là, capitaine, un seutirneut aveugle de féroce jalousie tel qu'il peut être attendu de l'amour désespéré d'un enfant de la patrie des lions et des tigres. Oui plus j'y songe, plus je me persuade que Yousef est l'ardent rival de Fabre etd'Evelin, qu'il aime Jenny Le capitaine m'interrompit, et riant aux éclats Qu'il aime Jenny dit-il. Ah ah l'idée est bonne Mais tu devrais faire des romans, des drames, des tragédies, mon Shakspeare, l'idée est excellente et pourrait fournir une base aux plus belles scè* nés. Seulement il faudrait choisir un héros mieux tourné que ce Yousef, qui n'a rien que de rébutant avec son dos voûté et sa faos de cire. Ce misérable guidepeine vêtu d'un kaïk trouémaigre, chétifferait auprès de Jenny un trop scandaleux contraste. 1^ faudraitohoisir quelque Maure superbe, digue descendant du Maure de Venise un Saladin, un Abenoerrage, quelque autre enfin. Capitaine repris-je noui composerons ensemble, uu jour, ee beau travail et tu choisiras nos héros. Tu as l'imagination bril lante çt féconde; moi j'observe. Sur mon observa'ion sèche et prosaïque, voilà que tu édifies toute une œuvre... Mais écoute les suites de mon observation, je la «rois sérieuse. Je n'ai pas choisi

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Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 2