NOUVELLES DIVERSES.
tes faites pour l'expulser de la petite ferme
qu'elle occupait. En se disant victime d'un vol
et d'un assassinat, elle croyait inspirer de la
compassion au propriétaire et pouvoir gagner
du temps.
Pour ces mêmes motifs, elle affectait une
dévotion assez ardente et sa conduite paraissait
irréprochable. 11 est très-vrai qu'elle s'était faite
une blessure la gorge et les contusions dont
elle était couverte paraissaient réelles, seulement
pour ajouter son état une gravité qu'on n'au
rait pas soupçonnée, elle s'était procuré Wer-
vicq une certaine quantité de sang de cochon,
sous prétexte de faire des boudins pour un
malade il lui était facile ainsi d'affecter les
symptômes d'un crachement de sang qui ont
fait croire aux hommes de l'art, que les préten
dus sévices subis par celte femme devaient avoir
un caractère très-dangereux.
Depuis qu'elle est Ypres, elle a été enten
due plusieurs fois par le juge d'instruction. On
dit qu'elle a avoué être Virginie Callens, quoique
au commencement de son arrestation elle op
posât de constantes dénégations ceux qui
prétendaient affirmer son identité avec celle
intrigante qui a joué tous les rôles et fait grand
nombre de dupes.
«BICOOiBL-—
Le ministère a subi un échec significatif par
la nomination du greffier de la cour des comp
tes. M. HeyvaertTe candidat de l'opposition,
l'a emporté de trois voix sur son concurrent
M. Victor Misson. protégé du ministère et com
missaire d'arrondissement Mons. Ce n'est pas
le premier soufflel que le ministère De l'heux
reçoit de la chambre, la nomination du biblio
thécaire de la chambre ne lui a pas souri
davantage, malgré les efforts qu'il a fait pour
faire réussir le candidat ministériel.
Depuis trois jours, nous ne recevons plus la
Constitution belye, l'édition du matin du Poli
tique. Nous ne savons quoi nous devons attri
buer l'irrégularité dans l'envoi de ce journal.
Hier matin, vers neuf heures, un domestique
de place et marchand de bois, le nommé Fran
çois Woussen, est décédé subitement chez M.
l'avocat Duhayon, où il était occupé soutirer
une pièce de vin.
Par arrêté royal du 29 décembre 1946, le
contrôleur de 2e classe. C. Ligyest nommé
contrôleur de première classe.
Par arrêtés rcyaux de même date, les con
trôleurs de 3e classe, J. Collinet Haringhe et
J. Ghuusse Warnèton, sont nommés contrô
leurs de 2e classe.
Ce n'est pas en vain, que dans un de ses
derniers feuilletons, le Progrès a fait appel la
noble libéralité de madame la comtesse de
Lalaing, née comtesse de Maldeghem. Avec la
grâce qui lui est familière et le tact d'esprit
Le capitaine Breton releva la tête, frappé vivement de celte para
bole. Akber avait le regard pénétrantl'esprit vif -, un signe un
geste, un mouvement des lèvres étaient compris par lui. Il lisait
dans l'inquiétude des yeux un désir confus et l'accomplissait. Son
étrange pénétration nous avait souvent étonnés. Le fol amour de
Yousef, si bien que fit le Berber, ne lui était pas échappé. Ses
eoupçonsou plutôt son accusation couGrmaieut d'une manière
formelle l'avis delà vieille femme arabe Jcnny était clairement
représentée, dans sa parabole, par la gazelle et Yousef par le serpent.
Le doute ne paraissait plus possible Yousef aimait Jenuy Yousef
pouvait songer nous trahir.
Cependant le Berber se redressa sur son cheval ij soutint avec
impassibilité le regard foudroyant du capitaine et il dit d'un Ion
calme
Mon frère a la langue habile; il nous ferait tourner la tête vers
le fantome d'un serpent tandis que devant nous s'avance l'armée
des chacals du désert.
Puis s'adressant directement l'Abyssin, Yousef continua:
Bismillah (1)1 Mon frère où conduit cette route
Yousef ce disant montrait de îa main la direction qu'Akber
voulait suivre.
Par Allah celle route, répondit Akber, conduit l'oasis de la
rivière d'Or.
Mon frère dit vrai. Mais avant d'atteindre l'oasis de la rivière
tl Au nom de Dieu.
héréditaire dans sa famille, elle a fait remettre
notre Bibliothèque un exemplaire de son élé
gante cl correcte traduction du Dante.
Plus heureuse que les bibliothèques publi
ques de notre pays, la nôtre possède un ouvrage
qui ne se vend pas, qu'on se procure difficile
ment et dont les bibliophiles sont Irès-friands.
L'œuvre de madame la comtesse de Lalaing a
été placée côté du Pétraque, traduit par son
aïeul, piiilirpe de Maldeghem, il y a plus de deux
cents ans. Le vieux seigneur de Leyscot ne de
vait guère s'attendre voir relever au ixxesiècle
la palme littéraire qu'il avait gravée sur le vieux
blason des Maldeghem. En voyant sa petite fille
poursuivre une carrière qu'il avait si glorieu
sement commencéesa vieille ombre doit sou
rire avec celles des illustres chantres de Béatrix,
d'Êléonore et de Laure.
Nous devons aux Maldeghem Le Dante, Le
Tasse, Pétraque, des fragments sur Silvio-Pel-
lico, un charmant récit de la mort de la prin
cesse Guendalina Borghèse. le iilaiifredde Byron.
Madame la comtesse de Lalaing ne nous
dira—l—elle rien de I Arioste et de Métastase, et
gardera-t-elle pour elle seule, et son petit cer
cle d élus ses souvenirs et ses ùnpressions de
voyages. Répétez, madame la comtesse, sur le
papier, ce que vous dites si bien, assise dans
votre grand fauteuil. Peu sont admis vous
entendre, mais beaucoup vous liraient
Pour un homme d'esprit, M. de Bonne a fait
une question bien naïve. Il a demandé, dans
l'hypothèse où nos évêques deviendraient car
dinaux si l'état leur accorderait chacun des
émoluments de 33,000 fr. Puisque nos évê
ques ont troqué les clés du paradis contre les
clés de la caisse de l'étatil est évident que nos
six cardinaux se paieraient eux-mêmes les
émoluments de leur dignité.
T-ii.» Tl
Jeudi dernier est mort Mons, l'âge de 68
ans, M. Louis Boucher, huissier-audieticier de
l'Administration communale oncle de l'hono
rable bourgmestre M. Dominique baron Siraut,
sénateur, officier de lOrdre civil de Léopold,
et de M. Emmanuel Siraut, chevalier du même
ordre, président de [administration des hos
pices, etc.
--a»
La députation de nos négociants et indus
triels liniers qui s'est rendue Bruxelles auprès
de M. le ministre Dechamps, afin d obtenir du
gouvernement quelques garanties contre les
tendances de la Société d exportation se sub
stituer l'industrie particulière et entre
prendre elle-même la fabrication tendances
clairement manifestées dans les statuts., n'a
pas obtenu le succès que l'on avait espéré. Le
projet de cette société, au lieu de calmer les
inquiétudes conçues sur l'avenir de notre mal
heureuse contrée, vient donc de les augmenter
encore. [Chronique de Courtrai.)
d'Or, Bismillah 1 quelle oasis rencontre le pèlerin
L'oasis de la Désolai ion. Mais ce refuge des fils du pillage peut
être évité; le pèlerin prend gauche, il tourne le détroit de la mon
tagne et passe.
Yousef croisa les bras avec solennité, et hochant lentement la
tête, le regard fixe attaché au visage de l'Abyssin
Mon frère sait bien que le détroit de la montagne est occupé/
dit-il mou frère a prévenu les fils du pillage
Akber celte accusation brusque, imprévue, bondit sur son che
val, comme frappé d'un choc électrique. Il se précipita sur Yousef,
son yatagan étincelait dans sa main; je me jetai devant lui.
Toutefois, pendant l'espèce de lutte que je soutins contre Akber,
dont la fureur éclatait en menaces désordonnées, Yousef poursuivait
froidement
Mon frère peut me tuer, il ne peut tuer mes paroles. Mon frère
a prévenu les chacals du désert ils occupent le détroit de la mon
tagne. Mon frère doit partager avec eux le fruit du pillage
La situation devenait réellement difficile entre ces accusations
de deux ennemis implacables qui, l'un l'autre, se prêtaient des
intentions de trahison il fallait cependant choisir. Akber s'était
montré jusqu'ici, autant dévoué que Yousef; mais son caractère était
rude, austère indoroplable, taciturne. Si Akber méditait une per
fidie, ce ne pouvait être qu'une perfidie sauvage de l'espèce de celle
donl l'accusait Yousef; et malheureusement il y avait des exemples
de pareils guet-apens dressés par des guides infidèles. L'avis de la
Chemin de ter de la Flandre occid'0. officiers
de police judiciaire. Par arrêté royal du 12
janvier, sont chargés pour 18Î7, des fonctions
de la police judiciaire du chemin de fer de la
Flandre occidentale, savoir Inspecteur en chef.
M. Chantrell, directeur-gérant de la compagnie;
inspecteursMM. Prisse, ingénieur, et Dekimpe,
contrôleur; yarde-voyersMM. Loisel, conduc
teur-mécanicien Claessens conducteur et
Durant, chef de la station de Thourout.
On écrit d'Anvers, 20 janvier Notre ville
vient de perdre subitement, un de ses plus
honorables citoyens. M. L. Jacobs, avocat,
membre du conseil communal et chevalier de
l'ordre Léopold, a succombé, eu moins d'une
heure la rupture d'un artère, dans l'abdomen.
Celte nouvelle a causé une sorte de consterna
tion générale, tant était grande l'estime dont
jouissait cet homme éminent. Anvers a fait en
lui une grande perte.
On écrit d'Eughienle 21 Voici l'exacte
vérité sur la mort du piéton Lemaire Cet
homme, qui transportait les dépêches d'Enghien
Soignies, se sera, selon toutes les apparences,
fourvoyé près du village d Horruesvers cinq
heures trois quarts du soir, et, vu la profonde
obscurité, aura malheureurement dirigé ses pas
vers la rivière où il a péri. La preuve que le
crime y est étranger, c'est que cet agent, dont
d'ailleurs le caractère était très-doux et inof-
fensil, a été retiré de dessous la glace, sans
contusions ni égralignures, ayant son argent
dans les poches, et son havresac sur le dos, con
tenant les dépêches intactes; ce qui a été con
staté par M. Tbiefry, le percepteur des postes,
qui se trouvait sur les lieux, et qui a contribué
très-activement la découverte du cadavre
qu'on désespérait de retrouver, après des per
quisitions faites pendant 24 heures.
La reine Victoria vient d'adresser I evêque
de Cantorbéry, primat d'Angleterre, et l'évê-
que d York, une lettre royale ordonnant qu'une
collecte générale ait lieu dans toutes les parois
ses pour venir au secours de la population
d'Irlande et des Higlands d'Ecosse.
Il résulte de la situation de la banque
d'Angleterre, pendant la semaine qui a expiré
le 16 janvier, comparée la situation moyenne
de la semaine précédente que le montant des
billets en circulation a diminué de 328,763 l. st.
La réserve en or et argent a diminué de 339
mille 341 liv. slerl.dont 200 mille livres en
argent probablement exportées en France.
On écrit de S'-Pélersbourg, le 13 janvier
On annonce que les troupes russes ont remporté
un avantage considérable sur les montagnards
du Caucase le 10 décembre dernier; après trois
attaques successives elles se sont emparées de
la forteresse de Golovvin située dans le pays des
Ubi et défendue par 6000 hommes.
\ieille femme arabe subsistait nous n'eussions peut-être pas sans
cet avis attaché oc brûlant débat une si profonde importance.
Mais de Yousef ou d'Akber l'un pour un plus grand intérêt, ou
l'assouvissement de son infernale passion, rompant sa ligne de con
duite dévouée, préparait certainement dans l'ombre un piège fatal.
Il n'élait pas admissible que tous deux fussent traîtres, et l'inimitié
mortelle dont ils se poursuivaient nous rassurait contre les dangers
d'une connivence. Cependant et quoique je fusse porté pour 1A-
byssin, l'accusation de Yousef ébranlait mes convictions. Je sentais
que l'avis de la femme arabe pouvait s'appliquer Akber aussi bien
qu'à Yousef, et même avec plus de vraisemblanoe. Ce fait d'un piège
préparé par des brigands, d'un pacte de trahison consenti par un
guide semblait en effet plus susceptible d'avoir été porté la con
naissance de la femme de Sydy-Heymah, que les intentions perfides
de l'amour désespéré du Berber. En outre cet avis de la femme de
Sydy-Heymah éveillant notre attention sur le danger dont les jours
et l'honneur de Jenny étaient menacés, prophétisait la mort de plu
sieurs d'entre nous. Une attaque inattendue de bandits pouvait
réaliser d'un coup cette prophétie. Le péril du côté de Yousef, en
admettant que l'accusation d'Akber fût vraie, était moins imminent,
moins grave, moins palpable. Du reste, nous n'avions pas de motifs
pour croire plutôt, dans une circonstance aussi ardue, l'Abyssin que
U Berber,
La suite au prschain n