EXTÉRIEUR. fraiyce. 3 Une loi rendue par le prince de Schwarz- boug Sondershausen, en 1844, portait, que les mariages contractés entre personnes, ayant vécu en état de concubinage étaient soumis la for malité exceptionnelle. Ces mariages ne pou- IVaient être célébrés que le vendredi malin, sans cérémonie et sans témoins que les parents. Ceux qui n'auraient pas fait connaître leurs antécédents devaient payer 3 lhalers, ou subir un emprisonnement de 8 jours. Il paraît que celte loi a excité le mécontentement de la popu lation Schwarzbourgoise, car le priucerégnant vient de l'abroger par un édit solennel. Une lettre que nous recevons de Londres, nous donne d'intéressants détails sur une expli cation très-animée qui aurait eu lieu entre S. M. la reine Victoria et lord Palmerston d'occasion des correspondances de ce ministre jqui seraient tombées au pouvoir de la reine .dona Maria et desquelles il résulterait qu'il aurait pris indirectement la part la plus active la dernière jnsurrectionmu par le désir, et entraîné par l'espoir que la révolution victo rieuse Lisbonne aurait Madrid son contre coup, et que la chute de la reine dona Maria pourrait entraîner celle de la reine dona Isa belle. Une copie de ces correspondances a été lenvoyée S. M. le roi des Belges, dont on sait f que le roi de Portugal est le neveu. Ferdinand-Auguste-François-Àntoine mari de la reine de Portugaln'est pas seulement neveu du roi des Belges, il est encore cou sin-germain du prince Albertmari de la reine d'Angleterre, frère de S. A. R. la duchesse i de Nemours et frère de M. le duc de Saxe- j Cobourg-Golha, mari de la princesse Clémen- t tine Tous ces liens n'ont pas suffi pour v arrêter lord Palmerston dans la poursuite de ses ressentiments. Que faut-il penser d'un mi nistre dont la politique se traduit ainsi Péris sent deux trônes (peut-être trois), plutôt qu'une rancune. On lit dans le Rhône de Lyon, du 21 janvier L'affaire de M. Decroso vient d'entrer dans une phase lout-à-fait nouvelle, et qui justifie complètement les présomptions de l'autorité. On nous assure, et nous pouvons donner pres que comme certain que M. Decroso a été rencontré, il y a trois jours, sur l'une des promenades publiques de Montpellier par une personne de sa connaissance. En 1844, un bandit espagnolnommé Estevan Egorena, dit Barcelona, natifd'un petit village de la Navarre, dans les environs de Pam- peluuevint en France sous le nom d'Eslevan d'Egorissa. Cet homme, alors âgé de 40 ans, d'une puissante et belle stature, fuyait les lois criminelles de son pays; il avait commis plu sieurs meurtres et en avait tenté d'autres. Réclamé parla justice espagnole, il fut arrêté et conduit dans les prisons de Bayonne le 31 décembre; il avait été fouillé, et on lui avait enlevé son couteau qui a été remis au greffe de la prison. Quelquesjours après son arrivée, il demandait a être rasé. Le gardien-chef, en présence d'un Oui ma tutrice je lie puis faire, moi, que manger entre mes repas, c'est uu privilège de notre bonne mère INature; mais vous 11e screi pas, vous, iuexorablc ce perdreau qui se dessèche d'envie de caresser voire jolie petite bouche rose, ma tutrice Gilbrac, ce disant, se leva. Il enleva vivement Jeuuy de dessus le dromadaire et la déposa doucement assise l'ombre du buisson de gommiers; puis il mit aussitôt sur les genoux de la jeune fille le pâté de perdrix une petite outre de viu de Chypre, et, se rasseyant ii chantonna d'un ton grave, Voi3-tu toute la vie Tient dans ces quatre mots j Tous les biens qu'on eu vie, us les biens saus les maux Tout ce qui peut séduire. Tout ce qui peut charmer.. Chanter et rire, Boire et manger Jenny, assise, leva sur nous ses grands yeux bleus, et souriant avec malice, elle porta l'outre de vin ses lèvres. A la santé,dit-elle, deceluiquisera le plus tôt descendu de cheval. L'impétueux Evelin sauta de son cheval aux pieds de la jeune fille, et, saisissant une calebasse également remplie de viu Je réponds A la santé de celle qui m'aime cria-t-il. Le capitaiue Breton mit pied terre. Aux enfants comme aux fous ou cède quelque chose soit, dé jeunons mais hâtons-nous, dit-il et puisqu'Akber et Yousef ne s'accordent pas sur la direction prendre, nous retourneious ensuite Sydy-IIeymah. Mous nous assîmes l'ombre du buisson de gommiers; puis, taudis homme aussi dangereux, aussi déterminé et soumis une grande surveillance, lui refusa sa demande. Egorena montra son coup et dit en espagnol On me rasera là-bas. Samedi on lui apprit qu'il devait se préparer partir le lendemain Pour aller où? En Espagne. Alors je veux un prêtre pour mettre ordre mes affaires. Un quart d'heure après, l'aumônier de la prisonprévenu du désir du bandit, arrivait. Legardien-chef fit accompagner M. Franchisléguy (l'aumônier) par deux hom mes qui n'entendent pas le basque, la confession devant avoir lieu dans cette langue. En descendantle gardien demanda l'au mônier ce qu'il pensait de son pénitent. L'ec clésiastique qui sans doute n'était pas habitué des confessions aussi terriblesleva les yeux au ciel et sortit. Après le départ de l'aumônier, Egorena de manda un chapelet qu'on lui procura. Il fut visité plusieurs fois dans la nuit. A trois heures du matin; on le trouva debout; il dit qu'il vou lait nettoyer sa chambre, et qu'on lui donnât un balai. On lui répondit qu'on se chargeait de ce soin, et on le laissa. A cinq heures, on entra chez lui pour le pré venir qu'il devait se préparer partir. Celte fois il était couché. Je ne puis me lever, dit- il, je ne puis partir je suis malade.Et qu'a vez-vous?Ce que j'ai? un couteau dans le ventre; etse découvrant;il montra son ventre dans lequel il avait enfoncé quelque chose peine visible. C'était un de ces petits couteaux manche de buis qui se vendent 13 centimes et moins; le manche avait été coupé près de la virole. Cet homme avait dû, pour se l'enfoncer dans le ventre, l'appuyer contre le mur ou le pie de son lit et pousser contre; il le relira avec le bout de ses ongles, et le jetant la figure du gardien: Voilà pour loi, dit-il. Un moment après, il ajouta Donnez-moi pour deux sous d'eau- de-vie, que je me remette le cœur. Paris, le 27 Janvier. Le Journal des Débats, après avoir repro duit la note de lord Dulmerston, en date du 8 janvier, annonce que la réponse de M. Guizot a dû partir hier etqu'il ne tardera pas publier les deux documents, de manière ce qu'ils soient mis sous les yeux de la chambre des dé putés, pour le moment de la discussion de l'adresse. On se demande pourquoi M. Guizot a attendu quinze jours pour répondre une note de celte importance, ce qui a déterminé 1 impatient lord Palmerston publier sa dé pêche, avant de recevoir la réponse du ministre français. M. Guizot voulait sans doute, avant de répondre attendre la discussion des deux chambres du parlement anglais et lord Palmer ston voyant que sa lettre restait sans réponse, s'est décidé publier sa lettre cofitraireinent aux habitudes diplomatiques qui ne permettent pas de livrer des documents la publicité, tant que la question en litige n'est pas épuisée. La publication de la note de lord Palmerston que nos chevaux et le dromadaire de Jenny broutaient, noncha- lainmcut, autour de nom, des feuilles arides, et où et là, sur le bord du puits, de rares touffes d'herbes, nous nous mîmes sans rancune et le plus cordialement du monde déjeuner. Absotbés dans cette importante occupation, nous gardions le silence depuis vingt minutes lorsque Gilbrac, éclatant tout coup de rire, s'écria Avouez que mon idée était celle de votre estomac, ex-tuteur d'Hyrcauie XJn réveil matinal, le grand air, une longue course, avaient sti mulé notre appétit nous mangions et buvions avec éuergie. Tu as toujours raisou ex-pupile d'Arcadie répondit le ca pitaine sans perdre un coup de deuts. Bien dit Gilbrac la violoire est nous Et, se levant, il s'écria de toute la foteo de ses poumons A moi Gilbraille moi Puis, et comme Gilbraille, broutant insoucieuscmcnt sur le bord de la citerne ne daignait pas méinc lever la tête l'appel de son parrain Gilbrac boudil pardessus les bagages et courut au baudet. Il revint, nous le regardions avec surprise. Vous m'avez écouté, dit-il, vous avez trouvé mon conseil bon vous pouvez écouter Gilbraille; dès lors, écoutez-le; il vous indiquera le chemin suivre, et nous relooineious Sydy-Heymali aveo notre berk-el-ouan hasch, de l'oasis de la rivière d'Or Ce disant, Gilbrac établit sur la tète du baudet le petit singe aux yeux rouges, il bauda les yeux de l'âne, il le conduisit la bifurca tion des deux routes; là il le lit tourner plusieurs fois sur lui-même et rabandonnaut il cria Gilbraille, a l'oa.is de la rivière d'Or. Mais Gilbraille secouant les oreilles revint sans broncher sur le par la France et par le Galiguani's Messenger a produit hier une très-vive sensation en haut lieu et a déterminé un conseil des ministres dans lequel M. Guizot a lu sa réponse avant de l'expédier. On assure que certains passages ont été regardés comme trop expressifs et que M. Guizot s'est vu forcé de les adoucir. La Chambre des pairs s'est réunie samedi dans ses bureaux pour prendre communication du projet d'adresse en réponse au discours du roi. Les observations et les modifications appor tées par les bureaux au projet d'adresse ont été fort peu importantes, et n'ont porté que sur des changements de rédaction. La pensée fonda mentale de la commission a été maintenue. Les bureaux se sont séparés cinq heures. L'ordre du jour fera connaître le jour fixé pour la dispussion géuérale on croit que ce sera lundi prochain. Ce matin huit heures, douze ou quinze députés se sont présentés la salle des confé rences pour prendre rang sur la liste des ora teurs qui doivent parler pour ou contre le projet d'adresse. Comme il était impossible de constater la priorité de présence M. Bussière l'un des se crétaires, a proposé ces messieurs de tirer au sort, conformément la décision adoptée hier par la chambremais personne n'ayant voulu mettre le premier la main dans l'urne du scrutin, on s'est retiré sans avoir pris rang d inscription; M. Desmousseaux de Givré seul a tiré, malgré le refus des autres, il se trouve seul inscriL pour parler contre l'adresse. Au nombre des députés qui se sont présentés, on remarquait MM. Gar- nier Pagèsle comte Roger, M. Grandinetc. Nous apprenons que la dividende du se cond semestre du chemin de fer de Paris Rouen doit être fixé 23-23, ce qui donne 42 fr. pour l'année ou un peu plus de 4 3/4 p. c. sur les cours actuels de la bourse. Le projet d'adresse rédigé par M. Vilet, si l'on excepte un seul paragraphe, est une copie si exacte du discours de la couronne que tout le monde a été étonné de la fermeté de ce pas sage unique, où l'on proclame que la violation des traités de 1813 délie la France, des enga gements qu'elle avait contractés par les mêmes traités. II n'est pis probable que M. Vitetdont on connaît la complaisance politique se soit ha sardé parler d c violation, lorsque le roi s'était servi seulement du mot infraction et qu'il ait osé faire entendre que la France était par ce fait dégagée des traités de 1813, sans avoir reçu des instructions spéciales du ministère. On sait que la rédaction de ce paragraphe avait donné lieu de vives discussions au sein du cabinet. Il availété rédigé primitivement par M. Guizot, peu près dans les termes adoptés par M. Vitet; mais une fraction du cabinet la tète de laquelle se trouve M. Duchàtel avait obtenu plusieurs modifications, au paragraphe dont tous les ter mes avaient été adoucis, ce qui n'a pas empêché les représentai de la Prusse et de l'Autriche de se formaliser de la rédaction adoptée par le ministère. M. Guizot veut sans doute obtenir bord du puits, où il reprit, avec calme, sou festin de touffes d'herbes interrompu. Jenny frappa dos mains et applaudit de son rire frais et expausif, cette boutade de l'iutelligcut baudet. Mais Gilbrac eufourcha Gilbraille allègrement; dans celte situa tion, entonnant avec force le plus éclatant des oouplets enfouis dans sa mémoire il se disposait recommencer l'expérience.., lorsque le baudet dressa tout coup la tète poiula ses oreilles, souilla dans ses naseaux, et, secabraul sous le pesaul volume de Gilbrac fit en tendre son voluptueux hi han Quel hi de poitrine sublime cria Gilbrac. Bagasse il enfonce mon ni V Il y a une ânesse entre le vent et l'âne, dit Yousef. Mais en ce momeut Gilbraille dont les membres frissonnaient d'ardeur impatient#, s'échappa brusquemeut en emportant Gilbrac, rapide comme une gazelle. Gilbrac ballotté haletants'efforça de retenir l'impétueux animal; nous le voyions se raidir, uous l'enten dions s'écrier Gilbrajlie! Gilbraille Jeuuy riait aux larmes, se tordait et suffoquait. Le rire nous gagna tous. Gilbraille et Gilbrac, disparurent en un moment derrière les ondulations du sol nous riions outrance... Mais un coup de feu éclata soudain puis un autre, puis un autre. Interdits étourdis redevenus sérieux muets de surprise et de stupeur, nous nous levâmes de terre... Un nouveau coup de feu re tentit je sautai sur mon cheval, le capitaine m'ivait devancé. Evelin Fabre mes aruis dit Dicton replacez Jenny sur le dromadaire et veillez près d'elle Akber et Yousef suivez-nouj! Nos fusils étaient chargés, nous nous lançames fond do train sur les traces de Gilbrac. {La suite au prochain

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Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 3