EXTERIEUR.
6' ANNÉE. - N° 603.
JOURNAL DYPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
DIMANCHE, 14 FEVRIER 1847.
Feuilleton.
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VIRES ACQUIRIT EBNDO.
Y PUES, le 13 Février.
Une correspondance de Bruxelles qui con
tient des révélations curieusesnous a élé
communiquée; nous eu publions les extraits
suivants
M. le baron d'Anelhan, le Figaro du parti du
reculn'est pas sorti de la discussion de son
budget sans laisser sur le parquet de la cham
bre quelques-unes de ses plumes; mais un fait
qui révèle au plus haut dégré l'impopularité de
cet homme de guillotine et les craintes que sa
présence inspire, c'est la résolution prise par
les notaires d'Anvers de s'unir tous leurs col
lègues du royaume, l'effet de faire une dé
marche auprès de S. Al. ou du conseil des
ministres, pour faire rentrer Al. le ministre de
la justice dans la ligne de ses devoirs, car
nous pouvons sans trahir les nôtres, disent-ils,
examiner ceux qui lui incombent, alors qu'il
méconnait la loi.
L'appel a été entendu et une commission
composée de Al M. les notaires Coppin, De Donc-
ker de Bruxelles, et Geyssens d'Anvers est
chargée de poursuivre le maintien des droits et
prérogatives des notaires et de les sauvegarder
de l'arbitraire de M. d'Anelhan. Ce fait est
excessivement grave. Il produit une grande sen
sation Bruxelles et l'on s'en entretient au
palais de justice, dans les lieux publics et même
la cour. C'est la première fois, en efFet, que
l'on voit dans un gouvernement constitutionnel,
line corporation être obligée de s'unir contre un
ministre pour la conservation des droits qu'elle
tient de la loi.
Vous avez vu que la société guatémalienne
a été condamnée payer au major Guillaumot
une somme de 21,000 francs. Mais ne croyez
pas que cela dérange les madrés feseurs de la
susdite société, le lendemain de cette condam
nation ils ont convoqué les créanciers de la
société, montrant un avoir en caisse de 280 fr.
et quelques tables, bureaux, etc., évalués quel
ques mille fiancs. Voilà donc la fin de celte
grande duperie qui a fait tant de victimes. Il a
été révélé de singulières choses dans ce procès
et les magistrats se sont montrés indignés
quand ils ont entendu la lecture de la corres
pondance de certain comte, dans laquelle il
recommandait au major Guillaumot de lui
écrire des lettres où tout serait en beau pour le
UM OLH DlSdlRT.
[Suite.)
VI.
Cependant le capitaine Breton redressa bientôt la téle...
Gilhrac dit-ilchante mon ami et choisis tes plus gais re
frains; que ton joyeux chant soit le dernier bruit qui frappe nos
oreilles!
Breton ces paroles découragées, quittant son poste de l'entrée
de la caverne s'approcha de Jenny. Il prit la jeune fille entre ses
hras, et l'étreignit affectueusement contre sa poitrine.
Capitaine, dis-je, nous avons encore des armes, des sabres, des
yatagans.
Ah ouiet nos ongles; moi je suis vieux, je n'ai presque plus
de dents...
Toutefois le capitaine, secouant cet amer désespoirembrassa
Jenny et reprit
bon public, et d'autres où il dirait la vérité pour
lui seul, Comte de H
Alais ce n'est pas toutle susdit comte qui
n'a pu se créer une espèce de royauté Guate
mala, où il espérait porter ses dieux et son in
dustrialisme, vise maintenant au scandale. Il
vient d'intenter un procès vos six-Malou
chacun personnellement pour se voir condam
ner même par corps lui payer quelques cen
taines de mille francsdu chef de promesses
fallacieuses lui faites [et qu'ils n'ont point
tenues. Pareille assignation a été donnée per
sonnellement S. AI. Léopold, roi des Belges,
aux mêmes fins.
L'avocat Jotlrand poursuit et l'on peut s'at
tendre de nouvelles et curieuses découvertes
L'affaire s'arrangerait parfaitement, si on avait
encore la concession d'un chemin de fera don
ner. Une première fois, on a fait taire le comte
avec un petit railway. Que lui donnera-l-on
maintenant
La fameuse association pour l'encouragement
du service militaire, sous la protection de S. AI.
(dite société privilégiée de remplacement) ne se
croit pas le moins du monde menacée par les
révélations et les attaques de la législature.
Les actions de A1AI. les généraux protecteurs et
palroneurs de cette autre invention d'un minis
tère catholique, ne se "colportent point la
bourse; tout le monde sait bien que Al. le gé
néral Prisse ne fera rien et que selon sa loua
ble habitude, il verra sans rien voircomme
il voit beaucoup de choses.
On a beaucoup plaisanté ici sur la naïveté
de sa réponse, au sujet des interpellations de Al.
de Brouckere la cour des comptes a fait des
observations graves sur votre manière d'im-
puter les dépenses a dit le député de
Bruxelles, est-il dans votre intention de vous y
conformer? Je n'ai pas vu ces observations,
a dit M. le ministre. Comment vous ne les
avez pas vues, lui a-t-ou répondu, on a pro-
bableraent oublié d'appeler votre attention
sur elles C'est un ministre constitu
tionnel qui fait une semblable réponse Tout
le monde s'est regardé la chambre.
On échange beaucoup de décorations, com
me vous savez, mais tous les gouvernements ne
sont pas aussi généreux que le nôtrepar
exemple Al. le ministre des travaux publics a
reçu le brevet de grand aigle de Prusse avec
un modèle en carton de la décorationet
Non non seulement il faut que Jenny se caohe, s'éloigne se
retire l'abri du danger. Nous ue pouvons pa3 attendre que la faim
nous tue dans cette souricière ce serait horrible nous avons des
sabres ouvrons la grotte mon ami nous combattrons l'arme
blanche
Oui s'écria l'ardent Eyelin au sabre! Ce siège c'est la mort
coup d'épingles
Cet avis désespéré nous offrait uniquement l'avantage d'une mort
pluspromple. Un sabre, contre ces deux panthères furieuses, souples
et d'une force irrésistible ne pouvait nous être d'un grand secours
dans une lutte corps corps. Cependant ouvrir la caverne et finir
ainsi était préférable au supplice d'attendre l'agonie de la faim.
La panthère et sa femelle ne semblaient pas devoir quitter de long
temps le siège du repaire où se trouvaient enfermés leurs petits et
nous par une afFreuse chance. De plus nous avions encore toute
notre vigueur et pour maintenir contre les bonds terribles de nos
farouches assaillants le rocher qui fermait la caverne, ce n'était pas
trop de nos efTorts réunis. Mieux valait employer au combat une
vigueur qui en définitive ne pourrait bientôt plus tenir la défensive.
Akber était loin de notre pensée nous ne songions pas lui et
l'adresse du passementier qui fournit ces ho
chets précieux.
Le dernier bal de la cour a été charmant, et
on a vu avec plaisir que des dames appartenant
par leurs maris l'opinion libérale, y étaient
admises pour la première fois. On se montrait
entre autres madame Orts jeune, dont le mari
est un des membres influents de l'association
libérale
■■i 0 Q
Parmi les acquisitions que vient de faire la
Bibliothèque publique de notre ville la vente
de AI. Wullems de Gand, nous devons men
tionner l'achat de la collection complète des
Mémoires de l'Académie de Belgique.
AVIS.
La commission directrice de la Bibliothèque com
munale de la ville d'Ypresa l'honneur de porter
la connaissance du public que par suite d'observa
tions reconnues fondéeselle a modifié sa résolu
tion prise le io Janvier et que la Bibliothèque sera
dater du 17 du présent mois, ouverte, savoir
Mardi et Jeudi du 1" Avril au 3o Septembre
de gj 2 heures du matin midi de 3 heures de re
levée 6 heures. Du 1" Octobre au 3i Mars do
9 \fi heures du matin midi de 2 heures de re
levée 5 heures.
Mercredi, du 1" Avril au 3o Septembre de 3
heures de relevée 6 heures. Du ier Octobre au
3i Mars, de 2 heures de relevée 5 heures.
pour la commission:
ALPH. VANDEN PEEREBOOJK.
«ranan 11
Un arrêté royal assigne la dépulation per
manente du conseil provincial de la Flandre
occidentale, une somme de trente-cinq mille
francspour être employée en faveur de l'in
dustrie linière et des classes ouvrières, notam
ment pour subvenir aux frais d'organisation et
d'entretien des ateliers de perfectionnement et
pour distribuer aux tisserands des ustensiles et
des pièces de métiers.
Un de nos officiers supérieurs du génie les
plus distingués, AL le colonel Dandelin, membre
de l'Académieest très-gravement malade. Il
serait regrettable que la perte de ce savant dis
tingué vînt se joindre toutes celles qui depuis
quelque temps frappent.si vivement le corps du
génie; en moins de trois années cette arme
savante a vu disparaître de ses rangs les colonels
de Puydt, CordemansBeaulieu et Laurillard-
Fallot"
lorsque Bretou y aurait songé il n'en eût attendu aucun secours.
Jenny alla se cacher au fond du repaire. Mais un gémissement
effroyable brusque et d'une acuité inouïe, nous assourdit lout-à-
ooup. La panthère femelle nous attaquait. Elle avait un moment
tourné autour du mâle dont !a patte avait élé brisée par une balle
de nos fusils. Mais battant le sable et ses flancs de sa queue elle
s'avançait vers l'entrée de la grotte. Elle ouvrit sa lerrible gueule y
et, les yeux flamboyants, elle bondit avec un râle de gorge affreux.
Nous regardions travers l'ouverture,l'œil fixe, la poitrine serrée,
debout derrière le rocher qui fermait le repaire. Fabre et Gilbrao
soutenaient le bloc de pierre. Toutefois, au choo du bond de la pan
thère ils reculèrent bien que puissamment arc-boutés contre les
parois de la caverne j Evelin, le capitaine, moi, nous nous jetâmes
en avant. Le rocher repoussé dans un violent efiort fut remis en
place. La panthère re'.ombaen rugissant sur le sable.
Mais le capitaine se. redressa aussitôt
N'épuisons pas nos forces soutenir les assauts de celte bêle
mes amis, dit-il. Ouvrons la caverne, prenons nos sabres. Aussi bien
ce soir, celte résistance d'inertie nous serait même impossible.
Oh cx-tutcur quel projet féroce