2 i satle l'en contre des verres vitres se poursuive, l'expression proverbiale casser les vitres aura une autre signification en Flandre que celle qui se trouve dans le dictionnaire <k> l'académie française casser les vitres voudra dire je veux nie faire mettre en prison. C'est notre peintre d'histoire, M. Dewitte, qui a été chargé de payer non pas les pois casses comme on dit vulgairement, niais les vitres casséscar c'est chez lui que le nommé Pierre Verschoore, né Courtrai, se trouvant eu état de vagabondage, a brisé hier au soir, vers 9 heures et demie, l'aide d'un bâton, une grande vitre du prix de sept francs. Le malheureux avait encore choisi la plus belle et la plus claire. 11 a été arrêté sur- le-champ et interrogé sur le motif de son ac tion il a répondu avec cynisme aux agents de la police, que c'était pour se faire mettre en prison. Alors, aurait dit M. Dewitte, vous auriez tout aussi bien fait de ne pas vous atta quer ces vitres là et d'en casser une ou deux de cinq sous. On ne m'eût pas mis en prison pour si peu, fut la réponse de Verschoore, qui, ce que l'on ditn'est pas trop bieu noté et semble être un mauvais sujet de profession. rciuuwuj Chaque jour il arrive dans les ports de Franced'Angleterre et de Belgique des cen taines de cargaisons de céréales provenant de la mer Noire, et cependant les lettres d Odessa continuent dire que les approvisionnements considérables réunis dans ce port de mer ne diminuent guère. Les explications qui suivent et que nous tenons du pays même, font com prendre cet état de choses si heureux pour l'Europe dans les circonstances actuelles. La Russie méridionale ne possède aucune bonne voie de communication les transports n'y sont praticables que par la gêlée ou par une séche resse modérée, et encore alors faul-il tripler ou quadrupler le nombre de chevaux nécessaire dans les pays dotés de routes. Sur les lieux de production, le grain n'a qu'une valeur insigni fiante; les terres sont bonnes, la population est rare, et après une récolle faite, pour ainsi dire sans frais de culture, au lieu de le fumer on laisse reposer le champ pendant une ou plu sieurs années. Quand les blés sont ur» prix ordinaire, les seigneurs emmagasinent, chaque année, les récoltes faites presque gratuitement pour eux par les serfs; ils ne-font d'expositions vers Odessa qu'alors que, comme aujourd'hui, les cours s'élèvent assez pour leur laisser un bénéfice après déduction des énormes frais de transport. Ainsi, plus les prix montent et plus le rayon d'approvisionnement d Odessa grandit; en temps ordinaire, ce rayon ne s'étend qu'à quelques lieues. On comprend combien les grands propriétaires de la fiussie méridionale verraient augmenter leurs richesses par la créa tion de routesmais leurs démarches sont restées vaines jusqu'aujourd'hui; ils avaient espéré qu'on ferait en premier lieu le chemin de fer d Odessa Moscou mais le gouverne ment a ajourné celte ligne jusqu'après l'achè- nos oreilles et nous retint immobiles, muets. 11 semblait qu'une voix souffrante s'échappât des entrailles de la terre Nous écoutions avec inquiétude, marchant dans la direction de la voix. 11 nous fut bientôt possible de l'entendre elle chantait Non, je ne m'étonne plus Si le mensonge a triomphé sur terre, Non, non, non, mille tonnerre Au fond d'un puits les oris sont superflus. Vérité Vérité vois quelle peiue N'ai-je pas crier ma plainte vaine Dans ce puits où je suis reclus. C'est Gilbrac c'est Gilbrac m'écriai-je en bondissant de joie. Je me jetai aussitôt dans un ravin Fabre m'y suivit j uu appel énergique de Gilbraille qui sentit sans doute notre préience, dirigea nos recherches. Une excavation profonde, entourée de blocs de rocbers pic, une sorte de bassin de gouffre, d un accès facile cependant, s'ouvrait au bout du ravin. Le pauvre Gil était étendu dans cette excavation Gilbraille se trouvait près de lui. Je m'accrochai vivement aux saillies des blocs de rochers et des cendis jusqu'à Gilbrac. Caratnba bagasse c'est le six Cent soixante-neuvième couplet que je chante depuis laubc cl ma gorge est sec s'écria le mal- vement de celle de Saint-Pétersbourg Moscou, bien que ces deux dernières villes soient déjà reliées par une superbe chaussée. Le Moniteur universel nous apporte le ta bleau des principales marchandises importées en France pendant le mois de janvier dernier. Les résultats constatés par ce tableau sonten ce qui concerne les articles particulièrement fournis par la Belgique, conformes ceux des mois précédents, c'est-à-dire qu'ils montrent la continuation du mouvement de décroissance de la consommation des fils et tissus de lin'. Ainsi la mise en consommation des fils, déjà tombée 3,018 quintaux en janvier 1846, n'a été le mois dernier que de 2,399 quintaux. Les déclarations de loilesont été de 1,766 quintaux, au lieu de 2,429 en janvier 1846 et de 2,984 en 1843. L'importation des houilles est descendue de 118.047 tonnes (1846) 74,184, mais celte diminution peut être attribuée la fermeture des canaux par les glaces. L'importation de la fonte brute s'est élevée 62,243 quintaux; elle avait été de 30,613 quintaux en janvier 1846 et dans le même temps l'importation du zinc s'est élevée de 6,021 quintaux 10,601. NOUVELLES DIVERSES. Le bruit s'est répandu qu'un bâtiment sus pect, sous pavillon anglaisétait en surveil lance depuis quelques jours la côte de Por tugal. On pensait que don Miguel se trouvait bord de ce bâtiment. On lit dans le Toulonnais du 13 Hier matin, au moment où le bâtiment vapeur espagnol le Vulcaina amené le pavil lon de quarantaine tous les bâtiments de guerre mouillés sur rade se sont pavoisés et ont fait un salut de 21 coups de canon. L'infant don Enrique ayant manifesté l'intention de se rendre terre incognitoon a dû s'abstenir de toute démonstration. S. A. R. s'est rendue, vers les 11 heures, l'hôtel de la Croix d'Or, en compagnie des officiers du Vulcaindu consul général d'Espagne Marseille et du vice-consul de la même nation Toulon. A la demande du prince on a retiré deux factionnaires qui avaient été placés la porte de la Croix d'Or. Aujourdhui une heure Fétat-major du vapeur espagnol le Vulcain est allé faire visite M. le préfet maritime. Un bien triste événement est venu mardi affliger une des familles les plus respectables de Paris. La jeune Mm" P..., mariée peine depuis deux ans, se trouvait dans une maison de cam pagne des environs, chez des amis, et son mari devait venir la rejoindre après la bourse. TMm® P... jouait sur un balcon avec son petit enfant de 14 mois, et le fesant imprudemment sauter. Dans un moment, soit par suite d'un étourdis- sement, soit par faiblesse, l'enfant échappa des mains de sa mère, et tomba dans le jardin. Heureusement le balcon n'était qu'au premier heureux. O mon ami, mon ami, mon ami, tu n'es pas un fantôme n'est-ce pas Oh j'ai bien faim, bien soif... Gilbrac me regardait avec des yeux surprisincertains. Je lui serrai la main, il poussa un cri de joie. Non, tu n'es pas un fantôme dit-il, mon ami Sortons de cette tombe, je te raconterai comment j'y suis tombé. Mais sortons sor tons sortons. J'ai les deux pieds foulés, et je souffre horriblement de la soif. Gilbraille serait mort de faim près de moil'excellent animal... Gilbraille s'était levé. Je plaçai, avec l'aide de Fabre, sur le dos du fidèle baudet, le pauvre Gil perclus. Ses deux jambes étaient gonflées il souffrait beaucoup. Je ne l'interrogeai pas je dirigeai Gilbraille travers les rochers. Nous parvînmes sortir de l'exca vation. Mais Gilbraille, arrivé sur le flanc de la montagne et lorsque l'air plus pur eut pénétré ses poumons, poussa tout coup un vigou reux braiment de satisfaction puis aussilôt et presque sans inter valle il fit un cri qui me parut venir d'un sentiment de surprise d'épouvante ou de douleur. Je tournai la léte de son côté le petit singe aux yeux rouges de la vieille femme de Sydy-Heymali venait de tomber de la cime d'un rocher entre les oreilles du baudet. La sensation de celte chute avait produit le cri douloureux. Cependant, Evelin Akber et le capitaine, nous avaient rejoints. Ils virentavec stupéfaction tomber le petit singe j puis frappé étage, et une pelouse assez épaisse encore pour la saison amortit sa chute, de façon que le pau vre petit en fût quille pour de légères contu sions. Mais l'instant même où il tombait, son père arrivaitet en le voyant s'écria Ciel! mon enfant est mort! Ce cri terrible, et sans doute la persuasion où se trouva la jeune mère d'avoir été la cause de la perle de son fils cau sèrent le plus grand malheur qu'on ait re gretter dans celle circonstance. Depuis lors Mme P., après avoir repris ses sens, n'a pu re couvrer sa raison. Ni la vue de son enfant en bo nne santé, ni les soins de son mari au déses poir et de toute sa famille, n'ont pu lui procurer un moment lucide. On espère néanmoins que ce douloureux état ne résistera pas tous les efforts de la faculté et aux sacrifices de toutes sortes que la famille est disposée faire. Les repealers d'Irlande, disent plaisam ment les journaux tories, viennent de se choisir un nouveau chef, en remplacement de M. O'Con- nell qui se meurt. Les habitants de Wexford ontadopté récem ment une pétition au Parlement pour réclamer le rappel de l'union et ils ont décidé qu'ils chargeraient de la présenter au parlement le premier ministrelord John Russel lui-même. Londres, 26 Février. La lutte pour la nomination d'un chancelier de l'Université de Cambridge est extrêmement vive. Il y a deux candidats le prince Albert et le comte de Powis. Hier ce dernier avait la majorité, mais aujourd'hui la chance tourne du côté du prince, sa majorité réduite midi 8 voix (663 contre 637) était trois heures de 53 voix (764 contre 706). Le scrutin ne doit être fermé qu'à huit heures, mais il est assez probable maintenant que le prince sera élu. P. S. A cinq heures la majorité en faveur du prince Albert était de 63 voix (828 contre 763). Les journaux anglais contiennent les nouvelles suivantes de Lisbonne, du 3 février: On annonce que le gouvernement a envoyé une note au cabinet britannique pour l'inviter retirer les vaisseaux anglais qui se trouvent dans le Douro, leur présence étant de nature encourager la révolte. De son côté, l'amiral Parker a écrit son gouvernement de ne point accéder la demande du gouvernement portu gais. L'amiral pense que la présence des vais seaux anglais dans le Douro peut devenir indis pensable pour protéger la vie et les biens de ses compatriotes. Le gouvernement espagnol a fait officielle ment au gouvernement portugais l'offre de secours armés. La Reine a rejeté, quant présenttout projet de médiation. Le colonel Wylde atten dait d'Angleterre des instructions qui lui sont parvenues. On dit que d'après ces instructions il doit soumettre une proposition la junte, si la reine peut être amenée y donner son con sentement, et que, dans le cas où la junte refu serait d'accéder ces conditions, l'escadre an glaise aura recours une intervention armée Oporlo. d'une lueur soudaine, ils gravirent précipitamment les rochers. Yousef, sur le versant opposé de la montagne fuyait en entraînant Jeuny le dromadaire de la jeune fille était étendu par terre et pa raissait mort... Evelin la vue du perfide Yousef et de Jenny s'élança transporté de joie de colère et de souffrance ,il descendit la montagne pleine course. Mais Yousef tourna son fusil contre lui. Le coup de feu partit il n'atteignit pas Evelin cependant la balle dans un ricochet vint blesaer le capitaine. Le capitaine et Akber firent feu leur tour; Jenny s'était éoartée, Yousef frappé chanoela. 11 arma néanmoins son fusiltira de nouveau et perdant équilibre il roula au fond des précipices de la montagne. Mais sa seoonde balle adressée Akber, avait atteint le malheureux la poitrine. On se souvient peut-être que Gilbrac avant d'entrer dans la ca verne de la panthère, avait donné Jenny son petit singe aux yeux rouges. Le petit animal s'était attaché des ongles et des dents an dromadaire de la jeune fille et ne l'avait pas quitté. Mais la voix connue de Gilbraille sa délectable victime lui avait fait aban donner le malheureux dromadaire expirant. Nous avions retrouvé Gilbrac et Jenny. La douoe enfant était délivrée elle nous était rendue La tuih au prtthmn s*.

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Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 2