CHANGEMENT DE DOMICILE.
EXTÉRIEUR. France.
ANNONCES.
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Un événement affreux, quoique dans une
proportion moindre que la catastrophe de Fam-
poux, est arrivé mardi de la semaine dernière,
Bridport, en Angleterre
L'un des omnibus qui font le service entre
Bridport et Torrington et que l'on désigne
sous le nom Safely (sécurité), venait départir
six heures du soir, de sa station sur le quai.
Il était au complet, c'est-à-dire qu'il renfermait
onze voyageurs dans l'intérieur; un douzième
avait pris place sur la banquette. Il n'avait pas
fait une centaine de pasquand l'un des che
vaux se cabra, et malgré les efforts du conduc
teur, se jetant de côté, ne tarda pas de briser,
le limon. Alors, la voilure, qui se trouvait sur
une pente, ne se trouvant plus retenue, roula
en arrière par son propre poids et vint se pré
cipiter dans la rivière, dont les eaux étaient
très-hautes, avec tous ceux qu'elle contenait.
La nuit était sombre, et il y avait plus de
vingt pieds d'eau l'endroit où avait roulé
l'omnibus. On entendit, au moment de la chute,
un cri déchirant, puis ce fut tout. La femme
qui se trouvait sur la banquette regagna le bord
la nage, l'un des voyageurs parvint aussi
briser l'une des glaces par laquelle il s'échappa,
mais ce fut le seul de l'intérieur que l'on dût
attendre la mer baissante pour amènera quai,
au moyen de crampons de fer, la voiture elle-
même.
Quand on parvint la sortir de l'eau, ce fut
un spectacle horrible. L'omnibus présentait une
scène déchirante, et l'on voyait, par la position
des cadavres amoncelés près de la portière, qu'il
avait dû être le théâtre d'une lutte alarmante,
dans laquelle chacun avait fait des efforts sur
humains pour se soustraire la mort. L'enquête
a révélé des détails navrants, et le jury, après
avoir rendu un verdict de mort accidentelle a
sévèrement blâmé les autorités qui avaient laissé
une station s'établir dans un endroit aussi dan
gereux.
Nous trouvons, dans une correspondance
particulière, les détails suivants qui méritent
d'être connus:
Il règne en ce moment Sébastopol une
activité extraordinaire. Plusieurs frégates va
peur. qui sont aujourd hui sur les chantiers de
Nikolajew vont être mises l'eau dans les pre
miers jours du printemps, et une forte division
de la flotte russe a reçu l'ordre de se préparer
mettre la voile vers la même époque. On
travaille jour et nuit l'arsenal; et dans les fon
deries, on fabrique une grande quantité de pro
jectiles.
Ces faits méritent d'autant plus d'être si
gnalés que Sébastopol est le principal établisse
ment maritime de la Russie sur la mer Noire.
La danseuse espagnole Lola-Montès rem
plit la capitale de la Bavière du bruit de ses
exploits. Elle a eu, ces jours derniers, une
querelle en pleine rue avec un charretier il
parait que le droit n'était pas de son côté, car
la foule ameutée, l'a poursuivie jusque dans un
magasin, où elle s'est réfugiée, et lui aurait fait
un mauvais parti, si la police n'était venue fort
propos la protéger. La populace de Munich
a juré de l'étrangler, si elle se montre dans les
rues. Le peuple bavarois ne partage pas les
sentiments de bienveillance, dont son souverain
est animé, pour la belle danseuse.
On écrit de Munich, le 17 février:
Sur la proposition du conseil général de
santé, le ministère de l'intérieur a pris une dé
cision portant que I élhérisation ne pourra être
pratiquée que par les docteurs en médecine et
en chirurgie ou sous leur direction et leur sur
veillance immédiate, et que I usage de ce moyen
de faciliter les opérations chirurgicales est et
demeure interdit toutes les autres personnes
sans en excepter les ofl&ciers de santé et les chi
rurgiens de deuxième et de troisième classe, et
cela sous peine de fortes amendes.
Hier, cinq heures du soir, le nommé
Jean de Graeve, âgé de 56 ans, demeurant
Haerelbekes'est jeté dans la rivièreau fau
bourg de la porte de Bruges Gand. Il en a
été retiré ne donnant plus aucun signe de vie
mais transporté desuite dans un lieu conve
nable, il a été, après trois quarts d heure
d'efforts, rappelé la vie par le médecin Deno-
bele. Transporté ensuite l'hôpitalce mal
heureux a refusé de faire connaître les motifs
qui l'ont porté cet acte de désespoir.
On écrit d'Anvers, 26 février:
La barque Sirènecapitaine Andries, al
lant de Bruxelles Amsterdam, chargée de
manufactures, de voilures ueuves, etc., a coulé
bas près de Zierikzée l'équipage est sauvée,
La cargaison sera fortement avariée.
Madrid, 24 Février.
Le Tiempo publie le texte d'une adresse
la Reine, envoyée de Bareeloune, par l'infant
don Henri pour lui demander le consentement
son mariage avec la sœur du comte de
Castella.
Nous pouvons assurerdit l'Heraldo du 24
février, que don Miguel se trouve Londres,
où il est arrivé dans les premiers jours de
février.
Ce soir, dit le Clamor Publico, on assurait,
d'après des lettres reçues de Portugal, que l'in
fant don Miguel avait débarqué Oporlo,
venant de Londres.
Hier, dit l'Espanolon a fait courir le bruit
la bourse qu'Eslella s'était prononcé en fa
veur du comte de Montemoliu. Celle nouvelle
est absolument fausse.
On continue de faire courir des bruits exa
gérés sur les mouvements des Montemolinistes.
On lit dans VEspagnol du 23 février:
Des lettres de Sarragosse confirment la
nouvelle de l'entrée de Cabrera en Espagne il
est entré en soutane par la frontière de la
Catalogne,l'endroitde Ferride Arreo. D'après
les renseignemens qui nous parviennent, Ca
brera n'est pas entré en Espagne en traversant
le territoire français. Il y a plus d'un mois qu il
s'est embarqué Londres en compagnie de
Forcadell, dans la direction des côtes du Levant.
Il aura sans doute pu débarquer sur quelque
point du littoral, et il aura attendu là se te
nant caché, jusqu'à ce que ses plans fussent
mûris. La présence de Cabrera est un fait qui
n'a rien en soi d'alarmant, elle n'aura d'impor
tance qu'autant que cechef habile pourra exercer
son activité et son talent sur de grandes masses.
L'énergie et le patriotisme du Gouvernement
ne lui en donneront pas l'occasion. D'ailleurs
la volonté de la population espagnole repousse
cette nouvelle levée de boucliers.
On écrit de Varsovie la Gazelle universelle
allemande
Le Gouvernement russe a craint sans doute que
le passage des discours du trône du Roi des Fran
çais et de la reine d'Angleterre, relatif la suppres
sion de Cracovie, ne produisît ici une trop grande
sensation, car la censure a fait supprimer ce passage
dans les journauxdu pays, et les journaux étrangers
n'ont été livrés au public qu'avec de nombreuses
coupures. On a même supprimé dans le discours
du Roi des Français, le passage relatif au traité de
commerce et de navigation conclu avec la Russie.
L'Empereur ne veut pas que ses sujets sachent rien
de ses relations avec le pays étrangers.
Le roi de Danemark, prenant eu considération
l'insuffisance et la mauvaise qualité des récoltes de
l'année dernièreet l'extrême cherlédes vivres, vient
de réduire de moitié, pour la présente année, l'impôt
foncier établi sur les terres de quatrième et de cin
quième classe, tant dans le royaume de Danemark
que dans les duchés de Schleswig de Holsleiu et de
Lauenbourg.
Ces terres appartiennent presque toutes aux pay
sans.
On écrit de New-York États-Unis), le 14
janvier
M. Seaman député de New-York vient d'an
noncer la chambre des représentants qu'il lui
proposera prochainement un bill ayant pour objet
d'empêcher l'immigration d'étrangers pauvres aux
États-Unis. M. Seaman a dit que pendant l'année
dernière il est arrivé New-York b 1,000 émigrés
21,000 de plusqu'en 1845 et que beaucoup d'entre
eux étaient tombés la charge des établissemens de
charité. Il a ajouté que la société allemande de bien
faisance de baltimore s'est vue dans la nécessité de
secourir dans le mois d'octobre dernier deux cents
allemands qui étaient arrivés ensemble Baltimore,
et qui se trouvaient tous dans le plus complet dé
nuement.
La Semoy et la partie du canton de Charle-
ville qui touche la Belgique viennent d'être le
théâtre d'une manifestation séditieuse qui s'annon
çait sous l'aspect le plus effrayant.
Sur le bruit que la Belgique allait refuser ses
denrées la France, la générale a battu dans le v il-
lage des Hautes-Rivières, tous les blocs de clouliers
au nombre de trois cents, occupés par les Belges,ont
été détruits et jetés la rivière. Il en a été fait au
tant Gespuusart et Rogissart. On y comptait
environ cinq cents blocs de clouliers.
Paris, 28 Février.
M. le comte de Quatrebarbes, député légiti
miste écrit au Journal des Débutspour dé
clarer qu'il n'a pas assisté la soirée de lord
Normanby et que quand il fera de l'oppo
sition elle se révélera hautement la tribune
ou dans la presse, et non pas au milieu des
salons d'un ambassadeur étranger.
Mrae la duchesse d'Orléans est allée cette
semaine au cirque olympique avec S. A. R. le
comte de Paris, pour voir représenter le grand
draine de la Révolution française. C'était la
première fois que la princesse allait au specta
cle depuis son veuvage.
On sait qu'à la suite d'un conseil de ca
binet qui a été tenu sous la présidence du roi,
au sujet de la fameuse invitation envoyée par
lortl Normanby M. Guizot, puis indirecte
ment retirée sous prétexte d'erreur, il avait été
convenu qu'aucun des membres du ministère
et aucun fonctionnaire public ne se présente
rait dans les salons de I ambassadeur d'Angle
terre. Eu effet, aucun ministre n'y a paru, pas
même M. Duchàtel, qui avait conservé jusque-
là les relations les plus amicales avec l'ambas
sadeur. Mais, un fait qu'on ignorait, c'est que
M. Duchâlel et plusieurs de ses collègues ont
écrit le lendemain de la soirée une lettre d'ex
cuses lord Normanby.
On a prétendu aussi que la reine Victoria
avait écrit une lettre autographe Louis-
Philippe pour lui exprimer ses regrets sur les
différends qui avaieul obscurci les relations di
plomatiques entre son gouvernement et celui
du roi des Français, espérant que cet état de
choses n'influerait en rien sur les rapports des
deux familles royales. Il paraît cependant que
la lettre royale n'a pas été adressée au roi (les
Français mais la duchesse de Nemours En effet,
le duc et la duchesse de Nemours sont les seuls
membres de la famille royale de France dont
les manières aient trouvé de la sympathie
la cour de Londres; et la reine Victoria a tou
jours eu une correspondance suivie avec la
duchesse de Nemours. Elle est également en
correspondance avec la reine des Belgeset
c'est par l'intermédiaire de la duchesse de Ne
mours et de la reine Louise, que l'on a fait
jusqu'à présent quelques tentatives pour opé
rer un rapprochement entre les deux cours.
On annonce aujourd hui qu'une réconci
liation a eu lieu entre M.*Guizot et lord Nor
manby. Ces deux personnages s'étant rencon
trés chez M. d'Appony, ambassadeur d'Autriche,
M. Guizot s'est défendu d avoir jamais eu I in
tention de porter atteinte au caractère de
l'ambassadeur M. Guizot a promis, plusieurs
reprises, qu'il saisirait toutes les occasions de
rendre hommage la loyauté du noble lord
mais il ne s'est pas engagé donner des expli
cations la tribune.
Le sieur VANDERMEERSCH-DE NECKERE,
Négociant en vins et liqueurs, Grand'PIace, Ypres,
a l'honneur d'annoncer qu'il vient de transférer
son domicile en face de son ancienne habitation,
ci-devant Café de la Pair, où il continue la vente
en gros et en détail de vins et spiritueux.