EXTÉRIEUR. france 3 NOUVELLES DIVERSES. Pluie laiteuse. Une pluie tombée le 31 marsChambéry, a présenté un phénomène assez curieux au lieu d'être pure et limpide, comme l'ordinaire, elle' était blanchâtre et comme chargée d'un sédiment laiteuxqui avait l'apparence d'une espèce d'argile tenue en suspension et qui en altérait sensiblement la transparence. Les vêlements des personnes qui ont reçu quelques gouttes de celte pluie res taient parsemés de taches blanchâtres assez visibles. Nous conjecturons que ce phénomène était dû la grande quantité de poussière sou levée sur les terres sèches par quelque coup de vent assez fort qui a précédé la pluie. Tmf M. Davelouis qui, récemment, a obtenu de l'état un nouveau contrat pour la ferme des jeux de Spa, fait faire des travaux considérables pour l'embellissement des locaux mis sa dis position; il ne néglige aucun sacrifice pour que les salles de jeude redoute de concertetc., puissent rivaliser avec celles des villes de jeu les plus renommées; on parle surtout de la richesse et du bon goût d'un mobilier complet qui est sur le point d'être achevé. La ville, de son côté, améliore les promenades publiques et seconde M. Davelouis de tout son pouvoir, afin d'aug menter encore la vogue qui lui est acquise depuis plusieurs années. Un journal de cette ville, en annonçant le prononcé du jugement dans l'affaire de la suc cession Van den Wyngaert, dont le chjffre est de 300,000 fr., avance que les frais de procé dure ont absorbé ce capital. Nous sommes au torisés dire que ces frais ne dépassent pas quatre mille francs. Précurseur L'avant-dernière nuitprès de la station du Nord Bruxelles, un jeune homme très-bien vêtu s'est donné la mort en se tirant un coup de pistolet dans la région du cœur. On nous assure qu'il a été reconnu hier pour être un sergent-major d'un des régiments en garnison en cette ville, et qu'il a été poussé cet acte de désespoir par suite d'un déficit considérable dans sa caisse. "W^-T Le nommé Poncelet, que la cour d'assises de laJ?eine vient de condamner vingt années de travaux forcés et l'exposition pour fabrica tion de fausses pièces de 2 francs, s'est décidé depuis sa condamnation, faire des aveux il persiste déclarer qu'il n'avait aucuns com plices, qu'il a toujours travaillé seul; mais en même temps, il a fait connaître qu'il avait fa briqué de fausses pièces pour une valeur con sidérable et il a indiqué l'endroit où ces valeurs étaient déposées. Sur ces indications, M. le commissaire de police du quartier du Palais de Justice a fait extraire Ponce! de la Conciergerieet s'étant transporté avec le condamné dans une cham bre qu'il occupait au quatrième étage, rue du Grand-Chantier, 3, le magistrat a trouvé, en fouie sous les carreaux de cette chambre, une somme de 58,000 francs en fausses pièces de 2 francs, toutes préparées et imitées avec une rare perfection on a de plus découvert pour 52,000 fr. d'autres pièces qui n'étaient pas encore frappées. Des lettres de Paris démentent tout ce qu'ont dit les journaux sur l'amélioration de l'état de Douizelti; le célèbre compositeur qui habite sa villa Ivry, une demi-lieue de Paris, est perdu sans ressource; îl ne peut plus parler, ni même manger et marcher seul quand il est assis, son corps est tellement voûté que sa tête repose sur sa poitrine. On ne peut le transporter actuellement Paris, pour que ses nombreux amis puissent le voir plus souvent son frère Joseph a envoyé auprès de lui un neveu qui est venu de Constantinople. Au reste, les mé decins ont déclaré que Donizetli ne pouvait plus prolonger son existence au-delà de quel ques mois. Ainsi doit finir tristement la carrière de I illustre auteur de tant de beaux ouvrages, le compositeur de soixante-seize opéras. Le suicide du jeune homme de la rue de Flandre Bruxelles, dont nous avons parlé a donné lieu toute sorte de commentaires. La justice s'en est même émue au point d'opérer une descente de lieux. On avait fait courir dans le public le bruit que cet événement devait être attribué l'imprudence de la victime, qui aurait essayé de faire des tours de gymnastique seul dans le grenier et l'aide de cordages; mais une version plus vraisemblable est celle-ci cest que le fils Albert vivement contrarié de ce que ses parents lui avaient interdit mo mentanément et par punition la sortie de la maison est monté sans mot dire au grenier et s'y est pendu l'aide d'un nœud coulant formé par des cordes d'une balance peser du tabac, suspendue aux combles. C'est le garçon de magasin quine voyant pas descendre ce jeune homme, monta au gre nier où il aperçut ce malheureux déjà l'état de cadavre. L'état des lieux et la position du corps attestaient les efforts de la victime et sa ferma résolution dans l'exécution de son sinis tre projet. Rien ne saurait dépeindre le désespoir de la mère dont la raison avait déjà été dérangée antérieurement par des chagrins domestiques. Un respectable ecclésiastique s'est joint aux personnes de la famille pour essayer d'appaiser et de consoler celte femme si cruellement éprouvée. Le jeune homme qui avait peine quinze ans, était employé au faubourg de Molenbeek- S'-Jean, comme commis aux écritures. y Si l'Allemagne n'a pas de marine militaire, sa marine de commerce n'en est pas moins la plus importante du monde après celle de l'An gleterre et des Etats-Unis. La Prusse seule compte 797 navires de mer. La Gazette de Wezer après avoir posé ce fait, insiste sur la nécessité de la création d'une flotte militaire pour pro téger le commerce maritime de l'Allemagne La Cour de Cassation (chambre ci iminelle) présidée par M. Laplagne-Barrisa rejeté au- jourdhui, après un long délibéré, tous les moyens de MM. Brouillard, Peyron, Dagorne, Audren et Michel Mathias, condamnés le 18 février dernier par la cour d'assises d'Angers l'interdiction des droits de citoyens pendant 5 ans; Brouillard et Peyron chacun 3,700 fr. d'amende. Dagorne 1,800 fr. et Michel Mathias 1,000 fr. pour ventes et achats de suffrages dans les élections de Quimperlé. Ce matin a été célébré le mariage de lord Alfred Henry Paget, premier écuyer d'honneur delà Reine, fils du feld-marécha! Anglesea, avec miss Wyndham fille de lady Lislowell. La jeune épouse a dit-on, une fortune de 130,000 fr. de rente. Tout le monde se rappelle les frères Siamois, qu'un lien, formé par une bizarrerie de la nature et qui paraissait indissoluble, ren dit célèbres. Ces jeunes gens intéressants vien nent d'arriver Boulogne, venant de Londres; ils sont descendus l'Hôtel de Parisaccom pagné de leurs femmes, et d'un médecin qui va les présenter l'Académie. Les frères Sia mois sont maintenant libres d'aller chacun de son côté. Voici ce qui les a décidés risquer une opération qui était, dit le docteur qui les accompagne, très-dangereuse les deux épouses, quoique sœurs, s'étaient prises en si forte aver sion qu'elles ne pouvaient plus s'approcher sans qu'une querelle ne s'élevât aussitôt. Elles signifièrent leurs maris que tout rapport cesserait entre eux jusqu'à ce qu'une séparation de corps eût lieu entre les deux frères. Ce que femme veut, le Siamois le veut. Un mois après cette terrible décision l'opération était faite et les femmes reconciliées. A partir du lr mai prochain, le chemin de fer du nord délivrera la gare de Paris, des billets l'aide desquels les voyageurs pourront se rendre directement Aix-la-Chapelle ou Cologne, sans qui! y ait de transbordement ni visite aux frontières de Belgique. Les colis de marchandises pourront également être expédiés en droiture sans transbordement. On annonce comme certaines les conclu sions d'un emprunt de cinq millions par le comte de Monlemolin et sa prochaine entrée en Espagne. On assure que sir Henry Pottingerle nouveau gouverneur du cap de Bonne-Espé rance reviendra en Angleterre, après avoir pa cifié la colonie. Sir Henry Pottinger n a accepté le poste de gouverneur que pour accomplir celte difficile mission. La Gazette d'Elberfeld annonceque le comte de Halzfeld vient de déposer une de mande en séparation d'avec sa femme au tribu nal du district. Un jeune homme nommé Ladubel, meu nier Mazé près Beaufortavait formé des projets d'union avec une jeune fille. La famille de celle-ci s'y était opposée. Jeudi dernier, vers neuf heures et demie du soir, l'amoureux évincé attendit sa maîtresse au sortir de l'église, et lui tira, bout portant, un coup de pistolet qui l'étenclit ses pieds. Au même instant, et avant qu'on ne pût s'opposer son dessein il se fit sauter la cervelle. La jeune fille blessée par ce furieux est hors de tout danger. Des lettres récentes de Batavia, nous ap prennent que les Hollandais venaient de s'em parer des deux provinces de Sacrakarla et de Djokokarta, sur la côte méridionale de l'île de Java. Au moyen de celte accession ils sont de venus propriétaires de l'île entière. Un des merveilleux de Vienne, le comte S., avait parié avec quelques-uns de ses amis qu'il se ferait arrêter par la police sans com mettre ni crime, ni délit, ni même aucune contravention punissable. Pour gagner sa ga geure le comte se rend vite d'une façon très- peu digne d'un gentilhomme dans un café où il se fait servir du punch. Quand il s'est agi de payerle faux gueux réunit tout ce qu'il avait monnaie de cuivre dans ses poches pour payer le prix desa consommation,et comme la somme n'était pas suffisante, il tire du fond de sa botte un billet de 1000 florins qu'il donne au garçon pour payer. Le maître du café montrant quel que élonnement de voir une si forte somme entre les mains d'un homme d'aussi pauvre ap parence, le comte feint de s'effrayer et dit qu'il viendra payer demain. Là-dessus, les soupçons du maître du café redoublent, il envoie cher cher la police qui s'empare du comte et le conduit au corps-de-garde, où l'attendaient ses amis, et où on ne tarda pas le relâcher lors qu'il eut décliné ses noms et qualités. Paris, 11 Avril. Le ministre des finances s'est décidé élever 5 p. c. l'intérêt des bons du trésor un an et celle nouvelle laquelle on s'attendait d'ail leurs depuis quelque temps, n'est pas de nature faire cesser des inquiétudes générales sur la situation du trésor. Il est bien avéré aujour d'hui que M. Lacave-Laplagne, n'a pas pu jus qu'à présent placer les 65 millions de bons royaux qu'il veut faire supporter la dette flottante. Malgré le discours optimiste que le ministre a prononcé la chambre des députés dans la séance du 6 mars, il est avéré aujour d'hui que le trésor s'est trouvé au dépourvu pour le paiement du semestre du 5 p. c. et qu'il a été obligé de puiser son compte courant la banque de France, et même d'avoir recours aux receveurs-généraux. On dit qu'aux taux de 4 p. c., le ministre est parvenu placer pour environ 35 ou 40 millions de bons du trésor et que cette ressource est maintenant épuisée. Maintenant la crise financière qui existe en Angleterre ne permet plus d'espérer trouver de l'argent au même taux, et l'on, espère en obte nir 5 p. c.. A ce prix, nous ne dqjjtenrx-pas en effet que l'argent n'afflue au trésôV, mais ce ne sera qu'aux dépens de la rente française. En effet, le 5 p. c. ne rapporte guère que 4 1/4 et le 3 p. c. ne vaut pas plus de 3 3/4 aux cours

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Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 3