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INTERIEUR.
DIMANCHE, 18 AVRIL 1847.
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JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
69 ANNÉE. N° 621.
Feuilleton.
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^r*"^ W Quinze centimes par ligne.
TIRES ACQOIRIT EUNDO.
On s'abonne Tpres, Marché
au Beurre, 1, et chez tous les per
cepteurs des postes du royaume.
PRIX DE L'ABONNEMENT,
par trimeatra.
Pour Ypresfr. 5-00
Pour les autres localités 6-00
Prix d'un numéro0-25
ÏPRESle 17 Avril.
Nous apprenons que M. le commissaire de l'ar
rondissement d'Ypres, DeNeckere-De Coninck,
sénateura fait insérer dans le Slandaerd
journal flamand de Bruges, que le clergé s'était
prononcé en faveur de la candidature de M.
Van Reninghe, bourgmestre de Poperinghe
pour la place de troisième représentant de
l'arrondissement d'Ypres. Nous pouvons an
noncer avec certitude de ne pas être contredit
que jusqu'ici le conseil épiscopal n'a pas encore
jeté son dévolu et que M. Van Reninghe est
tout simplement le candidat de M. DeNeckere-
De Coninck, s'il est quelque chose.
Un fait singulier vient d'avoir lieu Nieuport.
L'éditeur du journal de cette ville intitulé de
Bode, a été appelé par le collège des bourg
mestre et échevins, pour comparaître devant
luiaprès qu'une séance secrète du conseil
communal avait eu lieu. Le bourgmestre a
donné lecture d'une lettre du gouverneur qui
portait plainte contre l'insertion dans le journal
de cette ville de trois lettres concernantes
troubles qui ont eu lieu Nieupoi^i^^l juin
1846: Avec injonction, ajoute l'éditeur dans son
journal. île ne plus en recevoir de cette espèce
sous peine d'un désabonnement général de la
part des membres du conseil communal.
Nous ne pouvons entièrement approuver le
contenu des lettres insérées dans le Bodecar
l'affaire des troubles est pendante devant le
tribunal complété de Furnes et qui par consé
quent s'occupera de cette malheureuse équipée.
Mais d'un autre coté, comment qualifier l'inti
midation qu'on veut exercer sur l'éditeur d'une
feuille dont la couleqr n'est presque pas tran
chée et dont l'opposition est si bénigne. C'est
un nouveau moyen de museler la presse dans
les petites villes où l'esprit public n'est pas
assez éveillé, pour comprendre toute la portée
d'une tentative aussi effrontée contre la liberté
de la presse.
des fossiles est très-remarquable par les objets
rares et curieux qu'elle renferme. Elle compte
453 numéros. Enfin les coquilles tiennent une
place importante dans ce catalogue utile con
sulter pour les musées, lescabinelsd'histoire na
turelle et les amateurs d'objets raresetcurieux.
La province de la Flandre occidentale sera
dignement représentée la grande solennité
musicaleque le Vlaemsch-Duitsch Zangverbond
organise Gand. pour le mois de juin prochain.
Les principales sociétés de chants s'apprêtent
y participer. Parmi celles qui se sont fait in
scrire, on compte celle d'Ypres, de Nieuport,
de Furnes, etc. Quant Bruges, ville éminem
ment musicale, elle n'y fera pas défaut. Outre
la division de chant des sociétés de Rhétorique
Y ver en Broedermin et Kunstliefde, la grande
Société des Chœurs s'y rendra avec sa formi
dable masse chorale. (Organe des Flandres.)
~o^s
Nous avons reçu le catalogue d'une très-belle
collection d'objets d'histoire naturelle ayant ap
partenu Monsieur Steenmetsers, en son vivant
amateur distingué Bruxelles. Ces objets pro
viennent en grande partie, du cabinet du duc
Charles de Lorraine, ancien gouverneur des
Pays-Bas. La collection des minéraux est très-
étendue et compte 786 échantillons. La partie
Nous avons rendu compte nos lecteurs d'un
accident survenu le 27 février dernierdans
la houillière de M. Gérard CloësHerstal
la-suite d'un coup de feu.
On nous signale un fait remarquable, con
staté quelques jours après cet événementpar
M. 1 ingénieur en chef de la troisième division
des mines.
Lors de cet accident trois chevaux avaient été
abondonnésdans les galeries souterraines, parce
que l'état de l'aérage ne permettait pas d'aller
les rechercher; le onzième jour après l'événe-
#ment ces animaux ont été retrouvés encore
vivants: la vue de la lumière que portait le
chef mineur, ils ont témoigné de la joie. Le
premier se trouvait dans la grotte de la Grande-
Veine sous le M or et, le deuxième sur le niveau
de la même couche et le troisième sur le niveau
de la Veine-Béguinepeu de jours après ces
chevaux ont recommencé leur travail journalier
et ne paraissent pas se ressentir de ce long
jeûne. Moniteur.
Un nouvel exemple de la rapidité et de l'a
vantage des télégraphes électriques vient de se
passer et mérite d'être cité:
M. Bnégociant Termondeallant
Anvers avant-hier matin, s'aperçut Malines,
après le départ du convoi de 11 heures pour
Bruxelles, qu il avait en changeant de convoi,
laissé dans une diligence un sac contenant fr.
3,400. 11 en donna connaissance l'employé
du télégraphe Malines qui l'a communiqué
instantanément Bruxelles.
LIS ®EUX RARGUIRUTg.
III.— la quêteuse.
[Suite.)
Au moment où la cérémonie finissait il se retiraaprès avoir
éohangé un dernier mot avec la comtesse et alla rejoindre dans la
nef son ami Philippe de Blanzac.
Et bien mou cher lui dit-il en l'amenant sa voilure vous
l'avez vue
Et reconnue, répondit Philippe aveo un soupir étouffé.
De quel air vous me dites cela s'écria Raoul.
Cette bonne comtesse J'aurais dû m'en douter reprit M, de
Balzac avec une gaîté un peu forcée quand je vous disais qu'elle
avait la manie d'appareillei les cœurs!... Il faut absolument qu'elle
vienne bout de faire son couple. Hier, c'était sur moi qu'elle avait
mis la main ça n'allait pas aujourd'huielle s'est retournée vers
vous; sans doute elle réussira mieux#..
Pour Dieu que voulez-vous dire interrompit Raoul il me
semble que je ne vous comprends pas.
Pas tout A fait, je le vois bien... Celle jeune fille que la comtesse
avait «a droite, c'est Marguerite, c'est M1,# de Nanteuil»
Ali ah fit Raoul un peu étonné; et, après un silence, il ajouta
L'aimcz-vous encore
Beaucoup répondit Philippe et vrai dire, j'ai éprouvé je ne
sais quelle impression pénible en voyant cette nouvelle trame matri
moniale ourdie par la comtesse; pourtant je suis certain de n'avoir
plus pour Marguerite qu'une tendre amitié.
Et d'où vous vient cette ferme certitude interrompit encore
Raoul d'un air peu convaincu.
Ah mon Dieu d'une raison fort simple est-ce qu'on ne peut
pas être amoureux de deux femmes la fois
Cela s'est vu répliqua Raoul sondez bien votre cœur et ré
pondez franchement verriez-vous avec chagrin, avec jalousie mon
mariage avec votre cousine
Non je vous le jure, répondit vivement Philippe au premier
moment, cela m'a fait un certain effet; mais c'est passé déjà... Mon
cher Raoul, vous êtes digue de votre bonheur, épousez Marguerite
je verrai celte union avec une joie sincère...
Mais je ne suis nullement certaiu d'être agréé, dit Raoul il
n'est pas aisé, je crois, de plaire M11* de Nanteuil; vous n'avez pas
réussi, vous, avec les plus belles chances.
11 est vrairépondit Philippe avec une fatuité naïve mais je
vous procurerai un avantage que moi-même je n'avais pas je serai
votre confident discret et dévoué je vous servirai auprès de Mar
guerite -J'occuperai de vous son imagination, je lâcherai de décider
son cœur; eu ma qualiléde cousin j'ai bien le droit de faire tout cela.
Quelques minutes après, on reçoit la nouvelle
Malines et Anvers en même temps, que le
sac était retrouvé l'arrivée du convoi Brux
elles.
M. Bsa descente du convoi Anvers,
va directement au bureau du télégrapheoù il
reçut l'heureuse nouvelle que son argent était
en sûreté.
o a ii.^w
Par arrêté royal du 11M. Rillweger-Sau-
vage (F.-L.-H.) est continué dans ses fonctions
de directeur de la Société Générale pour favo
riser l'industrie nationale.
Le jeune homme qui s'est suicidé, ces jours
derniers, près de la station du Nord, au moyen
d'un pistolet, se nomme Pierre Schampaert,
sergent-major la 4e compagnie du 3e bataillon
du régiment délite.
Bruxelle3, 15 Avril 1847.
Hier cinq heures, M. le comte de H... a été
appréhendé d'une manière assez piquante par
un huissier chargé d'exécuter sur sa personne
un jugement de prise de corps. M. le comte de
H... a une calèche attelée de deux chevaux
forts rapides et qui laissent bien loin derrière
eux tous les huissiers, même les plus ingambes.
Pour le saisir il fallait donc user de ruse. Voici
celle laquelle l'huissier a eu recours.
Il a placé ses agents dans une vigilante et au
moment où M. le comte de H... allait rentrer
chez lui, M. le comte demeure vis-à-vis la
porte de Louvain sur le boulevard extérieur,
la vigilante s'est placée en travers de la porte
de Louvain. La voiture de M. le comte a été
forcée de s'arrêter en attendant que la malen
contreuse vigilante lui permît de passer. Alors
l'huissier, arrivant par derrière, a ouvert la
portière s'est élancé dans la voiture côté de
M. le comte de H..., auquel il a présenté son
jugement. M. le comte a été obligé de donner
son cocher l'ordre de toucher aux Petits-
Carmes.
On croit que l'affaire de la colonie de Guate
mala n'est pas étrangère cette arrestation. On
nous assure que M. le comte de H... a été
rendu la liberté presque immédiatement.
(Observateur.)
Dimanche soir un jeun2 homme revenant
de Hal Bruxelles, sur le convoi du chemin de
fer, voulut sauter du waggon pendant sa mar
che rapide tombé sur les rails, il s'est cassé le
nez et fait une blessure la tête. Il a été trans
porté l'hôpital Saint-Pierre, et son état inspire
Ajoutez que vous en avez les moyens; voua voyez souvent M11*
de Nanteuil?
Plus souvent que je ne voudrais répondit Philippe en riant
parfois sa présence me contrarie beaucoup; mais dans votre intérêt
j'en prendrai mon parti.
Je ne comprends guère ceci.
Vous ne devez pas comprendre du tout car je n'ai pas enoore
commencé mes confidences. Mais c'est très-sérieux ce que je vais
vous dire, ajouta-t-il en changeant de ton, et j'ai besoin décompter
sur votre discrétion, sur votre honneur j'y compte.
Achevez dit gravement Raoul.
Permettez-moi d'abord une question que vous a dit M®* de
Roquefavieres comment vous a-t-elle peint cette famille dont elle
vous a laissé ignorer le nom
De peur d'indiscrétion elle ne m'en a pas parlé du tout elle
m'a seulement apprisque cette jeune fille dont elle voudrait me faire
obtenir la main était d'une grande famille; qu'ayant perdu sa mère
fort jeune elle était restée sous la tutelle de son père -quel avait
administré sa fortune de manière ce qu'elle eût, comme la mariée
d'aujourd'hui, un million de dot; puis 'die ma fait un portrait ado
rable, et que je crois vrai, de cette riche héritière. oilà tout ce que
je sais.
Il m'était réservé de compléter ces renseignements dit Phi-
lippe je vais le faire en quelques mots. La famille de Nanteuil se
compose de trois personnes deux anges et un vieux diable pleiu de