NOUVELLES DIVERSES. ministere de la guerre. Par arrêté royal du 14 avril 1847, le lieute nant-colonel Lahure du 1er régiment de cui rassiers, est nommé colonelet déchargé des fonctions d'officier d'ordonnance qu'il remplis sait auprès du Roi. Par arrêté de la même date, sont nommes dans la cavalerie: Lieutenant-colonelle major C. Pertrydu 2e régiment de cuirassiers. Major, le capitaine de première classe A. Bruyneelinstructeur au 2e régiment de lan ciers. Par arrêté royal du 16 avrille capitaine de deuxième classe L. Prisse, du 1er régiment d'artillerie, est nommé officier d'ordonnance du Roi. Par arrêté royal de la même date sont nom més dans la cavalerie Capitaine de deuxième classe aie choix. Le lieutenant Pirson. du 2e régiment de lanciers, pour remplir les fonctions d'instructeur. Lieutenant au choix. Le sous-lieutenant Van Peene, du 2° régiment de cuirassiers. Sous-lieutenant. Le maréchal des logis C. Hamoir, du 2e régiment de cuirassiers. Par arrêté royal de la même date, le médecin de bataillon de première classe J. Cambresy du 28 régiment de.ligneest nommé médecin de régiment l'ancienneté. Par arrêté royal de la même date, la démis sion offerte par le sous-lieutenant d infanlerie F. Lybart, est acceptée. Un grand nombre de mendiants des Flandres qui avaient été reconduits dans leurs foyers viennent d être arrêtés tant Bruxelles que dans les faubourgs de la capitale. Ou assure que plusieurs de ces mendiants ont déclaré qu'après avoir été mis la disposition des au torités de leur endroit, il avaient été engagés par ces mêmes autorités reprendre la roule de Bruxelles et qu'un secours pécuniaire leur a été donné cette condition. Indépendance. Le bruit court que l'ouverture de l'exposi tion des produits de l'industrie nationale, fixée d'abord au 1er juillet prochain, est retardée jusqu'au lu du même mois. Nos informations particulières nous permettent d'annoncer que cet ajournement est peu près décidé. Politique Les recettes du chemin de fer pendant le mois de mars se sont élevées un million 85 mille francs. Dans le mois correspondant de 1846 elles avaient été seulement de 926 mille francs; il y a donc celte année une augmentation de 139 mille francs ou de dix-sept pour cent. rapporteurs pour le budget de la justice il ne manque plus également qu'un membre pour compléter la section centrale. Il en est de mêsne de la section centrale du budget de la dette publique par suite de la nomination de M. Mercier. MM. Orbande T'Serclaes et Sigart sont nommés pour le budget de l'intérieur. Dans sa séance de samedi, le conseil com munal de Gand a ratifié la convention provisoire conclue entre le collège et le sieur Van den Abeele-De Hoon pour l'emprise dans la rue Digue-de-Brabanld'environ deux mètres de terrain. Communication a été donnée au conseil d'un arrêté royal accordant la ville un subside de 5000 fr. pour aider le bureau de bienfaisance h couvrir les frais de premier établissement d'une école gardienne. Lecture a été faite d'une lettre du gouverneur de la province en date du 13 du courant, por tant la connaissance de l'assemblée que l'allo cation du subside gouvernemental de fr. 5000, en faveur de l'Athénée, est subordonnée l ad- hésion de la part du conseil la circulaire ministérielle du 31 mars 1841, qui soumet au contrôle du Gouvernement tous les établisse ments d'instruction publique subventionnés de l'État. Le conseil, qui avait jusqu'ici refusé d'accepter ces conditions, a déclaré adhérer la circulaire du miuislre. Courtrai, 17 avril. II y avait hier 173 détenus logés dans la prison de celle ville, trop peu vaste pour en contenir au-delà de 70. La nécessité de la construction d'une nouvelle prison Courtrai n'est certes nullement plus impérieuse, mais il parait que le gouvernement ne se soucie guères de satisfaire les besoins de notre localité. Nous apprenons que depuis six mois on ne paie plus les fournisseurs de la prison. Jusqu'à présent ceux-ci ont pris patiencemais il ne serait pas étonnant qu'un beau jour les prison niers manquassent de vivres. Ce serait encore pis que d'être logés l'étroit. Où restent donc les fonds destinés aux prisons. Les sections de la Chambre poursuivent acti vement l'examen des budgets de 1848. Nous avons dit que M. Osy a été nommé par une des sections, rapporteur la section centrale pour le budget des affaires étrangères et de la marine; quatre autres sections ont nommé MM. de Ter- becq, Loosde Foere et Thienpont, il ne reste donc plus qu'un membre nommer. MM. Lange et de Garcia ont été nommés 11 i J'avais mille choses vous dire, ma chère belle, répondit affec tueusement la comtesse mais vous teniez si obstinément les yeux laissés sur votre livre d'heures, que je n'ai pas osé interrompre un ai pieux recueillement. Quant Marguerite ajouta-t-elle en se retournant vers la jeune Glleje ne suis pas bien sure qu'elle m'ait rccouuue, tant elle a passé gravement devant moi, sou aumônière la main. N'est-ce pas, mon enfant, que vous ne m'avex pas vue Oh madame je n'ai pas besoin de voir les personnes que j'aime pour les reconnaître répondit Marguerite en rougissant je savais lien que vous étiez là. h enez çi,chère, dit la comtesse en s'asseyant; vous n'êtes plus une petite Glle qu on renvoie lorsqu'on veut parler d'affaires sé rieuses. et c est devant vous que je veux dire votre jeune maman le motif qui m'amène. Un projet de mariage dit M« de Nanteuil, en attirant Margue rite et eu la faisant asseoir son côté sur un de oes vastes fauteuils que nus grand'mères appelaient des bergères. Je vous en ai parlé déjà, reprit gravement la comtesse, un jeune lomuic uchc, de grande naissance, d'un charmant caractère, spiri tuel et beau L'entrepreneur des travaux de la seconde section du canal de Zelzaele a pris toutes les mesures convenables pour pouvoir, dater d'aujourd'huinourrir les nombreux ouvriers qu'il emploie. C'est là une excellente mesure et dans l'intérêt des ouvriers et dans celui de l'en trepreneur, car on ne peut mettre en doute que la détestable alimentation de notre popu lation ouvrière l'a tellement affaiblie qu'elle ne peut plus soutenir aucune fatigue. (7. de Bruges.) On lit dans la Gazette de Prusse, du 14 Avril: Le 12, deux heures, les membres de la Diète générale se sont rendus au palais pour être présentés au Roi. Le commissaire royal, M. de Bodelschwing a d'abord présenté au Roi les maréchaux des Diètes provinciales qui, leur touront présenté les députés de leurs provinces respectives. Le Roi a adressé quel ques paroles pleines d'affabilité aux députés. Après la présentation, le Roi, accompagné des princes de la maison royale et du commissaire royals'est rendu dans la galerie des tableaux où était servi le banquet offert par S. M. aux membres des Diètes. Des tables avaient été dressées également dans trois salles adjoignan tes. Pendant le banquet, le Roi a porté un toast la patrie et aux Diètes réunies, en ajou tant que son désir le plus sincère était que leurs travaux portassent les plus heureux fruits. Le prince de Solm-Holen-Solms-Lich, a poilé un toast au Roi, la famille royale, et divers mem bres des Diètes ont porté le même toast aux autres tables. Le banquet royal était terminé cinq heures. Le Journal officiel publie la liste de tous les membres des Diètes réunies. Cette liste, comme nous l'avons déjà dit, comprend 613 membres, dont 70 pour l'État des princes, comtes et sei gneurs 237 pour l'État des chevaliers, 182 pour l'État des villes et 124 pour l'État des campagnes. Les prioces du sang royal ne sont pas compris dans cette liste. Nous trouvons dans la Presse, sur le discours du roi de Prusse, les réflexions suivantes, qui nous paraissent contenir une saine appréciation de ce remarquable document: La presque totalité de ce discours est consacrée protester d'avance contre toute concession qui amoindrirait le pouvoir absolu de la couronne, et réfuter toutes les demandes qui pourraient être faites dans le but d'étendre les prérogatives des états. Ce discours paraîtra étrange côté des documents de même nature qui émanent chaque année des trônes constitutionnels de l'Europe. Mais il n'en pouvait être autrement. Ici, ce n'est plus le mem bre d'une souveraineté multiple qui vient exposer en termes concis, aux pouvoirs co-souverains, les questions qui doivent occuper les travaux de leur session annuelle; c'est un souverain absolu, ou du moins se croyant tel, au moment même où il fait en hésitant un premier pas dans la voie des institu tions modernes, c'est un roi législateur qui parle, sans l'intermédiaire ou le cortège de ministres res ponsables, ses sujets, qu'il vient de réunir auprès de lui pour le conseiller sur des points déterminés de son gouvernement. Là où, dans les vieux pays constitutionnels n'apparaît que la fonction, l'homme-roi apparaît tout entier. 11 parle en son nom, pour lui. Il expose les vues qu'il veut imposer ses auditeurs. Il dé fend ses théories et déclare franchement qu'il n'ad mettra pas qu'on les conteste, ni qu'on essaie de faire prévaloir les doctrines opposées. Il condamne les idées modernes, il loue avec enthousiasme cette vieille constitution anglaise, qu'il paraît avoir prise pour modèle, et n'attribue le calme dont nous jouissons nous-mêmes, et la paix que nous mainte nons en Europe sous l'empire d'une charte consti tutionnelle, qu'à la haute sagesse du monarque qui préside nos destinées. Certes, c'est un fait remar quable que cette admiration pour le roi des Fran çais, si vivement sentie et si vivement exprimée par Frédéric Guillaume IV l'ouverture de la diète réunie, et nul passage de ce long discours ne fait mieux ressortir la situation toute spéciale de l'ora teur royal qui l'a prononcée. A part les préventions qu'il dévoile conlre les idées modernes et les chartes écrites, le discours Ma chère comtesse dit de Nanteuil en souriantje suis très-disposé convenir des mérites de votre protégé mais je dois vous dire que le portrait que vous venez de faire est mot pour mot celui de tous les prétendants dont on nous a parlé déjà. Et que vous avez refusés sans vérifier la ressemblance excep tons toutefois ce pauvre M. de Blanzac qui a cu l'avantage d'être refusé eu personne. En sa qualité de parent, il avait droit celte espèce de distinc tion,répliqua M»« de Nanteuil d'un air enjoué. Je sollicite la même faveurpour mou protégé, reprit la comtesse, et je vous demande la permission de vous présenter ce soir celui qui ce matin a eu le bonheur de voir pour la première fois Marguerite. D'après les idées de M. de Nauteuil cette entrevue sera presque un engagement, observa la jeune femme. J'en conviens, répondit la comtesse mais on peut risquer cela. Qu'en dis-lu, Marguerite? demanda M"' de Nanteuil. Est-ce moi de décider, chcrc maman murmura la jeune Glle aveo un sourire troublé. La chose est imprudente peut-être, reprit Mms de Nanteuil, en souriant aussi et avec une expression adorable de Gnessc et de duuoe ironie, un jeune homme dont on ignore le nom, qu'un n'a pas même entrevu... c AU! chère petile maman vous voulez que je dise oui, inter rompit Marguerite d'un air de vivacité enjouée sous lequel elle dissimulait mal une secrète émotion eh bien je cède... Madame ajouta-t-elle en s'adressant la comtesse, puisque mon père, puisque ma scoonde mère le veulent, je consens... Tu consens quoi dono chère enfant demanda M™1 de Nanteuil. A voir ce soir M. d'Agleville, répondit-elle ingénument. - Elle sait son nom s'écria la comtesseet moi qui n'étais pas certaine qu'elle l'eût vu Il a été si généreux pour les pauvres dit Marguerite ooufuse de cet aveu naïf qui avait trahi i'iutérêt que lui inspirait déjà Raoul. M"" de Nauteuil regarda la comtesse avec une expression d'in» quiète joie, et dit en passant le bras autour de la taille svelte de Marguerite et en la sériant contre son sein Chère, chère enfant, fasse le ciel que tu sois heureuse [La suite au prochain n*<)

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Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 2