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NOUVELLES DIVERSES.
autre faee la perle administrative, dont les
hautes capacités consistent tyranniser les
bourgmestres et secrétaires des communes.
Le journal défenseur de toutes les candida
tures hostiles la ville, revient sur les élections
communales, pour faire poser le rédacteur du
Progrès. Ce qui a mis autrefois la puce
l'oreille de ses patrons, paraît-il, c'est qu'un
humble personnage ait eu l'audace de suivre
l'exemple des matadors du parti catholique, du
beau-père de M. De Neckere-De Coninck et du
père di M. le ministre des finances, et de réu
nir dans ses pénates (style poétique du jour
nal) quelques amis politiques pour s'occuper
des élections communales. Celte témérité lui
vaut la qualification de graud-élccteur, qui
aurait pu tout aussi bien convenir feu M.
Det M. M...., celte différence près,
que les sympathies des électeurs n'ont pas été
favorables aux candidats présentés sous les
auspices des conciliabules tenus par les chefs
de file de nos adversaires. A ce même titre, le
plus puissant des grands-électeurs devrait
être l'hôte du Salon d'Apollon, car il a donné
toujours l'hospitalité la réunion préparatoire
qui fixait définitivement les candidatures libé
rales de conseil!«r de la commune. Nous croyons
que le journal en question ferait bien d être
plus sobre de qualifications pareilles, quand on
s'énonce au nom de celui qui, par la nature de
ses fonctions, est le grand-électeur du district.
Parmi les personnes portées induement sur
la liste électorale, nous avons trouvé un faux
électeur bien caractérisé. Le secrétaire, institu
teur et bedeau de la commune S'-Jean, le sieur
Amand Geldhof, un des ardélions de M. le
commissaire De Neckere, s'était porté sur la
liste de cette commune, comme payant fr. 20-16
de contributions foncières, fr. 44-58 de per
sonnelles et fr. 3-73 de patente. Vérification
faite, il ne se trouvait inscrit au rôle des con
tributions personnelles que pour fr. 35-25 et
le total de ses contributions ne s'élève qu'à
fr. 59-14 au lieu de fr. 63-49 ou trente florins.
Quand on considère que le sieur Geldhof,
en sa qualité de secrétaire a lui-même fait la
liste, on doit convenir qu'il s'est rendu coupa
ble de dol et de fraude dans l'exercice de ses
fonctions, en s'inscrivant comme électeur, tandis
qu'il ne pouvait ignorer qu'il ne possédait pas
les qualités requises.
Le conseil communal s'est assemblé lundi der
nier, mais il a commencé par s'occuper de la
partie de son ordre du jour qui devait être traitée
huis-clos. Il s'agissait de l'emplacement de la
station future du chemin de fer d'Ypres sur
Courlrai. Dans la même séance, M. Auguste
Joye a été élu l'unanimité professeur de la
classe française élémentaire au collège com
munal. Lundi prochain, le conseil épuisera
son ordre du jour public.
Le concert donné au bénéfice des indigents,
par la Société des Chœurs de cette ville, est
définitivement fixé au Dimanche, 9 de ce mois,
et aura lieu au Parc, 5 heures de relevée.
Voir aux annonces.)
Voici comment le Journal des Débats appré
cie la mesure relative aux subsistances, que le
Gouvernement belge vient de soumettre aux
Chambres
Le Gouvernement belge vient de prendre
son parti sur la question de la libre entrée des
subsistances, l'égard de laquelle l'administra
tion française reste encore indécise. 11 a pré
senté un projet de loi qui prorogejusqu'au mois
d octobre de l'année prochaine la liberté du
commerce des céréales. Cette liberté a déjà été
établie sur le bétail. A ces mesures la Belgique
en joint d'autres qui sont destinées faciliter
la plantation des pommes de terre par les cul
tivateurs pauvres. Ces actes de prévoyance
n'ont été adoptés par l'administration belge
quàprès un mûr examen. Cet exemple est de
nature hâter la détermination laquelle il est
impossible que chez nous l'administration n'ar
rive pas, et dont l'ajournement désormais se
rait bien préjudiciable l'intérêt public.
il j u
Les avis que nous ont apportés depuis deux
jours les journaux et nos correspondances par
ticulières sur l'état des divers marchés du pays
ne soDt guères plus satisfaisants que ceux de
la semaine dernière. Nulle part encore il ne
s'est manifesté de baisse; dans les localités les
plus favorisées, les prix sont restés stalionnaircs
aux cours excessifs des marchés précédents.
On écrit d'Anvers, 1er mai
Les bouchers de notre ville se sont assem
blés ces jours derniersdans un lieu public,
afin de se concerter sur une augmentation
qu'ils se proposaient de faire subir la viande.
Mais la police ayant eu vent de cette espèce de
coalition, a mis obstacle, pour le moment du
moins, son exécution. A l'heure fixée pour
la réunion plusieurs agents de police se sont
présentés au local indiqué, et ont dispersé les
assistants. On nous rapporte que ceux-ci se
sont donné un nouveau rendez-vous, dans le
même but, mais cette fois la Bourse.
—s» e
Le vol la commissioninventé Courlrai
par une vieille femme qui en fit l'essai il y a
peu de temps, en priant le petit garçon de M.
Knockaert d'aller lui acheter pour deux cents
de figues, chez l'épicier Bossaert, rue de la Lys,
tandis qu'elle avait disparu avec les deux pains
que le petit garçon lui avait donnés garder
pendant qu'il ferait la commission fait de no
tables progrès. Hier, deux petits garçons reve
nant de chez le boulanger, l'un avec deux pains
de 42 centimes, l'autre avec un pain, se les ont
vus adroitement enlever, le premier dans la
Basse-Ville, pendant que par bonté d'âme il
était acheter un cents de sucre pour rendre
service une vieille femme le second rue de
la porte S'-Jean, tandis qu'il achetait, encore
la prière d'une pauvre vieille grand'mère, deux
centimes de tabac priser. Nous ne pouvons
qu'engager les parents qui envoient leurs en
fants chercher du pain, leur défendre de faire,
n'importe pour qui que ce soit la moindre pe
tite commission. La police de son côté ferait
bien de faire connaître la classe ouvrière par
la voie du crieur public celte nouvelle industrie
du vol la commission, mise en pratique
Courlrai. Tout le monde de cette manière se
rait averti. Chronique de Courlrai.)
Nous devons reconnaître que si la celluloma-
nie poursuit ses ravages parmi une certaine
classe de fainéants-vagabonds, nos ministres se
montreraient prévoyants s'ils demandaient aux
chambres l'allocation d'un petit million pour
construire une prison où seraient enfermés
pendant un an tous ceux qili, pour se faire hé
bergervêtir et nourrir aux dépens de l'Etat,
cassent les vitres des parliculiers ou se livrent
des tentatives de vol. 11 y a quelque temps,
nous avons fait mention d un acte de cellulo-
manie perpétré par un certain Pierre Verschoore,
vieux vagabond, au préjudice de M. De Wilte,
peintre d histoire et professeur de notre acadé
mie de dessin et de peinture, chez lequel il
brisa l heure de midi juste un vitrage d'une
dizaine de francs. Hier, au soir, ce même
Pierre Verschoore, auquel le tribunal correc
tionnel de cette ville, la demande du minis
tère public, avait daigné faire l'aumône de
quelques semaines de couchagede blanchis
sage et de nourriture l'hôtel gratuit, tenu par
M. Joseph Schotte, rue de Persil, s'est adressé
la vitrine du sieur Verbeke-Lefebvremar
chand de nouveautés, Marché-aux-Œufs. Cette
fois-ci, loin de se contenter de briser la vitrine
comme chez M. De Witle, ne se voyant pas
arrêté, il s'est acharné vouloir tirer par l'ou
verture si bruyamment pratiquée, quatre fou
lards de soie qui opposaient une vigoureuse
résistance aux efforts du malfaiteur. Deux de
ces foulards se déchirèrent bel et bon, car tous
quatre étaient attachés par de fortes épingles
l'intérieur de la vitrine. Pendant la durée du
combat entre les foulards récalcitrants et l'ob
stiné Pierre Verschooresurvint le maître de
la maison. A peine Verschoore l'eut-il aperçu,
qu'il ôla sa casquette et saluant M. Verbeke-
Lefebvre jusqu'à terre, il lui dit: welgekomen
Mynheer (soyez le bien venu Monsieur). Sur
le peu de souci témoigné par M. Verbeke-
Lefebvre le faire arrêter, le vieux vagabond
lui déclara que s'il ne le livrait pas l'instant
entre les mains de la police, il reviendrait dans
la soirée pour tâcher de voler dans son magasin
tout ce qu il pourrait emporter, et qu'à défaut
d'occasion de perpétrer un vol, il maltraiterait
la première personne du sexe sortant de sa
maison, cardisait-ilil voulait retourner en
prison. M. Verbeke-Lefebvre, celle menace,
se laissa attendrirfit appeler les sergents de
ville, et leur confia le dangereux personnage,
qui joyeux comme un pinson, les suivit tran
quillement. Idem
i t 11 n
Un journal a annoncé que la commission
des monuments ayant visité la tour de la cathé
drale de Brugesa exprimé des craintes pour
la solidité de cet édifice la vérité est que la
commission n'éprouve et n'a exprimé nulle
crainte semblable: elle a reconnu quelques lé
gères lézardes mais elles ne lui inspirent au
cune inquiétude. Plusieurs tours de la Belgique
ont des lézardes beaucoup plus grandes, par
suite des tassements qui ont presque toujours
lieu, et elles n'en sont pour cela ni moins soli
des, ni moins durables.
Le comte de Flandre a accepté le protectorat
de la Société royale de Guillaume Tell, d'Os-
tende.
II HU
Bruxelles, 2 Mai.
Prévoyant la crise financière qui a atteint
depuis six mois presque toutes les places de
commercela Société Générale a été un ôes
premiers établissements de crédit qui ait porté
5 p. c. le taux de l'escompte. Aujourd'hui que
les craintes se dissipent et qu'un avenir meil
leur apparaît, la Société Générale vient de ré
duire 4 1/2 p. c. le taux de l'escompte sur les
effets de commerce.
Mme la comtesse Félix de Mérode a été admi
nistrée dans la nuit du 2 Mai et se trouve la
dernière extrémité.
Le Journal de Bruxellessortant, il faut le
dire, de ses habitudes (car il n'est pas rédigé
par des garçons de bureau) appelle un misé
rable le spirituel auteur de la correspondance
hebdomadaire du Journal de Liège. Nous nous
demandions ce qu'il y a de commun entre un
misérable et un écrivain qui honore le journa
lisme belge, mais la feuille bruxelloise nous
l'apprend: cet écrivain est un juif. Où serait
cependant en Belgique l'état des choses qui a
mis l'État dans l'Église sans les écus du juif
Rothschild? (Idem.)
M. le baron de qui a épousé une héri
tière fort riche, se plaignit dernièrement son
beau-père du caractère altier et de l'humeur
acariâtre de sa femme. Tout ce que je peux
faire pour vous, répondit le beau-père, c'est de
déshériter ma fille voyez si cela vous convient?
Depuis celle réponse M. trouve sa femme
un modèle de douceur et d'aménité.
(Revue de Namur.)
Les incendies se multiplient partout la mai
son de M. Dellanche Marbais vient d'être brû
lée en entier, par malveillance, dit-on.
Une correspondance de l'Univers lui annonce
que le cardinal Gizzi a adressé le 19 avril, aux
gouverneurs des provinces romaines, une dé
claration portant que le Pape désire réunir
autour de lui une assemblée de notables, délé
gués des principales villes des Étals romains.