IHTÊRIEOR. DIMANCHE, 23 MAI 1847. JOURNAL D'Y PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. lus ®gy^ nsDMQUiiiiTii. 7' AX1SÉE. - Xe 631. On s'abonne YrRe», Marché au Beurre, 1 ,ct chez loua les per cepteurs des postes du royaume. prix de l'abonnement, pat trimestre. Pour Y prèsfr. 5-00 Pour les autres localités C-00 Prix d'un numéro0-25 LePro tout ce qui ennemie ta rédac tion doit être adressé, franc», l'éditeur du journal, Yprei. Le Progrès parait le Diman che et le Jeudi de chaque semaine. TRIX DES INSERTIONS. Quinze centimes par ligue. VIRES ACQUIRIT EUNDO. YPRE8, le 22 Mal. L'JilON LIBÉRALE DE L'ARRONDISSEMENT CYPRES. Les membres de l'Association sont convoqués en assemblée générale pour lundi 24 Mai, 6 heures du soir, en la grande salle de Aigle d Or, Grand'place Y près. ordre du jour i Choix de candidats définitifs pour l'élection d'un sénateur et d'un représentant. Le 22 Mai 1847. pour le comité,. par ordonnance le président. le SECRÉTAIRE, H.-F. CARTON. ERN. MERGHELYNCK. Le comité, vu le peu de temps dont il a pu disposer entre la convocation et la réunion de l'assemblée, s'est trouvé dans l'impossibilité d'envoyer des circulaires. Il ose espérer que les libéraux de tout l'arrondissement s'empresse ront d'assister la réunion et que par les soins de nos amis politiques, personne n'ignorera le jour et l'heure de la convocation, pour pro céder un acte pour ainsi dire aussi important, au point de vue du parti, que l'élection même, puisque lé choix définitif des candidats doit imprimer aux efforts du libéralisme, l'unité qui a toujours facilité les triomphes. Le comité de l'association électorale de l'ar rondissement d'Ypres s'est réuni jeudi dernier, pour composer la liste des candidats provisoires présenter en assemblée générale, pour le choix d'un sénateur et d'un représentant. La com mission a r ésolu de présenter au sénat comme seul candidat M. MALOU-VERGAUWEN, séna teur sortant. 11 a été impossible de lui adjoindre un second candidat, parce que parmi les person nes réunissant les qualités requises, aucune n'a manifesté le désir d'aecepfer la candidature, même éventuellement. Quant la désignation des candidats provisoires pour la représentation nationale, les personnes sur qui le comité a cru pouvoir jeter les yeux pour leur déférer l liono- rable mission de défendre les intérêts de la ville d'Ypres et de son arrondissement si indigne ment sacrifiés, n'ont pas encore fait connaître leur détermination définitive. Les électeurs du canton de Messines viennent de se fourvoyer. Jusqu'ici la lutte était engagée entre MM. De Neckere elGoubau,un troisième candidat vient de se mettre sur les rangs Warnélon, M. Augustin Behague, si nous ne nous trompons. Tactique adroite, si c'est une manœuvre pour faire réussir le candidat du commissaire de district et les électeurs indépen dants ne peuvent faire trop d'efforts pour neu traliser les effets de celte division entre com munes d'un même canton, car on exploitera celle désunion au grand détriment des intérêts vitaux du canton. Il eut été préférable, puisque la ville de Warnêton, désire paraît—ilun conseiller pro vincial qui réside dans celte commune, de s'y prendre moins tard et de se mettre d'accord, car il est probable, si celte rivalité continue, que la localité qui aurait voulu la faire tourner son profit, n'aura joué qu'un rôle de dupe et qu'elle pourrait amener ainsi l'élection du cau- didat qui, dans d'autres circonstances, lui serait le plus antipathique. La Chambre des Notaires de l'arrondissement d'Ypres s'est réunie le 17 cl, l'effet de procé der sa réorganisation les notaires ci-après ont été nommes, savoir: MM. Tileca, Boesinghe. président: Comyn, Langhemarek, syndic; Forrest, ÂVervicq, rapporteur; YandermeerscliYpres secré taire; Soenen, Hooghlede, trésorier Ghelein, Poperinghe et Deleghere, Staden, membres de la chambre. Merckem, oc 22 Mai, 1847. Moniteur te rédacteur du Progrès, J'ai appris par la voie île votre estimable journal, qu'il est question de me porter candidat au sénat pour la prochaine élection de l'arrondissement administratif de Dixmude. Ma décision, bien arrêtée et déjà hautement ma nifestée quelques électeurs influents qui m'ont proposé celle candidature étant de me tenir éloi gné quant présent, de toutes préoccupations politiques, je viens vous prier de vouloir, par l'in sertion de ma présente, dans votre plus prochain numéro, donner avis de ma décision Messieurs les élecleursdu susdit arrondissement, afin qu'ils puis sent utilement Yoter pour un autre candidat de leur choix. Agréez, je vous prie, Monsieur le rédacteur, mei salutations sincères. DE CONINCK. MARCHE D YPRES. dv 22 mai. Pommes de terre. 16 francs les 100 kilo grammes. Après le marchéquelques parties ont été vendues 14 francs. Avoinepar 100 kilogrammes 30 francs. Fèves, par hectolitre Fr. 24-80. Froment. 137 hectolitres. Avant le mar ché on avait vendu des quantités assez consi dérables de fr. 36 39 l'hectolitre. Au marché même le froment blanc s'est vendu de 40 44 francs. Le froment roux de fr. 39-20 fr. 43-20, en baisse de fr. 1-16. Seiglede fr. 32 34. TROUBLES A. GAND. Gand, 19 Mai, au soir. Les troubles ont continué hier dans notre ville. La molessc avec laquelle on avait agi la veille contre les perturbateurs les avait enhardis au point de les décider exercer leur système de pillage et de dévastation sur une plus vaste échelle. On voulait arracher les ouvriers leurs tra^ vaux et les lancer dans nos rues et places pu bliques pour faire cause commune avec les émeutiers. Heureusement que la fermeté de nos industriels et le caractère paisible de notre population ouvrière sont venus mettre obstacle ces coupables tentatives. Les dispositions énergiques prises contre les rassemblements n'avaient point empêché plu sieurs centaiues d'individus de se réunir dès le malin la place du Vendredi, dans des inten tions malveillantes. Un grand nombre d'entr- eux se sont répandus de-là dans différents quartiers de la ville pour mettre les boulangers contribution. On ne se bornait plus envahir les établissements de ces industriels, on faisait irruption chez les épiciers; on se constituait en bande pour rançonner les habitants dans leur domicile et rendre insensiblement tout le monde tributaire de la rapacité d'une tourbe effrénée. Les troupes de la garnison se sont mises de bonne heure sur pied et ont occupé nos prin- Fcuillcten. (Su/te.) v. -« le rideau vert. te morne jOuf, lorsqu il se rendit, l'heure accoutumée, 1 hôtel de Manteuil,il trouva Marguerite assise devant un gros in-folio dont elle parcourait curieusement les pages. Venez, monsieur, lui dit-elle en souriant, je veux vous mon trer les illustrations de la famille de Nanteuil et tous les écussons greffés sur notre arbre généalogique. Nous avons la prétention de remonter Gérard de Nanteuil, qui suivit en terre sainte le roi Louis-le -Jeune. Voilà ûne glorieuse origine, mademoiselle, répondit Baroul avec une affectation d'orgueil; vous avez le droit d'être fier de votre naissance, Fièref non, dit Marguerite d'un ton naïf, mais, je l'avoue, j'en suis ci ni ente, fiien des gens traitent ces idées de préjugés... Ils ont tort, interrompit vivement Raoul; je ne conçois pas les hommes qui font ce qu'on appelle une mésalliance si c'est par calcul, c'est honteux; si c'est par inclination, c'est de mauvais goût. La jeune fille, née dans une condition inférieure, élevée dans des habitudes vulgaires, n'anra jamais celte grâce aisée, cette fleur d'élé gance qu-'on n'apprend que daus un certain monde, et celui qui l'épouse s'expose voir d étranges disparates dans son intérieur. Qu'est-ce qu'il dit donc là! pensa Philippe, lui qui l'autre jour dénigrait tant de jeunes personues élevées selon le monde, et n'avait de sympathie que pour les natures primitives. Oui, tel est mon sentiment, continua Raoul avec une sorte de véhémtnce et en tâchant de s'affermir dans cette déclaration de principes que son cœur démentait involontairement; la pureté, la noblesse de cœur, une grande beauté, un aimable caractère, une intelligence heureuse ne soiit pas des dons suffisants pour compenser une naissance commune, une éducation tout-à-fait négligée; et l'hom me qui fait un choix en dehors du monde où la femme qu il épouse est appelée a vivre, se prépare une foule de chagrins irritants, de soucis puérils et de malheurs ridicules. Voilà des idées un peu exagérées, Ce me semble, dit Mn,« de Nanteuil, étonnée de eette sortie; je vous assure, Monsieur, que j'ai rencontré des femmes charmantes dont la naissance était des plus humbles, des filles de parvenus qui ressemblaient tout fait des duchesses, et dont les armoiries, si elles en avaient eu, auraient porté des briquets phosphoiiques en pal ou des tiges de bottes en sautoir, A cts paroles fort simples, Raoul sentit pour Mm- de Nanteuil un élan de reconnaissance aussi bizarre pour le inuinsque la vivacité avec laquelle il venait de manifester ses opiuions ultrà-aristocrati- ques. Il garda le silence toutefois, et se rapprochant de Marguerite^ il se prit feuilleter avec elle le livre de famille d'un tir d'intérêt et de grande attention. Pourtant il avait des distractions évidentes que Philippe fil re marquer deux ou trois fois M,ne de Nanteuil. La jaune femme observait aussi les deux fiancés assis l'un près de l'autre, ils for maient un groupe d'un effet harmonieux et oharmant; Marguerite, les deux mains étendues^ur l'in-folio inclinait son doux visage sur les pages jaunies, et se retournait de temps en temps, sous prétexte d'adresser la parole sa helle-mére, niais eu réalité pour jeter ufl regard furtif et timide sur le noble cœur de Raoul. Ils s'aiment, ils sont heureux, murmura Mm«" de Nanteuil aveo one secrète amertume, une mélancolie profonde. Mais si elle avait pu lire en ce moment au fond du cœur de Raoul, elle y aurait vu un trouble cruel, une sorte d'effroi, de regret poi gnant, un a-battement mortel. Le soir, en sortant, Raoul se dit Décidérrient,je Suis ainoureùx... je suis fou mais il faudra bien que oela se passe... Si je pouvait me marier demain et m'en aller cinq cents lieues de Paris Le lenderaaiu, dans la journée, il retourna l'hôtel de NantcfiiL Par une inexplicable bizarrerie, iï éprouvait le btsotn de «a /ap

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 1