JOURNAL D'Y PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. INTÉRIEUR. CANDIDATS DE L'UNION LIBERALE M. MALOU-YERGAUWENSénateur sortant. M. Alphonse VANDEN PEEREBOOM Conseiller provincial du canton de Ilaringhe et échevin de la ville d'Ypres. 7* ANNÉE. N# 632. Qn l'ibooot Y vues, Marche au Beurre, 1et chez tous les per cepteurs des postes du royaume. PRIX DE L'ABONNEMENT, par trimestre. Pour Y prèsfr- 5-00 Pour les autres localités 6-00 Prix d'un numéro 0-25 LePro JEL 1)1, 27 MAI 1847. Tout oe qui conoerne Is rédac tion doit être adressé, franc», A l'éditeur du journal, Y près. Le Pxoszis parait le Diman che et le Jeudi de chaque semaine. PRIX DES INSERTIONS. Quinze centimes par ligne. VIRES ACQDIRIT EUNDO. ÏPBES, le 26 Mal. L'ARRONDISSEMENT D'YPRES, pour l'élection du {J juin 1847. pour le sénat pour le membre de la chambre des représentants difficultés et devoirs de la presse en matière d'élections. Quand il esl question d'apprécier les qualités d'un homme susceptible d'être élu député, les difficultés sont immenses pour la presse. Son devoir rigoureux lui prescrit l'impartialité, mais il ne lui impose pas moins sévèrement la vérité, que la presse respectable se doit elle- même, pour ne pas s'avilir, et qu'elle doit au publicparce que souvent celui-ci n'ose pas reconnaître la vérité, sous les divers masques qui la couvrent. L'expérience de chaque jour nous apprend, combien il est facile de porter aux nues un personnage quelquefois très-médiocre. Il n'est que trop aisé également de rabaisser le vérita ble talent, quand on ne le rencontre pas parmi ceux qu i! nous convient de vanter. Déplorable conséquence de l'esprit de parti, qui n'admet de mérite que dans le cercle des zélateurs de nos opinions Cependantil y a peut-être un moyen d'échapper celte fatalité qui aveugle et me nace de fausser totalement le jugement. Pour quoi toujours se préoccuper de certains systè mes qu'il est si facile, d'ailleurs, de professer sans conviction? Hé quoi! n'avons-nous pas assez vu d'apostasies politiques, pour placer une si haute confiance dans de certaines manifesta tions qui ne sont, du reste, rien moins que rassurantes pour l'avenir Attachons-nous quelque chose de plus solide, de plus persuasif que les hâbleries vaniteuses et sans valeur hors du cercle étroit de la coterie, la conduite de l'administrateur dans les attributions qui lui sont confiées. Ici, point d'erreurs redouter, moins qu'elles ne soient volontaires; et celles-ci doivent être repoussées publiquementpar autre chose que par d'injurieuses dénégations. Tant vaut l'hommetant vaut la terre esl un vieux proverbe connu de tout le monde. 11 est également admis,enfaildepolilique gou vernementale, que la prospérité ou l'état contrai re d'une commune dépend en grande partie de celui qui l'administre. Or, comment un chef re- counu généralement inhabile dans ses opérations administrativesdeviendrait-il loul-à-coup un excellent député, propre protéger les intérêts qu'il a méconnus, ou procurer, par son con cours, le perfectionnement des lois proposées par le gouvernement, s'il a été lui-même inca pable d'apporter la moindre amélioration dans l'administration qui lui a été confiée? D'un autre côtési ce même chef a su vaincre les obstacles et introduire d'utiles et favorables changements dans sou administration, il est certainement recommandable tous égards, et on peut augurer qu'il apportera des lumières et de louables antécédents la chambre. C'est donc là, disons-nous, la véritable, la plus sûre pierre de touche. Les arguments tirés d'un pa reil examen sont sans réplique, parce que les faits parlent plus haut que les intrigues et les péroraisons dans les estaminets. Ils ont encore un avantage précieux c'est de porter la per suasion dans l'esprit de tous ceux qui ne se refusent pas aux clartés de l évidence. Nous allons donc examiner avec attention et bonne foi les actes administratifs de M. Ch. Van Renynghe, puisqu'il paraît, qu'après avoir échoué plusieurs fois, il nourrit encore l'espoir de réussir dans celte nouvelle candidature. Comment M. Van Renynghe-Vercamer(pour le distinguer de ses nombreux homonymes) est-il entré dans ses fonctions actuelles de bourg mestre C'était en 1833 le titulaire qu'il a rem placé est un homme intègre, qui avait doté Poperinghe de plusieurs institutions recom- mandables et réclamées par le temps. Il a fait plus il a renoncé aux émoluments de sa place, afin de ne pas augmenter les charges de la ville. Son administration a été sans reproche, au milieu de circonstances difficiles qui ne se sont plus reproduites/*'4' Cependant M. Van Renynghe-Vercamer convoitant celle position, et les avantages auxquels son prédécesseur avait généreusement renoncé, s'aida du mouve ment qui s'opérait alors en faveur du parti catholique, pour se lancer dans une carrière qui offrait son ambition démesurée, des es pérances non réalisées jusqu'à présent. Les engagements de tous genres lui coûtèrent peu car il se réservaitl'occasion de n'en tenir aucun. Et c'est ainsi qu'il osa plus tard se pré senter, comme candidat libéral au parti même qu'il avait combattu jusque là. Un humiliant échec fut le résultat de cette démarche incon sidérée. Ce que nous en disons, au reste, n'est que pour mémoire; et nous passerons rapide ment aux actes d une administration que ce fonctionnaire dirige depuis 14 ans sans lui avoir fait faire le plus léger progrès. La suite au prochain n\) ng» i m. CHARLES DE NECKERE, BOURGMESTRE DE MESSINES EST NOMME MEMBRE DU CONSEIL l'ROVINCIAL. Le canton de Messines tend se réhabiliter dans l'opinion publique. Jusqu'ici les choix que les électeurs de ce canton avaient faits, n'étaient colorés d'aucune nuance politique, tandis que dans i'éleclion qui vient de s'accompliron a fait preuve de tact politique, bien que les expé dients auxquels on a eu recours soient toujours dangereux. Nous voulons parler du troisième candidat qui a surgi inopinément et c'est le seul reproche que nous ayons adresser celle candidature. Dans les luttes électorales, les arrangements préalables, le choix des candidatu res demandent être mûrement discutés, avant qu'on ne passe l'action. Une fois le plan de campagne arrêté, il faut s'y tenir, sous peine de jeter le désarroi dans votre propre camp, et alors le résultat de I élection est abandonné au hasard qui seul en décide. (1 Quoiqu'en dise l'auteur officieux d'un opuscule sur les docu ments historiques trouvés dans les archives de Poperinghe. Mais cet anachronisme n'induisit personne eu erreur, et la décoration qui en deyait être la récompense, fut prudemment refusée. Mais revenons l'élection de Messines qui doit avoir fait faire la grimace certain haut fonctionnaire. Il n'a cependant pas épargné les courses électorales en faveur de son protégé. Au premier tour du scrutin M. De Neckere bourgmestre de Messines, a obtenu 72 suffrages sur 156 votants tandis que M. Goubau n'en comptait que 49, et M. Behague, Augustin, 35. Sept voix de plus et M. De iNeckere était élu au premier tour du scrutin. Aucun des candidats n'ayant obtenu la majorité absolue, un scrutin de ballottage était indispensable entre les deux concurrents qui avaient le plus de voix. M. Goubau qui,avec ses 49 voix, n'avait aucune chance de réussir, a fait le généreux il s'est désisté et sur 116 votants M. De Neckere a ob tenu 110 voix; six bulletins seulement por taient le nom de M. Goubau. Quelle chûle après s'être vanté de son om nipotence, se retirer vaincu de la lutte, c'est aussi triste pour le candidat qui échoue, que fâcheux pour son protecteur qui se trouve battu dans le même canton, où il faisait au trefois la pluie et le beau temps. Cette lutte fait honneur aux électeurs du canton de Messines et fournit une preuve de plus, que la haute protection des agents du gouvernement n'est plus un gage de succès contre vent et marée. Nous espérons bien que les électeurs de ce canton feront preuve de ce même bon sens et de celte même indépendance l'élection pro chaine du 8 Juin. séance de l'association électorale libérale d'yfres, sous la présidence de M. Keingiaert de Ghclavelt Vice-président, Presque tous les membres du comité sont assis au bureau, et M. Keingiaert, en l'absence de M. Carton, président de l'Union libérale, appelé tir uges comme juré préside l'assemblée. A sept heures, la séance est déclarée ouverte et M. le se crétaire donne lecture du procès-verbal de la der nière réunion. Il est approuvé sans observation. M. le secrétaire, au nom du comité, rend compte du résultat de sa réunion de Jeudi, 20 Mai, dont l'ordre du jour était le choix de candidats provi soires pour le sénat et la représentation nationale. La commission de votre société, dit-il, présente vos suffrages l'unanimité comme unique candidat pour le siège de sénateur, M. Malou-Vergauwen, sénateur sortant. Il prie l'assemblée d'excuser la comité de n'avoir pas ajouté un second candidat, attendu qu'aucune des personnes inscrites sur la liste des éligibles au sénat n'a voulu même éven tuellement accepter la candidature. Quelques observations sont faites par divers mem bres de la réunion sur la portée d'un article inséré par VÉmancipation et reproduit par le Propagateur, M. le secrétaire est d'avis qu'on ne doit pas donner une confiance aveugle aux assertions de ces jour naux ministériels. Les insinuations psrfides que contiertt cetarticlequi sort évidemment des bureaux du ministère, font croire que c'est un guet-à-pen* qu'on a tendu .M. Malou et qu'il a pu heureuse ment éviter. Du reste, M. le secrétaire a acquis la conviction que M. Malou n'a contracté d engage ments envers qui que ce soit, et comme tel les libé raux peu vent hardiment l'avouer pour leurcandidat. M. le secrétaire rappelle ensuite les nombreux services que M. Malou a rendus l'arrondissement et la ville. II fait l'historique de sa carrière parle mentaire, et par sa conduite passée, il croit pouvoir augurer celle que M. Malou tiendra l'avenir. Une grande fraction de l'assemblée réclame le scrutin et M. Malou esl déclaré candidat définitif de ['Association, pour l'élection d'un membre du

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Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 1