NOUVELLES DIVERSES.
«énat attribuée l'arrondissement d'Ypres, l'una
nimité des cinquante-trois membres qui ont pris
part au scrutin.
AI. le secrétaire rend compte des démarches fai
tes dans la séance du comité de Jeudi dernier, près
de M. Alphonse Vanden Peereboom, afin qu'il eut dai
gné accepter la candidature de troisième représen
tantdont l'arrondissement d'Ypres a obtenu le
choix par la nouvelle loi. 11 fait connaître les in
stances qui ont été faites près de l'honorable éclie-
vin, pour l'engager se laisser mettre sur Ijs rangs.
Aucun candidat, ajoule-t-il, n'aura plus de chances
et ne mérite d'en avoir davantage par des connais
sances qu'il a acquises des besoins de l'arrondisse
ment et de l'agriculture. Comme échevin de la ville
d'Ypres, il a pu se convaincre combien les intérêts
de notre arrondissement sont négligés, el comme
conseiller provincial d'Haringhe, il a déjà dû faire
une étude spéciale des besoins des cantons ruraux
Mais jusqu'ici M. Vanden Peereboom a cru ne pas
devoir se rendre aux pressantes instances du comité
et il refuse d'accepter la candidature qu'on ne pou
vait offrir personne d'autre, avec autant de chan
ces de succès.
M. Vanden Peereboom demande la parole pour
motiver son refus, il allègue l'utilité de sa présence
Ypres pour l'administration de la ville, et sa répu
gnance pour la carrière parlementaire. Du reste, il se
déclare très-honoré des instances qui lui ont été
faites, mais il croit que parce qu'on se sacrifie en
certaines occasions, ce n'est pas un motif d'accéder
ce qu'on soit offert en holocauste.
Un électeur d'une ville de l'arrondissement en
gage M. Vanden Peereboom accepter au nom du
parti libéral qui se trouvera la veille d'une élec
tion décisive, sans caadidat, s'il refuse d'accepter la
candidature.
M. Nollet désire voir M. Vanden Peereboom siéger
la représentation nationale, parce qu'il est indé
pendant par caractère et par position et que ce sont
de tels hommes qu'il faut choisir.
M. Duhayon-Brunfaut engage d'autant plus vive
ment M. Vanden Peereboom accepter, que jamais
élection ne s'est présentée sous des auspices plus
favorables et qu'il a beaucoup de chances de succès.
M. Hammelrath dit que M. Vanden Peereboom
a rendu d'éminents services la ville el il demande
s'il n'est pas indispensable qu'il accepte lu candida
ture, afin de pouvoir défendre les inlérêtsde l'arron
dissement la représentation nationale, où bien
d'autres affaires majeures se traitent et où faute d'y
avoir un défenseur zélé, nos besoins ne sont pas
compris ou sont négligés. Tous les membres de
l'assemblée se joignent aux vives instances qui sont
faites, pour engager l'honorable éclievin se mettre
sur les rangs.
M. Vanden Peereboom demande la parole et s'ex
prime en ces termes Si j'ai refusé pendant quinze
jours, je n'ai pas joué la comédie mon intention
bien arrêtée, était de refuser et de consacrer tous
nies soins l'administration d'une ville, où je reçois
tant de preuves de sympathies. Mais je comprends
la position difficile dans laquelle se trouve le parti
libéral et dans les circonstances extraordinaires, je
conçois qu'il faut faire le sacrifice de ses répu
gnances et de ses goûts, et puisque c'est le désir
unanime que j'accepte la candidature, je m'aban
donne vous, me voilà
En ce moment un enthousiasme difficile décrire
éclate dans la salle; tous félicitent le candidat de la
résolution qu'il a prise el la joie se lit sur toutes les
figures.
M. Vanden Peereboom remercie l'assemblée et
ajoute, que si le collège électoral confirme le choix
qu'on vient de faire, il se montrera toujours le
défenseur zélé des iutérêts généraux, mais que pour
ce qui concerne les intérêts individuels, il croit
devoir faire ses réserves, attendu qu'il est d'avis que
le représentant n'appartient pas tout-â-fait la
localité qui le nomme, ni aux électeurs qui l'ont
choisi, mais au pays.
L'ordre du jour étant épuisél'assemhlée se
sépare dans une agitation extraordinaire et qui fait
présager que le succès de l'élection du 8 Juin sera
chaudement piise cœur par tous les libéraux.
Uixmude, 21 Mai 1847.
M. le rédacteur du Journal de Bruges,
Depuis ma dernière lettre, j'ai vous donner des
nouvelles sur notre candidature aux élections pro
chaines, pour un membre du sénat.
M. De Loninck persistant toujours se tenir dans
sa position pi ivée, on s'est enfin euteudu définitive
ment avec M. Charles Van Woumen-de Ruysscher,
propriétaire et grand industriel Dixmude qui
accepte la candidature, laquelle lui a été conférée
aujourd'hui l'unanimité par un grand nombre
d'électeurs, dans une réunion d'électeurs prépara
toire. Faut-il vous dire que M. Van YVoumen appar
tient l'opinion libérale?
Agréez, etc.
Les électeurs qui désireraient prendre commu
nication des listes électorales de l'arrondissement,
peuvent s'adresser au secrétaire de l'Association
électorale libérale d'Ypres, rue Courte de la Prai
rie, 18.
n
L'Écho vient de nous apprendre que M. le
baron Adolphe dEspierres, propriétaire, de
meurant Éspierres, se présente aux électeurs
pour solliciter le mandat de sénateur, que vient
de résigner M. le comte Vilain XIV.
M. le baron d Espierres, dit l'organe clérical,
appartient l'opinion libérale modérée et
doit mériter, sous ce rapport, la sympathie
des hommes qui attachent du prix au déve-
loppemeul progressif, mais paisible, de nos
institutions, au maintien de nos libertés, la
conservation de l'ordre et de la sécurité inlé-
rieure du pays.
On ne reprochera pas l'Echo d'avoir trop
flatté M. le baron d Espierres; la plus humble
modestie ne saurait s'offenser de pareils éloges!
Nous pouvons y ajouter que ce libéral modéré
n'est connu dans notre arrondissement, que
par sa soumission au parti théocratique et
ministériel, et ses manières fort peu populaires.
Nous ne nous arrêterons pas combattre
cette candidature, heureux que nous sommes
de pouvoir annoncer nos concitoyens, que
l'association libérale de Courlrai, représentant
l'opinion de la bourgeoisie et du commerce,
vient de jeter les yeux sur un homme pris dans
ses rangs et de tout point recommandable
tant sous le rapport de ses opinions, que sous
celui de ses connaissances commerciales et
administratives, M. De Schietere, bourgmestre
et notaire Kerckhove, membre des étals pro
vinciaux depuis dix ans. Chronique
On lit dans la Chronique de Courlrai
Le 20 mai au soir, l'imprimeur-éditeur du
journal flamand de celte ville de Hoop van
Befgie, a été arrêté et conduit en prison. On
suppose que la poursuite du ministère public
est motivée sur la prévention d'une provocation
la révolte. Ce journal n'en est encore qu'à
son n° 7 et s'est posé de prime abord l'ennemi
du parti clérical et du système ministériel qui
nous gouverne. A notre avis, celui qui pourra
découvrir dans les articles de celte feuille une
provocation directe la révolte, sera bien ha
bile. Déjà de mauvaises langues débitent que
celte arrestation, aussi bien que la poursuite,
doit servir de moyen électoral. Nous ne le
croyons pasmais toujours est-il que nous ne
pensons pas non plus, part la question de
droit, qu'il y avait ici matière d'appliquer la
détention préventive et de tenir cet imprimeur-
éditeur au secret.
On lit dans le Libéral de Tournât/:
Les évêques belges veulent toute fin ré
genter l'opinion publique. L'opiniâtreté et la
violence qu'ils déploient pour arriver leur
but est vraiment révoltante.
Un conciliabule au sujet des prochaines
élections a été tenu dernièrement Malines
par les prélats. Il a été décidé, paraît-il, dans
cette conférence, que le clergé prendrait une
part très-aclive la lutte qui va s'ouvrir et
qu'à celle fin chaque évéque adresserait un
mandement électoral chaque curé et desser
vant de son diocèse.
Les curés du diocèse de Liège ont déjà reçu
la circulaire de M. Van Bommel. Le chef du
diocèse leur prescrit de s'assurer des votes des
électeurs dans leur paroisse respective, il leur
enjoint, en outre, de se mettre a la tète de ces
derniers et de les accompagner au chef-lieu élec
toral. Ces mots sont copiés textuellement de la
circulaire de M. Van Bommel.
C'est maintenant au tour de M. Labis. Ce
prélat adressera incessamment son mendement
aux curés du diocèse de Tournay, et nous
sommes persuadés que ses recommandations
seront au moins aussi pressantes et aussi posi
tives que celles de son collègue de Liège.
Aussi, électeurs, sachez-le bien, votre curé
s'assurera de vos votes, et se mettra votre tête
et vous accompagnera au chef-lieu électoral.
Comme c'est flatteur pour vous! quelle recon
naissance vous devrez MM. les prélats!
Heureusement qu'il y a dans le corps électo
ral du district de Tournay grand nombre
d'hommes d'iutelligence et de cœur qui sauront
repousser avec force les violences épiscopales
et secouer le joug théocratique humiliant
qu'on veut faire peser sur eux.
Les associations libérales du district de
Tournay se sont réunies pour procéder la
nomination d'un candidat aux chambres en
remplacement de M. le général Goblet.
M. Broquel-Goblet, vice-président du tribu
nal civil, a été élu candidat des associations
libérales de Tournay la presque unanimité.
Le ThieUenaer engage M. le sénateur vicomte
De Jonghe d'Ardoye se mettre sur les rangs
comme candidat aux prochaines élections pour
le Sénat, dans le district de Roulersoù il a sa
résidenceafin de laisser le champ libre un
des éligibles au Sénat, qui sont domiciliés dans
le district de Thielt. Ces éligibles sont M.
Ysenbrant, bourgmestre Thielt, M. Vander
Gracht d'Eeghetn bourgmestre Eeghem, et
M. Loncke, propriétaire Meulebeke., entre
lesquels les électeurs du district de Thielt au
raient choisir leur sénateur.
M. Vandenbossche, conseiller provincial dé
missionnaire, et l'un des plus grands industriels
de l'arrondissement de Louvain, accepte la
candidature pour la seconde place au sénat.
On peut donc compter que la lutte sera vive et
fçrl intéressante Louvain entre MM. De \Vou-
ters et d'Overschie, candidats cléricaux et les
candidats libéraux MM. d Udekem et Vanden
bossche.
On nous informe que M. le commissaire
de l'arrondissement de Waremme a refusé de
donner des chaises aux honorables citoyens qui
se rendent dans ses bureaux pour copier et
vérifier les listes électorales. Il faut que ces
messieurs aillent emprunter plumes, encre et
chaises dans le voisinage, et se rendent dans
les bureaux du commissariat.
La loi ordonne formellement aux commis
saires d'arrondissement de donner communi
cation des listes. Celte prescription n'implique-
t-elle pas la nécessité de fournir les facilités
nécessaires ceux qui viennent remplir un
devoir civique Est-ce que M. Boussemart
entend qu'on écrive debout? N'y a-t-il pas de
sa part niaiserie et méchanceté dans un pro
cédé qui rappelle les plus mauvais jours du
despotisme bureaucratique? de Liège.)
Tout le poisson que renfermait un étang
assez vaste, appartenant M. le comte de
Limbourg-Stirum, et situé au pied de son châ
teau, Wemmela été volé l'avant-dernière
nuit. Pour commettre ce délit, les malfaiteurs
ont scié un grillage en fer et vidé l'étang; en
plaçant les filets l'endroit par lequel l'eau se
précipilait vers le ruisseau voisin, toute la geut
nageuse est bientôt devenue leur proie.
On lit dans une correspondance adressée,
le 10 mai, au Times La querelle qui sépare le
roi et la reine semble s'envenimer chaque jour
davantage. Le général Mazarrcdo est arrivé
samedi d'Aranjuez; le motif de son arrivée
avait deux objets le premier de régler un
dissentiment qui s'était élevé entre le roi el lui
au sujet de la personne qui aurait le droit de
donner le mot d'ordre en l'absence de la reine.
Le capitaine-général n'a pas voulu céder ce
droit au roi, qui prétend qu'il lui appartient en