2 "VILLE D'YPRES. CONSEIL COMMUNAL. La société Guillaume Tell, établie en celte ville, procédera au tir au roi, demain Dimanche. F.lle partira du Salon d'Apollon, trois heures de relevée, précédée de la musique des Sapeurs- Pompiers, pour se rendre en cortège au lieu du tir, hors la porte de Dixmude. On nous écrit de Gheluvelt28 mai 1847 Un violent orage a éclaté ce matin sur les communes de Gheluvelt, Becelaere el les envi rons. La foudre est tombée sur l'église de cette dernière commune et a fortement endommagé le clocher. Les ardoises et les planches de l'ai guille ont été en grande partie arrachées et brisées. Dans l'intérieur de la tour, des poutres d'une grande épaisseur ont été littéralement coupées, les gouttières en plomb ont été fon dues en plusieurs endroits. 11 est difficile d'ap précier le dégât au juste, cependant on l'évalue approximativement un millier de francs. A une grande distance de l'église deux gros ar bres ont été entièrement brisés, et dans une ferme proximité un puits rempli d'eau de fumier a été, dit-on, entièrement vidé. MARCHÉ D'YPRES du samedi, 29 mai 1847. Les pommes de terre se sont vendues au même prix 10 fr. l'hect., comme au marché dr. L'avoine, l'hectolitre fr. 13-50. Le prix des fèves n'a pas varié, il y avait 37 hectolitres au marché, qui ont été vendus au prix moyen de fr. 24-80. Le marché au froment était bien approvi sionné. 315 hectolitres ont été présentés en vente au prix de fr. 36-80 40 l'hectol.; baisse dc 4 francs l'hectol., prix moyen. La vente a été calme et la marchandise s'est écoulée lentement. didat ail sénat. Un grand nombre d'électeurs ont répondu cet appel. Monsieur Charles Van Wou- inen-De Ruysscher, propriétaire-fabricant, Dix mude, a obtenu l'unanimité des suffrages et a été proclamé candidat. Ce choix préparatoire sera, nous l'espérons, rati fié le 8 juin, par la grande majorité des électeurs. Monsieur Van Woumen a déclaré vouloir accepter la candiJalnre. Par là, il a fait acte do dévouement et de patriotisme. On doit lui eu savoir gré. Et qui pourrait donc mieux représenter notre arrondissement au sénat? Grand propriétaire, grand industriel agriculteur el herbager, ses intérêts s'identifient avec ceux de la grande masse des élec teurs du district. Indépendant par caractère et par position, il est au-dessus de toute influence d'auto rité, ou de coterie. Et quant aux opinions qu'il pro fesse, il suffit de dire qu'il a été membre du Congrès libéral. Déjà, hier au soir, quelques amateurs de musique lui ont donné une sérénade. On a chanté des cliceurs, et exécuté quelques morceaux d'harmônîe. Cer tains diront qne c'était prématuré, mais allez-vous- en arrêter un mouvement spontané, sympathique. Je puis vous dire que la nouvelle de cette candi dature offerte et acceptée, a produit ici un enthou siasme universel. Désormais j'en crois le succès assu ré. Eu attendant, monsieur, que je puisse vous an noncer notre triomphe, veuillez agréer, etc. Un électeur. Séance publique fixée au Lundi, 3 Mai 18.^7, deux heures el demie de relecée. ordre du jour i° Communication de pièces, a" Délibérer sur l'invitation faite par l'autorité supérieure, d'allouer une somme pour être em ployée en distribution de vêtements, d'aliments et autres secours aux enfants pauvres, qui fréquentent les écoles primaires et gardiennes. 3° Examiner s'il y a lieu, de prendre part dans la souscription au 5e tirage du fonds spécial, pour l'encouragement de la peinture historique et de la sculpture. 4' Emettre un avis sur les procès-verbaux de la vente publique de bois taillis croissant sur les pro priétés des Hospices. 5" Emettre un «vis sur les procès-verbaux de vente d'arbres hors de croissance tenues sur les propriétés de celle administration dans les com munes d'Ypres, ZandvoordeZillebeke et Wyt- schaete. 6* Autoriser s'il y a lieu le bureau de bienfaisance disposer du crédit porté l'ai t. 24 du budjet 1-846. chronique judiciaire. Par arrêt de la cour d'assises du Hainaut, en date du 2o courant 1° Virginie Crez, veuve de Nicolas Bureau, âgée de 19 ans, sans profession, née el domi ciliée Pommerœul, a été acquittée 2" Louis-François Vanmol, âgé de 35 ans peintre en bâtiments, né Diest, demeurant Pommerœul, a été condamné la peine de mort 3° Jean-Joseph Masureâgé de 40 ans, mé decin et chuirurgien-accoucheur, né Thulin et domicilié Cuesmes, a été acquitté 4° François-Joseph Crez, âgé de 56 ans, cabaretier, né Leuze el domicilié Pommer œul, a été acquitté. CHRONIQUE ELECTORALE. Dixmude, le 25 mai 1847. Monsieur l'Editeur, Enfin, nous «vous un candidat définitif pour le sénat. Vous avez mis en avant M. Bortier, né Dixmude, d'autres avaient proposé M. le chevalier De Coninck de Merckem, deux noms également recommandnbles. Mais ni l'un ni l'autre ne désire accepter la candidature. Qu'avions-nous faire dans cette occurence?... Tenter un dernier effort. C'estce que nous avons fait. Vous savez qu'à Dixmude ou comprend le gou vernement représentatif autrement que dans cer taines localités, non pas seulement d'égale impor tance, mais même d'une importance supérieure. Les électeurs ici veulent avant tout un homme qui leur convient, et non pas un candidat impose, soit par le pouvoirsoit par l'evêque. Ils se disent, dans le premier cas, que la représentation nationale se trouve laussée dans son principe, el dans le second, que ce serait marcher vers la théocratie. Or, comme ils veulent exercer leur libre arbitre, sur tout en matière politique, on ne parviendra jamais les réduire l'état d'automates. Je reviens notre candidat. Plusieurs électeurs influents avaient fait un ap|>el par voie de journal tous les électeurs de l'arrondissement administratif, l'effet de se réunir le a4 du courant l'hôtel-de- ville Dixmude, pour procéder au choix d'un can L INQUISITION DANS LES ELECTIONS. Le bruit circule en ville que les doyens ecclésiastiques des paroisses ont été convoqués au palais épiscopal pour y donner des gages de la conduite qu ils auront tenir dans les élec tions du 8 juin. Il était revenu l'autorité que quelques-uns d'entre eux blâmaient la ten dance que la majorilécalholique avqil imprimée aux affaires, et se proposaient dj ne pas sou tenir de leur vote les candidats conservateurs. 11 fallait une preuve qui mil les fidèles l'abri de tout soupçon et qui défoilâl ostensiblement les coupables. Celte preuve voici comment l'évêque l'ob tiendra Chacun des prêtres soupçonnés ne portera sur son bulletin que six des candidats catholiques et le septième, il le remplacera par son propre nom. De cette manière chacun aura signé son vole, il n'y aura moyen de se tromper. Messager Courtrai, 26 mai. An marché d'hier, le froment a subi une nouvelle baisse de 2 3 francs l'hectolitre. Le prix moyen en a été côté 40 fr. pour le froment blanc, 41 le roux, et 33 le seigle. L'édileur-imprimeur du journal flamand de celle ville, de IIoop van Belyiedont nous avons annoncé l'emprisonnement préventif, se trouve poursuivi comme coupable de provoca tion la révolteau pillage, etc., découverte dans quatre de ses numéros, malgré que dans tout arrondissement la tranquillité publique n a pas même été troublée, ni l'autorité légale méconnue. On assure que l'ordre d'exercer la détention préventive émane de M. le procureur- général près la cour d'appel de Gand. Ainsi, il est permis au ministère public de forger une accusation telle quelle, aussi futile el absurde qu elle soit, et de violer ainsi ouvertement la liberté de la presse garantie par la constitution? El les hommes qui dirigent le gouvernement, comme ceux qui les soutiennent, se disent des libéraux (Chronique de Courtrai.) cour d'assises de la flandre occidentale. Présidence de M. F and t Felde. Audience du 26 mai. i" Les nommés Léon den Blyden, fils de Jacques, âgé de 3oans, né lland- zaeme, ouvrier; 2° Louis Mominerency, fils d'Ignace, âgé de 3o ans, né Zarreri, tailleur, et 3® Charles- Louis Aunet, tils de Thérèse, âgé de 22 ans, né Zarren charpentier, tous les trois domiciliés Zarren, convaincus de vols et de tentative d'incen die, ont été condamnés: les deux premiers la peine de mort, dont l'exécution aura lieu Dix mude et le troisième dix années de travaux forcés et dix années de surveillance. On lit dans le Courrier de Lyon La femme d'un fondeur en cuivre, rue de Condé, I'errache, étant tombée en léthargie, on procéda son ensevelissement, dans la per suasion où l'on était de sa mort réelle. Le mari inconsolable voulut revoir les restes de sa femme avant de se séparer entière ment d'elle. On ouvrit le cercueil el l'on s'aperçut que •elle infortunée, après des efforts inouïs et inutiles pour se débarrasser de sou linceul, s'était rongé les mains de désespoir. La planche sur laquelle elle reposait était disjointe par suite des efforts désespérés dans lesquels s'était consumé le reste de ses forces. On suppose que la personne chargée de la veiller s'élait endormie et n'avait rien entendu.» NOUVELLES DIVERSES. On écrit d'Anvers, le 23 mai Quelques individus s'amusaient hier dans l'après-dinée, dans l'estaminet au Meulenbery exciter un grand dogue; tout coup le dan gereux animal, rendu furieux, saute la gorge de l'un de ses imprudents agresseurs et le mal traite si cruellement que l'on a dû le transpor ter l'hôpital dans un étal alarmant. Ce n'est qu'avec des peines infinies qu'on a pu faire lâcher prise la terrible bête. Un journal de Troyes, le Propayaleur de l'Aube, raconte l'anecdote suivante Une piquante aventure, piquante tons les litres, est arrivée la semaine dernière dans la rue des Singes-Verts (quarlier-Saint-Nizier) Il paraît que dans l'endroit se trouve une de ces langues cala mi tau ses qui mettent le feu aux quatre coins de tous les ménages; c'est un flux, un torrent; amies, passent sans rémission au fil de cette langue acérée. Trois femmes, trois voisines avaient particulièrement se plaindre et se venger des propos répandus sur leur compte. Souffleter la bavarde, c'était un parti violent qui conduisait tout droit en police correctionnelle; porter plainte n'avait guère plus de charges de réussite, puisque les propos, tenus domicile, ne constituaient pas le caractère diffamatoire réclamé par les lois. «Iles firent mieux deux d'entre elles se ca chèrent dans un cabinet, el la troisième placée en sentinelle sur le seuil, invita au passage la femme X... entrer. Celle-ci ne se fil pas prier, et quand on l'eut, dessein, mise sur le cha pitre des deux voisines au guet, elle donna si bien carrière, que la vengenee prémidilée en reçut un surcroit de légitimité. Au plus intéressant, les deux femmes sor tent de leur cachette, appréhendent la com mère et lui déclarent qu'elle va recevoir le châ timent de ses bavardages. Prières, supplications, larmes, clameurs, tout est inutile. Un balai, composé pour la circonstance, est apporté, et d'un bras vigoureux sur une nudité qu'on 11e fustige plus, même l'école, elle reçoit une correction sanglante qui ne dure pas moins d'un quart d'heure. Celle expédition terminée, on reconduit poliment la visiteuse la porte, en lui prodiguant de nombreuses marques d'amitié. Benconlrée dans le parcours du lieu de son supplice son domicile, la figure bouleversée, les yeux pleins de larmes, elle attribua son

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Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 2