IKTÉRIEDR. CANDIDATS DE L'UNION LIBERALE JOURNAL D'APRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. M. MALOU-YERGAU WENSénateur sortant. M» ALPHCJNSE VANDEN PEEREBOOM Conseiller provincial du canton de Iiaringhe et cchevin de la ville d'Ypres. M. ALPHONSE VANDEN PEEREBOOM. L!£§ ©gtfX MAÏKGUgl&rçE. T AXNÉE. - N# 634. On s'abonne Trucs, Marché Su Beurre, 1,et chez lous les per- ce|iteurs des postes du royaume. PRIX DE L'ABONNEBENT, par ti inicitre. fr. 5-00 Pour T près. Pour les autres localités 6-00 Prix d'un numéro0-25 Le Progrès JEtDl, 3 JLIN 1843 Tool ce qui eossirne la rédac tion doit être adressé, proses, l'éditeur du journal, t Vprji Le Paceies parait le Diman che et le Jeudi de chaque semaine. PRIX DES INSERTIONS. Quinze centimes par ligne. TIRES ACQUIRIT El'ftdo. TPUEs, le 2 Juin. L'ARRONDISSEMENT D'YPRES, pour l'élection do 8 joib 1847. Pour le sénat POUR LE MEMBRE DE LA CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS SUITE DES CONSIDÉRATIONS SUR LES DIFFICULTES ET LES DEVOIRS DE LA PRESSE EN MATIERE D'ÉLECTION. Reprenons le cours de noire examen impar tial, et pressons en la marche, pour arriver la conclusion qu'il importe de présenter parti culièrement aux électeurs de Uoperinghe et, en générallous ceux qui sont appelés donner leur vote, pour un choix touchant de si près aux intérêts dé tout le district. Sa ils nous arrêter' davantage a fa question financière, qui laisse peseplant de doutes dans l'esprit des personnes en état déjuger ces sortes de matières, et serait de nature nous entraîner beaucoup au-delà des bornes d'une simple notice administrative, portons noire investiga tion sur l'entourage que s'est créé le chef de l'administration communale"pour le seconder dans ses (ravaut. Le collège échevinal est composé d'un vieil-1 lard respectable de 83 ans, inoffensif et usé, qui a tourné sans résistance lous les vents soufflant depuis la révolution française de 1789. qui a placé la Belgique pendant un quart de siècle environ sous la domination de la France, jusqu'à celle de 1830, laquelle nous devons noire complète indépendance; et d'un parent du.bourgmeslre, revenu fraiehement de l'université de Gandsans antécédents et n'ayant enfin été jugé propre qu'à porter l'uni forme de capitaine des pompiers de la ville, jusqu'à ce que le bon plaisir du chef, en ait fait un échevin. C'était se placer volontairement entre la caducité et l'inexpérience. Quelles lu mières, quelle indépendance, quelle activité pouvait-on espérer d'un pareil concours II restait donner une place inférieure sans doute, mais dont personne ne peut nier l'im portance relative, dans toute administration Quelconque. Nous voulons parler du secrétaire de la régence. Plusieurs sujets distingués par leur intelligence et l'expérience acquise dans celte partie, recommandés d'ailleurs par les témoignages les plus honorables de leurs chefs, ont été écartés pour choisir un tout jeune homme, dont les études avaient été jugées si incomplètes par le bourgmestre lui-même, qu'il avait refusé de l'appuyer dans sa demande de remplacer son père, comme instituteur pri maire. Encore quelques années d'une pareille administration, et le conseil communal lui- même n'aurait plus rien envier au collège échevinal. Le même esprit de domination irréfléchie et personnelle se remarque jusque dans les choses de pur agrément. Poperinghe avait vu se former une musique d harmonie par les encourage ments et les soins de feu M. Joseph Van Renyn- ghe, qui s en était déclaré le protecteur, comme il I était de plusieurs autres sociétés. Celle insti tution propre donner une direction utile ï*acffvMé de la jeunesse, et a développer le goût des arts exercés avec tant de succès en Belgique, a été légèrement abandonnée, après avoir coûté de nombreux sacrifices la ville, qui en avait été d'ailleurs récompensée par les progrès tou jours croissans de l'association musicale, ainsi que l'attestent la quantité de médailles obtenues dans les concours et qui décorent sa bannière. Rien n'était plus facile que de maintenir celle institution peu de frais; mais ici encore, l'obstacle est venu de la part de celui-là même qui aurait dû l'applanir. (U Dans une autre occasion plus sérieuse, quoiqu; sous les appa rences d'un simple jeu, M. Van Renynghe- Vercamer a prouvé que s'il croyait avoir besoin du secôurs de notables habitants pour conduire bien une entreprise, il était incapable d'y apporter l'esprit de conciliation qui fait tout réussir. Et en effet, sans la persévérante activité du Présidait, jamais la Tombola de 1846 île serait parvenue au but désiré. (t1 Celte musique a absorbé une somme de plus de quinze mille fi ancs et aujourd hui elle est dissoute. Pour tout dire en un mot et sans sortir de I* modération, caractère et cachet dislinctif de la vérité, il faut convenir que l'administration de M. Van Renynghe-Vercamer a laissé debout ce qui pouvait exister d'abus enracinés par le temps, sans apporter aucune amélioration sen sible au bien-être des habitants. Que jamais on ne l'a vu offrir ses collègues ou ses autres concitoyens l'exemple d'une générosité et d'nu désintéressement dont plusieurs d'entre eux ont donné des marques signalées. S'il n'a rien demandé, rien obtenu du gouvernement pour ses administrés, que doivent attendre ceux-ci de la nouvelle position qu'ils feraient obtenir par leurs votes l'homme qui, pendant 14 ans, □'a pas su ou voulu leur procurer le plus léger avantage et ne leur a évité aucune charge? Nous en appelons la bonne foi de ses par tisans quand même. 0) C'est une question de faits et de conscience, il serait inutile de rieu ajouter. Mais ce candidat, est-il le seul qui, en se mettant sur les rangs, attire l'attention des électeurs? Une personne des plus honorable, administrateur lui-même, et fournissant depuis longues années les preuves les plus convain quantes de son zèle iutelligent, de sa prudence et de son dévouement ses concitoyensse recbrhmaridiî leur réconnaissance et leur attention éclairée. M. Alphonse Vanden Peereboub, échevin de la ville d Ypres, offre toutes les garanties et qualités désirables pour un député. Chez lui franchise, loyauté, expérience «les affaires, connaissance des besoins du district, affabilité personnelle dans ses rapports habituels, tout se réunil pour le désigner prendre place sur les bancs de la représentation nationale. (La suite Dimanche prochain.) - a»m Un homme de beaucoup d'esprit disait der nièrement: M. Alphonse Vanden Peercbooni obtiendra les suffrages de tous ceux qui le connaissent; M. Van Renynghe, au contraire, ne peut espérer que les votes des électeurs qui né le connaissent pas. Nous croyons donc utile (1) Eh qui n'en a pas Mais ici on ne craint pas d'affirmer que pas un seul n'est véritablement indépendant. Tous ou presque louJ tiennent de près pu de loin i celui, qui, ramenant A lui seul les diverses inllueuces que l'usage accorde aux différents agens de l'au torité, a su' multiplier par là, les liens dont il enlace bon nombre d'individus sans consistante personnelle. Feuillet»!!. {Suit*.) VI. midi et minuit. Quelque» jours s écoulèreDt. Raoul était dans cette situation d'es prit où l'on se fajt soi-même, où l'un s'étourdit pour ne pas avoir le temps de regarder dans son propre cœur. II avait l'imagination malade, l'esprit éuiousaé, l'âme troublée, et loin de chercher un ronfident de cette peine étrauge, de ces amertumes sans nom, il s'appliquait persuader A tout le monde qu'il était ce qu il aurait dô être effectivement, un fiancé fort épris, un homme parfaitement heureux. El tout le monde s'y trompa, Marguerite, Mm« de Nan- teuil et Philippe lui-même. Uue seule personne peut-être vit clair an fond de ce bonheur-lé; ce fut lé docteur Yaléiiun. Un jour il dit ttaout en le regardant en face Mon jeune ami, vous avex des préoccupations violentes Cher docteur, répuudit-il, je suis dans la situation d'esprit d'un homme qui se marie, d'un homme tout étourdi de son bonheur. Eh eh un bonheur qui vousdounc ce visage lé lépliqua le n Jc.in en hochant la lélc et en regardant attentivement Raoul; n on ami. je ne tais ce qui vous tourmente, mais je reconnais des aiguës h\tiques que vols êtes en proie A un ecilain trouble moral, A des engoisses cachées et continuelles. Je ne vous demande pas votre secret je vous engage seulement A réfléchir avant de conclure un mariage dont les félicités se manifestent chez vous avec ces symp tômes 1A. Un matin, Raoul était sorti A pied sans autre but que d échapper A ta sulilude de son appartement de garçon. 11 allait A peu prés au hasard, cherchant sur les boulevards une Ggure de reconnaissance, lorsqu'il rencontra la comtesse de Roquefaviéres. Elle était aussi sortie A pied, et se dirigeait vers la Chaussée d'Anlin. Offrez-moi votre bras, monsieur, lui dit-elle gaimént; je vous emmène d'autorité. Je auis prêt A vous suivre, madame, répondit Raoul, et sur mon Ame, je vous rendrais mille grAceg ai vous disposiez de toute ma journée, car je ne sais que faire de moi-mcnie d'ici A ce soir. Nous allons faire une visite matinale, reprit la comtesse nous allons surprendre une persoune qui, peut-être, trouve comme vous qu'il y a un siècle d'ici A ce soir, quoiqu'elle ait aujourd'hui de graves occupations. Mais, puis-jc me présenter d'aussi bonne heure? dit Raoul en hésitant. Eh! sans doute, monsieur, puisque c'est rnui qui le veùx, et que tout le monde en scia bien aise. J'ai promis A Marguerite d'arriver A midi. Pour l'aider dans ses graves occupations Mais oui. monsieur; il s'agit de donner mon avis sur des merveille? et de choisir la robe de la marice. Ce mot Gt courir un frisson dans les veines de Raoul; il fut tenté de chercher quelque prétexte, quelque moyen poli d'cchapper a la comtesse, mais revenant aussitôt de ce mouvement puéril, et repre nant sa résolution il suivit MB'dc Roquelaviéresaveoemprcssemcf. Il y a pour la jeune 611c la moius vaine, la moins frivole, im moment d'éblouissement involontaire lorsque a ta veille de sou mariage l'on étale, sous ses yeux ses premières parures de jeun- femme. Marguerite était trop simple, trop eéiùusr, pour avoir eu 'esfantaisies^l'une riche héritière; jamais elle ne s'était fait una occupation, un plaiair vaniteux de sa toilette, qui u'avait de remar quable qu'uue parfaite élégance mais elle fol saisie d'un secret ravissement a la vue du magniGque trousseau commandé par M"' de Nanteuil. Les dentelles, les riches étoffes, et tout ce q«c le luxe' et le goût peuvent eréer de pins frais, de plus roquet en fait dé ehin'ons, étaient étalés dans le petit salon d'étude. Marguerite par courait du regard toutes oes merveilles, les faisait déployer, Ira prenait pour les montrer a M1*' de Nsutroil, les rejetait sur les bras dès femmes de chambre éblouies, et s'écriait avec uue vivacité, net joie (Fenfanté Mou Dieu, maman, que tout rela est beau! qu- jo éuis hréteu*

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