3 Définition du Conservateur, d'après l'auteur des Guêpes. provinciaux et communaux, riches proprié taires, fabricants, négociants, industriels, tous gens qui ont perdre, défendent ouvertement cette candidature, la prennent cœur, font ce qu'ils peuvent pour la faire réussir. Jusqu'ici deux ardélions la combattent et parmi eux se trouve un Yprois, un homme qui doit la ville d'Ypres et ses habitants ce qu'il est. Fonctionnaire subalterne du reste, il veut arri ver vite et sans trop s'inquiéter comment. L'autre est un notaire bien connu et qui ne demande pas mieux que de travailler en faveur des causes plus ou moins scabreuses. Voilà jusqu'ici ceux qui s'altèlent la candidature de M. Van Reninghe. Nous ne parlerons pas du commis saire d'arrondissement qui, par la nature de ses fonctions, est tenu de prôner ce candidat. On nous assure que certain notaire de Pope- ringhe, ennemi personnel de M.Van Renynghe, se donne toutes les peines imaginables pour faire réussir la candidature de celui l'égard duquel il professe d'autres sentiments que ceux de l'amitié. On attribue celte conversion des promesses qui auraient été faites au susdit notaire. Si M. Van Renynghe réussit être nommé, le fauteuil de bourgmestre serait ré servé, dit-on au courtier électoral qui aurait sacrifié ses rancunes personnelles l'espoir d'occuper un poste qui donne de l'influence. Le Conservateur est un homme qui s'occupe conserver ce qu'il tient et prendre ce que les autres ne conservent pas assez. Lundi dernier, le Conseil communal d'Ypres 6'est assemblé et quelques décisions peu im portantes ont été prises. Une somme de 250 fr., part proportionnelle de la ville d'Ypres, d'une somme de 4,700 fr., allouée par le gouverne ment la province pour distribution d'aliments et de vêtements aux enfants qui fréquentent les écoles primaires gratuites et gardiennes, est accordée condition que le Conseil y ajoute pareille somme, aiusi que la province. Cette offre est acceptée, L'élat des dépenses imprévues, s'élevant fr. 3,453-97 c.est approuvé. Le Conseil est d'avis de continuer prendre part la souscription du fonds spécial pour l'encouragement de la peinture historique et de la sculpture. La ville d'Ypres souscrira comme l'ordinaire pour dix actions. Des avis favorables sont émis sur les procès- verbaux des ventes publiques de bois taillis et d'arbres tenues par l'administration des hos pices civils. Le dernier objet l'ordre du jour concernait un article du budget du bureau de bienfaisance dont cette administration demandait pouvoir disposer. Par suite de l'hiver calamileus que nous avons subi- quelques crédits ont été outrepassés et le transfert demandé sur le bud* ,nel de 1848 est accordé. -- n i il i n ii i Un habitant de Poperinghe se plaignait amè rement de la ville d'Ypres, qui voulait d'après lui que les 3 représentants appartinssent cette cité. Mais quelqu'un de plus perspicace l'accusa tfégolime, puisque la ville d" Ypres n'avait ac tuellement aucun représentant, qu'elle avait toujours protesté contre leur nomination et qu'en fin décompté, c'était de Poperinghe et des campagnes qu'ils étaient les élus et comme tels que la ville les leur abandonnait. SPECTACLE AU BENEFICE DES PAUVRES. Nous apprenons qu'il circule en ville, des lisV'es de souscription pour une soirée drama tique qui s®ra donnée par des sous-officiers d'artiUerie et du 5" de ligne, au bénéfice des pauvrus de celte ville. Nous .ne pouvons assez louer l'emoressement avec lequel se sont toujours prêtés les militaires de toute arme, qui ont été successivement en garnison en celle ville, pour soulager la classe nécessiteuse. Li*te dee personnes résidant dans l'arrondissement qui sont appelées faire partie du jury pour ta a* sériea* session i847. 1° Mullo, Léon, brasseur, Ypres. Lucien, Marie-Régis, notaire, Reninghelst. 3" De Mazeman De Couthove, propriétaire, Proven. 4® Ghyselen, François, meunier, Bixschote. 5® Van Eeeke, Alexandre, tanneur, Confines. 6® Berten, Félix, notaire, Poperinghe. Par arrêté royal du 23 mai, une pension annuelle et viagère de 639 fr. est accordée M. A. De Latreci-devant juge d'instruction près du tribunal de 1™ instance de Furnes. On écrit de Bruges, 29 mai: Ce matin, après une nuit étouffante, un orage effrayant accompagné d'une pluie diluvienne, a éclaté sur notre ville: .vers 4 heures, la foudre est tombée sur la Halle, au-dessus du corps de garde, elle a suivi la direction d'une gouttière et a brisé le réverbère, sans occasionner un grand dégât, ni blesser personne, pas même le lieutenant de garde qu'elle a violemment jeté contre un mur. Pendant l'orage, on prêchait la cathédrale l'occasion du mois de Marie, quand lout-à- coup le vent emporta une partie du châssis d'un vitrail et la précipita au milieu de l'église. La frayeur des fidèles fut grande tout le monde crut que c'était la foudre; mais bientôt on s'aperçut de la réalité. Aucun malheur n'a eu lieu. I! n'en a pas été de même Oostkerke. Une paysanne, qui se rendait au marché de Bruges, a été frappée de la foudre; elle a été tuée sur le coup. Pas une goutte de pluie n'est tombée Oostkerke. NOUVELLES IWVERSES. A Toulouse, la baisse des grains fait tou jours des progrès. La mercuriale a été le 26 mai de fr. 29-26 l'hectolitre. Le 17 mai, le blé était fr. 30-23. Par des diminutions succes sives et non interrompues, il est aujourd'hui 97 e. plus bas. On écrit de Metz qu'une baisse assez notable a eu lieu sur le prix du blé au marché du 27 mai. Le prix le plus bas a été de 38 fr. Plusieurs cultivateurs auraient, dit-on, rap porté leurs chargements, ne voulant pas vendre ce prix. Ils auraient eu grand tort, car le mouvement de baisse est universel et ne peut désormais que faire de nouveaux progrès. On lit dans une correspondance adressée de Madrid au Times: Le bruit court que la reine a l'intention de faire connaître, par une déclaration publique, les moyens qui ont été employés pour la décider accepter don Fran cisco pour époux, et particulièrement les inci dents de la fameuse nuit dans laquelle Bressoa et d'autres se sont si fort distingués dans l'ac- eomplissement du digne rôle qui leur avait été assigné. Cette déclaration serait faite pour expo ser les motifs d'un divorce. La curiosité publi que est vivement excitée par ce bruit. L'Emiliaarrivée jeudi soir Livorpool, a apporté des nouvelles de Rio Janeiro, la date du 5 avril. On disait qu'Oribe avait envahi le territoire brésilieu la tête d'un corps de 5,000 hommes. Quoique celte agression n'ait eu lieu, ee qu'on suppose, que dans un but d'empêcher l'ennemi de recevoir des munitions, on crai gnait beaucoup qu'elle n'amenât une rupture entre le gouvernement brésilien et Rosas. Les différends entre les autorités mexicaines et Rio étaient aplanis. On écrit de Vienne le 22la Gazette île Colo/fne, que I on nest pas sans inquiétude dans celle ville pour le maintien de la tran quillité. Cntr autres mesures de précaution, on a réparé les portes et les barrières de la ville, pour pouvoir les fermer contre les faubourgs, si leur population menaçait la tranquillité de la capitale. Les bains de mer sont déjà en pleine acti vité Ostende; par la chaleur excessive qu'il fait depuis huit jours, quelques étrangers com mencent nous arriver, et on vient nous assu rer que plusieurs familles de haut rang, de la France et de l'Allemagne, ont arrêté do» appar tements garnis pour y venir séjourner vers In 13 Juin prochain. On se prépare partout di gnement recevoir les étrangers. Un nouveau journal flamand vient eneora de paraître Courtrai. Il porte pour titre No<j een te meer. D'après les rapports de Gibraltarle dé troit était encombré de navires venant de la mer Noire et de la Méditerranée, retenus par un vent contraire. On porte leur nombre de 900 1000, la majeure partie avec des céréales. Madrid, 25 mai. La Reine est rentrée Madrid, hier, 9 heu res du soir: elle occupe au palais les apparte ments autrefois habités par la Reine Marie- Christine. Le Roi est encore au Prado. On dit que la famille de l'infant don François de Paulo doit venir incessamment s'installer au palais^ Un courrier extraordinaire, arrivé ce malin l'ambassade de France, apporte la nouvelle, que le 21 mai, a été signé Londres, le protocoin qui proclame l'intervention des forces combi nées de l'Angleterre, de la France et do l'Es— pagne dans les affaires du Portugal. On croit que, dès aujourd'huil'ordre est donné par notre gouvernement, de passer la frontière et d'entrer en Portugal. Une bien triste nouvelle s'est répandue ees jours derniers Granville. Le brick ta Cla risseayant 14 hommes d'épuipago et 69 pas sagers, se rendait aux îles S'-Pierre et Miquelon. Le 9 avril dernier, huit heures et demie du 6oir, le temps était affreux dans la passe d« l'est le navire, qui voulait entrer SMfierre, s'est perdu sur les rochers de celte passe. Les victimes, au nombre de 63, ont reçu la lendemain, Saint-Pierre, la sépulture chré tienne. 1| n'y avait que des jeunes gens de 14 20 ans, presque tous de Paimpol. La violence de la mer a empêché les habitants de la colonie de porter secours aux naufragés. Plusieurs journaux de Madrid avaient accueilli, il y a quelques jours, comme un bruit, la.nouvelle que la reine Isabelle était enceinte, ce bruit était sans fondement et ee qui I» prouve suffisamment, c'est la conduite de la reine elle-même qui se livre aux exercices les plus violents, ce qui probablement ne lui serait pas permis par ses médecins si le cas était seu lement soupçonné, mais le cas où le fait serait vrai, il ne ferait qu'ajouter un scandale de plus tous ceux que fait naître depuis quelque temps la conduite de la reine Isabelle. Les 2 époux sont exaspérés l'un contre l'autre et h» roi François a lu aux ministres la copie d'une lettre qu'il venait d'adresser son cousin Mon- temolin et toutes les cours de l'Europe, pour les prévenir que dans le cas où la reine serait ou deviendrait enceinte, il se déclarait hors et déjà complètement étranger cet événement. Une lettre partioulière de Genève an nonce l'adoption une immense majorité de la nouvelle constitution radicale. Les pouvoirs du gouvernement provisoire vont expirer. Le can ton aura clone prochainement nommer le gouvernement définitif, d'après le mode pré sent, par la constitution du 22 mai 1817. M. L. Marchand, inspecteur des édifices, la résidence de La Haye et breveté de S. M. le roi de» Pays-Bas, qui vient d'arriver dans notre ville, parait réellement posséder un remède efficace pour la destruction dé toute espèce de vermine, telle que punaises qui s'emparent des vieux meubles. Le» certificats les plus honorables, et émanés de clieli d'établissements et d'autorités, constatent les ser vices qu'il a rendus eu purgeant des hôpitaux et autres lieux publics de celto vermine silo et dé goûtant». Nous un pouvons donc trop engager les per-» sonnes qui miraient besoin (Je ses services s'adressr .M. Miroltan I. [Coir mur anwiest,)

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Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 3