INTÉRIEUR. CANDIDATS DE L'UNION LIBÉRALE JOURNAL D'Y PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. pour l'élection du 8 juin 1847. M. MALOU-YERGAU WENSénateur sortant. M. ALPHONSE VANDEN PEEREBOOM, Conseiller provincial du canton de Haringhe et échevin de la ville d'Ypres. M. ALPHONSE VANDEN PEEREBOOM. Feuilleton. T AXNÉE. - K° 635. On f'abonD* Tpreb Marché au Beurre, 1et cbe» tous te» per cepteurs des postes du royaume. PRIX DE L'ABOHKEMENT, par trimestre. Pour Y prèsfr. 5-00 Pour les autres localités 0-00 Prix d'un numéro 0-95 DIMANCHE,6 JUIX 1817 Tout ce qui concerne la rédaa- tion doit ètre'"adreisé, francs, l'éditeur du joârual, Yprès. Le Progrès parait le Diman che et le Jeudi de chaque semaine. PRIX DES INSERTIONS. Quinze centimes par ligne. VIRES ACQUIR1T EUKDO. ÏPBE8, le 5 Juin. DE L'ARRONDISSEMENT D'YPRES, POUR LE SÉNAT 1 POUR LE MEMBRE DE LA CHAMBRE DES ri r>dr fsplv't a 1vtc Les électeurs sont priés d'écrire leur suffrage sur un seul et même bulletin, pour le choix d'un Sénateur et d'un Représentant. Ils doivent indiquersi c'est pour le Sénat ou pour la Chambre des représentants, que leur vote est donné telle personne. A défaut de désignation spéciale, le premier nom écrit sur le bulletin sera attribué pour le Sénat et le second, pour le membre de la Chambre des représentants. 11 est important d'écrire les noms des candidats avec les qualifications qui y sont jointes, comme il» sont impr imés en tête du journal. UNION LIBÉRALE DE L'ARRONDISSEMENT D'YPRES. Convocation de tous les membres de la société au Salon d'Apollon, Dimanche 6, et Lundi 7 Juin, 7 heures du soir. Les personnes qui s'intéressent au succès de l'élec tion du S Juin, sont priées d'assister cette réunion. TIN DES CONSIDÉRATIONS SUR LES DEVOIRS DE LA TRESSE EN MATIERE D'ÉLECTION. Nous avons examiner aujourd'hui ce que vaut l'objection tirée de ce que M. Vanden Peerebom n'est pas habitant de Poperinghe, et qu'une ville de 12,000 âmes a le droit d'avoir lin député choisi dans son sein. A quoi se réduit, au fond, la question toute personnelle laquelle on veut attacher une si haute importance? N'est-ce pas essentiellement aux résultats avantageux qui doivent découler de la présence la chambre d'un député choisi parmi les habitants de la ville même? Mais, quand il est démontré jusqu'à l'évidence, qu'il n'y a rien de boni1) espérer d'un pareil choix, n'est-cc pas absurde de s'y tenir obsti nément, quand on a près de soi l'homme éprouvé, qui déjà a fait preuve d'intérêt pour le district, en s'occupant efficacement au con seil provincial comme député de Haringhe, d'une foule de mesures utiles, telles que d'éta blir une communication permanente entre Rousbrugge et Hoogslade au moyen d'un pavé, etc. Que ne doit-on pas attendre d'un député qui, longtemps avant de l'être, avait déjà con sacré au bien-être du pays une parole forte et persuasive, laquelle une cité voisine plus po puleuse doit et reconnaît devoir de nombreu ses améliorations? Ne serait-ce pas lâcher la réalité pourcouriraprèsuneombrechimérique? M. Alphonse Vanden Peereboom appartient cette classe d'hommes qui, mieux connus et appréciés comme ils doivent l'être par leurs adversaires, en deviennent les amis, mais amis incorruptibles, et que l'amour seul du bien public dirige dans tous leurs actes. Que Poperinghe sache comprendre qu'en refusant son vote M. Vanden Peereboom, il ne fait que retarder un choix mieux adapté aux besoins de la ville, et qui viendra, en temps opportun, si on a la prudence de suspendre l'élan d'un patriotisme intempestif, satisfaire son juste désir. Qu'on se contente, pour le mo ment, de l'influence que ses voles exercent sur les élections; et surtout, qu'on y sache em ployer convenablement celte influence incon testable. Quant la candidature de M. Alphonse Vanden Peereboom, c'est en vain qu'on vou drait l'affaiblir, en jetant des doutes sur ses principes religieux. Cet estimable magistrat n'appartient, sous aucun rapport, celte classe d'hommes dangereux ennemis de la religion. (1) M. Charles Vaii Rcnynghe est Irop occupé de ses propres intérêts pour avoir le loisir île veiller ceux des autres, c'est ce qui avait éiédit.en parlant deses préoccupations comme cultivateur et fabricant. On a prétendu dans une maladroite apologieqne c'était précisément ces titres qu'il devait être envoyé la chambre législative, sans réfléchir que ce qui esl vrai, pour le propriétaire indépendant, est complètement faux, pour l exploiteur industriel ou agricole, car celui-ci est au contraire de tous les hommes le plus dépendant. Oh les amis saus cervelle, comme ils sont perûdes Mais, par un détour adroit on voudrait faire retomber sur lui l'inculpation sotte, banale et calomnieuse que l'on jetle ses partisans, parce que Y Union libérale, l'a proclamé son candidat. Où esl la bonne foi de ce raisonnement? Si la presse indépendante a cru devoir présenter et soutenir la candidature d'un homme tel que M. Vanden Peereboom, c'est qu'elle a sagement compris que pour réussiril fallait avant tout faire un choix honorable. Un des devoirs les plus ardus de la presse qui se respecte est de répondre avec calme et mo dération aux invectives que prodiguent ceux que la vérité blesse et qui voudraient l'anéantir tout prix. Il n'y a qu'une seule chose dire, en pareil cas; c'est que les dénégations sans preuves ne signifient absolument rien. Et pour l'homme qui n'attend pas qu'on lui suggère une opinion qu'il sait prendre lui-même, par la considéra tion sérieuse des faits, pour tout homme indé pendant que ni or, ni place, ni promesses d'avancement, ne sont capables d'émouvoir, le langage des articles insérés dans le Propagateur f loin d ébranler ses convictions, l'y confirme et lui en démontre l'exactitude rigoureuse. Il fait beau vraiment, traiter de calomnies, des faits que tout le monde connaît et peut vérifier Mais, contraindre voter pour son candidat, sous peine de destitution, si 011 lui esl contraire et faire luire, d'un autre côté, l'espérance dorée des récompenses par avancement, si on se sou met au mot d'ordre comment cela s'ap- pelle-l-il Nous maintenons donc et recommandons aux électeurs de Poperinghe la candidature de M. Alphonse Vanden Peereboom, échevin de la ville d'Ypres. (suite et fin.) Nous continuerons d'exposer les antécédents de M. Vanden Peereboom, avec d'autant plus de plaisir, que nous rencontrerons quelques allégations d'un contradicteur de mauvaise foi, qui s'est avisé de lui imputer des actes déjà accomplis trois ou quatre ans avant qu'il ue devint échevin. Depuis 1843, M. Vanden Peereboom est LUS ©HOT MARQUIIRBTIS. VI.— midi et minuit. —(Suite.) Celte petite scène attendrit si vivement la comtesse qu'elle passa ion mouchoir sur ses yeux. Raoul aussi était secrètement ému; il y avait dans l'accent, dans le regard de M«« de Nanlcuil, quelque ohosede douloureux qui lè touchait profondément. 11 attribua celte tristesse contenue la prévision d'aile séparation prochaine, et se rapprochant de la jèune femme, il lui dit d'un ton pénétré Votre fille adoptive ue serait pas heureuse complètement loin de vous. Il faudra renoncer ces projets de voyage et vivre tous en famille... Y songez-vous, monsieur! interrompit M™8 de Nanteuil avec une sorte d'effroi, e*t-ce possible Puis s apercevanl de l'étonné- ment que ces -paroles causaient Marguerite, elle ajouta d'un tou plus calme et d'un air presque eujoué: Moi, d'abord, je m'y eppose. Il faut que Marguerite fasse comme l«*s petits oiseaux, qu'elle ouvre ses ailes et quille le nid qui l'a jusqu'ici abritée. 11 faut que ma chère petite hirondelle s'invole pour une saison... El qui sait peut-être irons-nous notre tour la rejoindre dans un climat plus dbux M. de Nanteuil ne tient pas beaucoup,je suppose, aux hivers de Paris. Il tient sa partie de whist cl M. le chevalier, observa Marguerite. Eh bien! on les lui portera où il voudra, répondit presque gaî- racnt Mn,e tic Nanteuil; noqs partirons lous niais il faut d abord nous montrer le chemin. Puisque c'est votre désir, votre volonté, je m'y engage, dit Raoul a\ee une déférence mêlée de tristesse; car il voyait au fond de tout cela une abnégation de tout sentiment personnel une générosité de conduite dont il n'avait pas cru jusqu'à ce moment que la plus tendre amitié fût capable. Elle est heureuse, eu cfFet, se dit-il en regardant Marguerite tout ce qui l'entoure s'entend pour lui rendre l'existence facile, pour l'environner de belles illusions... Elle croit la tendresse de son père, son amour elle a tout ce qui rend la vie aisée, calme, splendidc. Ah! pauvre enfant fasse le ciel qu'elle ne voie jamais comme moi oe qu'il y a au fond de ce bonheur là T La présence de la comtesse empêcha Mmc de Nanteuil de descen dre comme de coutumedans le jardin on passa le reste de la journée dans le salon d'étude, et pour la première fois, tandis que Mme de Roquefavières et la jeuue femme causaient discrètement l'écart, Raoul se trouva presque en tête léte avec sa fiaucée. Lorsque Marguerite s'aperçut qu'ils étaient peu près seuls, elle ressentit un trouble intéi leur qu'elle ne put dissimuler qu'en feignant d'exami ner avec la plus sérieuse attention les chiff>ns épars devant elle. Si Raoul y avait attaché un tendre intérêt, il aurait aisément deviné les émotions de ce cœur innocent; niais il s'en liut l'apparence et ne vit en ce momeut devant lui qu une jeune fille réservée, timide et indifférente. Cette certitude le mit l'aise; il se prit causer comme si viugt personnes eussent écouté cet entretien, et bientôt Marguerite revenue elle-même de sou uotiou, lui répondit avec U grâce aisée, l'esprit simple et charmaul d'uue jeune fille qui s'en hardit manifester ses premières pensées. Ce mélange d'inexpé rience et de raison fit plus d'une fois sourire intérieurement Raoul: il lui sembla que l'après-midi s'écoulait rapidement, et le soir, en quittant l'hôtel de Naiileuil, il se sentit plus calme, plus coulent de lui-mêuie, plus décidé trouver son bonheur dans ce mariage dout la seule idée le faisait parfois frissonner. En sortant, la comtesse lui dit: M. de Nanteuil était en belle humeur ce soir, il gagnait et taquinait tout le monde. J'en ai profité pour lui rappeler «pic voire mariage doit se faite dans un mois, selon son expresse volpnlé, et il m'a répondu de sà voix la plus rude Je m'en souviens, morbleu dans un mois, jour pour jour, M,ne la comtesse. Je vous remercie, madame, de cette certitude, répondit Raoul d'un cœur toul-â-fait décidé. Philippe avait offert de reconduire la comtesse M. d'Àgleville s'en alla seul et pied. Les horloges sonnaient minuit; le temps était doux, la nuit sereine, et la lune répaudail ses vives clartés dans la rue déserte. Par moments une légère brise mêlait ses murmures au murmure de l'eau qui fuyait, avec un petit bruit champêtre, le loug du trottoir. Raoul prêtait l'oreille ces harmonies des champs et des bois qu'il retrouvait si inopinément dans un carrefour de Paris lorsqu'il aperçut dans l'éloignement une figure qui complétait ce paysage de pierre et d'ardoise où le vent souillait si mollement, où 1 onde s'égarait avec un bruit si doux: c'était une lavandière qui, age nouillée sur le trottoir, baignait ses bras nus et trempait son linge daus l'eau limpide du ruisseau alimenté par le trop plein «l'une fontaine qui sei vait arroser le jardin de l'hôtel de Nanlcuil. M. d'Aglcville s'arrêta Ircniblaut, éperdu cette vue; il avait reconnu le blanc profil qui se «létacluil sur U perspective delà rue cétait celui de la belle Ma guette*. Cette reueoïiiie pourra paraître élrange ceux qui n'ont jamais traverse pareille heure le haut de ce riche quartier et g«'a\i les rues le loug desquelles s'écoulent ses eaux limpides si raies dans notre boueux Paris. Mais si, eu revenant du bal, vous avez quelque fois, m» belle lectrice! passé par ces carrefours déserts et jete uu regard distrait travers les glaces de votre voilure, vous aurez aperçu de laborieuses ménagères agenouillées ainsi sur la piene t-t iavaul l'humble trousseau de leur famille vous aurez vu, chose plus triste de pauvres diables honteux de leur miscre sa v ou ne r eu cachette, sur le coup de minuit, leurs faux-cols et leurs mo ichoii s de colon daus le ruisseau qu'ils traversent fièrement en plein-jour

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