«'chevin de la ville d'Ypres <?l depuis cette épo que, il a pris une part active l'administration de notre ville. Nous nous contenterons d'énu- mérer brièvement quelques-uns des actes poses par l'autorité oonimunale depuis l'époque pré citée 1° Agrandissement de la Bibliothèque pu blique 2° Restaura lion des Halles 5 3» Création du Musée -i° Construction de la maison des aliénés; iî° Appropriation du Palais de justice 6° Achèvement du jardin public; 7° Restauration de 1 église Sl-Marlinxl créa- lion d'un quartier nouveau; 9° Organisation de la comptabilité des tra vaux publics; 9" Achèvement de l'église S'-Nicolas, l'aide de subsides 10° Construction des salles d'archives; 11° Concours ouvert pour la composition d'une histoire d'Vpres; 12° Création de la musique du corps de Sapeurs-Pompiers Enfin. 13° Institution dans 1111 but d'utilité agricole d'un concours de bétail gras. Nous croyons super flu de faire mention de quel |ues actes de l'administration qui, moins apparents peut-être, n'en sont pas moins utiles. Mais nous ne pouvons passer sous silence l'or ganisation de l'école primaire qui, créée d'après les plans proposés et exécutés par M. Vanden Peereboom. peuvent aujourd'hui servir de mo dèle. Chacun connaît combien sont délicates les questions qui touchent l'instruction publi que. et combien il faut de fermeté et de modé ration pour éviter des conflits. L'administration communale d Ypres est parvenue cependant, en marchant droit dans la voie légale orga nisai-une école quien obtenant les suffrages et l'appui des autorités civile et ecclésiastique, aura bientôt une influence incalculable sur la position matérielle et morale de la classe iudi- genle. Il est vrai qu'il a été question de placer cette école entre les nrains des Frères des écoles chrétiennes et que le Conseil communal d Ypres a reculé devant les dépenses, qu'allait exiger rétablissement qu'il aurait fallu créer. Mais depuis jamais, le clergé d'Ypres n'a fait enten dre aucune plainte et nous sommes fondés dire qu'il aurait en moins d'autorité, au point de vue religieux, dans l'école, si les Frères des écoles chrétien nés eussent été appelés ici. En passantrelevons quelques insinuations mensongères concernant le collège de S'-Vin- cent de-Paul. On a l'air de dire que le retrait du subside accordé depuis 1932, croyons-nous, celte institution, a eu lieu sous l'administra tion dont M. Vanden Peereboom fait partie. Disons que ce Fait s'est accompli en 1939 ou 1940 cl que celle mesurea été trouvée tellement juste, que les conseillers qui avaient volé les refus de subside ont été soumis la réélection, et que tous ont obtenu an nouveau mandai une grande majorité et quelques-uns pour ainsi dire l'unanimité. Relevons un autre mensonge du véridique journalle subside accordé au Collège communal est de 11,950 francs, cela est de notoriété publique et bien que le chiffre officiel soit connu de tout le monde, les calom niateurs gages continuent toujours contre toute raison, enfler le chiffre de l'allocation, pour essayer d'indisposer les contribuables qui s'enquièrent assez peu des contes bleus du journal en question. Pour en finir avec la question des collèges, disons que l'administration ne demanderait pas mieux que d'y voir un aumônier enseigner la doctrine chrétienne. Si l'arrondissement d Ypres n'esl pas relié encore par un railway au chemin de fer de l'état, l'administration locale n'a négligé aucune démarche pour obtenir la création de celle voie de communication. N'est-ce pas la ville d Ypres qui, la première des villes des Flandres, souleva celle question. On en riait alors on n'osait même pas espérer! Et pourrait-on nier que les efforts fait par l'autorité communale n'aient contribués amener la loi de conces sion dont l'exécution se fait malheureusement si longtemps attendre. Enfin et sur ce dernier point, nous ne crai gnons aucune contradiction. Durant les der niers hivers rigoureux que nous venons de tra verser, notre régence s'est placée la hauteur de sa mission. Adoptant un système entièrement nouveau de distribution de secours publics, système exécuté avec énergie, intelligence et succès, malgré toutes les difficultés qui entou rent une innovation aussi importante, notre administration locale a évité les troubles et les désordres qui ont affligé d'autres localités, en allégeant les souffrances de 6,000 de ses admi nistrés. Oh si les malheureux que notre adminis tration locale a soustrait la famine, avaient le droit délever la voix, si, réunis la halle de notre ville, ils pouvaient, déposer leurs suffrages dans l'urne électorale, nous sommes certains que jamais unanimité plus louchante n'aurait été obtenue. Les électeurs ne feront pas mentir le proverbe: Vox populi, vox Dei! Nousavons cru devoir faire connaître I homme qui a bien voulu accepter par dévouaient la candidature pour la représentation nationale, comme nous l'avons dit dans nos précédents numéros. Nous demandons pardon M. Vanden Peereboom d'avoir dû peut-être blesser sa mo destie. En énumérant les titres du candidat, nous avons la ferme conviction que le 9 de ce mois, les électeurs honoreront de leurs suffra ges l'homme indépendantcapable modéré, contre la candidature duquel ses adversaires n'ont pu faire qu'une seule objection égoïste, mais qui est le plus grand éloge des services rendus par lui Il ne faut pas envoyer M. Vanden Peereboom la chambreil est trop utile au Conseil provincial et l'administration communale de la ville d'Ypres. Nous croyons pouvoir insérer la lettre sui vante, sans y changer un mot, nous espérons que nos lecteurs pardonneront le style et pren dront en considération les vérités qu'elle con tient et exprimées avecautant de naïveté que de force. «p se plaignant d'être éclaboussés par les voilures. Le simple hasard qui venait d'amener celte reucontre détruisit instantanément toutes les résolutions de Raoul. Son oœur tressaillit embrasé d'àtnour Peutraîuemcut de sa passion fut plus fort que si volonté, et il ne songea plus qu'au bonheur inespéré de contem pler furtivement, au milieu du silence et de la solitude de la nuit, cet angélique visage toujours présent sa pensée. 11 remonta la rue du côté de l'ombre, et ^'arrêtant devant une porte dix pas de Maguette, il mit la raaiu la sonuette sans la tirer cependant, et resta dans l'attitude d'un locataire attardé qui attend qu'un portier peu complaisant se décide lui ouvrir la porte après minuit. La belle fille, genoux sur tes dalles, le corps penché en avant, les mains plongées dans l'eau, lavait activement une pile de linge amoncelé devaut elle; malgré sa diligence elle en avait évidemment poâr longtemps, et Raoul s'étonnait que la mère Moinaud, renon çant son système de vigilance, la laissât ainsi seule au milieu de la miit, exposée aux insultes de quelque passant aviné, de quelque homme grossier ruais bientôt il aperçut la vieille femme assise un peu plus loin sur une borne. Mère, lui dit Maguette en interrompant un moment son travail, ça nie fait peine de vous voir là. Remontez et allez vous mettre chaudement dans votre lit il vente frais ce 6oir, et j'ai peur que vous preniez du mal. Laisse, laisse; tu voudrais me mettre dans une boite de coton, lépondit 11 mère Moinaud je te dis que l'air de la uuit n'esl pas mauvais four mon mal; ça me soulage, au contraire, quand je me s- 11s ftoid la tete... Ma pauvre tête! je crois qu'elle est restée fêlée de ce coup la. Bah ça ne J empêche pas délre bonne toujours. C'est de là «tu e->t ortie cette idée de me faire apprendre létal de repriseuse et d» raccoiuodeuse de dentelles, un état où je pourrai gagner mes cinq francs par jour, et peut-êtie plus en travaillant la nuit... (J est alors que fous serez heureuse et que vous vivrez votre eora- roodilé... Mais il ne revient pas ce bon monsieur qui nous a promis ce bonheur. II reviendra quand il saura que c'est le moment de nous être utile j il ne vient que pour cela, le digne homme!... Quand je songe que celui-là aura la confiance de nous prêter peu-à-peu une centaine d'écus, peut-être plus, pour tout apprentissage... 11 se passera des années et des années avaut que nous puissions lui rendre cela mais va, il attendra. Il est donc bien riche, ce monsieur demanda Maguette. Qui sait! répondit la mère Moinaud il y a bien des gens qui paraissent riches et qui, au bout de l'année, se trouvent sans le sou après avoir soldé leurs frais et dépens. Et puis quand même il brouillerait dans l'or, je ne voudrais pas qu il me donnât cet argent; car, vois-tu, un don c'est une aumône; un prêt c'est différent.,. Je me suis laissé dire qu'on prêtait au roi... El si rc monsieur allait oublier de revenir reprit Maguette s'il s'en allait de Paris r Écoute, répondit la mère Moinaud après un moment de ré flexion je suis d'avis que demain tu mettes la robe d'indienne, ton bounet de mousseline et ton fichu de mérinos c'est très-propre ce costume là, et lu peux te présenter partout. Demain midi tu iras au boulevard des Italiens c'est là que ee monsieur demeure certainement; lu le demanderas par son nom... M. le docteur te l'a dit son nom lu l'en souviens? Comme du miens propre; il s'appelle M. d'Agleville. C'est cela même lu le demanderas, et comme une jeunesse comme loi ne peut pas se présenter chez un jeune homme sans faire mal penser et mal parler d'elle, tu prieras le concierge de dire M. d'Agleville que la mère Moinaud, laquelle il a eu la bouté de s'intéresser, est tout-à-fait en convalescence et en état de reprendre bientôt ses petites occupations. Ensuite lu iras jusque chez M. le docteur, là tu peux monter si ou te le permet tu lui diras que je vais mieux, qu'il ne se dérange plus comme il a fait déjà U ni de Monsieur l'éditeur, Je viens de lire le Propagateur du 2 de ce mois, ui dit beaucoup de choses de la prochaine élection, u 9 Juin prochain, et contre M. Alphonse Vanden Peereboom, éclievin d'Ypres et membre des états. Je prends la plume en main pour dire mon idée. Je n'ai pas l'habitude d'écrire dans les gazelles, j'ai d'autres choses faire, mais maintenant que j'en tends que l'affaire prend une drôle de tournure, j'aimerais de faire quelques réflexions, pour le bien général et l'union. J'ai toujours voté pour les bons, j'ai voté pour MM. Vuylsleker, De Florisone, pour M. Malou, pour M. De Ghelcke, pour M. De Coninck, pour M. Biebuyck et je voterai le 8, pour M. Vanden Peere boom susdit,quoique je n'étais pas pour lui,lorsque ce monsieur a été présenté pour échevir), pareeque je n'avais que peu l'honneur de le connaître. Mais le 8, je voterai pour lui, pareeque je sais maintenant ce qu'il est, c'est-à-dire, brave, bon, juste pour tous, jamais brusque, et que sa porte est toujours ouverte toute heure pour les petits comme pour les grands. Je le sais, pareeque j'ai été deux fois dans sa maison, pour demander un plaisir. 11 savait que je n'étais pas pour lui et cependant la première fois, il a désuite fait ce que j'ai demandé pareeque, dit-il, j'avais raison. La deuxième fois il n'a pas fait ce que j'ai demandé, mais il m'a donné de si bonnes raisons avec tant de justesse et bon cœur et ensuite de si sages conseils, que j'ai vu qur?il avait raison et que j'ai autant et peut-être plus été enchanté de lui la deuxième que la première fois. J'aimerai encore plus de voter pour lui, parce que je vois qu'on dit du mal injustement dans le Propagateur contre lui qui est juste et équitable pour tous et en tous. J'ai encore la mémoire du temps où l'on a tant parlé des deux collèges, parce- qu'on avait retiré le subside. Je suis sûr que M.Van den Peereboom n'était pas de la régence et qu'on dit là quelque chose contre lui, qu'on sait être faux, et qu'on dit cela pour lui faire tort injustement parce- qu'il doit être représentant. Ces faussetés doivent fâcher un honnête homme comme moi, quoique je le dise moi-même. Je ne dis pas qu'il ne faudrait pas faire quelque chose pour l'autre, au contraire, parce que les parents doivent pouvoir faire leur volonté. Mais il ne faut pas faire de reproches d'une chose quelqu'un qui n'était pour rien là-dedans et qui même ne pouvait y être pour rien, puisqu'il n'était pas dans la régence. La même gazel te le Propagateur parle aussi de l'e- cole desenfants pauvres; ça,parexempleesl tropfort» La Loge qui va bien sous tousles rapports, est la meil leure école de toute la ville et je crois pour sur que dans d'autres villes, il 11e s'en trouve pas de meil leures. Je connais des enfants de onze ans qui y savent lireécrirechiffrer et le catéchisme. Demandez M. le vicaire Dossaerl, de S'-Martjn, qui leur apprend les leçons du catéchisme, s'ils ne sont pas, lorsqu'ils font leur première communion, avant les enfants de beaucoup de riches, et s'il n'est pas très-content d'eux. M. le doyen Welvaert, qui va cette école très-souvent, est aussi très-satisfait d'une institution qu'on 11e pourrait mieux conce- fois pour monter nos sept étages et qu'un de ces dimanches j'irai, avec toi, le remercier. Quand on est en apprentissage on a le dimanche soi dit Maguelte en revenant toujours son idée. Certainement; ce n'est pas comme dans noire état, on se repose. Et en bien travaillant, combien de temps croyez-vous qu'il me faudra pour devenir une bonne ouvrière Un an peut-être, si le bon Dieu t'a donné des doigts et de bons yeux. Maguette réfléchit un moment, puis elle reprit Ainsi donc, mère, dans sept ans nous pourrions avoir rendu tout son argent ce digne monsieur qui nous protège et amassé quelques belles pièces de cinq francs A moins de malheur et de maladie cela doit-être, répandit la mère Moinaud; mais pourquoi dis-tu sept ans C'est une idée qui' m'est venu comme ça dit Maguette cit rrprenant vivement son ouvrAge et en chantonnant d'un air joyeux» Raoul, adossé contre la porte dont l'embrasure le oachait aux. regards des deux femmes, avait écouté leur entretien avec une avide attention, une émotion inexprimable La voix sonore et douce de Maguette 1 enivrait de ce dangereux bonheur qu'il avait déjà goûté auprès d'elle, et dont le souvenir avait si longtemps troublé son âme. Par moments, il s'indignait eu comparant le sort de ces deux jeunes filles qui s'ofFraient toujours euserable sa pensée, cl entre lesquelles le ciel avait mis une si grande distance. Au bout d'une demi-heure, les deux femmes rentrèrent et Raoul b*en alla. Gomme on dit, la nuit porte conseil: le lendemain, M. d'Agleville avait plis une sage résolution, et il était prêt l'exécuter. Après avoir mis trois cents francs en or dans sa bourse, il sortit, et midi, lorsqu'il fut certain de ne pas rencontrer la belle Maguette dans la mansarde, il se rendit chez la mère Moinaud. [La suite au procha'n n

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Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 2