3 ENTRE M. ALPH. VANDEN PEEREBOOM ET M. VAN RENYNGHE-VERCAMER. voiret les prêtres ne pourraient mieux désirer. C est bien mal pour le Propagateur de critiquer une école que toute la ville trouve si excellente et de dire une chose fausse, rien que pour faire du mal M. ari de n Peerebooin qui ne veut que le bien, et faire croire que les prêtres sont contre lui. Ça n'est pas possible, car la régence dont M. Vanden Peereboom fait beaucoup de besogne, toujours a fait trop de choses pour nous callioliques, pour que les prêtres voudraient lui faire un affront dans les élections du 8 de ce mois. La régence fait réparer comme elle l'était ci-devant l'église S'-Marlin et elle sera magnifique. Ensuite la même régence a donné une grande somme pour achever l'église S'-Nicolas qui aura de plus un beau tableau sur la proposition bien faite de M. Vanden Peereboom, quand il a dîné avec l'évêque aux dames de Rousbrugghe. El moi, je dis que les prêtres ne peuvent pas être contre lui, par- ceque s'ils l'étaient ils ne seraient pas justes et pas reconnaissants el que toute la ville, les estime rait moins pour avoir travaillé contre lui qui n'est pas contre la religion et les églises et qui est modéré. Car s'il venait une régence pas modérée, on verrait un peu la différence. r> Mais je suis étonné que M. Malou a écrit pour rendre service son fils, contre M. Alphonse Vanden Peereboom qui est un bon ami, dit-on, de M. Jules Malou ledit fils,puisqu'ils ont étudié ensemble, mais ce sont là des affaires de lamille qu'il est mieux, je crois, de ne pas mettre dans une gazette. Aussi je ne dirai pas là-dessus ce qu'on m'a dit, ça ne me regarde pas et j'ai toujours vénér M.Malôb-Vaiiden Peereboom. Je ne dis pas tout ça parce que je n'aime pas le gouvernement au contraire, je voudrais que M. Alphonse Vanden Peereboom irait au gouverne ment, parcequ'il pourrait là rendre service pour le bien général et pour la ville et le district qui sont souvent peu considérés et que le susdit M. Vanden Peereboom sait mieux qu'un autre ce qu'il leur faut, parcequ'il a déjà fait beaucoup aux états et la régence, et connaît toutes les petites nécessités de tout le monde. J'aurai voulu faire mettre cette lettre dans la gazette le Propagateurmais j'ai eu peur qu'il ne le dise M. Malou-Vanden Peereboom qui aurait pu être fâché contre moi, parce que j'ai mis son nom pour le bien en avant et que j'ai quelquefois besoin de son service pour mes affaires. UN CATHOLIQUE. w-îïir-'r>Oo. g.- -n Du moment qu'un candidat se présente sous certain patronage, si on s'avise de ne pas le trouver charmant, parfait au mieux, pour la place laquelle on le destine, on Crie la pas sion, on déclame contre la calomnie; c'est là un jeu connu et qui ne trompe personne. Mais que dire de ces effrontés flagorneurs qui, non content d'encenser leur idoleveulent parer le geai des plumesdu paôn. Jusqu'ici nous avions jugé la carrière administrative de M. Van Renynghe avec impartialité el des personnes au fait de l'administration de Poperinghenous ont fait le reproche de ne pas avoir fait connaî tre le tripotage qui réduit celte ville pour ainsi dire l'impuissance. Nous y revenons, puisque les maladroits amis de M. Van Renynghe ne savent que lui faire honneur des œuvres des autres. Disons qu'avant lui le prédécesseur de M. Van Renyuge était un excellent administrateur capable, actif, animé des meilleures intentions, et pendant le court passage de M. Soulié l'Hôlel-de-Ville jamais autant de travaux publics n'ont été exé cutés. Le Marché au Poisson a été créé par lui, l'abattoir est son ouvrage, le Marché aux che vaux a été organisé, la Petite Place a été repiquée, des pompes ont été placées partout et sous son administration la ville a été éclairé d'une manière convenable ce qu'elle n'était pas avant lui. Quand M. Van Renynghe est arrivé au but de ses désirs d'être bourgmestre, les meilleures traditions administratives étaient introduites dans la gestion des affaires de la ville. 11 ne fallait que continuer. Ah! bah, c'est tout le contraire qu'il fit, et maintenant il veut qu'on lui fasse honneur des créations d autrui, parce fluil a été trop impuissant pour en avoir ex écuté lui-même. Mais c'est un plaisir que nous ne laisserons pas ses adhérents. La création du Collége-pensionnal est l'œuvre de M. Soulié, el M. Van Renynghe a seulement .permis que le clergé s'en emparât, c'est pour ce motif que le créateur n'est pas cité, parce qu on ne veut [tour point de départ de l'érection de cet établissement, que l'époque de la réorganisation épiscopalede celle institution. D ailleurs qu'on ne tombe pas en extase devant le succès que le collège a obtenu. Parmi le clergé, nous ignorons les sujets qui y ont reçu leur éducation et qui font honneurà celte caste. Quant aux avocats et médecins, nous en con naissons, mais ils sont rares et depuis quinze ans que ce collège existe, ses succès ne sont pas nombreux Le cours d'architecture et de dessin existait, et, seulement M. Van Renynghe l'a réorganisé de manière y placer quelques •créatures étrangères la ville. Le projet de la route pavée de Poperinghe Steenvoorde, n'a pas été conçu par M. Van Renynghe, M. Soulié avait, longtemps avant préparé les matériaux de ce travail et disons que jamais peut-être celte route n'eut été construite si en 14ÎI0, la ville d'Ypres n'eut voté un subside de 10,000 francs. C'est une preuve que cette animosité qu'on veut faire exister entre les deux cités les plus populeuses de l'arrondissement n'est pas réelle, car la ville d'Ypres, si elle avait été malveillante l'endroit de Poperinghe, eut pu se dispenser d'intervenir pour 10.000 francs dans la construction de cette route. Arrivons l'achat de l'hôtel—de—ville. Per sonne n'ignore que c'était la propriété de son frère qui avait acheté cet hôtel M.Vercamer, beau-père de M. le bourgmestre, et y avait placé, deux reprises différentes, des personnes qui n'ont pu réussir s'y former une clientèle. Plus lard pour débarrasser M. Van Renynghe, son frère, d'une propriété onéreuse, la ville fit l'achat de cet hôtel et paya 5.000 francs de pluS que l'acquéreur primitif. Ajoutons queja ville de Poperinghe vendit celle occasion pour 17,000 francs environ d'immeubles, et entre autre une prairieà Berlhem,où se trouve une source qui fournit l'eau la ville de Poperinghe Elle a été vendue sans la moindre réserve, et les hommes au fait de la question ont jugé celle conduite légère pour ne pas dire imprudente. Le purage et l'érectiort" d'une presse hou blon sont de bonnes choses, mais on a reconnu l'importance trop tard. Car on n'y a songé que depuis que des particuliers faisaient usage depuis longtemps de ce mode de manipulation el que des abus s'y étaient déjà glissés. La compagnie des Sapeurs-Pompiers n'est pas une création de M. Van Renynghe, elle existait depuis long temps, seulement on a jugé utile de leur donner un uniforme et ce n'est certes pas là un effort de génie que rhabilleraient du corps des Sapeurs-Pompiers. Quant la société d'har monie, il peut se vanter de l'avoir désorganisé et personne Poperinghe ne contestera la par faite vérité de l'assertion que nous émettons ici. Si d'un autre côté, nous voulions entrer dans les détails intimés de 1 administration communale, nous pourrions dire qu'elle est pitoyablement dirigée, les règlements ne sont pas observés, l'entretien des chemins vicinaux est tellement négligé, que pendant l'hiver les habitants de la banlieue ne peuvent se rendre au marché. Ce sont surtout les finances qui sont dans un désordre complet et nous sommes même étonnés que la députalion permanente ne fasse des efforts pour porter un remède efficace celte situation grave et périlleuse de la ville de Poperinghe. Tels sont les faits impartialement exposés et nous croyons que les amis de M. Van Renynghe eussent mieux fait de le louer plus modeste ment. Cela eut mieux valu pour lui, car l'homme de mérite n'a pas besoin d être encensé pour être apprécié, ses œuvres parlent pour lui et nous prouvons qu ici ce n'est point tout-à-fait le cas. n ^inni^ PARALLELE Ces deux candidats se sont trouvés dans ttne po sition identique. Tous deux membres influents de l'administration de deux cités qui ne sont pas sans importance, ont eu l'occasion de déployer des talents et de donner carrière aux idées progressives dont un magistrat doit être animé. Tous deux con seillers provinciaux, ils ont pu jouer un rôle sur un théâtre restreint la vérité, mais où des ques tions vitales se discutent de loin en loin. Quelle u été la conduite de l'un el de l'autre Comme conseiller provincial, M. Van Renynghe est inconnu et son influence est nulle auprès de ses collègues. Rarement on entend parler de lui, si ce n'est pour lui attribuer tort ou raison, une de ces naïvetés qui déprécient un homme et l'nnnul- lent complètement. M. Alphonse Vanden Peere boom a été pendant le temps qu'il a siégé au conseil un de ses membres les plus actifs et les plus in fluents. bien des améliorations ont été faites par suite de ses réclamations, au régime des eaux du canton de Haringhe, et justice a été rendue ces localités dont les intérêts étaient négligés depuis longtemps. Comme administrateur, M. Vanden Peereboom s'est placé de suite au premier rang. Son activité, ses talents, ses manières conciliantes lui ont mérite l'estime de ses concitoyens. Les travaux qui ont été exécutés par ses soins et d'après ses inspirations, sont utiles, nombreux el importants. Bourgmestre de la ville de Poperinghe, M. Varl Renynghe n'a laissé pour ainsi dire aucune trace de son administration. Son prédécesseur a plus fait en deux ou trois ans de temps pour l'embellissement de la ville que le bourgmestre actuel, depuis quatorze ans qu'il siège l'irôtel—de—ville. Rien ne se fait, le système borne est en honneur l'Iiôlel—de—vilie de Poperinghe, et l'on est de mauvaise humeur quand le temps, par ses lents ravages, force les adminis- leurs faire quelque chose. Électeurs! voilà les deux hommes qui se présen tent votre choix; l'un M. Vanden Peereboom, indépendant de fortune et de caractère n'ayant rien désirer, l'autre, M; Van Renynghe, ne vou lant de la représentation que comme marche-pied pour devenir juge-de-paix, et par conséquent tenu en laisse par le ministère dont il est le candidat avoué. En n'examinant que les qualités personnel les des candidats, ce choix ne doit pas être difficile. Mais on a voulu ameuter les électeurs de district contre ceux de la ville d'Ypres. Diciser pour règuert c'est un principe que nos adversaires n'oublient jamais. Électeurs nous ne faisons pas de celte élec tion une question de localité. Nous serions heureux de trouver dans le district un candidat honorable qui voulut bien se mettre sur les rangs, et les élec teurs d'Ypres ne tiennent pas ce qu'il soit né ou qu'il réside Ypres, mais nous désirons un homme pour qui la représentation ne soit pas une vaine sinécure, un homme qui aura l'énergie et le talent de se rendre utile l'arrondissement el la puissance de nous faire rendre justice. Le seul choix qui puisse vous procurer ces avantages est celui de M. Alphonse Vanden Péereboom, conseiller provincial de Haringhe et échevin de la ville d'Ypres. Poperinghe, le 4 Juin 18-S7. Monsieur le Rédacteur du Progrès, En lisant, dans un des derniers n"' du Propagateur, tes louanges outrées, qu'à propos des élections, on adresse M. Van Renynglic- Yeroamer, surtout l'eudroit où il est question de sa grande solli citude pour les iudigents et de l'extirpation de la meudiciré, j'ai été frappé de l'énorme contraste qu'offrent ses prétendus soins pour les pauvres dans l'état de sauté avec la coupable négligence dont ils deviennent victime lorsque quelque maladie vient les atteindre. Depuis longtemps un murmure géuéral et de justes plaintes s'élevenl de toutes paris parmi la classe indigente au sujet de la déplorable incurie dont l'administration se rend coupable dans ce dernier cas. Figurex-vous, Monsieur, que notre ville compte près de 5,000 pauvres, ce qui fait peu près la moitié de la population, et que, quelque grand que soit habituellement te nombre des malades, it n'est affecté leur service qu'un seul chirurgien, vieillard de 60 70 ans, qui, outre sa clientèle journalière, dessert encore l'Hôpital civil el les bureaux de bienfaisance de différentes communes rura les plus ou moins distantes de la ville. Or, il arrive très-souvent que des maladies graves et mortelles se déclarent subilemeut parmi eux et presque toujours le susdit chirurgien surchargé de besogne se trouve absent et est dans l'impossibilité de les voir. 11 en résulte que bien souvent le malade est mort avant l'arrivée du chirurgien et sans avoir reçu le moindre secours. Quoique la ville possède en core cinq autres médeoius, l'administration, par un certain esprit de coterie, ne daigne aucunement leur confier une partie des soin» des pauvres parce que 1° le titulaire actuel est un respectable vieillard qui depuis longtemps se trouve investi de cet emploi 2° parce qu'il a plusieurs 61s au séminaire dont l'édueation lui est très-coûteuse; et 3" parce qu'il existe une parenté eutre lui elle* membres les plçs influents du bureau de bienfaisance. Pour comble de sottise, (in acte tout aussi inhumain a été commis naguère l'Hôpital civil. De tout temps, vieux médecins out été attachés au service de cette institution. 11 u'a fallu qu'uue inimitié personnelle du bourgmestre contre l'un des deux pour priver celui ci de sa place et abandonner l'Hôpital la direction d un seul dont les soins insuffisants ne répondent guère aux exigen ces d'un serviee aussi important. J'ai cru opportun, Monsieur, devous adresser ces courtes réflex ions afin que, s il en est encore temps, vous pirissiei les intercaler dans Iv suite de vos considérations sur les devoirs de la presse, etc., espérant que la lecture vie celles-ci fera ouvrir cnoerc mieux les yeux aux électeurs de Poperinghe sur lesaturs de rrolre administra tion, et sur t'avantage que nous offrirait l'élection de M. Atpbeiisa Vanden Peereboom. u Agréci, etc. a

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Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 3