2 VILLE D'YPRES. conseil communal. tes avec consors Jurent une ou plusieurs géné rations, et maintiennent leurs conséquences vivaee» Jans les institutions civiles et politiques, pendant des siècles Et nunc erudimini qui judicalis terrant Si les Français nous envahissaient, ce serait fini de la domination, de la prépondérance et même de l'influence politiques du clergé c'est donc ses intérêts seulsses intérêts les plus chers qu'il défenden défendant la dynastie, qui, pour celte raison le regarde comme le parti national mais que des événements changent cette faceque le clergé ait un autre intérêt de caste, et adieu le parti national, la patrie et l'affection pour la dynastie; et si son intérêt de domination se trouvait entravé par la dynastie, il aurait bientôt foulé sous ses pieds tous les préceptes d'obéissance aux pouvoirs établis, donnés par S'-Paul etS'-Pierre, comme il a organisé les révolutions contre Joseph II et Guillaume Ier, ainsi qu'un prêtre insolent l'en a assez clairement menacée, dans sa revendica tion arrogante et sophistique du monopole de l'instruction. Vot populi vox Dei, répétait-il avec l'apôtre, pour légitimer la révolution con tre Joseph II, la voix du peuple est la voix de Dieu mais quand éclata, aussitôt après, la ré volution française, où la voix bien plus unanime du peuple disait tout le contraire de ce que faisait notre révolution, il tourna le texte et, miracle de la sagacité interprétative, il expliqua qu'il fallait insérer un mot sous-enlendu dans le texte, et lire, vox populi Dei vox Deila voix du peuple de Dieu est la voix Je Dieu! il s'en tend que le peuple de Dieu c'était la gent enfiroquée et encapuchonnée, et que c'est elle légitimer ou réprouver les révolutions, et aux impurs laïcs, comme dit l'impur de Theux, admettre aveuglement ces interprétations et exécuter ces sentences. Au reste, nous pensons avoir fait comprendre que la domination du clergé, poussée au point où elle l'est, et avec ses tendances illimitées et les moyens qu'elle met en œuvre, prépare de graves embarras, et qu'il serait temps d'en- jayer, de mettre un frein ces envahissements, un terme ces houleux moyens, et de virer de bord, pour ne pas désaffectionner, s'aliéner même la partie la plus éclairée et la plus active et. en cas de danger, la plus agissante du pays. Samedi dernier, au marché de notre ville, 17 sacs de froment ont été exposés en vente, tandis qu'une quantité de 200 sacs environ y est ordinairement fournie par les cultivateurs. Il paraît que ce fait déplorable est la consé quence de l'agitation que les dernières élec tions ont répandu dans les campagnes et des bruits absurdes qui y ont été semés. On nous assure que dans plusieurs localités rurales, on a annoncé que des troubles très-graves éclate raient Ypres le samedi, 12 de ce mois, que les grains seraient pdlés et que les cultivateurs seraient maltraités par les habitants d'Ypres. Les inventeurs et propagateurs de ces bruits calomnieux et nuisibles sont bien coupables. Ils ont exploité la bonne foi des honnêtes cam- (1) Car c'est là la malédiction da mal, (Bos) que continuant engendrer il ne produit que le mal. Schiller. pagnards dont trop souvent ils ne cherchent qu'à faire des dupes. La ville d Ypres eut désiré sans doute le suc cès du candidat qui a su mériter sa sympathie et sa confiance, mais la population d Ypres est trop sage pour ne pas respecter l'arrêt du corps électoral et chercher par des moyens illé gaux et coupables, tirer de ceux qui ont empêché la réalisation de ses vœux une basse vengeance qui retomberait en définitive sur ses auteurs. Du reste, l'administration locale a pris des mesures efficaces et promptes; du grain qui lui a été spontanément offert par un négociant de celte ville a été immédiatement mis la dis position des boulangers qui en manquaientet un achat de froment étranger a été opéré Anvers. Cette dernière opération est de nature faire cesser toutes les craintes et permet d'at tendre une baisse qui probablement ne tardera pas se manifester. Le four de l'Hôtel-de-Ville chauffe jour et nuit, et le pain est fourni aux classes souffran tes au prix modique de 23 centimes le kilogr. Tout nous permet d'espérer que les déten teurs de grain prévoyant que des circonstances exceptionnelles sont causes de la hausse ac tuelle, fourniront convenablement, le marché de samedi prochain. Le public est prévenu que le passage par la porte de Dixmude de cette ville sera inter rompu, dater de vendredi, 121 juin, pendant deux mois, pour voilures et chevaux. Cette interruption de passage a pour cause la recon struction du deuxième pont jeté sur les fossés de la ville. Un maître serrurier a été saisi Jeudi dernier, dans l'église de S'-Nicolas, en flagrant délit de vol. Il se permettait d'entrer l'église et de vider les troncs. Comme on n'avait jamais rien trouvé dans les troncs en les ouvrant et que cependant on avait vu.y déposer des aumônes, on a eu des soupçons sur différents ouvriers et on a veillé jusqu'à ce qu'on a saisi l'industriel sur le fait. Séance publique du Lundi, 14 Juin 1847. Présents MM. Vanderslichele de Maubus, bourgmestre président hveins-Hynderick échevin Gérard Vandermeersch Théodore Vanden Bogaerde, Boedt avocat, Martin Smae- len, Boedt-Lucien, Legraverand, Charles Vande BroukeErnest .Merghelynck Pierre Beke Iweins-FonteyneAuguste De Ghelcke, con seillers. La séance s'ouvre par la lecture du procès- verbal de la séance précédente. 11 est approuvé. M. le bourgmestre rend compte des mesures qui ont été prises pour obvier la pénurie des approvisionnements de la boulangerie. Le der nier marché n'a pas été fourni de grains, seu lement 17 sacs ont été présentés en vente. 11 paraît qu'on avait intimidé les cultivateurs et qu'on avait répandu le bruit que, s'ils se pré sentaient au marché, leur grain allait être pillé et leur personne maltraitée. Heureusement un achat de 160 hectolitres a pu être fait pour compte de la ville et par suite des mesures pri ses maintenant, les approvisionnements sont assurés. On passe l'ordre du jour. M. le secrétaire donne lecture d une réclamation d'un nommé Désiré Lapiere qui demande, dans une pétitionau Roi, que l'administration des hospices civils ne soit pas autorisée accepter le legs fait en sa faveur, par la dame Liévine-Cornélie Ramoen. Celle demande est basée sur une prétendue substitution qui se serait opérée par le testa ment de son frère, en faveur des hospices civils et que la défunte n'aurait été, aux termes de cet acte, qu'usufruitière. Il est vrai que le frère de la. testatrice a fait un acte de dernière volonté en 12126, contenîmt des dispositions en faveur des hospices, après le décès de sa sœur insti tuée légataire universelle. Mais la dame Ramoen a renoncé aux avantages que pourrait lui donner ce testament et comme elle était seule héritière de son frère, elle a recueilli la suc cession, comme s'il était décédé ab intestat. Le motif sur lequel celte réclamation est basée n'a point existé et par conséquent le Conseil, l'unanimité, émet un avis favorable, ainsi que sur le [procès-verbal de location du droit de chasse sur les propriétés forestières de l'administration des hospices. Le troisième objet l'ordre du jour a été remis une prochaine séance. Il s'agissait de l'examen du procès-verbal de location de plu sieurs biens ruraux appartenant aux hospices civils, mais une pièce essentielle, le tableau comparatif de$ anciens fermages et des nou veaux ne se trouvait pas joint au dossier. 11 sera réclamé pour la prochaine séance. Le Conseil préside au tirage pour le rembour sement annuel des cédules de la dette différée jusqu'à concurrence d'une somme de 15,000 fr. Une soumission a été trouvée dans les boites déposées l'effet de les recevoir. Un orphelin de la pauvre école, tire en présence du Conseil, les numéros de l'urne qui est décachetée et l'opération faite scellée de nouveau aux armes de la ville. Le tirage finit six heures et demie et la séance est levée. REPRÉSENTATION DRAMATIQUE AD BÉNÉFICE des indigents de la. ville dypres. Les sous-officiers de l'artillerie et du 5e régi ment de ligne en garnison en celte ville ont l'honneur de prévenir le public que leur repré sentation, donnée au bénéfice des indigents, aura lieu le Jeudi24 Juin, 6 1/2 heures du soir, la salle de spectacle. programme Une ouverture. Les économies de Cabochard, vaudeville en 1 acte. La chambre deux lits, idem. Un morceau d'harmonie. Les animaux malfaisants, chansonnette. La bénédiction d'un père, romance. Le Tourlourou, chansonnette. Une ouverture. Les deux brigadiers, vaudeville en deux actes. Les listes de souscription seront closes le Dimanche, 20 courant. Le B de ce mois, la commune de Vilvorde a assisté une véritable fêle de famille. M. J. que Maquette possède au monde Ma pauvre femme, vous auriez pu penser en toute conscience que cela vous appartenait aussi, dit Raoul touché de tant de déli catesse et de générosité. Vous voyez bien, monsieur, qu il ne faut pas soDger marier Maguelte, reprit la mère Moinaud, après un moment de silence. Non, certainement, je n'y songe plus, répondit M. d'Agleville d'un air peusif; ce que vous venez de me dire a changé toutes, mes idées; qui sait le sort qui attend cette enfaut, la position qu'elle peut retrouver Je reviendrai parler aveo vous de tout cela, mais non en présence de Maquette, il faut qu'elle ignore encore tout ce que vous venez de me due. Eh bien monsieur, votre jour? votre heure Dans huit jours, vers le soir. Gela suffit j enverrai Maguelte prier Dieu l'église pendant une heure. Raoul s'en alla en proie d'inexprimables agitations. La décou verte étrange qu'il venait de faire le remplissait de joie et d'épou vante. Comme la Silvia de Marivaux il aurait pu s'écrier Eu fin! je vois clair dans mon çœur Un moment auparavant il n'omit s'avouer qu'il était éperdûment amoureux d'une petite balayeuse, fille d'un cordonnier de la rue aux Ours, mais il ne rougissait pas de sa pas>ion pour l'enfant abandonnée dont la naissance mysté rieuse lui laissait croire une noble origine. Son exhallation ne se dissipa que lorsque, après avoir loiigtemps marché au hasard, l'es prit perdu dans «es pensées, dans ses conjectures, il se trouva, sans savoir comment, la porte de l'hôtel de Nanteuil. Philippe entrait au même instant. Suis-je uu ami dévoué dit-il en passant amicalement son bras sous celui de Raoul; tandis que vous allez faire votre cour je m'in stalle héroïquement pour trois heures la table de whist, ce qui véritablement équivaut aux dix-huit parties de piquet que je faisais avec feu mon oncle... Oui, je vous remercie... c'est du dévouaient, en effet, répondit Raoul sans savoir ce qu'il disait. D'autant plus qu'il u'y a pas moyen de se permettre la moindre distraction, continua Philippe; notre barbe-bleue de beau-père ne souffre pas qu'on se mêle la conversation; il faut être tout son whist; je finirai par devenir jeu de cartessi cela dure.. Je n'ai peut-être pas mis assez d'empressement faire la partie de M. de Nanteuil, dit Raoul frappé d'une idée subite; moi aussi, je joue le whist. Én ce moment, ce qu'il redoutait le plus au monde c. était de se retrouver comme d'habitude entre Mme de Nanteuil et Marguerite; le whist était uu prétexte tout-à-fait commode pour échapper cet entretien il se réfugia pour aiusi dire derrière la table de jeu. afin d'éviter les regards, les paroles de oette jeune fille dont la présence lui causait maintenant une sorte de remords. Comme de coutume, la comtesse vit une preuve d amour dans cette marque d'indifférence, et ayant de se mettre U table de jeu, elle dit tout bas Marguerite Voyez si M. d'Agleville vous aime: il est si heureux de ce que je lui ai rapporte hier des dispositions de monsieur votre père, qu'il se résigne faire le whist pour achever de conquérir sei bonnes grâces. C'est bien cela répondit Marguerite avec émotion, Oli si vous saviez, madame, combien je suis reconnaissante de ce qu'il fait pour plaire mon père!.,. Le terrible vieillard tourna sur son futur gendre sa prunelle fauve, et lui dit en relevant les cartes Vous vous décidez donc; mais pas de distraction, morbleu Je vous préviens que nous jouons une partie sérieuse... On ne parle pas, on n'entend rieu, on ne voit que les cartes!.., Ètes-vous d'une certaine force Je suis un écolier, monsieur, répondit Raoul avec une aménité parfaite; mais j'ai le désir d'apprendre, et je vous demande la faveur de prendre aiusi des leçons pendant quelques jours. C'est convenu, mon gendre, répondit M. de Nanteuil avec un gros rire. A ce mot Raoul pâlit légèrement, Marguerite rougit, de Nanteuil soupira, et la oomtesse regarda tout le inonde d'un air triomphant qui voulait dire Ceci équivaut la signature du coQlrat (La mite au prochain

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Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 2