EXTÉRIEUR. FRANGE.
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Porlaels, parti pour Romeil y a cinq ans,
après avoir obtenu le premier prix de peinture
Anvers, est rentré dans ses foyers. Ses con
citoyens ont fait une réception brillante et
cordiale tout la fois au jeune artiste dont les
ouvrages ont été justement appréciés lors de la
dernière exposition Bruxelles.
NOUVELLES IÎIVERSES.
M. Ballanche, membre de l'Académie Fran
çaise, auteur fïAntigoned Orphée et de la
Palingénésie socialeest mort lage de 71 ans.
Le dernier officier du Parlement irlandais,
M. Nicolas Price vient de mourir l'âge de
79 ans. M. Price était huissier de la verge noire
de la Chambre des Communes d'Irlande. Lors
que l'union fut consomméeM. Price reçut
comme compensation pour l'extinction de sa
charge, une pension annuelle de 1,500 liv.
(37,500 fr.), qui lui a été servie pendant qua
rante huit ans.
On écrit de Rennes, le 8 juin
Un maire d'une importante commune
voisine de Rennes, nous a rapporté le fait sui
vant J'ai eu la patience de faire, assisté d'un
conseiller municipal, le recensement des chiens
que renferme la commune de BIl s'en est
trouvé 502. Orla commune a 163 pauvres,
et nous avons calculé que la nourriture absor
bée par les chiens suffirait nos pauvres! De
tels faits doivent être publiés; quel meilleur
enseignemement peut-on faire nos législa
teurs? [Auxiliaire Breton.)
On lit dans la Patrie: La commission
formée pour l'examen de la proposition de
poursuites exercer contre M. Emile de Girar-
din par la Chambre des pairs a pris aujourd'hui
une résolution définitive. Lecture faite d'une
note déposée hier par M. de Girardin, la dis
cussion s'est engagée sur le fond de la question
de principe. Deux membres ont soutenu que
l'article ne contenant aucune offense envers la
pairie, il n'y avait pas lieu d'accorder l'autori
sation de poursuivre. La majorité de la com
mission (sept membres) a été d'un avis opposé;
elle demande que l'autorisation soit accordée,
par le motif que la Chambre des pairs en avait
émis le vœu, fondé sur ce que l'article était de
nature porter la considération de la pairie.
On a passé au vote 7 voix contre 2 se sont
prononcées pour l'autorisation.
Au premier tour de scrutin, les voix se
sont ainsi réparties pour la nomination du
rapporteur
M. Delangle, 2 voix; M. Gillon, 2; et M.
Lavielle, 4.
Au deuxième tour, M. Lavielle, président
de la commission, a été nommé par 7 voix
contre 2.
Le travail du rapporteur sera communiqué
la commission après-demain samedi, et dis
cuté en séance publique lundi ou mardi pro
chain.
La baisse énorme et subite qui a eu lieu
Strasbourg dans le prix des céréales a donné
lieu de nombreuses liquidations et des pro
cès entre vendeurs et acheteurs. On évalue
3 millions la perte des spéculateurs de Stras
bourg qui étaient délenteurs de blés étrangers
achetés de hauts prix.
La Gazette de Leipsick raconte une lutte
odieuse entre un meunier des environs de
I'illau et son fils, lutte excitée par une égale
passion pour une femme dont ils se parta
geaient les faveurs et qui se serait terminée
par une double dénonciation, la suite de
laquelle ils auraient été arrêtés l'un et l'autre.
Le père a, dit-on, signalé son fils comme cou
pable de plusieurs vols qualifiés, et celui-ci,
en les avouant, n'a pas craint d'accuser son père,
non-seulement de complicité, mais d'assassinat
et d'incendie. Le vieillard aurait, dans le temps
et par spéculation, mis le feu son propre
moulin, et pendu sa femme, dont l'opinion
locale attribuait la mort un suicide.
11 y a quelques jours, il est mort dans
la commune de Freychinet près de Foix, une
femme âgée de cent deux ans passés; elle était
née au mois de février 1745; et plus récem
ment encore, dans le même canlon, est mort
un homme qui, étant né au mois de mai 1742,
avait atteint sa cent cinquième année.
Madrid, 7 juin.
Des négociations sont entamées et suivies eu
ce moment pour déterminer le Roi se rendre
la Granja, lorsque la Reine ira occuper cette
résidence royale.
Le Gouvernement vient de recevoir une
nouvelle officielle de la plus haute importance,
3,000 hommes de troupes d'Oporlo, sous les
ordres de Das-Anlas,à bord de 12 navires por
tugais ont été fait prisonniers par l'escadre
anglo-espagnole anglo-espanolaet conduits
Lisbonne. Celte importante capture accélérera
très-probablement le dénouement de l'affaire
de Portugal. Il paraît que les troupes espagno
les n'entreront pas en Portugal avant vendredi
prochain. Le général Concha, lui-même, a de
mandé son Gouvernement l'auLorisation de
n'entrer en Portugal qu'après un certain nom
bre de jours, indispensables pour compléter ses
approvisionnements.
Il paraît que le baron Das Antas, avec son
escadrille, se voyant entouré par des bâtiments
portugais, espagnols et anglais, s'est rendu avec
toutes ses troupes ce qui va simplifier beau
coup la question de pacification du Portugal.
D'après un décret royal publié par la Ga
zette de !\I ad rid, tous les conflits de juridiction
qui pourraient désormais s'élever en Espagne
entre les tribunaux et l'autorité administrative,
seront jugés par le Roi. Serait-ce un premier
hochet que l'on jette l'époux de la Reine,
lequelau dire des journaux ministériels de
Madrid, se plaindrait surtout du rôle plus que
passif qu'il joue dans l'Etat.
On lit dans El Faro la reine paraît
avoir témoigné, ces jours-^i, un vif désir de
mettre un terme au déplorable état de choses
actuel, et d'arriver une situation stable et libre
d'embarras, mais le ministère Pacheco a besoin,
sans doute, pour vivre, de la division du cou
ple royal. C'est celte division qui l'a fait arriver
au pouvoir c'est en l'entretenant et en la
rendant plus profonde qu'il a vécu, si l'on peut
appeler vivre, traîner une déplorable existence.
Les dernières nouvelles de Portugal nous
apportent quelques détails sur la prise du corps
d'armée du comte Das Antas.
Le comte Das Antas s'était embarqué
Oporlo avec 2,500 hommes et une batterie
d'artillerie sur douze bâtiments voile et
vapeur, afin d'aller tenter un débarquement
Lisbonne. 11 a été arrêté sa sortie du port
par les escadres combinées, cl, malgré ses
instances pour être ramené Oporlo, il a été
dirigé sur la rade de Lisbonne, où sa flotte et
sa prise venaient de jeter l'ancre.
Le corps d'armée espagnol est entré dans la
place de Valence de Minho en Portugal, après
avoir chassé des environs les forces de la junte
qui bloquaient la ville, les a poursuivies, et
s'est emparé d'un village où elles s'étaient
retranchées. Elles ont eu 14 hommes de tués
et 40 de faits prisonniers. des Débals.)
La discorde qui a éclaté entre la Jeune et
la Vieille Irlande menace de survivre M.
O'Connell et se manifestera même aux funé
railles du libérateur. La Jeune Irlande sera
exclue de la cérémonie funèbre tel est le désir
de la famille de M. O'Connell et du comité
chargé des préparatifs des funérailles.
Voici ce qui résulte le plus clairement de
la publication des documents relatifs l'inter
vention anglo-française en Portugalqui ont
été communiqués en extense aux Parlements
de France et d'Angleterre.
I9 L'opposition constante du ministère an
glais toute intervention armée, malgré l'inté
rêt qu'il portait la personne et au trône de
Dona-Maria. Celte opposition serait prouvée
par une correspondance très-vive de M. Bulwer
avec le gouvernement Espagnol, correspon
dance où l'ambassadeur anglais emploie jusqu'à
la menace.
2° Cette intervention avait été convenue,
arrêtée entre les cabinets de Lisbonne, Madrid
et des Tuileries: les troupes expéditionnaires
d Espagne étaient prêles elle devait se faire
sans condition au seul profil de I autorité de la
reine de Portugal, et sans la moindre conces
sion au peuple insurgé.
3° Pour éviter celte extrémité après avoir
résisté longtemps dans ses notes diplomatiques,
l'Angleterre aurait essayé d une médiation
amiable entre la junte et Dona-Maria, par voie
d'influence et de conseil, mais sans grand suc
cès. Pressé alors d'un côté par la reine qui
voyait son trône et sa personne en danger,
d un autre côté par l'Espagne et la France ré
solues après de si longs délais exécuter leurs
engagements antérieurs. Le ministère whig se
serait décidé encourir pour sa part l'inter
vention armée après avoir toutefois réglé
d'avance les conditions.
4° Avant d'accorder ce concours l'Angle
terre aurait ajouté que les puissances se ren
draient garantes des concessions faites par Dona-
Maria; elle n'aurait voulu aucun prix rétablir
l'autorité de la reine telle que son coup d'état
l'avait créée, mais son but principal aurait été
au contraire de préserver les formes constitu
tionnelles et la liberté des citoyens dont la
France et l'Espagne avaient fait très-bon
marché.
5° Enfin tous les documents qui ont précédé
le protocole prouveraient au dire de lord Pal-
merston que l'action de l'Angleterre a été en
quelque sorte forcée par les circonstances; et,
convaincue qu'elle ne poûvait plus longtemps
empêcher les troupes espagnoles de franchir la
frontière et la France, d'appuyer ce mouve
ment, elle a voulu du moins être présenté pour
qu'on n'abusât pas de la force étrangère contre
une insurrection légitime.
Lord Palmerston, aussi bien que M. Guizot,
a cherché par tous les moyens possibles re
culer les interpellations sur cet acte d interven
tion. La politique du ministre anglais, n'a pas
d'autre cause que d'éviter une guerre générale,
en étouffant l'insurrection portugaise, quelque
motivée quelle soit d'ailleurs par le parjure de
la reine. Le parti de lord Stanley et de lord G.
Benlinck, se montre indigne de la conduite de
lord Palmerslen, et demande si l'Angleterre
pourrait maintenant se plaindre dans le cas où
la France ferait entrer plus tard ses armées en
Espagne pour maintenir les droits de la du
chesse de Montpensier. Ils reprochent lord.
Palmerston de n'avoir épousé que les intérêts
de la famille royale d'Angleterre qpi.est alliée
au roi Saxe-Cobourgeois de Portugal, plutôt
que d'avoir consulté les vrais intérêts de la
Grande-Bretagne.
Paris, 12 juin.
M. Renouard, rapporteur de la commission
de la Chambre des pairs, chargé de l'enquête
judiciaire sur l'affaire Cubières, a entièrement
terminé son travail, dont l'imprimerie royale
a reçu l'ordre de hâterautant que possible,
l'impression.
L'ensemble de ce travail formera deux gros
volumes: l'un d'eux contiendra les différentes
pièces acquises l'accusation, par suite des
saisies qui ont été opérées pendant le cours
de l'instruction.
La plus grande partie du second volume se
composera des interrogatoires auxquels ont
été soumis les inculpés, et des dépositions
fournies par un grand nombre de personnes
appelées en témoignage. Quant au rapport
proprement dit, il n'occupera, dit-on, qu'une
vingtaine de pages au plus, et ne présentera
qu une appréciation très-succinte des volumi
neuses pièces conviction dont nous venons de
parler.
C'est lundi prochain, 14, que le rapport de
M. Renouard sera lu et distribué la Chambre
des pairs.