facilité, et quoique les avantages qu'ils présen tent ne puissent cire encore parfaitement com pris, la somme mise la disposition du public, il V a quinze jours, est déjà presque entièrement prise. C'est surtout Anvers que la demande a été grande et il devait en être ainsi dans une ville où le mouvement et la nature des affaires traitées oblige les négociants garder toujours par devers eux des capitaux assez considérables. Or, pour le payement des droits de douanes, notamment, les nouveaux bons du trésor équi valent en définitive des billets de banque, avec cette immense différence qu'en attendant de les donner, ilsprocurent un bénéfice.[Indépendance.) La Cour de Cassation vient de rendre un arrêt longuement motivé et par lequel elle dé cide qu'une Société d'assurances française quoique non autorisée dans ce pays par arrêté royalest recevable poursuivre un de ses agents domicilié en Belgique. NOUVELLES DIVERSES. A la suite des débats animés et qui ont duré dix heures consécutives, la Diète suisse, dans sa séance du 20, a prononcé la dissolution de l'alliance des sept cantonsen déclarant cette alliance incompatible avec le pacte fédéral. Elle s'est contentée pour le moment de poser le principe; et par une résolution subsidiaire, elle a rendu la ligue responsable des suites qu'en traînerait son refus d'observer la décision de la majorité. Dans le courant de la discussion, des interpellations ont été adressées au président, au sujet de la dépêehe de M. Guizot. Cet inci dent n'a cependant pas eu de suite. Voici letexte même des résolution adoptées 1° L'alliance des sept cantons de Lucarne, Uri, Schwyts, Unterwalden, Zug, Fribourg et Valais, est incompatible avec les dispositions essentielles du Pacte du 7 août 1815, et elle est déclarée dissoute. 2" Les cantons mentionnés l'article pré cédent sont rendus responsables de l'observation de cet arrêté. 3U La diète se réserve, si les circonstances l'exigentde prendre des mesures ultérieures pour le faire respecter. Les députés de la ligue ont déclaré qu'ils se réservaient de faire insérer une protestation dans le protocole. Ce n'est qu'ensuite que sera posée la question d'exécution. L'arrêt qui sera pris cet égard contient peut-être l'orage qui dans quelques jours peut bouleverser la Suisse. Une lettre d'Italie mande que le nouveau secrétaire d'État, lecardinal Ferreli, adû arriver Rome le 14 juillet. Ou annonçait que Mgr. Rusconi serait nommé sous-secrétaire d'État en remplacement de Mgr. Corboli-Bussi. L'Univers a reçu de son côté des renseigne ments d'où il résulterait que S. Em. le cardinal Gizzi, dans la nouvelle répartition des grands départements de 1 État, conserve le portefeuille des affaires étrangères. Le 11il y a encore eu Rome une grande démonstration populaire l'occasion du trans port de la statue de Pie IX sur la place del l'opolo, où elle doit être érigée. Trente facehini portaient sur leurs épaules ce morceau de sculp ture collossal. L'enthousiasme était d'autant plus grand que ce jour était l'anniversaire de l'amnistie. On écrit de Saint-Pétersbourg, le 13 juillet Le 22 juin dernier, il y a eu Kasan un violent incendie qui a réduit en cendres cent six maisons et deux églises. Le Gouvernement a envoyé Kasan 23,000 roubles effectifs (100,000 francs), pour être distribués parmi les incendiéset il a envoyé en outre 21,000 roubles pour faciliter la re construction des bâtiments brûlés. Un ukase impérial, rendu sur la proposi tion du Sénat dirigeant, ordonne qu'il serait accordé une pension annuelle, pour le reste de leur vie, tous les maîtres d'écoles publiques âgés ou infirmes, qui comptent de longs et ho norables services. Un bulletin télégraphique publié par la Gazette, porte que la Reine est arrivée la ré sidence royale de San lldefonso le 18 juillet, 2 heures 1/2 du malin. S. M. a entendu la messe 5 heures. Elle a été ensuite prendre du repos. Il paraît que la Reine, avant son départ, avait exprimé le désir que le Roi serait la ré sidence royale de San lldefonso. Hier, dans la soirée, le Roi fit donner l'ordre aux gens de sa maison de préparer ses apparlemens au palais, attendu qu'il comptait s'y rendre 9 heures du soir. Tous les préparatifs avaient été faits dans ce but, et les hallebardiers avaient même reçu l'ordre de mettre sur pied une garde d'honneur pour le service intérieur du palais. Les portes du palais avaient même été ouvertes ce matin. Avant que les hallebardiers eussent occupé le poste désigné, le général Cordova, porteur d'un ordre du ministre de la guerre, s'est présenté au palais, il en a fait fermer les portes, et il a donné lecture de l'ordre royal qui défendait au Roi de s installer dans le palais. Tels sont les bruits qui ont circulé aujourd'hui en ville; ils ont donné lieu mille conjectures sur des com plications nouvelles de nature retarder la solution de la question si compliquée du palais. On lit dans l'Union Monarchique: La nomination de M. le duc d'Aumale, au poste de gouverneur géuéral de l'Algérie vient d être décidément arrêtée dans un des derniers conseils des ministres, tenu au château de Neuilly. La réalisation du projet bien autrement ca ractérisée par le système de créer en faveur du duc d'Aumale, une vice-royauté dans nos pos sessions d'Afrique, serait remise l'année pro chaine. Un accident qui, par sa nature, rappelle celui arrivé par deux fois au malheureux et imprudent Dufavel vient de se produire Saint-Symphorien de Lav (Loire). Lundi dernier, deux maçons étaient occupés réparer un vieux puits, le mur s'était écroulé vers sa base sur 2 mètres de hauteur et 30 cen timètres de largeur, et venait d'être réparé. Celui desouvriers qui faisait le nettoyage s'aper cevait que les pierres se froissent entre elles et que le sable tombe des interstices justement effrayé du danger qui le menace, il remonte au moyen de la corde quelques minutes s'écou lent et un nouvel éboulement a lieu. Le plus jeune des ouvriers, âgé de dix-sept ans, s'avise de descendre pour connaître l'étendue du mal deux mètres cubes de matériaux recouvraient le fond du puits. 11 remonte, redescend et fait tomber, en se servant d'un pic, la partie infé rieure qui est sur le point de se détacher. Tout coup l'ouvrier resté l'orifice du puits, entend le fracas que produit le mur en s'abîmant sur celui qui était descendu; il veut en vain re monter son compagnon: six mètres de pierre et de terre le recouvraient et le tenaient comme encloué une profondeur de 12 mètres. L'exécution d une tranchée dans la cour, au midi du puits, est ordonnée. Ce travail pénible a duré quinze heures, jus qu'au mardi neuf heures du matin. La victime a constamment répondu aux demandes qui lui étaient faites, et relevait chaque fois le courage des travailleurs. Enfin, le mardi, après neuf heures d'efforts, on a pu découvrir la tête du pauvre maçon; son chapeau portait de larges traces de sang et avait été percé en plusieurs endroits. On dégage ses bras et une partie de son corps, puis ou se trouve arrêté par d'énor mes pierres qui tenaient l'ouvrier comme en cloué et muré; aidé de mineurs, on parvient rendre libres tous ses membres meurtris. En ce moment, travailleurs et curieux faisaient un silence profond, c'était l'heure suprême, l'heure de la vie ou de la mort. Le nouveau Dufavel a fait lentement son ascension soutenu par des bras vigoureux et enveloppé dans les linges préparés cet effet. C'est alors que la joie de chacun a pu éclater surtout en entendant le maçon sauvé dire l'un des ouvriers, en patois auvergnat, de ne pas oublier sa galoche restée i 1 - sous les décombres. Le bruit s'est répandu aujourd'hui que M. Mussurus, qui est la cause unique du diffé rend Greco-Turc, était tombé dangereusement malade Constantinople. On lit dans El Faro: Le court séjour du roi Madrid a donné lieu toutes sortes de bruits, dont quelques-uns forts graves. Il y a quelques jours que le roi songeait revenir dans la capitale. Celte détermination avait pour cause les chaleurs de la saison, qui se font sentir d'avantage au prado, où l'on ne peut prendre des bains commodément et sur tout l'isolement dans lequel se trouvaient ses deux jeunes frèresdepuis le départ forcé de leur père et de leur sœur aînée. Le ministère ayant appris ce projet du roi et craignant que la présence de S. M. Madrid, pendant que la reine se trouvait la Granja, ne fût un témoignage trop patent de la politi que inqualifiable d'un cabinet qui s'appuie sur la division des royaux époux, chargea le minis tre de l'intérieur d'aller au prado, pour repré senter S. M. la nécessité de ne pas venir Madrid. Nous remarquons dans un journal de Paris le Constitutionnell'article suivant qui nous paraît quelque peu énigmalique Un mariage de théâtre. On a appelé au jourd'hui devant la première chambre du tribunal une affaire qui intéresse l'une des plus charmantes actrices d'une de nos premières scènes. M0 Baroche, avocat de M. de C..., a exposé, en l'absence de Me Léon Duvalavocat de la jolie artiste, que celle-ci, en sa qualité d'habile comédienne, aurait joué, au préjudice d'un jeune homme, fils d'un sénateur belge, une étrange comédie judiciaire. Mlla Jaurait feint d'épouser M. de C...et cet effet un con trat de mariage aurait été dressé sans qu'il fût passé outre au mariage; puis Mlle Jaurait demandé la restitution de sa dot, consistant, porte le contrat, tant en deniers comptant qu'en bonnes valeurs. C'est le cas, dit M° Baro che, de se rappeler ce vers du Distrait: Et Dieu sait la valeur. Suivant Mlle Jcette somme de 173,000 fr. lui provenait de ses économies et des dons manuels qui lui auraient été faits. Quoi qu'il en soit, le mariage n'ayant pas eu lieu, Mlle J a formé devant le tribunal d'Anvers une de mande en restitution de 173,000 fr. M. de C.... père, a fait nommer un conseil judiciaire sou fils, et aujourd'hui nous demandons la nullité de la donation faite par M. deC... Mlle J L'affaire ainsi engagée a été remise huitaine pour être plaidée contradictoirement avec M® L. Duval. On s'entretient beaucoup, Saint-Amand, de l'excentricité de M. le comte T... qui, dans un temps où tout le monde veut aller vite en voyage, vient de prendre la résolution de se rendre Paris par eau avec toute sa famille ses gens et quelques amis. Pour cela il a armé un bateau de canal, sinon en guerre, du moins en paquebot de transport, I installation en est des plus confortables on y compte salon, salle manger et plusieurs chambres coucher; la cuisine n'a pas été oubliée. Le pavillon est aux couleurs du propriétaireun pilote est la barre du gouvernailla Sainte-Barbe est con vertie en caveau, enfin l'aménagement est com plet. C'est une affaire de trois quatre mois, en y comprenant un court séjour dans la capitale. On ferait deux fois la traversée, allée et retour, du Havre aux États-Unis d'Amérique, dans ce même espace de temps. Le navigateur de Saint- Amand, qui va parcourir les eaux de la Scarpe, de l'Escaut et de l'Oise, avant d'entrer dans la Seine et de jeter l'ancre en face du château des Tuileries, emporte ses approvisionnements avec luia même une tente qu'il doit dresser dans quelque belle prairie; quand il trouvera bon de prendre terre en Picardie ou en Beauvaisis. - Nous avons déjà entretenu nos lecteurs d'un navire chinois quipour la première fois faisait un voyage dans l'Atlantique. Voici sur

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Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 2