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EXTÉRIEUR. fraxce.
Variétés.
ANNONCES.
ce singulier bâtiment quelques détails assez
Pendant la traversée de la Chine Sta Hé
lène, il n'a pas fait eau et a montré une solidité
toute épreuve. Ses mâts et son gouvernail
sent en bois de fer. Son gouvernailcombiné
avec un système de cables peut execuler des
mouvements de bas en haut dont il est difficile
de comprendre l'importance pour la manœuvre.
Il faut ordinairement vingt hommes d'équi
page pour exécuter les travaux de la navigation;
mais quand le vent est favorable, le gouvernail
a rarement besoin d'être touché, et deux hom
mes suffisent pour diriger la jonque. Les ancres
sont en bois et ont 30 pieds de longueur environ;
les cables et les moindres cordages sont en
bambou, mêlé d herbes indiennes trois fon
taines sont établies sur le lillac et coulent con
stamment. Quant aux voiles, elles sont disposées
de façon qu'en une minute un homme peut les
manœuvrer.
Le salon a 32 pieds de long sur 23 de large
et 12 de haut, et est enrichi des plus splendides
dessins en couleurs vives. Outre celte grande
salle le Keying contient encore six cabinets
constamment éclairés. La hauteur de la poupe
est de 32 pieds en dehors de l'eau.
La jonque chinoise le Keying a quitté la
Chine le 6 décembre 1846et comme nous
l'avons ditest arrivée Sainte-Hélène le 17
avril 1847. Elle n'a eu que du beau temps
pendant la première partie de sa traversée et a
relâché six semaines dans la mer de Java et au
détroit de la Sonde, cause de vents contraires.
Le 22 et 23 mars dernierle Keying avait es
suyéla hauteur de Maurice, une tempête
assez forte, qui du reste, ne lui avait causé
aucune sorte d'avaries.
C'est comme on sait, le journal la Se
mainequi a le premier éveillé l'attention
publique sur les mines de l'Algérie et il nous
donne aujourd'hui quelques nouveaux rensei
gnements qui semblent indiquer que cette
affaire aura des suites très-sérieuses. M. le mi
nistre de la guerre aurait donné l'ordre de ré
pondre aux diverses questions qui ont été
adressées sur les concessions de mines. Le géné
ral Trezel ne veut en aucune façon atténuer sur
lui, la responsabilité des actes de ses prédéces
seurs et de ses bureaux.
Le conseil des ministres s'est réuni mercredi
dernier, pour délibérer sur l'affaire des mines
de l'Algérie et il a demandé communication de
toutes les pièces.
Paris, 24 juillet,
COUR DES PAIRS.
Affaire des mines de Gouhenant. Fin de l'au
dience du i5.
La cour rentre en audience publique, cinq
heures vingt minutes.
Il est procédé l'appel nominal. Cette opé
ration terminée, M. le chancelier se couvre et
prononce l'arrêt suivant
La Cour des Pairs
Ouï le procureur général du roi en ses dires et
réquisitions, lesquelles réquisitions par lui dépo
sées sur le bureau de la Cour;
A près avoir entendu Leu-Henri-Alain Pellapra et
M' Chaix-d'Est-Ange, soi: défenseur, l'audience;
Et après en avoir délibéré
En ce qui concerne le délit d'escroquerie ou de
tentative d'escroquerie;
Attendu qu'il ne résulte des débatsaucunepreuve
contre Leu-lIenri-Alain Pellapra d'avoir commis le
délit d'escroquerie ou de tentaii ve d'escroquerie
Déclare Leu-Henri-Alain Pellapra acquitté de
l'aéeusation portée contre lui sur le chef d'escro
querie ou de tentative d'escroquerie.
En ce qui concerne le crime de corruption:
Attendu que Leu-Henri-Alain Pellapra est con
vaincu d'avoir, en 184-2 et 184S corrompu par
offres, dons et présents, M. Teste, ministre des tra
vaux publies pour obtenir la concession d'une
mine de sel gemme, située dans le département de
la Haute-Saône,
Déclare Leu-Henri-Alain Pellapra coupable d'avoir,
en 1842 et 1843, par les faits sus-énoncés, commis
le crime de corruption, prévu par l'art. 179 de
code pénal;
Vu les art. 35, 52, 55 et 36 du même code;
Condamne Leu-Henri-Alain Pellapra, la peine
de la dégradation civique, 10,000 fr. d'amende,
sans solidarité, et aux frais du procès, solidairement
avec Teste, Cubières, Parmentier, condamnés rai
son des mêmes faits, par arrêt du 17 de ce mois,
desquels frais la liquidation sera faiteconforrnément
la loi, tant pour la portion qui doit être supportée
par le condamné, que pour celle qui doit demeurer
la charge de l'état,
Fixe cinq ans la durée de la contrainte par corps,
qui pourra être exercée raison de la condamnation
pécuniaire prononcée par le présent arrêt;
Ordonne que le présent arrêt sera exécuté la
diligence du procureur général du roi, imprimé,
publié et affiché partout où besoin sera, et qu'il sera
lu et notifié au condamné, par le greffier en chef de
la cour.
Fait et délibéré Paris, le a3 juillet 1847-
(Suivent les signatures des membres composant
la cour.)
Immédiatement après l'audience de la cour
des pairs, M. Eugène Cauchy, greffier en chef,
s'est transporté la prison du Luxembourg et
a donne lecture M. Pellapra, de l'arrêt de
condamnation prononcé contre lui.
M. Pellapra, en attendant que la peine de la
dégradation civique lui était infligée, a mani
festé, dit-on, une très-vive douleur.
Le payement de l'amende et dis frais ayant
été presque immédiatement réalisé, M. Pellapra
a dû être mis eu liberté le soir même.
L'état de santé de M. Teste devient de
plus en plus alarmant.
Le sieur Bénier, ancien officier comptable
des subsistances militaires, accusé de faux et de
détournement commis dans le cours de la ges
tion vient de se constituer prisonnier la
Conciergerie ainsi qu'il l'avait annoncé dans
une lettre adressée aux journaux.
Tribunal correctionnel de Paris. Nankin et
Bazin.
Le lieu, de la scène est un cabinet particulier
dans un restaurant du boulevard Montmartre.
Les deux jeunes héros auraient pu chanter cette
vieille chanson
Nous vous verrons dimanche
A la salie de danse
Moi-z-en bazin
Toi-z en nankin
Noos irons hoir7 du vin.
Si la rime n'en est pas riche la poésie en est
légère et dépeint parfaitement le costume de ce
ménage de lions.
Cléobule est en nankin des pieds la tête pan
talon de nankin, gilet de nankin, cheveux de... non,
pas de nankin mais du moins du plus beau jaune.
Césarine n'est pas habillée de bazin mais elle a
des bas blancs, une capote blanche.., c'est une véri
table rosière... pour le costume.
Quant au langage, il est moins blanc.
Cléobule. Césarine, lu bois trop de Madère.
Césarine. Crois-lu, mon fils?
J'eu ai le laf( peur).
Tu es toc( fou
C'est bon genre, mais je le suis moins que toi;
je te parie que j'ingurgite sans respirer une fiole de
champe (une bouteille de Champagne garçon
une fiole
Garçon, apportes-en deux.
Tu vas le faire mal;je vais te prendre ton
verre.
Je boirai dans ton chapeau débouche garçon.
Le yarçon. Oui, Madame voilà.
CésarineDonne. Une, deux, trois, enlevons.
Césarine prend amoureusement la bouteille par
le goulot et absorbe comme une éponge de première
grosseur.
Cléobule. Ah bah la bouteille
Césarine. Elle a vécu... ce que vivent les bou
teilles.
Cléobule. Eh bien regarde.
Cléobule en fait autant, et, le Champagne aidant,
voici le nankin et le bazin qui se prennent par la
main, et commencent une polka infernale; un mou
vement trop risqué fait trembler la table, une carafe
en tombe et se casse avec bruit.
Ah bon! s'écria Césarine, les meubles s'en
mêlent galop général Elle lance un coup de pied
qui fait dégringoler les cuillers et les assiettes les
tasses et les carafons c'est un tremblement uni
versel.
Les garçons accourent, on leur jette les serviettes
la tête; le patron les suit, il reçoit sur la figure un
plat de mendians.
Alors on va requérir l'ordre public, qui se pré
sente sous la forme d'un garde municipal orné de
son casque.
Césarine. Garde je bois ta santé tu es beau
j.e t'aime, mais je 11e Le suivrai pas.
Cléobule. Gardedonne-moi ta crinière pour en
faire une bague.
Le garde municipal s'offense peu de ces plaisan
teries de dessertmais il prie les deux récalcitrants
de le suivre.
Cléobule. Jamais qu'on aille chercher papa... je
le réclame.
Césarine. Garde mon bijou je te suivrai mais
va chercher ton cheval... je veux aller en croupe.
Nous sommes l'entresol.
Césarine. Ça 11e me regarde pas je méprise l'in
fanterie, je veux aller eu croupe, au galop... hup là.
Cléobule. Je ne veux pas... papa m'a défendu
d'aller au poste.
Le garde municipal commence trouver que ça
dure trop longtemps il insiste.
Césarine. Eh bien trinquons ensemble et j«
pars... Non tu ne veux pas boire Militairetu
n'es pas Français je ne t'aime plus je m'en vais
t'agoniser devant le commissaire. Puis écartant les
garçons et le public Otez-vous de là, s'écriet-elle,
tas de jobards et elle marche majestueusement
suivie de Cléobule coiffé d'un turban qu'il vient do
se faire avec une serviette.
A l'audience, tous deux ont l'air moins brave le
bazin baisse les yeux et le nankin est tout pénaud.
Le garde municipal dépose avec une modération
parfaite; il n'y a eu, dit-il, ni injures ni coups,
mais"seulement de mauvaises raisons de gens qui
ont bu.
Le tribunal condamne les deux prévenus chacun
3o fr. d'amende.
Un débiteur comme il y en a peu. La ville
de Tournai vient d'être témoin d'un de ces actes
de probité commerciale auxquels on ne saurait
donner trop de publicité. M. Jean Dael avait quitté
depuis plus de douze ans sa ville natale; forcé alors
de céder un concours de circonstances malheu
reuses il fut amené solliciter un attermoiement
de ses créanciers il abandonna tout ce qu'il possé
dait au monde et obtintmême sans nulle réserve
pour l'avenir une quittance définitive de tous ses
créanciers, quoiqu'il fût question de sommes impor
tantes; tous firent preuve d'indulgence, car tous
furent convaincus qu'ils n'avaient flétrir aucun
acte d'improbité. L'avenir a prouvé qu'ils ne s'é
taient point trompés. M. Dael sans y avoir jamais
été provoqué, méditait depuis longtemps en si
lence un grand acte de réparation il y travailla
pendant plusieursannéesavecun courage incroyable,
et il fui assez heureux pour se refaire une petite
fortune. Le premier usage qu'il en fitc'est de
s'en dépouiller en faveur de ses créanciers tous
réunis en assemblée générale ont reçu des mains
de leur ancien débiteur en capital et intérêtstout
ce dont il leur restait redevable; une joie mêlée de
quelqu'étonnement était peinte sur tous les traits
et les félicitations les mieux senties furent données
une si louable conduite.
La réunion a été suivied'un banquet donné par M.
le notaire Simon, qui s'était généreusement offert
être l'intermédiaire dans l'accomplissement d'une
si belle action.
By H* POUPART-VIENNENotaiis,
ter residentie van Zonnebeke, is er geld in lee-
ning te bekoraen mits goed rjîzkt.
a L'Association pour l'encourage-
W 1 ment du service militaire, sous la
protection du Roi, dont les seuls
agents dans la Flandre occidentale sont: MM. Joos-
Ferscbaeve, secrétaire communal, Ypres; Inyhels
de T/iillyBruges; Mestdagb, secrétaire commu
nal, Iseghem; Paret, agent d'affaires, Dixiuude;
Morael avoué, Furues; Hamman receveur
communal, Ostende Vandenbery secrétaire
communal, Thielt continue recevoir des par
ticipants la caisse de Prévoyauce qu'elle a ouvert®
pour faciliter aux jeunes gens atteints par le sort,
leur remplacement dans la milice elle opère aussi
le remplacement de tout milicien, aux conditions
que les susdits agents feront connaître aux inté
ressés.