2
PROGRAMME DU COMCERT
«ives mais prudentes, vinrent améliorer la si
tuation de ses états temporels. Il s'acquit la
confiance du peuple et en devint l'idole tel point
qu'il ne serait pas souhaiter pour ses ennemis,
qu'il vint mourir subitement, car déjà plu
sieurs fois le peuple l'a prié de prendre garde
au poison.
Si Pie IX désire améliorer la situation de son
peupleil existe un parti dans le sacré collège
des cardinaux et dans le gouvernementqui
s'oppose de toutes ses forces l'introduction des
améliorations libérales qu'on ne peut plus re
fuser aux sujets romains, sous peine de faire
naîtra une révolutionqui pourrait avoir des
conséquences craindre pour le repos de l'Eu
rope. Cependant le S'-Père ne s'est paslaissé in
timider par l'altitude hostile des cardinaux et il
a poursuivi son œuvre avec persévérance. Le
jprli r étrograde ou jésuitique voyant qu il
ne pouvait effrayer le pape, a organisé un
complot pour susciter des troubles et l'on croit
même qu'une vaste conspiration ourdie sous
les auspices de l'Autriche, était la veille d'é
clater. Ce nesontlà, paraît-il, que les premières
secousses que doit rencontrer la régénération du
peuple romain et le pape Pie IX n'a pas encore
fini avec les intrigues conservatrices qui ne lui
laissent pas un moment de tranquillité.
Que dire de ces cardinaux qui osent lever
l étendard de la révolte contre celui qu'il est de
foi de croire infaillible? Que dire de ces conser
vateurs qui ont recours aux plus ténébreuses
machinations, pour empêcher un pape, hon
nête homme, de faire le bienPCe sonlcependant
des dignitaires de l'église qui se plaisent dans le
trouble et qui sèment le vent pour récoller la
tempête. Ces singuliers conservateurs sont tant
soit peu parents des noires. Les chefs des ré
trogrades belges sont des évêques qui, du moment
qu'ils n'auront plus la haute main sur la direc
tion des affaires feront une opposition tracas-
sière et peut-être tiendront un langage insoumis
et menaçant, comme déjà monseigneur de Liège
a osé se le permettre. Ils sont parloul les mêmes,
ceux qui se disent conservateurs (bien entendu
de leurs privilèges), et en Italie, c'est pour
maintenir le peuple dans l'oppression et la mi
sère. qu'ils conspirent contre le pape.
En Belgique, il s'agit de conserver la prédo
minance du clergé sur les affaires civiles et de
partager la curée gouvernementale entre eux et
leurs amis. Ce qu'ils font en Italie pourrait bien
se répéter iciquand il sera évident que pour
le parti clérical tout espoir de revenir sur l'eau
est perdu. Que le pays se le tienne pour dit. ce
parti est capablede tout, puisque tout en se disant
catholique, il ose lever l'étendard de la révolte
contre le saint-père parce qu'il est plus chré
tien et plus libéral l'égard de son peuple, que
ces conservateurs factieux.
exacte que celles qui ont précédé et que jus
qu'ici rien n'est arrêté. M. De Lacoste, le gou
verneur de Liège, quille son poste, dit-on, car
la position qu'on lui a faite n'est plus tenable.
On annonce aussi la démission de M. Dug-
niolle, ce fanatique personnageancien secré
taire général de l'intérieur, sous M De l'heux et
administrateur des établissements de bienfai
sance sous M. d Anethan. Voilà au moins des
fonctionnaires qui comprennent les vrais prin
cipes du gouvernement représentatif et qui ont
assez de dignité, pour ne pas se laisser mettre
toute sauce.
Par arrêté royal daté du 23 juillet 1817 M.
Jean-Baptiste Vanden Peereboom, président de
la chambre de commerce d Ypres, est nommé
membre du jury de l exposition industrielle.
Que donnera la Société des Chœurs, le Lundi
2 Août 1847, ri 6 1/2 heures du soireu la
Salle de SpectaclePetite PlaceYpres.
i° Ouverture de l'opéra Ne touches pas la
Heine, (Boisselol),
2° Fantaisie pour Flûte, exécutée par M. De
Merseji.an, premier prix du Conservatoire de
Paris. (Tulou).
3° Air de l'opéra: Les Mousquetaires de la Reine,
chanté par M. Cornélis, professeur de chant au
Conservatoire de Bruxelles, (Halévy).
4° Fantaisie pout le Piano, sur des mélodies choi
sies des Huguenots,exécutée par M"' (Thalberg).
5" Duo de l'opéra Ne touchez pas la Reine,
pour soprano et basse, (Donizelti)
6° Fantaisie pour Violoncelle, sur des motifs de
Guillaume Tell, exécutée par M' (Uainl).
7° Romanceschantéespar.M.CoRNELis
Barcarolle, (Chubert.)
Air de Montaucielde l'opéra le Déserteur
(Monligrty).
8* Grande fantaisie pour Piano, sur des thèmes
de l'opéra Moïse, {Thalberg
9* Sextuor de l'opéra Lucie de Lammermoor
avec accompagnement d'orchestre et choeur
Donnizetli
Le Concert sera suivi d'un bai.
MM. les membres delà société pourront amener aux fêtesles
damts ainsi que les enfants au-dessus de dix ansde leur famille et
demeuraut avec eux; plus les étrangers.
marché d'Ïprks. du 31 juillet 1847.
La vente a été difficile. 342 hectolitres de
froment ont été placés au marché. Les prix ont
varié de fr. 32-80 fr. 36-80 l'hectolitre, prix
moyen fr. 34-80 baisse sur le prix moyen du
marché précédent fr. 4-80.
54 heclol. de seigle ont été offerts en vente.
Les prix ont été de 14 fr. 16-40. L'a
voine, dont 22 hectolitres ont été vendus, a été
cotée entre fr. 11-50 13-75, et I es fèves, dont
24 hectolitres seulement ont été présentés au
marchéont trouvé des acquéreurs au prix
moyen de fr. 23-20.
36 heclolit. de pommes de terre ont été enle
vés, au prix de7 fr.à7-50,ou environ 5 fr. I hect.
De plus, 50 hectolitres de froment étranger
ont été exposés en vente, au prix de fr. 32-50
l hectolitre, et sont restés invendus.
Autiichiens. Je ne me permettrais pas de vous distraire des souve
nirs que celte plaine rappelle, ajoula-t-il après un court instant de
silence employé régler l'allure de son chevalet je n'aurais garde
de retarder le moment de m'instruire en vous entretenant de choses
qui me sont personnellessi je ne regardais comme un devoir de
courtoisie de répondre autrement que par monosyllabes aux ques
tions de M. le lieutenant Frans.
En même temps il jetait son voisin un coup d'oeil interrogateur
que celui ci comprit merveille.
Tel est en effet mon grade dans l'armée autrichienne, dit-il, en
regardant son tour son oncle avec un imperceptible sourire.
Je suis Français, reprit celui qui s'était fait leur compagnon, et
je m'appelle le vicomte de Gardeville. Au moment de la révolution,
je venais d'être placé comme sous-lieutenant dans la garde royale.
Trop jeune et trop inaperçu dans ma position pour avoir pu me
ranger sans possibilité de retour, du oôté des systèmes politiques qui
divisaient les esprits en France, j'aurais volontiers continuéde servir.
Mais ma famille'est intervenue, et j'ai fini par céder ses instances
en donnant ma démission. Bientôt je me suis ennuyé au ohâteau de
mon père, et mes regrets pour la profession des armes, que j'ai de
^out temps aimée avec passion, ont pris une nouvelle amertume. Il
me fallait une distraction nouvelle, et j'ai pensé que la meilleure, la
Nonobstant la baisse qui s'est manifestée
dans le prix du froment, au marché de ce jour,
la taxe du pain ne subira aucun changement
pour la semaine prochaine. La cause en est
que, malgré la hausse survenue au marché
précédent, la taxe avait été maintenue sans
changement, telle qu'elle était auparavant.
mS-1
ORDRE L150P0LD.
Les dernières fournées ont été brillantes.
Depuis le 10 jusqu'au 23 juillet5 grands cor
dons 6 grands officiers, 3 commandeurs, 10
officiers et 6 l chevaliers! En tout 85 élus, ce
qui, bon an, mal an, donnerait une moyenne
d'un peu plus de 1.000 décorés. Le chiffre est
rond, on le voit, et le ministère n'a point encore
épuisé la liste. Ceux qui ne sont point compris
dans la distribution officielle, peuvent compter
que les derniers jours qui restent aux ministres
seront utilement mis profit. Précurseur.
Ce n'est pas seulement Anvers que la no
mination de M. Conscience, comme précepteur
des princes, a produit une triste impression;
l'étranger même on s'en préoccupe; voici ce
que nous trouvons ce sujet dans la Gazette dé
Cologne de mardi, 27 de ce mois.
Après avoir parlé des nominations de M.
Lekeu et Vander Straeten de Poritoz, le journal
allemand continue de la sorte: Une nouvelle
nomination que le roi vient de signer
Neuilly, n'a pas produit moins de sensation.
M. H. Conscience, jadis orateur de meeting
vient d'être nommé professeur de langue et
de littérature flamande des princes. Depuis
longtemps cet auteur a déserté son ancienne
bannière, pour se jeter corps et âme dans
les bras du parti rétrograde M. Conscience
qui, au début de sa carrière littéraire, a ré-
ellement rendu des services la cause du
progrès par ses romans nationaux, a lotale-
ment perdu sa réputation et tous les amis
du trône déplorent qu'un tel homme ait été
nommé professeur du duc de Brabant et du
comte de Flandre
Le corps électoral de Berchem s'est réuni
hier malin pour l'élection d'un conseiller com
munal. La lutte a été vive.
Au premier tour de scrutin, M. Janssens-
Degrooff. candidat libéral, a obtenu 84 suffrages,
et M. le docteur Dhanen, son concurrent, éga
lement 84 suffrages.
Au scrutin de ballottage, M. Janssens-Degrooff
a obtenu 84 voix, et M. Dhanen seulement 70.
En conséquence, M. Janssens-Degrooff a été
proclamé conseiller communal.
La cour d'assises du Brabant, dans son au
dience du 27 juillet, a condamné la peine de
mort le nommé Breck, accusé d'assassinat sur la
personne de sa sœur; Breck avait avoué son
crime.
Depuis quelques jours nous entendons parler
de la démission que M. l'évêquede Liège aurait
signifiée M. Lenders chanoine titulaire de la
plus instructive était celle des voyages. J'aime l'Allemagne où, une
fois déjà, il y a quelques années, j'ai voyagé en tourisle, et c'est vers
elle qne de préférence j ai dirigé mes pas. Comme plusieurs des amis
de ma famille ont passé le temps de l'émigration au service de
lautriobe, je suis arrivé Vienne parfaitement recommandé mais
je ne compte faire usage que de deux lettres, qui m'ont été remises.
De l'une, j'attends une faveur, que m'eavierait tout officier de
l'armée française, celle d approcher quelques instants le noble arc h i-
duc Charles, notre plus généreux et notre plus redoutable adversaire
d'autrefois.
Qui vous a remis celte lettre demanda le colonel.
Le baron de Challambcrt.
J'ai beaucoup connu ce brave militaire. Il fut blessé sur la fin
de la bataille, en oouvrant le généralissime de son corps, et je suis
sûr que l'arohiduc ne l'a pas oublié. Voulez-vous, monsieur, me
charger de remettre cette lettre au prince? Je la recommanderai, si
la chose est nécessaire, oe que du reste je ne pense pas.
J'accepte Avec reconnaissance, monsieur le colonel.
Alors ouvrant son portefeuille, il remit au colonel la lettre du
baron de Challambcrt.
(La suite au prechain n9.)
Les négociations pour la formation d'un mi
nistère ne sont pas encore arrivées leur terme.
Hier I Observateur donnait une liste qu'il croyait
officielle, mais 1 Indépendance de vendredi
soir, dit que celle combinaison n'est pas plus
.1
de le visiter, en compagnie d'un offieier supérieur de l'armée autri
chienne ancien combattant de cette grande journée; car je crois
encore ne pas faire erreur eu supposant, monsieur, que telle est votre
qualité.
l e p'usâgé des deux cavaliers auxquels il venait de s'adresser
sourit et répondit avec cordialité
Vous avez en effetmonsieurdeviné le but de notre prome
nade, et la position que j'occupe en Autriche. Je suis colonel, aide
de camp de l'archiduc Charles, que je n'ai pas quitté d'un seul
^nslant dans toutes ses campagnes poursuivit-il en échangeant un
regard d iutelhgeoce avec le jeune malade. Puisque le hasard m'a
destine vous servir de Ciceronc sur le ohamp de bataille de Was-
grani je rempliiai volontiers cet office dont bien peu d'hommes
at jonrd hui pourraient s acquitter mieux que moi. Mon neveu Franz
qui est également au service de sa majesté l'cmpceur, vous^cecpfe
aussij en suis certain, avec plaisir pour compaguou.
Assurément, mon oncle, dit celui que lecolouel venait d'appeler
Franz. Monsieur est le bien venu, surtout si, comme son accent me
semble 1 indiquer, il est Françaiset suit dans son pays la même
carrière que nous.
—Merci, messieurs, répondit l'étranger en passant auprès de
Franz, de manière marcher de front dés ce moment avec ta deux