■I Bogaerde, Boedt, avocat, Martin Smaelen Boedt-Lucien. Charles Vande Broiike, Ernest Merghclynck Pierre Beke, Itvein»-Fonleyne et Auguste De Gheloke, conseilhîrs, Lecture du procès-verbal de la séance précé dente, la rédaction en est approuvée, M. l'échevin Vanden Pecreboôm expose au Conseil qu il y a diverses questions qu il est nécessaire de débattre avec le gouvernement central, entre autres la restauration des Halles dont le crédit, alloué cet effet, sera épuisé celte année. Le Conseil est d'avis de nommer une députation de quatre membres qui seront choisis au scrutin secret et la tin de la séance. Elle se rendra Bruxelles dans quelques jours, pour entretenir les chefs des départements ministériels de questions qui se discutent plus facilement de vive voix que par correspondance. M. l'échevin Vanden Peereboom donne lec ture du compte pour l'année 1 56, de la musi que des Sapeurs-Pompiers. Il est arrêté en recette la somme de fr. 1.4Ô2-II6 et en dé pense celle de fr. 1,451-95, donc avec un excédant de solde de 0-91 centimes. Il est remarquer que les recettes ne proviennent pas exclusivement des fonds communaux les rete nues sur la masse du corps des Pompiers y figurent pour une part, ainsi que les rétribu tions payées pour service par les sociétés et les particuliers La ville n'intervient en réalité dans l'entretien du corps de musique que pour une somme de six cents francs environ. Par urgence, M. le président demande qu'on entende la lecture et qu'on veuille bien exami ner le compte de la caisse d'amortissement pour l'exercice 1846. Il est approuvé en recette la somme de fl. 4.103-28 cents, et en dépense celle de fl. 2.644-85 1/6 cents, donc avec un excédant de solde de fl. 1,538-42 5/6 On passe au deuxième objet l'ordre du jour. Il s'agit d'un échange projetéenlre la dame Zénaïde-Josèphe Van Volden, épouse de M. le vicomte Charles-Marie Du Parc, et l'administra tion des Hospices.de quelques parcelles de terre labour sises sur le territoire de la commune d'Ypres entre la campagne de M. Du Parc et la route pavée d Ypres Neuve-Eglise. Vu l'avis favorable émis par la commission des Hospices civils et les estimations faites des propriétés dont l'échange est proposé, le Conseil donne son assentiment celte mutation de propriété et décide que les pièces seront transmises Bruges pourêtreapprouvées définitivement par la députation permanente. La demande des Hospices civils qui soumet l'avis du Conseil la radiation de quelques in scriptions hypothécaires prises en garantie de capitaux empruntés celle adminislialion est examinée, et vu la preuve que les inscriptions sont devenues sans utilité, par suite du rem boursement des créances l'unanimité, il est décidé que la radiation doit être consentie. Une demande de subside est soumise au Conseil pour aider reconstruire la façade en Pauvre jeuiie homme il l'aime lui aussi, pensait-il. Oh qu'il ne connaisse jamais les loi lui es que j'éprouve depuis hier il n aurait pas la force de les endurer. Puisqu'il faut qu'il s'éteigne, qu'il s'éteigne du moins en faisant un beau réve Cachons-lui bien mon amour pour Béai rix Il n'en est qu'un de nous deux qui puisse ne pas être jaloux de l'autre. Alors s'apercevant de sa préoccupation, et craignant qu'elle n'in spirât des soupçons au prince, désireux en même temps de mettre un peu de baume dans le cœur du pauvre malade en l'entretenaut d'un sujet qu'il devait désirer et 11 osait aborder il lui parla de Béatrix avec le désintéressement d'un frère qui parierait d une sœur tendre ment aimée. Avec la grâce d'imagination et l'expression facile dont il était doué,il jeta dans le ravissement le duc, qui croyait voir tout ce que peignait la parole de Guillaume. Une heure d'une telle cau serie avait fait d'eux les meilleurs amis du monde. Ainsi, dit le duc, je puis compter sur vous pour lui remettre le camée Monseigneur, hier en rentrant chez moi une lettre de M1"* Stiller m'a prévenu qu'elle quittait Vienne 1 instant même, sans ui'instruire de l'endroil où elle se rendait. Mais parlait-elle du moins de la cause d'un départ si subit? Elle alléguait une affaire imprévue. I^uyijgeréfléchit un instant. 11 paraissait fortement contrarié. r, dit-ilj que ce ne soit tout simplement un caprice vous fermer la porte du château de Wagram. Z^.l^Sir^SM^Xrvez-vous, s'il le faut, de mon nom. Quelque f «tëSrrneJtlj ue devons pas croire ce .oy.gc, [X aLjJuuiic wkjajjlit d'étonrieoirnl et garda le aileocc, n'osant Yi^ytiuiaSi Iju&ûeT, malgré désir de savoir ce qui pouvait lui VjtyiyÇj u^»«piV'P:/'|ance, et le soupçon de la part qu'avait certai- lettre te baron de Winter. "S^b.^aes uû lioronie de cœur, j'en suis sûr, Monsieur, reprit le jeuDeuuc,"*je' peux doue compter sur toute votre discrétion. Je vais bois d'une maison située rue des Chiens. Le propriétaire demande quatre mille fr. après une discussion qui dure quelque temps, une propo sition d'allouer un subside de deux mille francs est faite condition que la façade soit plafonnée ou badigeonnée. Ce chiffre de deux mille francs rallie les opinions de tous les membres du Conseil et un subside de pareille somme est volé avec la condition sus-énoncée. Sur l'atlas des chemins vicinaux de la ville d'Ypres se trouve indiqué uu chemin d'exploi tation et un sentier travers les pâtures de la ferme nommée hel Watergoed. Le propriétaire, M. l'avocat Vandaele, a fait parvenir l'autorité communale une réclamation contre l'indication d'un chemin et sentier publics travers sa ferme, exposant que toujours le passage n'a été permis que par simple tolérance. Le Conseil avait renvoyé l'examen de cette question au Collège qui. par l'organe de M. Vanden Peere boom. déclare qu'après beaucoup de recher ches dans les archives, on n'a pu recueillir le moindre élément de preuve, tendant établir la publicité de ce chemin d'exploitation et sentier. Cependant la voie de communication travers les pâtures de cette ferme entre la route de Lille et celle de Poperinghe paraît, quelques membres être quelque chose de plus qu'un passage toléré: toujours on a payé pour passer, mais moyennant dix centimesquelques-uns soutiennent qu'on avait droit de passage. Diver ses personnes ont traversé ces pâtures au milieu de la nuit et pour la minime rétribution de dix centimes, le fermier venait ouvrir les barrières. Vu l'absence de toute trace de litres, le Conseil est d'opinion qu'une enquête admi nistrative est nécessaire pour entendre les per sonnes qui pourraient donner des renseigne ments sur cette question. Elle est fixée au 20 de ce mois et sera présidée par M. le bourg mestre assisté de trois conseillers, MM Boedt, avocat. Charles Vande Broukejuge de paix, et hveins-Fonteyne, juge suppléant. Le Bureau de bienfaisance informe le Conseil que le crédit alloué sur le budget pour 1847 l'article 23, pour avances aux indigents n'ayant pas ici droit aux secours publics est épuisé par suite de l'affluence considérable de men diants étrangers vers la ville. Cette administra tion demande pouvoir restituer qui de droit les avances qui outrepassent déjà le crédit et celles qui restent faire dans le courant de l'année. Au budget de 1848, la somme qui dépassera le crédit alloué sera porté au chapitre des dépenses, pour régulariser la comptabilité. Par une dépêche datée du 25 août 1847, M. le gouverneur a l'honneur d informer l'au torité communale qu'un subside de 200 francs est alloué au dispensaire pour ophthalmiques. Pendant que cette demande a été instruite la députation permanente, il s'était organisé Yp. es deux dispensaires. Il appartient au Con seil communal de résoudre la grave question vous révéler tout ce que je sais, tout ce que je devine. Il y a long temps que je connais Mmr Stiller. Elle a éveillé eu mol un profond intérêt. Je ne crois pas que ce soit de l'amour les êtres qui s'étei- guent peuvent ils aimer encore? Quoiqu'il en soit, j'aiine errerdans le Marchfeld, heureux quand j'aperçois celle qu'on a surnommée la châtelaine de Wagram. Un jour que je me promenais dans un sentier autour du parc de M,n* Stiller, qui n'est fermé eu plusieurs endroits que par une haie assez haute, j entendis deux voix que je reconnus sans peine. Celaient celles de la châtelaine et du baron. Ainsi Madame, disait celui-ci, votre résolution est irrévoca blement prise. Vous voulez entrer dans un couvent Puis-je faire autrementMonsieur répondait M«e Stiller, ne m'avez-vous pas déclaré que vous tueriez quiconque oserait aspirer ma main Je ne me suis permis celle menace Madame il doit vous en souvenir, que lorsque vous m'avez formellement interdit l'espoir de vous obtenir un jour. Sans doute je suis allé bien loin, mais n'ai-je pas un droit puissant votre indulgence? JN'ai-je point eu l'honneur d'exposer pour vous nia vie eu nie battant avec l'officier qui vous avait insultée au Prater et qui vous a fait veuve Vous oubliez Monsieur ce que vous m'avez pourtant répété bien des fois. N'étes-vons pas sûr de tuer votre homme Vous n'avez pas manqué celui qui m a vouée au deuil. La victoire vous a été trop facile pour que je me croie obligée d'en être le prix. M,u* Stiller avait reudu ironie pour ironie. Le baron vaincu en revint la brutalité. Vous avez lionne mémoire, Madame, dit-il. Tant mieux Vous n'oublierez donc pas ce que je vais avoir l'honneur de vous dire. Vous ne serez l'épouse de personne autre aue de moi, pas même de Dieu lui-mérne. S il vous prenait fantaisie d entrer dans un couvent, je me verrais obligé de publier certains papiers, qui sont en mon pouvoir, el qui louchent d'assez près votre père, pour in'ayoir assuré de savoir quel était le dispensaire le premier eu date et celui qui le gouvernement provin cial avait octroyé le subside. M. le secrétaire donne lecture du dossier et en premier lieu le Conseil remarque que l'or ganisation du premier dispensaire institué par MM. Hammelralh, Poupart et Laheyne, a été annoncé l'autorité communale avec demande d'un local et d'un léger subside, Ie26juin 1847. Immédiatement après avoir obtenu l'autorisa tion de pouvoir disposer d'une salle I Hôtel- de-vi!le, les praticiens du dispensaire ont donné leurs soins gratuitement aux ophthalmiques qui se sont présentés. Tout-à-coup quelques médecins se sont réunis en société et ont voulu imiter leurs collègues et former un second dispensaire. Par lettre du 19 août 1847, an nonce de leurs intentions la régence et demande d'un local. Ce nouveau dispensaire comptait comme praticiens MM. Taelman Tyberghein, Dalmote, Vanacker, Ferryn et Coppielers. Au mois de juillet déjà, les méde cins du dispensaire qui s'est organisé le 26 juin 1847, s'étaient adressés au gouvernement pro vincial, pour obtenir un subside sur les fonds alloués par la province aux institutions de ce genre. Et par lettre datée du 25 août 1847 leur demande est favorablement accueillie et une somme de 200 fr. leur est accordée, tandis que les médecins réunis dirigeant le dispensaire qui promet des consultations pour les maladies de tout genre, n'ont adressé leur demande de sub side au gouvernement provincial que le 24 août 1847. Une demande semblable a été adres sée par eux le 30 août 1847 l'autorité com munale, embarrassée de voir la ville dotée de deux instituts pour ophthalmiques tandis qu'un pouvait suffire. L'autorité provinciale a bien compris que celte abondance d'institutions philanthropiques ne doit pas être encouragée et la demande des médecins de l'institut ophthalmique de la Société de l'Union médicale chirurgicale, elle a répondu qu'en présence de la décision de la députation du 20 courant qui alloue un sub side de 200 francsil ne peut y avoir lieu d'avoir égard leur demande. Le Conseil, après a voir attentivement écoulé la lecture de ces pièces, décide puisque le dis pensaire établi par MM. Hammelralh, l'oupart et Laheyne, est le premier en date, que de puis longtemps il est en exercice et qu'un subside provincial lui a été alloué, que I institut organisé par MM. Hammelralh, Poupart et Laheyne est déclaré communalavec d autant plus de motifs qu'un règlement a déjà été for mulé qui est approuvé par le Conseil d'après le vœu de l'autorité proviuciale et qu'il est pro duit un état numérique des malades au nombre de 53, qui ont réclamé des soins au dispensaire. L'ordre de jour public étant épuisé la séance continue huis-clos. ir.rtina<ni)w sur luipendant toute sa vie un ascendant dont vous devez vous souvenir. Ces papiers prouvent la trahison de M. Hoffmann en 1815. Que je les publie, et la mémoire de votre père est jamais vouée au mépris public. Je suis désolé d'avoir exercer sur vous une telle violence mais j'espère force de soins et d amour vous la faire oublier. Je suis assez sûr de moi pour vous laisser tout le temps que vous voudrez prendre. Je réfléchiraiMonsieur répondit NLmt Stiller d'une voix étouffée.... Quand le prince eut achevé cette confideuoe, Guillaume et lui gardèrent quelque temps le silence, agités par le même sentiment. Enfin Guillaume se leva pâle et tremblant de colère. C'est une abominable violence sécria-t-il. Ouidit le princec'est le plus odieux calcul que l'enfer ait suggéré. Votre Altesse Impériale veut-elle me donner son camée, je le remettrai M™* Stiller? Merci, Monsieur, merci. Et je l'atteudrai de pied ferme. Mais je n'y songeais pas, malheureux que je suis s'écria le prince. Il vous tuera Et la justice de Dieu, Monseigneur dit Guillaume. Comme compatriote, comme ami d'enfance, je dois défendre Béatrix et je la défendrai. M. de Winter n'obtiendra Béatrix qu'en passant sur uiou corps. Mais que Votre Altesse se rassure: c'est lui qui tombera sous mon épée. •Il prit alors congé du prince, radieux et fier de la mission qu'il croyait tenir de la volonté de Dieu. Son cœur débordait de joie. Il connaissait maintenant le secret de Béatrix. Et lui aussi l'aime, murmura le duc en le voyant s'éloigner. Qui ne l'aimerait Elle est ai belle, et si noble, et si bonne. La suite au prochain n°.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 2