TERRIER- BERAERT EXTÉRIEUR. FRANCE. ANNONCES. Ostende. Mmo la duchesse De Kent avec sa nombreuse suite est descendue chez Mme la veuve Valcke-De Knuydl où elle a pris ses ap partements, et non au palais comme pous l'avions dit par erreur. AVIS. NÉGOCIANT, Un de nos concitoyens et un des rares doc- teursen sciencesdu pays, M. I.-B. Annoot, vient de faire paraître un opuscule intitulé Essai sur les mathématiques pures. Bien que cet ou vrage, par sa spécialité ne puisse être apprécié par le grand nombre, quelques savants l'ont remarqué pour ses aperçus neufs, et ses nota tions fort ingénieuses. Voici ce qu'en dit l'Observateur Sous le titre Essai sur les Mathématiques pures première partie, Arithmétique, il vient de paraître la librairie de M. Decq, un ouvrage qui se recom mande l'attention de tous ceux qui s'occupent de sciences exactes. L'on sait que la plupart des livres nouveaux sont faits avec d'autres livres; les auteurs se bornent compiler, donner une rédaction, une disposition nouvelle des notions généralement répandues. Le traité que nous signalons renferme une foule de démonstrations trouvées par l'auteur, et se distingue surtout par la méthode qui y préside. Eu étayant les premiers principes sur l'idée de plu ralité M. Annoot a su éviter heureusement les dillicullés qui se rattachent la conception priori de l'unité de mesure; ensuite, chaque opération directe est établie par des règles qui partent de la définition et s'étendent de déduction en déduction, jusqu'aux derniers procédés employerdans un ordrelel que les règles relatives l'opération inverse se déduisent immédiatement des premières, par le seul changement de quelques mots. De nouvelles notations fort expressives, viennent parfois faciliter l'examen des théories. L'on comprend combien cette marche unique, générale, doit offrir d'avantages. Lorsqu'il se sera iamiliarisé avec la méthode de l'auteur, le jeune homme vouéâ l'étudedes mathématiques,cherchera trouver, par lui-même, les règles de décomposi tion, dès que celles de la composition lui seront connues; il s'habituera faire jaillir des rapports nouveaux de ceux qui existeront déjà dans son esprit, et acquerra une grande facilité pour la solu tion et l'invention de problèmes. Nous ne voulons pas dire que cette arithmétique soit exempte de défauts. L'on n'y distingue pas assez l'accessoire du principal; l'énoncé de plusieurs théo rèmes passés sous silence jusqu'aujourd'hui, n'est pas assez net et concis; mais ces imperfections dis paraîtront dans une édition nou velle que sans doute nous verrons paraître lorsque M. Annoot publiera l'application de son ingénieuse méthode aux autres branches des mathématiques. Le roi vient d'accorder des lettres de noblesse M. le docteur Seutin, avec le titre de baron. - Le roi, la reine, les princes, la princesse et la duchesse de Kent, malgré le temps couvert, froid et pluvieux, se promènent tous les jours sur la digue, la jetée et sur la plage parmi toute la foule des promeneurs. Tout le monde voit avec satisfaction que la santé du Roi et de toute son auguste famille est parfaite. Tous les jours plusieurs grands personnages étrangers qui habitent notre ville sont invités dîner avec la famille royale. La musique du 7mt se fait entendre tous les jours au palais pendant le dîner. A l'occasion de l'arrivée de la famille roy ale, la société de Guillaume Tell d'Ostende a donné un témoignage de respect son auguste président d'honneur. Monseigneur le comte de Flandre, en illuminant la façade de son local suivi d'une réjouissance de société. M. Auguste Lauwers, fils du commissaire maritime de notre port, élève l'Université de Gand, vient de subir son etamen de candidat en philosophie et lettres, oralement avec la grande distinction, etavec la grande distinction par écrit. Un artificier vient d'arriver en cette ville. On dit qu'avant le départ de la famille royale un grand feu d'artifice sera tiré, si le temps le permet, sur la jetée tout l'entrée du port. Dans tous nos environs la pomme de terre d hiver est excellente. Sur certaines parties il est vrai la fane se trouve attaquée, mais notre grande joie les cultivateurs nous affirment que le lurbercule est resté totalement intact. Le bruit circule Namur qu'un assassinat vient de se commettre en cette ville, pendant la nuit dernière, et l'on vient de trouver aux abords des glacis le cadavre d'un nommé Walton ouvrier débardeur du chemin de fer. NOUVELLES DIVERSES. On écrit de Madrid, le 30 août: Il paraît certain que le général Naryaez a présenté la reine une liste de treize noms pour la composition du nouveau cabinet: mais la reine ayant examiné celte liste, ne la trouva pas satisfaisante; elle y trouva des noms qu'elle n'aurait pas désiré y voir, et elle n'y rencontra pas des noms qu'elle eût voulu y trouver. La liste fût donc repoussée par S M., et aujour d'hui l'état de choses est celui-ci L'autorisation de composer le cabinet paraît avoir été retirée au duc de Valence, mais cette autorisation n'a encore été donnée officiellement peisonne autre, bien que dans certaines sphères on parle du général Alaix et du duc de Prias, comme étant les personnes qui pourrait être dévolue cette tâche importante et difficile. Ce qui est plus certain, et la chose même la plus assurée en ce moment, c'est que M. Pacheco, qui doit aujourd'hui travailler directement avec S. M., est bien décidé se retirer. On a beaucoup parlé de la visite que le duc de Valence a faite au roi au Pardo; celte visite a été purement d "étiquette et de haute conve nance, et il est certain qu'aucune des questions importantes àl'ordre du jour n'y a même été effleurée. On annonce la suspension des payements d'une forte maison de Gènes. Son passif, qui s'élève, dit-on, 5 millions, est attribué des perles considérables que celle maison aurait éprouvées dans des opérations sur les blés, aux quelles elle se livrait sur une grande échelle. Le jeune fils de la reine de Portugal, que l'influence anglaise voudrait faire épouser la reine Isabelle d Espagne, lorsque le divorce aura été consommé, est un enfant de neuf ans. Il est filleul du roi des Français, et se nomme Louis-Philippe duc de Porto, né le 31 octobre 18315. C'est le secoud fils de la reine. Quelques personnes prétendent qu'il s'agit du prince d'Alcantarahéritier de la Couronne de Por tugal, qui n'a encore que dix ans. L'intention de l'Angleterre serait alors de réunir plus lard les deux couronnes d'Espagne et de Portugal sur la même tête, et d'étendre sur toute la Pé ninsule le protectorat exclusif qu'elle exerce d'une manière si absolue pour le Portugal. On vient de saisir Zurich. 200 quintaux de poudre destinés au Sonderbund. A Baie- Campagne on a saisi également des projectiles et du plomb. Les canlons avoisinant ceux de la ligne, arrêtent au passage les munitions de guerre qui leur sont adressées Encore un complot de découvert. On lit dans le Nouvelliste de Marseille du 30 août On nous écrit de Livourne, 27 août On vient de découvrir ici un horrible com plot; les renseignements que nous'allons vous donner peuvent être considérés comme officiels. Les affaires ne marchent pas ce qu'il paraît au gré de l'impatience du cabinet de Vienne, le consul d'Autriche siégeant Livourne, a in venté un projet qui eut eu un résultat immé diat si la providence qui depuis quelque temps veille si bien sur l'Italie, n avait fait éventer la mèche avant le temps. Quelques repris de justice largement salariés par cet agent consulaire (I Autriche, devaient attaquer sa maison, tenter d y mettre le feu et en tout cas s'emparer de I écusson et du pavil- Ion autrichien, pour les traîner dans la boue et les brûler au milieu de la place publique. C'est encore le peuple qui s'est faità Livourne comme Rome la police. Les coupables ont pris la fuite, et nous n'avons heureusement aucun malheur déplorer. Que l'on juge cependant des vicissitudes cruelles au milieu desquelles nous vivons, en voyant une nation barbare qui n'a que trop longtemps et trop injustement asservi l'Italie employer tous les moyens les plus infâmes pour arriver son but: l'invasion forcée! Paris, 4 Septembre. Le conseil de régence de la banque de France a repoussé la proposition d'abaisser im médiatement le taux de l'escompte, mais il est probable que celte mesure ne se fera pas attendre longtemps. Il a été unanimement reconnu, dans la discussion, que la situation générale s'était beaucoup améliorée, et sans quelques circonstances particulières qui légiti ment encore le maintien de l'escompte 6 p. cent, l'abaissement eût été volé. Tout porte croire, du reste, que ces circonstances ne seront que momentanées. C'est par erreur qu'il a été dit qu'une flotte française devait aller croiser le long des côtes d'Italie et que des courriers extraordi naires étaient partis pour Rome et pour Vienne. A lasuitedu conseil des ministres, M. Guizot s'est borné remettre une note M. le comte d'Ap- pony, ambassadeur d'Autriche. Rien n'a trans piré sur le contenu de celte note. Un journal annonçait hier, et plusieurs journaux le répèlent aujourd'hui, que M. le chancelier venait de transmettre au parquet toute la procédure commencée contre Mlle de Luzy; que celle dernière serait interrogée de nouveau aujourd hui par le juge d'instruction, M. Broussais, qui l'avait interrogée pour la première fois le 19 août. Cette note contient une double erreur: M"° de Luzy n'a pas été et ne pouvait pas être inter rogée aujourd'hui; M. le chancelier n'a pas transmis au parquet et n'avait pas transmettre la procédure commencée, car M. le chancelier ne peut avoir des rapports officiels et directs avecle parqueldu tribunal depremière instance ou de la cour royale. D'après les règles de la hiérarchie, M. le chancelier transmettra les pièces de I nstruction commencée M. le garde des sceaux, ministre de la justice, qui, par I intermédiaire du procureur général, les fera passer au procureur du roi, sur le réquisitoire duquel I instruction sera continuée par l'un des magistrats instructeurs. Le bruit était répandu hier soir, que M. le ministre de la guerre, par suite des nouvelles d'Italie et de Suisse, avait donné l'ordre d'armer 8 batteries d artillerie. On n'annonce pas encore officiellement la nomination de M. le duc d'Aumale comme gouverneur-général de l'Algérie. Mais le Moni teur commence publier les ordonnances qui doiveul modifier l'organisation de la colonie, et nous y trouvons aussi ce matin une ordonnance réglementaire des concessions de terrains et des miues en Algérie. Celte dernière ordonnance semble une réponse indirecte aux attaques des journaux sur les scandales auxquels ces con cessions ont donné lieu. On ne veut pas, il est vrai, accueillir les dénonciations de M. Warnery, parce qu'elles compromettraient étrangement cei tains noms puissants, maison paraît enfin disposé donner quelques garanties pour l'a venir. Nous ne croyons pas que ce premier pas de M. Trezel puisse suffire et qu'il fasse passer l'éponge sur les faits antérieurs. MARCHÉ AUX POULETS, A YPRES, A l'honneur d'annoncer au public, qu J dater de ce jour, il lient chez lui un dépôt d'IIUITRES ANGLAISES, prendre fraîches de jour autre, au prix de fr. 4-5o le îoa.

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Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 3