EXTÉRIEUR. FRANCE. NOUVELLES DIVERSES. On écrit de Diest, 23 septembre Le camp sera levé le 26 les troupes se diri gent sur trois colonnes vers Porunelly. Le première brigade, composée des grena diers réunis et du 9e régiment de ligne, passe par Tessenderloo, Sichem et Montaigu, où elle rejoint la grande roule. La deuxième, comprenant le 4° de ligne et le 3e chasseurs, passe par PaelDiest et Mon taigu, où elle rejoint la première. Toute l'artillerie suit celte dernière colonne. La troisième, composée de cavalerie, passe par Tessenderloo, Ovelaer, Everboode et Des- selt, où elle va passer le Demer, pour se diriger de là sur Aerschot et les villages environnants où elle logera. L'infanterie bivaquera entre Montaigu et Piellaer, faisant face la grande route; le len demain elle se dirigera sur Corlenberg. Le roi est arrivé le 24, une heure de relevée. S. M. a mis une heure pour visiter tous les travaux de notre citadelle; il était accompagné de M. le ministre de la guerre et de MM. les généraux d'Hane de Steenhuyse et Brialmont. Le 2" régiment quittera cette ville le 1er pour aller tenir garnison Namur; le 9e de ligne le remplace, mais son troisième bataillon est dési gné pour garder le camp. Un bataillon a quitté ce matin le camp il arrive la hauteur de Diest 12 heures c'est l'avanl-garde de la division qui marche sur Bruxelles; il va camper Menlingen où doit camper demain toute la division ce bataillon lèvera son campement pour aller bivaquer au- delà de Louvain après l'arrivée de la division. Les recettes opérées sur le chemin de fer de l'État pendant le mois d'août 1847, s'élèvent fr, 1,3 10,811-88. L'exposition agricole est divisée, nous l'avons déjà dit, en quatre sections, entre lesquelles les produits exposés sont repartis comme suit: première section. Céréales, lin, chanvre, colza, houblon, tabac, pommes de terre, plan tes fourragères, arbres forestiers, graines de plantes légumineuses, racines, garance, etc. deuxième section. Beurre, fromage, miel, cire, laine, soie, instruments aratoires, engrais. troisième section. Fruits et légumes. quatrième section. Horticulture. La première section ne compte pas moins de 1,160 numéros répartis entre environ 480 exposants. Mais ce nombre de 1,160 se subdi vise encore en une foule d autres numéros. C'est ainsi que sous un même numéro figurent des collections de 60, 80, 100, 134 et jusqu'à 280 variétés. La seconde section compte 144 numéros, qui se répartissent entre 85 exposants mais égale ment sous plusieurs de ces numéros se trou vent encore des subdivisions par variétés. La troisième section comprend 196 numéros, répartis entre 103 exposants. Quelques-uns de ces numéros se subdivisent en 30, 80, 104, et jusqu'à 337 variétés. Enfin, la quatrième section renferme 697 numéros, répartis entre 64 exposants, et qui contiennent aussi de nombreuses variétés. Et cependant le catalogue n'est pas encore entièrement achevé, de sorte qu'on peut comp ter qu'il y a près de 800 exposants, 2,300 2.400 numéros, et de 12 13,000 variétés différentes. Les résolutions du jury, quant la réparti tion des médaillesne seront connues que mardi ou jeudi prochain. Nous reviendrons, comme on doit le penser, sur une Exposition, devenue, ainsi que l'a dit M. le ministre de l'intérieur, la base fondamen tale d'une institution qui prendra rang aux entrailles du pays. [Indépendance.) Depuisquelques jours M. le professeur Warn- kœnig est Bruxelles, où il fait des démarches actives l'effet d'être replacé dans une des Universités de l'Étal. Vendredi malin un accident est arrivé au déversoir en construction au contredam Os- tende par suite du remplissage du bassin de retenue, pour faire chasse dans le port, la chute s'est jetée du côté opposé; les vannes de retenue faisant l'aval, devant tout supporter, et le canal de Bruges Ostende n'étant pas encore sa cote de 18 pieds, quelques poutrelles se sont levées l'amont; il en est résulté que la pression d'eau de la mer a fait incliner les vannes sur moitié de leur hauteur, l'une d elles est cassée au mi lieu, emportant des pierres de parement hau teur de la force de l'eau. Heureusement, les voûtes du pont se sont bien maintenues. Environ 80 ouvriers terrassiers sont occupés mettre de nouveau les balardeaux hauteur pour réparer les dommages d'une des têtes en maçonnerie. Ces dégâts en total sont évalués de 1300 1700 francs. Par suite de cet accident, l'ouvrage en con struction d'un pont au bassin de commerce, vis-à-vis de la station d'Ostende, a presque été inondé; on est cependant parvenu maintenir le batardeau contre rupture. Cet accident occasionnera 8 10 jours de retard dans l'achèvement du déversoir, sans devoir cependant arrêter la remonte des eaux du canal d'Ostende et le passage des chevaux de halage par le déversoir. On sait que le gouvernement hollandais, prévoyant la perte des procès restants que lui avaient intentés la Haute-Cour, un grand nombre de pères de famille ayant sept enfants en vie, a offert dernièrement de mettre fin aux procé dures en exécutant la loi franchement et loya lement, ainsi que l'avaient requis lesdemandeurs, et en payant les frais.Aujourd hui. le Wc.ekblad van het Regt nous apprend que les défenseurs des demandeurs viennent d'accepter celle offre dans une réunion convoquée cet effet. La Grèce vient de perdre un des hommes les plus éminenls qu'elle ait jamais produits. Jean Coletti ou Coieltis était né en 1788. Saraco, petite ville près de Janina, d'une famille considérable et honorée II étudia la médecine dans diverses Universités d'Italie, et fut reçu docteur. Il fut un des jeunes gens qui allèrent trouver Napoléon Milan pour lui présenter les moyens de délivrer la Grèce. En 1821, il fut un des premiers lever l'étendard de l'insurrecliou. L'année suivante, i! fut l'un des quatre membres qui eurent l'honorable mission de rédiger la Constitution de la Grèce régénérée. Dans le mi nistère formé celle époque, M. Coletti reçut le portefeuille de l'intérieur et fut chargé pro visoirement de celui de la guerre, en l'absence du vieux Rolzari. Envoyé Carystoaprès la reprise de Missolonghi. il rassembla sous ses drapeaux plusieurs milliers de montagnards et battit complètement ses ennemis. Peu après, il fut nommé chef des Roumelioles, la suite de deux victoires remportées sur Colocotroni. Ce fut peu près de cette époque que date la lutte qui s'établit entre Coletti et Maurocor- dato. A l'époque où la conférence de Londres dé cida que l<i Grèce serait convertie en monarchie, Coletti refusa tous les offres qui lui furent faites par les adversaires d: cette résolution, pour lui remettre la présidence et avec elle le pouvoir suprême 11 fut nommé ministre de intérieur et président du conseil, pendant la minorité du Roi Othon. En 1833, le roi fut déclaré majeur, et envoya M. Coletti Paris, en qualité d'am bassadeur. Ensuite il fut rappelé en Grèce, et enfin le 16 août 1843, il fut chargé de la for mation du cabinet qu'il présidait encore au moment de sa mort. On nous écrit de Livourne, que comme nous l'avions déjà annoncé, la population avait accueilli avec un vif sentiment de mécontente ment la loi organique sur la garde nationale qu'on venait de promulguer en Toscane. Une protestation était préparée et elle se couvrait de signatures lorsque le grand-duc a chargé une commission de proposer les modifications dont celte loi, promulguée la veille paraîtrait susceptible. Le départ récent du duc de Lucques conti nuait préoccuper vivement les esprits, et il circulait ce sujet les bruits les plus contra dictoires. Ce n'est pas sans peine, ce qu'on dit, que la jeune femme du prince héréditaire s'est dé cidée quitter Lucques. Celle princesse, qui est, comme on le sait, la sœur du duc de Bor deaux, aurait taxé de pusillanimité son beau- père et son mari, en les engageant fortement rester. On regrettait vivement Lucques que de tels conseils n'eussent pas été suivis. La Gazette pie'/hontaise du 20 septembre an nonce que le duc de Modène a donné l'ordre de former un cordon militaire sur la frontière de Toscane. Ce journal dit aussi que le prince de Canino (fils de Lucien Bonaparte) aurait été expulsé de Venise, ville dans laquelle il s'était rendu pour assister au Congrès scientifique. [Débats.) Nous trouvons dans les journaux de Marseille des nouvelles d'Alger, datées du 20 de ce mois et d'Oran le 18. A cette dernière date, le bruit était répandu qu'un combat avait eu lieu de Taza Fez, entre les troupes d Abd- el-Kader et celles de l'empereur du Maroc. Celle rencontre a été fatale l'émir, qui a perdu beaucoup de monde et s'est vu forcé d'opérer un mouvement de retraite. Il paraît même qu'Abd-el-Kader, craignant les suites d'un échec qui pouvait changer complètement les bonnes dispositions que lui ont montrées les populations marocaines qu'il venait de tra verser, a fait demander une entrevue au lieute nant de l'Empereur. Les journaux d'Alger ne font aucune mention de ce fait important, qui a été recueilli par les passagers du Sphynx dans le court moment de conversation qu'ils ont eu avec l'équipage du Sully. Par le prochain courrier ces journaux nous apporteront sans doute des détails sur celle affaire, qui peut déterminer la ruine de toutes les espérances de I émir. On écrit de Dublin, au Standard: Nous sommes en mesure d annoncer que lord Clarendon prend sans bruit des meiures destiuées prévenir autant que possible le re tour des scènes affreuses de Fhiver dernier. Depuis plusieurs semaines il a reçu des rensei gnements qui, malheureusement, donnent tout lieu de craindre, que la récolte quelque abon dante qu'elle ait été, ne soit pas suffisante partout pour compenser la mauvaise réussite des pommes de terre. Les districts de l'ouest, déjà si cruellement éprouvés dans la dernière disette, sont surtout ceux qui appellent le plus la sollicitude du Gouvernement; mais nous le répétons avec satisfaction, lord Clarendon s'oc cupe assidûment des projets qui ont pour but de sauver ce qui reste de ces malheureuses populations. Paris, 20 Septembre. On assure que le garde des sceaux a adressé tous les procureurs-généraux une circulaire pour les prévenir qu'ayant appris qu'une société se formait pour le refus de l'im pôt, il leur recommandait de rechercher et de poursuivre les membres de celle société, M. l'archevêque de Paris, par un mande ment adressé au clergé et aux fidèles de son diocèse, ordonne des prières pour le Pape Pie IX et le succès de son œuvre réformatrice. Le Courrier Français qui semblait pres sentir la mesure de rigueur prise son égard en Espagne, disait dans son dernier numéro: Il a fallu déjà rendre un décret pour défendre aux journaux d'Espagne de parler de la reine Isabelle. Ce qu'ils avaient dire de leur bien- aimée souveraine n'était donc pas trop sou avantage Mais si toute la politique d'Espagne se trouve aujourd hui dans l'alcôve de la reine, de quoi pourront parler les journaux espagnols? Et que pourrons-nous dire nous-mêmes des affaires

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Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 3