INTÉRIEUR. LA CHATELAINE DE WAGRAM. 7' ANNÉE. - N° 671. DIMANCHE, 10 OCTOBRE 1847. JOURNAL DYPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. VILLE D YPRES. CONSEIL COMMUNAL. Feuilleton. On s'abonne Ypres, Marché au Beurre, 1, et chez tous les per cepteurs des postes du royaume. PRIX DE L'ABONNEMENT, par trimestre. Pour Ypresfr. 5-00 Pour les autres localités C-00 Prix d'un numéro 0-25 Tout ce qui concerne la réJao- •tion doit être adressé, Jranco, l'éditeur du journal, Ypres. I.e Progrès paraît le Ditnan. che et le Jeudi de chaque semaine. PRIX DES INSERTIONS. Quinze centimes par ligne. VIRES ACQUIRIT EUNDO. YPRESle 9 Octobre. qu'on était parvenu embaucher, se sont retirés quand ils ont découvert le véritable but de l'institution Dans son dernier numérole Journal des Baziles s'est plu jeler le doule sur l'exacti tude des comptes-rendus des séances du conseil communal donnés par le Progrès. Nous le mettons au défi de citer une réunion du Con seil dont la relation insérée au Progrès n'ait été une reproduction exacte et fidèle des dis cussions qui y ont eu lieu et des décisions pri ses. Niais pour infirmer une recommandation faite au pouvoir exécutif de la commune qui n'a été que trop goûtée, on sentait le besoin de laisser planer quelques doutes sur la véracité de la relation du Progrès. Que le Journal des Baziles se tranquilliseon ne refuse pas aux jeunes gens la liberté de se faire congréganisles mais c'est en invoquant la liberté de ne choisir pour agents que des personnes qui méritent une certaine confiance, que le collège échevinal luira soin de ne pas s'entourer de ces jeunes gens dont le Journal des Baziles fait un si bril lant éloge et pour cause. Le journal de la coterie cléricale essaie de faire passer les réunions des congréganisles pour un délassement honnête et moral. Mais alors il reste un doule éclaircir. Pourquoi ce mystère Pourquoi cette défense de dire ce qui se passe au sein de ces assemblées, où personne l'exception des initiés n'est reçu? D'ailleurs, le Journal des Baziles pourrait faire des dupes en publiant l'éloge desa congrégation, si depuis longtemps celte invention jésuitique n'était appréciée, si même les classes ouvrières ne se méfiaient de ceux qui ont les allures d'un congréganiste, car ce nom est parmi le peuple, l'équivalent de délateur et d'espion. Nous ne savons jusqu'à quel point il est nécessaire d'être congréganiste pour faire son salut, mais nous connaissons des hommes très- religieux qui ont refusé net de s'enrôler sous celte bannière. Nous serions curieux de voir expliquer convenablement, pourquoi tout ce qui ressemble une congrégation inspire de la méfiance toutes les classes de la société et pourquoi un certain nombre de jeunes gens Le nommé Desmadryl, fils du boulanger- cabaretier de la .Maison commune Brielen décédé il y a quelque temps, est revenu dans ses foyers avec un congé illimité. Ce jeune homme, milicien de la levée de 1845, était ex empt du service militaire par suite du numéro qu'il avait tiré; mais un homme du contingent de celte commune a été renvoyé dans ses foyers pour cause de maladie incurable, après un séjour de quarante-troisjours au corps pour lequel il était désigné ou l'hôpitalet bien que ce fut contraire la loi, on a appelé Des madryl sous les drapeaux pour le remplacer. On attribue la rigueur avec laquelle on traita ce jeune milicien, qui il fut refusé de se faire remplacer, une rancune politique et électorale. Mais aujourd'hui justice est rendue celte fa mille qui a été jetée dans la désolation, non tant par le fait de l'appel du fils milicien, mais par l'appareil avec lequel il a été contraint de se faire incorporer. Le ministre de la guerre, sur les réclamations qui lui sont parvenues, s'est empressé d'examiner la question et d'y faire droit, en renvoyant le jeure Desmadryl en congé. Séance publique fixée au Lundi, 11 Octobre 1847, 9 heures du matin. ordre du jour i i° Procéder au règlement du compte de l'exercice i846. 2° Délib Ver sur la proposition de remplacer par des jetons, le droit de présence touché par MM. les conseillers. 3° Statuer sur le choix du sujet pour l'objet d'art commander pour le lot de g5o francs échu la villed'Ypres, au 4n,e tirage de la souscription pour l'encouragement de la peinture historique et la sculpture. 4° Délibérer au sujet d'une nouvelle demande adresser au gouvernement et la province afin d'obtenir des fonds pour continuer les travaux de restauration des Halles. 5° Aviser sur la radiation d'une inscription hypothécaire prise pour sûreté de capitaux prêté3 par le Bureau de bienfaisance. 6° Délibérer sur la demande du sieur Désiré Ferryn, tendante ériger une brasserie sur le ter rain de la maison rue des Récollets, n" i3. Marché d'Ypres, du 9 octobre 1847. Rarement on a vu un marché plus fortement approvisionné, mai* cette abondance s'explique par les achats indispensables l'ensemen cement. C'est surtout dans l'arrondissement d'Ypres qu'on récolte le p!u? beau froment blanc, et qu'on peut sete procurer pour les semailles, 1251 heclolitres de froment ont été vendus avec lenteur, mais arco une légère faveur sur le prix moyen du marché précédent. Les prix ont varié de fr, 21-80 26-00, moyenne fr. 23-90 augmentation 30 centimes. 82 hectolitres de seigle ont été vendus des prix qui se tenaient entre fr. 13-6o et 15-20 moyenne fr. 14 40 qui accuse une dimi nution de 60 centimes. Les pommes de terre ont subi une hausse assez forte. 3200 kilogr. ont trouvé des acheteurs raison de fr. 8-00 8-25 les eeat kilogr. Pour l'avoine et les fèves, voir le tableau la 4e page du journal. EXPOSITION AGRICOLE. Voici le résultat du travail de la première section du jury de l'exposition agricole, eu ce qui concerna les céréales. froment roux d'hiver. i*r prix médaille d'or la société agronomique de Thourout, n° 8 >o. a' idem médaille de vermeil M. Ch. Vellut, de Soignies, n® 60. 3° idem médaille d'argent M. le marquis d'Aoust, n° 3xg. Médailledebronzeà M. Minet,Getitinne, n' 10S8. Idem M. Vandyck, Houltem, n® 3x6. froment blanc d'hiver. ier prix: médaille d'or la société d'horticulture de Renaix, n" 3 t. 2® idem: médaille de vermeil M. de Heeger, Watou, (Flandre occidentale), n® 548. 3' idem: médaille d'argent M. Durinckx, S1—Gilles, n® io32. Médaillede bronze M. Surmont de Liehtervelde, n® 53g. Idem M. de Pinto, Ilodbeanmont, n® 8g3. Idem: M. Jordain Van Hee Liehtervelde n® 334. épe autre. 1" prix médaille de vermeil l'Association agricole de Beauring, n® 98g. 2® prix médaille d'argent M. Colson, de Mal voisin (Namur), n® 431. Médaille de bronze M. Caignet, Chimay, n® 171. orge d'hiver. 1" prix médaille de vermeil M. Portaels, Vilvorde, n® 607. yii.— suites d'une faute. (Suite.) Guillaume alors lui raconta ce qui lui était arrivé sans chercher pallier ses torts. II dit la résolution qu'avait prise aussitôt Mme Stillcr, elles vains efforts qu'il avait tentés pour l'amener retirer sa parole. Il m'est impossible désormais de rester en Allemagne, ajouta- t-il, et je vais chercher dans ma patrie une consolation et l'oubli. Le duc de Reichstadt demeura un instant silencieux et pensif, puis prenant afleclueuseinent une main de Gardeville dans les siennes Vous avez fait une grande faute, mon ami, dit-il aveo une douceur pénétrante, en vous laissant surprendre, non le cœur mais le sens, par Mmt de Laverney. L'amour, ce me semble, veut le dé vouaient absolu, l'absorption complète de notre être, il ne doit être ni partagé, ni distrait. C'est du moins ainsi que je le comprends, et vous avez eu tort de n'avoir pas agi sur ce point aveo une rigou reuse sévérité. Cependant je pense que vous commettriez une bien plus grande faute encore si vous abandonniez M,Ue Siiller après l'avoir offensée. Mais, Monseigneur, c'est elle qui l'exige. Elle a raison de l'exiger, Monsieur, et vous avez tort de vous soumettre. Mme Stiller vous aime eucorc, reprit le prince avec uu imperceptible soupir. Tout me le prouve jusqu'à sa persistance même vouloir épouser le baron de Wintcr. D'abord, elle croyait se venger de votre inconstance; vos loyales explications ont dû la satisfaire, mais elle croit maintenant détourner un danger de votre tête en se sacrifiant. Est-ce le,moment de partir, Monsieur est-ce le moment de la livrer pieds et poings liés au baron de Winter qui la rendra malheureuse, car il s'est fait son tyran avant même de devenir son maître? Elle refuse de me recevoir, Monseigneur, Qu'importe 1 N avons-nous pas juré de la protéger, delà dé fendre au besoin, elle qui se trouve en ce momie, sans autre pro tecteur, sans autre défenseur que vous et moi? Faut-il dono avoir absolument un intérêt direct et manifesté pour que notre âme puisse s'élever jusqu'au dévoûment? M. de Gardeville, ajouta le jeune duc avec une profonde mélancolie, personue ne m'aime, moi, déshérité de tout ici bas, même de la santé; et pourtant n'accordé-je pas toute ma sollicitude une douce et belle créature qui ne songe pointa moi... qui en aime un autre... Monseigneur!... Je ne me plains pas, mais je ne serai heireux que quand je verrai l'avenir de Mme Stiller rerais entre vos mains. Ne désespérez donc pas encore et promettez-moi de ne quitter Vienne que si notre espérance est irrévocablement trompée. Écoulez-moij'ai obtenu de l'archiduc une mission importante et secrète pour le baron de Wiuter, avec l'ordre de partir immédiatement pour l'An gleterre. Le baron passe pour un assez bon diplomate et aime en général ces sortes d'affaires. S'il accepte, ce dont je ne doute pas, il restera plus d'un mois éloigné de l'Autriche, et pendant ce temps nous trouverons bien le moyen de soustraire Mme Stiller son odieuse tyrannie. Mais, Monseigneur, un duel** jSerait'trop chanceux, gardez-vous-en bien. Le baron eu serait ravi. Détrompez-vous, Monseigneur, il a changé de sentiment depuis que M™'Stiller lui a engagé sa parole. Comment cela 11 m'a refusé hier de se battre, sous prétexte qu'il ne voulait pas troubler sou bonheur. Puisse ce bonheur être de courte durée Allons, Monsieur de Gardeville, mcltous-nous l'œuvre pour le détruire- Je vais profiler du rayon de santé qui me ranime pour me rendre au château de Wagram et obtenir votre rentrée en grâce. Je tâcherai d'être élo quent, car je parlerai comme pour moi-même. Un nouveau soupir vint expirer sur ses lèvres. Vous m'accompagnerez, dit-il, jusqu'à proximité du château, et je reviendrai vous trouver le plus tôt possible. Je suis tout vos ordres, Monseigneur, répondit Guillaume dont le cœur battait d'espérance et de joie. Le duo de Reichstadt jouissait d'une grande liberté, du moins en apparence. Il allait et venait sa guise, sans autre sujétion qu'une surveillance secrète, si habile qu'on la soupçonnait peine. Le duo ne s'en préoccupait pas, et peut-être même ignoraitil qu'on le per dait racement de vue. Il sortait i cheval, en voilure, sans suite. L empereur d Autriche lui-même n'agit pas autrement on le voit souvent traverser ienue, sans escorte, dans une caleche deux chevaux. Le prince commanda de préparer deux chevaux de selle, et quel ques minutes après Guillaume et lui galoppaient sur la route de Wagram. [La suite au prêchai*

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Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 1