et laquelle on ne peut donner trop de pu blicité. Après avoir examiné le travail d'un clerc de notaire qui désire passer candidatla chambre s'est occupée d'une plainte dressée par les no taires du canton de Poperinghe, charge de M. Vanden Bogaerde, notaire en ladite ville. Il paraît que le confrère peu délicat se permettait de faire le commis-vovageur en notariat, pour se former uneclienlelleau dépens de ses collè gues, qu'il ne cessait de desservir ouvertement et de toute façon, soit par lettres, soit par in sinuations verbales. M. le notaire Ghelein a été l'organe de ses confrères MM. Berlen et Lucien, près de la chambre et a exposé les faits avec les pièces l'appui. M. Vanden Bogaerde, appelé pour se justifier, a commencé par nier, mais convaincu, il s'est borné dire, que quand il aurait se plaindre de ses collègues son tour, il s'adres serait la chambre quipar décision motivée après avoir vertement réprimandé M. Vanden Bogaerde, lui a interdit 1 entrée de la chambre pendant trois ans et l'a prévenu en outre, qu'à la moindre plainte justifiée sa charge, elle provoquerait sa suspension. Nous croyons que la chambre vient de faire son devoir avec fermeté et énergie et que cette censure sévère empêchera désormais certain notaire de continuer se conduire l'égard de ses collègues, de façon déconsidérer le nota riat dans l opinion publique. On nous écrit de Poperinghe, le 11 octobre Monsieur le rédacteur, Vous avez signalé, il y a peu de jours, l'impéritie et la déplorable insouciance de l'autorité commu nale de Poperinghe, qui, prévenue en temps utile de l'époque de l'exposition des produits agricoles Bruxelles, a sciemment négligé de correspondre aux intentions bienveillantes du gouvernement et d'accroître au dehors, par l'exposition de nos hou blons, la réputation justement acquise celte bran che si importante de la richesse du pays. Voilà qu'aujourd'hui un rude coup vient d'être porté cette inappréciable culture qui fait depuis un temps immémorial la prospérité de Poperinghe. C'est en effet depuis les pertes considérables que le commerce de celte ville a subies, la cause la plus efficace de son aisance actuelle. 11 faut donc indiquer le fait nouveau qui s'est passé tout récemment, afin d'éclairer le public sur la manière dont ses intérêts les plus directs sont ménagés. On vient de découvrir fortuitement qu'un des cultivateurs les plus riches et les plus renommés du district, tant par l'importance et l'étendue de son exploitation, que par les connaissances spéciales en agriculture, s'est permis de cultiver une certaine quantité de houblon rougemalgré les prohibitions formelles bien connues de tout le monde, et édic tées de tout temps par des règlements particuliers. Ces règlements, établis par la prudence de nos dévanciers, avaient principalement pour objet de maintenir la pureté de la qualité supérieure géné ralement reconnue dans le houblon récollé sur le kX——a—n la loyauté peinte sur le visage 11 vous rendrait heureuse, lui, et je xne féliciterais de voir la femme que j'entoure d'une amitié si vive, d'une si profonde sollicitude, tomber entre les mains d'un homme qui est noble et bon. 11 me semble que cela consolerait mes derniers jours, Madame. Je ne sais, Monseigneur, comment répondre tant de délica tesse et de dévouaient, je reste confuse et touchée devant la géné reuse expression de vos sentiments pour moi. Mais je ne puisque vous dire, comme je l'ai déjà déclaré M. de Gardeville lui-même, que ma résolution ne saurait changer, car j'ai pris des engagements auxquels je ne veux pas manquer, dusse-je en souflrir plus tard. Ma vie n a pas assez de prix pour que je la dispute la fatalité qui la dirige. Qui sait d'aillcuis si mon mariage avec le baron n'est pas le s«dul du vicomte. Oui, je vous avais comprise. Mais vous vous exagères peut-être le danger que court M. de Gardeville en recherchant votre main. Si favorisé qu ait été M. de Winter jusqu'à présent, les chances d'un combat ne sont-elles pas toujours incertaines? 11 peut en être vic time son tour. Et puis ne saurait-on trouver un moyen de sortir d'affaire* sans exposer une existence qui nous êsl cbere? Laquelle, Monseigneur? dit vivement Béatrix. Celle de M. le baron doit seule m intéresser désormais. Cruelle! vous éles sans pitié! Maiinfisi vous sauverons, s'il le faut, rualgré vous-même, fct d'abord M. Je Winter va sans doute partir, ce qui nous permettra de trouver le moyen de vous soustraire ses rigueurs. Béa'ris regarda le duc de Reichstadt avec stupéfaction. M. de Winter ta partir, dites vous? s'écria-telle. terroir de Poperinghe. Une différence notable de piix marque d'une manière incontestable la préfé rence accordée ce produit spécial de notre localité. Pour conserver celte préférence, des mesures sévères furent adoptées depuis plusieurs siècles par nos anciens magistrats. Notamment la défense ab solue d'exporter les racines de nos houblons blancs, et celle non moins positive d'importer et d'élever le houblon rouge. L'interdiction sur ce dernier point allait jusqu'à autoriser le bailli faire une minu tieuse inspection de chaque houblonnière et d'arra cher de sa propre main toute racine suspecte. C'est l'observation rigoureuse de ces règlements que la ville de Poperinghe doit d'avoir obtenu pour ses houblons la marque distinctive qui leur est propre, consistanteu une estampille de plomb avec certificat d'origine, l'aide duquel ils sont admis comme la qualité supérieure de l'espèce dans toute l'Europe. Ce signe conservateur remonte aux temps déjà fort reculés, où l'usage du plombage avait été adopté par les villes du midi de la Erance, dans leur commerce avec le Levant. Eu conséquence, toute contravention aux statuts établis devait être punie principalement par le refus d'apposer l'estampille et de délivrer le certificat d'origine, j>our la récolte entière du délinquant. Dans leur zèle pour le bien commun et dans la vue de préserver intact le privilège de l'estampille, nos magistrats instituèrent jadis une commission d'experts assermentés, dont les membres étaient chargés de procéder sans relâche la stricte obser vance des dispositions réglant le commerce du houblon. En preuve de sa vigilante surveillance, la com mission vérificatrice condamna, il y a quelques an nées les nommés Vermeulen et Ghillebaert de notre ville, la privation des avantages attachés l'estampille, pour avoir cultivé la plante rouge sur le terroir de Poperinghe. Ne voulant pas coopérer par notre silence l'abandon ou au relâchement de mesures aussi salutaires notre industrie agricole, nous croyons devoir inviter messieurs les vérificateurs actuels répondre catégoriquement aux questions suivantes i° Pourquoi le cultivateur ci-dessus désigné a-l-ii procédé impunément pendant deux ans (et plus peut-être) la culture prohibée du houblon rouge, d'une manière clandestine et sans déclaration préa lable? Et qu'est devenue la récolle de la première année provenant de cette contravention flagrante? 2° Pourquoi a-t-il échappé et comment s'est-il soustrait la sévérité des règlements sur la matière, quand il devait en résulter un préjudice si consi dérable aux intérêts de tous? 31 Pourquoi s'est-il borné faire cette année seulement la déclaration d'une récolte de houblon rouge 4" Pourquoi, après avoir déjà récolté et emma gasiné dernièrement son houblon rouge s'est-il enfin décidé faire cette déclaration 5* Pourquoi et dans quel but, cette déclaration a-t-elle été antidatée de plusieurs mois 6° Pourquoi, s'il existait la moindre faculté de planter le houblon sarment rouge, au nteyen d'une déclaration préalable, pourquoi le susdit cultiva teur a-t-il été contraint d'emballer et d'exporter sous escorte des emballeursle produit de ses houblons rouges de la seconde année sinon, a-t-il reçu l'ordre d'extirper cette plante Sous deux jours, Madame. Serait-ce vrai reprit-elle en contenant peine sa joie. Cela vous afflige sans doute? dit le duc avec finesse. Que voulez-vous? II est chargé par M. de Metternich de s'entendre avec le ministère anglais sur un point particulier des affaires de F rance. Et il a accepté? demanda Réatrix avec anxiété. Ab! c'est ià qu'est la question? Je l'ignore encore. Le front de Mme Stiller rayonnait il s'assombrit aussitôt. 11 n'aoceptera pas, dit_elle d'an air découragé. Qui sait, mon Dieu! Le baron est plus ambitieux qu'on ne pense, et il verra dans cette mission, d'ailleurs assez importante, un marchepied pour atteindre quelque haute position. Dieu vous entende» Monseigneur Vous pardonnez alors Guillaume de Gardeville, n'est-ce pas? Ai je dit cela? Non, mais vous l'avez pensé. M. de Gardeville a dû renonoer me revoir laissez-le m'ou blier. Vous oublier! Vous êtes de celles qu'on regrette toujours et qu'on n'oublie jamais. M. de Gardeville vous aimera sans cesse, méuie loin de vous. 11 est des amours qui ue meurent pas. Je l'ai repoussé, puis-je le rappeler Le laisserez-fous retourner.cn France, malheureux déses péré? 11 allait partir, je l'ai retenu. Ab! vous l'aimez bien, Monseigneur Et vous donc fit le prince avec une imperceptible amertume. Je pardonne, qu'il revienne. 7° Pourquoi enfin celle inconcevable indulgence, si préjudiciable la réputation de nos houblons, a- t—tille eu lieu envers celui qui, par l'étendue de sa culture, devait servir d'exemple de bonne foi d'un côté, et de l'autre était plus en état de supporter les justes peines infligées contre une pareille infrac- lion?.... (Article communiqué par des cultiva teurs jaloux de maintenir la réputation du houblon de Poperinghe.) La lettre que nous reproduisons ci-dessus, prouve au moins qu'à Poperinghe aussion commence ouvrir les yeux sur les abus qui se glissent partout où l'esprit public n'est pas assez eveillé, pour tenir en bride les administra tions publiques. C est ainsique par la fai blesse d'une commission, une coutume pourrait s'introduire qui détruirait la confiance que jusqu'ici on avait eue, dans les mesures prises pour empêcher la fraude dans le commerce de houblon. Les juges désignés au tableau annexé au présent arrêté rempliront pendant un terme de trois ans, partir du 14 de ce mois, les fonc tions de juge d instruction dans l'arrondisse ment du tribunal de première instance dont ils font respectivement partie. Coun d'appel de Gand. Gand, MM. Fiers, Vanderbruggen Audenarde M. Liedts; Ter- monde, Dominer; Bruges, Vercauteren Cour- trav, Joos; Yprès, De Gheus; Furnes, Messiaen. La nouvelle opposition vient de créer Soi- gnies un journal sous le litre de Gazette. Nous recevons quelques renseignemens sur un fait qui pourrait bien se rattacher quelque crime resté inconnu jusqu'à présent, et qui mettra la police sur les traces de ses auteurs. Il y a quelques jours, deux boulangers de notre ville, MM. V. R. et B., se trouvant dans un estaminet Bruxelles, un individu vint leur offrir vendre une montre en or. Ils refusèrent. Quelques jours plus tard, M. B. de retour Bruges, voit entrerdanssa boutique une femme qui le prie d'échanger une pièce de dix florins le lendemain la même femme revient encore avec une autre pièce échanger. Enfin le troi sième jour elle reparait avec deux autres pièces en or. Alors M. B. conçut des soupçons, pria la femme d'attendre un instant, et fil secrète ment avertir le commissaire de police. La fem me déclara qu'elle avait reçu ces pièces de son mari On la conduisit son domicile et le mari son tour déclara que ces quatre pièces d'or étaient le fruit de ses épargnes et qu'il ne lui en restait plus d'autres. Cependant une visite domiciliaire amena bientôt la découverte de cinq autres pièces. Cet individu, mis en pré sence de MM. V. R. et B., fut reconnu par eux pour être le même qui lors de leur séjour Bruxelles, leur avait présenté vendre une montre d or. Il a été aussitôt arrêté ainsi que Quaud doit-il revenir? Quand le baron sera parti. Nous allons apprendre s'il part, car le voici. En effet, la voix de M. de Winter se faisait entendre sous le ves tibule. Béatrix tressaillit malgré elle. Le baron entra. Il fronça le sourcil en apercevant le duc de Reichstadt qu'il salua froidement et qui lui rendit un salut plus froid encore. Grande nouvelle, Madame! dit le baron; on m'envoie eu Angleterre chargé d'une mission diplomatique. Le prince de Mclternioh dispose de moi sans même nie donner le temps de couclure notre union. C'est un incident fâcheux, et j'ai bien réflé chi avant de m'y soumettre. Et vous avez refusé demanda Mme Sliller en cachant le plus possible son émotion. Il s'en est fallu de peu. Mais le prince a insisté et j ai dû accep ter. Ce ue sera heureusement qu'une absence de deux ou trois semaines au plus. L'affaire est délioate, tiès-délicate. Et vous ine quittez? Demain soir. J'ai déjà mes passeports et mes lettres de créan ces, et je viens voils faire mes adieux, moins, reprit-ilque vous ne consentiez me suivre en Angleterre, ce dont je vous garderai uns éternelle reconnaissance. pensez-vous, Monsieur le baron dit Bcatrix avec trouble. Eb! que dirait le monde Le monde reconnaîtrait bientôt que vous avez suivi votre mari, et sa susceptibilité serait satisfaite. Non, non, Monsieur le baron, je ne (puis cousenlir.... je ne consentirai jamais celte démarche prématurée, blâmable...

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Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 2