INTÉRIEUR. 7e ANNÉE. - N° 678. JEUDI, 4 NOVEMBRE 1847. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Anvers. Le bas prix des légumes en géné ral contribue pour une bonne part dans la baisse qu'éprouvent les céréales. Ces dernières semai nes de beau temps, ont singulièrement favorisé tous les produits encore sur champ, de là l'abondance et les prix réduits. Les pommes de terre se vendaient de 1 franc 12 sous le raeu- ken, le beurre frais de 10 1/2 12 sous le 1/2 kilo et eu cuvettes 10 1/2 sous le 1/2 kilo et en cuvettes 10 1/2 sous. NOUVELLES DIVERSES. On l'abonne Ypbes, Marché au Beurre, 1, et chez tous les per cepteurs des postes du royaume. PRIX DE L'ABONNEMENT, par trimestre. PourYpresfr. 5-00 Pour les autres looalités 6-00 Prix d'un numéro0-25 Le Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé, Jranco l'éditeur du journal, Y prei. Le Progrès parait le Diman che et le Jeudide chaque semaine. prix des INSERTIONS. Quinze centimes par ligne. TIRES ACQUIRIT EUNDO. If PRESle 3 .Yoveinhre. L'Observateuril y a quelques jours, avait pu blié que des bruits circulaient dans la capitale, concernant un grave dissentiment politique qui auraient éclaté entre M. le ministre de l'inté rieur elle gouverneur de la province de Namur. Ce journal ajoutait que cet incident pouvait compromettre l'existence du cabinet. Nous n'a vons ajouté aucune foi cette dernière partie de l'arliculet de l'ObservateurCe ne serait pas une difficulté aussi futile que celle de l'oppo sition prévue de M. d'Huart aux actes d'un mi nistère dont il est le subordonné, qui mettrait en question la stabilité du cabinet libéral. Le motif qui forcera la Couronne ne pas renvoyer quand même les ministres qui lui ont été dési gnés par le mouvement électoral du 8 juin, est qu'il serait difficile sinon impossible dans la situation actuelle, de former un ministère quelconque en dehors de celui qui existe. Le ministère a eu tort notre avis d'accepter pour subordonnés deux anciens ministres d'état, dont le dévouement la politique qui a suc- combé dans la lutte électorale, n'était pas dou teux, mais nous avons la conviction intime que si ces MM. se regimbent, ce ne sera pas le mi nistère qui leur cédera la place. Du reste, il fallait s'attendre celte tactique de la part de M. d'Huart. Cet ancien libéral quelque peu entaché de radicalisme, s'est mis au service du parti clérical avec trop d ardeur, pour qu'on ait pu espérer de sa part un con cours franc et loyal aux actes du ministère libéral. Probablement il lui était intimé par ordre supérieur, de se laisser faire la douce vio lence de continuer occuper l'hôtel du gou vernement provincial de Namur et de jouir d'appointements assez rondelets, pour trouver une occasion facile d'entraver lesactesd'un mi nistère qu'on déleste et auquel on est bien aise de faire niche. Il paraît cependant que le ministère veut mettre un terme au jeu déloyal de M. d'Huart, et d'après le dire de l'Observateur corroboré par l'Indépendance #ne solution définitive sera donnée celle affaire, probable ment par la destitution prochaine de M. le gouverneur de la province de Namur. Hier midi, a eu lieu une revue de toutes les troupes de la garnison. M. le colonel Jacqmain a été reconnu officiellement comme comman dant d'armes de la Place d'Ypres. Hier dans la journée, est parti M. le général- major Fleury-Durayaprès avoir fini son in spection des bataillons du 10e régiment. On nous assure qu'il se rend Termonde pour faire l'inspection du dépôt du même régiment. Poperingtie, Novembre. Monsieur le rédacteur, Selon l'antique et commode usage. la réponse d'un abonné de Poperinghe, insérée dans le fameux Propagateur du 23 octobre, la lettre du 11 du même mois, concernant une grave infraction aux dispositions existantes prohibant la culture du houblon sarment rouge, ne répond rien et se borne des récriminations dont personne n'est la dupe. On convient qu'il peut et doit exister un rè glement sur la matière, mais on ne veut pas eu admettre les dispositions que l'on qualifie d'arbitraires, tandis qu'il n'y a d'arbitraire dans tout ceci que la conduite de l'autorité. En effet, au lieu de s'être montrée prolectrice du prin cipe conservateur de la qualité du houblon de Poperinghe, elle semble n'avoir eu en vue, dans cette occasion comme dans toutes les au tres, que de favoriser un individu qu'elle vou lait ménager, aux dépens des autres cultiva teurs dont les intérêts lui sont indifférents. Mais puisqu'on n'a pas de réponse donner aux questions posées dans la lettre précitée nous allons indiquer pourquoi on se retranche dans un silence qui pourrait passer pour un aveu. Sans aucun doute, il existe un règlement, et c'est en vertu de ses dispositions, que la com mission des experts a condamné les nommés Vermeulen et Ghillebaerl de Poperinghe. Maintenant, pourquoi n'a-t-on pas appliqué ces mêmes peines rigoureuses dans le cas actuel parfaitement identique?... c'est ce qu'il faut articuler pour ceux qui ne veulent pas le faire eux-mêmes On ne répond pas la première question parce qu'il est plus commode de laisser ignorer l'époque partir de laquelle la contravention a existé sans qu'on se soit soucié d'appliquer le règlement et qu'il serait embarrassant de déclarer ce que l'on a^Fait delà première récolte. On ne répond pas la deuxième question, parce que c'est le secret des experts vérifica teurs des houblons. Quant la troisième question, il faudrait dire qu'un avis charitable a prévenu le délin quant des dangers auxquels il s'exposait. La quatrième s'explique par la même raison, corroborée de la nécessité de faire cette décla ration pour éviter un esclandre. Les autres questions prouvent évidemment qu'on a voulu épargner le susdit cultivateur, parce qu'il verse annuellement une somme assez ronde ladite commission, et qu'au besoin, il peut encore rendre d'autres services, comme 011 l'a pu voir dans l'affaire des élections malencontreusement rappelée par l'auteur de la réponse qui n'en n'est pas une. Il serait inutile de relever la puérile obser vation relative la citation du bailliqu'im porte le nom, et qu'a de commun notre consti tution avec un règlement purement local. Risum teneatisamici! Le 31 Octobre, un incendie, dont la cause est inconnue, a réduit en cendres la maison et tout le mobilier appartenant au nommé Ignace Herman, ouvrier demeurant Merckem. Rien n'était assuré. Sur les mille actions prises par le Roi pour la loterie de l Exposition de l'industrie nationale, il y a eu soixante-dix numéros gagnants. MM Rogier et Chazal sont partis le 29 au ma lin, de Gand. Le soir, le dîné de M. le bourg mestre a été suivi d'une soirée laquelle étaient invités un grand nombre de fonctionnaires. Parmi les établissements publics que ces mes sieurs onl été visiter se trouvent l'Université et l'Athénée. Les bruits les plus étranges et la fois les plus contradictoires circulent dans le public sur la mort entourée de mystère, paraît-il, d'une des sœurs du pensionnat de Notre-Dame. La manière inusitée et vraiment extraordinaire dont s'est fait enterrementdonne lieu une infinité de commentaires qui ne peuvent man quer d'éveiller l'attention de l'auloriléjudiciaire. Il est de son devoir de faire une enquête qui puisse révéler au public la véritable cause de la mort de cette jeune fille; c'est, pensons-nous, le meilleur moyen d'étouffer la malveillance, si elle existe. Éclaireur de Namur.) Les pommes et les poires n'ont jamais .été aussi abondantes. Tous les jours des wagons entiers nous en arrivent par chemin de ferde toutes les parties de la Belgique des quantités énormes sont mises en barils et expédiées en Angleterre par les bateaux vapeur. Malgré ces exportations, le prix en est très-bas. Cest une grande ressource pour la classe ouvrièrecar ces fruits se trouvaient rarement sa portée par suite de leur prix élevé. Le Moniteur annonçait, il y a quelques jours, la mise en non-activité d'un officier supé rieur. Nous apprenons que celte mesure sévère a été prise contre lui, cause des accidents arrivés le 28 septembre sur le plateau de Lint- hout et pour n'avoir pas examiné les cartouches du bataillon des chasseurs-carabiniers placés sous ses ordres. Par les ordres du ministre de la guerre, on avait ouvert une enquête, sur les causes de ces accidents etdepuis ce jour-là l'officier dont nous parlons n'avait pas quitté les arrêts forcés sans accès. Observateur On écrit d'Ostende, le 26 octobre La der nière chaloupe de pêche du Doggerbank, avec 33 tonnes morue est arrivée ce matin. Nous n'avons aucune perte mentionner ni en hom mes, ni en bâtiments, pendant la saison de pèche de l'été, qui a été très-abondante on peut l'évaluer 14,000 tonnes; le produit de la vente est également satisfaisant. Nous apprenons que M. Bareelsecrétaire- général au département des travaux publics, se trouve depuis quelques jours en mission Paris afin de discuter avec les délégués du gouvernement français des modifications in troduire la convention postale. Une comète, dont la découverte est double ment revendiquée, vient d être signalée l'at tention du monde savant. M. Vico, astronome italien, l'a aperçue, il y a peu dejours, Rome, et M™8 Rumkcr épouse d'un astronome alle mand annonce l'avoir observée dès le 14 oc tobre dernier. A moins que l'astronomie et la galanterie 11e soient incomparables, Mm" Rum- ker conservera nécessairement le litre d'i/uen-

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