teur et léguera comme telle son nom au nou vel astre. Hortense Lahous«eattend avec impatience dans les prisons de Douai le moment de com paraître devant le jury; elle espère encore, dit-on, échapper un;; peine rigoureuse: sur ses instances. M® Chédieu avocat du barreau de Douai, a bien voulu serhargerde sa défense. On pense que celte affaire sera mise au rôle des prochaines assises dans les premiers jours de la session, c'est-à-dire vers le 12 novembre. (Écho de la Frontière.) Les lettres de S'-Pétersbourg annoncent que le choléra a éclaté positivement Moscou. Indépendamment de la partie caucasienne de l'empire russe, le choléra a envahi seize gouvernements. On peut suivre sa marche le long du cours du Wolga, depuis Astrakan jus qu'à Niehni-Novvgorod. La nouvelle de l'horrible assassinai que nous avons donnée le 29 n'est que trop mal heureusement confirmée. La victime habitait, en effet, la ville de Dinant où elle tenait maga sin de lingeries avec sa mère et sa sœur. Diman che elle quitta Dinant pour se rendre Couvin où elle avait rendez-vous avec sa mère pour un voyage d'emplettes Bruxelles. Elle voya geait seule, portant la main un carton qui contenait des dentelles. Le carton a été trouvé intact auprès du cadavre. Quatre individus sont, dit-on, soupçonnés de l'attentat. Le bruit était répandu avant-hier Lon dres, que la banque d'Angleterre était entrée en négociations avec l'empereur de Russie, pour en obtenir une avance de 2 millions st. en lin gots et en numéraire, sur dépôts de consolidés anglais acceptés au cours de 60 70. La ban que d'Angleterre accorderait un intérêt de 7 1/2 La mesure prise par le gouvernement anglais pour venir au secours de la spéculation com mence être jugée de sang-froid par les spécu lateurs anglais, lis redoutent les effets que pourra produire dans un avenir prochain, aussi les consolidés ont commencé rétrograder ra pidement. On a déjà pu remarquer que l'on n'avait presque pas fait usage de la facilité ac cordée au commerce de se procurer de l'argent 8 °/0 sur dépôts de valeurs publiques. On commence croire que la dernière mesure n'empêchera pas les faillites d'être déclarées journellement, et de rendre la position de l'An gleterre de plus en plus critique pour l'hiver. On ne connaît pas généralement l'origine du mot Bourse, donné l'endroit où l'on fait les affaires en fonds publics. La première bourse fut construite en 11531 Anvers; l'endroit où elle fut conslruilese trouvait une vieille maison où se trouvaient les armoiries d'une famille no ble auxquelles étaient suspendues trois bourses. Le public ne désignait cette maison que sous le nom de Les Bourses. Le nom fut conservé au bâtiment qui était consacré aux affaires des né gociants, et dans les autres pays où l'on con struisit des bâtiments semblables, on leur con serva presque partout le même nom. Par arrêté royal du 26 octobre 1817 M. Malou, membre de la chambre des repré sentants ancien ministre des finances est nommé membre de la commission chargée de préparer les éléments d'un projet de loi sur les assurances par l'Etat. On écrit de Gênes, le 19, la Gazette d'Augsbourg Le prince de Joinville est arrivé aujourd hui dans ce port, bord d'une frégate française. Le prince a rendu visite au duc de Lucques, qui est depuis plusieurs jours Gènes, où il compte fixer sa résidence pour quelque temps. Le prince de Joinville est parti pour Turin. La Gazette d'Augsbourg annonce que le gouvernement autrichien vient de centraliser dans un département ministériel les affaires re latives aux diverses provinces de la monarchie autrichienne, relie de la Hongrie seule exceptée. La Gazette d'Augsbourg ajoute que celle me sure n'est que le prélude de mesures plus im portantes destinées développer dans le sens du progrès les institutions de la monarchie au trichienne en général et de la Bohème en par ticulier. La Gazette de Cologne avait ditd'après une correspondance de Berlin, que le gouver nement prussien se prépare mettre l'armée au complet. La Gazette de Prusse rectifie celle assertion, en disant que l'armée prussienne sur pied de paix est complète autant que peut l'être une armée, et qu'elle peut se mettre très- facilement et très-promplement sur le pied de guerre par l'appel de sa réserve. La Gazette de Prusse explique en outre que, si la levée a été celte année plus forte Berlin que les années précédentes, c'est qu'on s'est convaincu que les jeunes gens des villes, dont la santé paraît moins vigoureuse que dans les campagnes, peuvent facilement supporter les travaux du service mi litaire dès lors, il n'y a plus lieu de mettre tant de ménagement pour la levée des jeunes gens des villes. Un télégraphe électrique vient d'être établi sur le chemin de fer badois de Carlsruhe Durlach. Mardi dernier un jeune homme était allé chercher Nancy un hectogramme de poudre de chasse qu'il emportait dans sa poche che min faisant il s'aperçut que sa poudre était perdue; il revint en toute bâte sur ses pas, la retrouva et se remit en route. Parvenu entre Essey et Seichamps, il voulut s'assurer que sa poudre était toujours dans sa poche; point: elle était perdue une deuxième fois. En mau gréant il rebroussa chemin derech|f jusqu'à ce qu'il eût encore retrouvé sa poudre; mais cette fois le cornet était coupé en deux, sans doute par uns roue d'une voiture qui avait passé dessus. Le jeune homme se baissa, étendit sur la route son mouchoir sur lequel il versa le contenu des deux extrémités /lu cornet, après quoi il voulut s'amuser avec la poudre qui nécessairement s'était mêlée la poussière l'imprudent sortit de sa poche une allumette chimique et mit le feu celle poudre qu'il ne pouvait emporter. L'explosion fut prompte: la poudre répandue sur la roule communiqua le feu celle déposée sur le mouchoir, et celle-ci le communiqua ses vêlements. Une seconde aprèson le voyait courir la campagne en jetant des cris désespérés fort heureusement, il découvrit une fontaine dans laquelle il se plongea tout entier. Le feu lui a rétréci les chairs, néanmoins on espère le sauver. On écrit de Marseille Le bois de l'Eslerel, reprendrait-il son an cienne et triste célébrité? Un voyageur arrivé de Cannes, mercredi, nous apprenait en effet que dans la matinée de lundi, une calèche de voyage, dans laquelle se trouvaient deux dames anglaises, avait été arrêtée au pont de Napoule, sur le revers oriental de la montagne, par deux individus armés de fusils deux coups. D'après ce qui nous a été rapporté, les voleurs auraient exécuté leur crime avec une audace inouïe, et en même temps avec une convenance de for mes, une politesse digne de Gaspard de Besse ou de Fra-Diavolo. D'abord, l'arrestation de la voiture aurait été faite en vue d'une charrette qui était une très-petite distance et sur laquelle se trouvaient sept huit personnes ensuite, quoique les voleurs eussent forcé le postillon s'arrêter en le couchant en joue et en le menaçant de le tuer, ils n'auraient déva lisé les deux ladies qu'avec les plus charmantes manières, et ne cessant de leur protester qu'ils ne voulaient faire aucun mal. Tout en faisant leurs efforts pour rassurer les deux filles d'Al bion, ils continuaient pourtant leurs recherches avec activité, et on nous affirme qu'ils ont fait une razzia de 7 8,000 francs eu or et bijoux. Une fois que les voleurs se sont approprié ces valeurs importantes ils ont laissé la calèche continuer sa roule et sont rentrés dans le bois d'où ils étaient sortis pour opérer celte arres tation. A leur arrivée Cannes, les deux dames anglaises ont fait leur déclaration l'autorité, et celle-ci a aussitôt mis en campagne les agents de la force publique. Plusieurs escouades de gendarmes parcourent, cette heure, l'Eslerel, et les cantonniers ne se livrent leurs travaux qu'ayant un fusil leur côté. Le Toulonnais nous a annoncé dernière ment l'évasion de plusieurs forçats du bagne de Toulon il serait possible que ceux-ci se fussent dirigés vers un bois où ils trouvent tant de moyens pour se soustraire aux recherches de la justice, et que l'audacieux coup de main qui vient d'être exécuté fut l'œuvre de quel ques-uns de ces individus toujours en rébellion contre la société. L'application de l'électricité enfante des merveilles Londres. Un physicien anglais s'en sert pour faire naître, pousser et fleurir des plantes de toute espèce dans l'espace de quel ques heures. El Heraldo annonce que le ministère se serait complété de la manière suivante Le duc de Valence ne conserve que la présidence du conseil sans portefeuille. Les affaires étrangères sont dévolues au duc de Soto Mayor, et le ministère de la marine a été offert M. Ber- tram de Lys dont on attend la réponse. El Faro va plus loin: Suivant la version de ce journal, le duc de Solo Mayor et M. Manuel Berlram de Lys, auraient déjà prêté serment entre les mains de la reine, comme ministres des affaires étrangères et de la marine. Les dé crets publiés par la Gazettene faisant pas men tion de M. Berlram de Lys ni du ministère de la marine, donnent raison au Heraldo. Deux ordonnances du 23, publiées par la gazette, annoncent que le duc de Valence est remplacé au ministère des affaires étrangères par le duc de Solo Mayor, et que le duc de Valence est maintenu dans la présidence du conseil des ministres. La Esperanza dit que l'on travaille sans relâche, rue de Las Rejasfaire revenir les deux beaux-frères Mon et Pidal au ministère. On donnait hier soir comme certaine l'entrée de M. Pidal l'instruction publique et Ion ajoutait que M. Ros de Olano passerait l'am bassade de Naples. Les lettres de Liverpool et de Manchester annoncent deux nouvelles 'faillites ajouter la liste déjà nombreuse de celles qui ont été déclarées dans le commerce de celle grande cité manufacturière. Les deux maisons qui ont suspendu sont celles de MM. Faivoridge et c", et celle de M. Lambert ces deux maisons font le commerce des Indes orientales. On a pu re marquer déjà, que le plus grand nombre des sinistres qui ont eu lieu a frappé sur des mai sons en relations d'affaires avec l'Inde. A Liver pool et Londres, on n'a annoncé ni hier ni aujourd'hui aucune nouvelle faillite. Le calme a succédé jusqu'à un certain degré l'agitation, la panique laquelle ces deux places ont été en proie pendant quelques jours. Ce résultat e£ dû en grande par tie I influence de la mesure prise par le gouvernement. L'empereur de Russie a ordonné la Banque de Saint-Pétersbourg de venir large ment au secours dis maisons anglaises dont la gêne ne serait que la conséquence des embarras de la crise actuelle, et qui justifieraientpar leurs livres, d'un excédant d'actif, La première maison secourue a été celle de MM. Thomas fils et Lefèvre, dit la lettre qui se publie dans un journal anglais, et qui annonce cette inter vention de la banque. Une lettre de Munich publiée par la Gazette de Colognedonne quelques nouveaux détails sur Lola Montés. La nouvelle comtesse de Landsfeld vit depuis quelque temps assez retirée dans la délicieuse demeure qu'elle doit la munificence d j roi de Bavière et qui a coûté celui-ci 180,000 florins. S. M. a fait faire le portrait de l'ex-danseuse par le peintre Kaullag, l'un des meilleurs peintres de la Bavière qui ne s'est prêté, paraît-il, que de fort mauvaise grâce celte fantaisie du galant sou verain. Une compagnie vient de se former pour l'exploitation et la construction de plusieurs théâtres dans les provinces de l'Algérie.

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Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 2