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ringhe au Korten-keersur la roule de Furnes
Ypres. I.e tiers des fonds a élé volé par la
province; l'étal intervient pour un subside fixe
et le restant est fourni par les communes inté
ressées. la commune d Oostvleferen a voté un
subside pour la construction de cette route et
comme elle n'avait aucun intérêt direct daus
celle affaire, elle n'a alloué des fonds que sous
condition d avoir un chemin pavé, qui irait delà
roule île Furnes jusqu'au milieu de l'aggloméré
de la commune. Actuellement, comme ce bout
de chemin pavé, n'ayaul pas un kilomètre de
longueur, croyons-nous, peut être disjoint sans
difficulté du projet principal qui est .la roule de
Poperinghe au Korten-keer, le conseil commu
nal d'Oostvlelercu vient de s'adresser la dé-
pnt.ition permanente, pour la prier de l'autoriser
employer les fonds qu'il a votés, construire
celle communication pavée si nécessaire ce
village sans devoir attendre qu'on mette la
main l'œuvre l'autre route concédée de Po
peringhe au Korten-keer.
Nous croyons devoir appuyer celte proposi
tion du conseil communal d Ooslvleteren
parce que nous la trouvons raisonnable et que
la route dont il demande l'exécution immédiate,
n'a rien de commun avec celle laquelle elle a
été accolée. Du reste, ce serait un moyen de
donner de Fourrage un certain nombre de
malheureux terrassiers qui pourraient faire de
suite le lit du pavé construire, et concilier
ainsi deux intérêts, celui de la commune qui
désire son bout de pavé, et l'intérêt del'indigent
qui demande du travail. Aussi aimons-nous de
nourrir la conviction, que la députation perma
nente s empressera de traiter celle affaire et
donnera 1 autorisation demandée.
Le rapporteur de la commission de l'adresse
a déposé son travail sur le bureau de la cham
bre. M. Lebeau est allé plus loin que le minis
tère et sur plusieurs points, l'adresse est beau
coup plus explicite que le discours du trône.
Celte franchise est significative et prouve la so
lidité du terrain parlementaire sur lequel se
trouve assis le ministère libéral.
La commune de St-Jean a décidé que, pour
occuper pendant la saison rigoureuse, les bras
de ses indigents, elle fora défricher un bois ap
partenant au bureau de bienfaisance afin
de rendre ce terrain lagriculture. Nous
croyons que c'est une bonne idée et qui sera
approuvée par 1 autorité provinciale.
MaO-fl J ^iwi
La commission directrice de la Sociét» des
Chœurs a I honneur d'informer le publie, qu'à
l occasion de la fêle de la Ste-Cécile, un salut
sera chanté par messieurs les membres exécu
tants, en l'église de S*-Martinle lundi22
courant, 3 heures de relevée. Une quête, au
bénéfice des pauvres de celle ville, sera faite
pendant cet office.
Hier mardi, un crime dû une soif de ven
geance, a élé commis eu ville. Le nommé
Vandenborre, d'Avelghem, ex-militaire, vivait
maritalement avec la nommée Pélagie Pinet, et
avec les ressources de son amant, cette femme
avait ouvert une maison publique. Pendant
quelque temps tout aila bien, mais quand les
fonds de cet homme furent épuisés, elle avisa
au moyen de se (Jébarrasser de lui et trouva uu
expédient qui la fit parvenir son but. Le nom
mé Vanden Borre, furieux de se voir joué, nour
rit des idées de vengeance, mais auparavant il
voulut essayer par tous les moyenss'il n'y
avait aucune possibilité de se raccommoder
avec cette femme.
Hier donc, il alla la trouver àl'Éléphanllui
demanda si elle persistait dans les mêmes sen
timents de ne plus le recevoir chez elle. Elle
répondit oui, ei les filles qui l'entouraient eu
rent la cruauté de se moquer de cet homme
qui n'avait plu» de ressources et qui, depuis
quatre nuits, se trouvait sans logement. Enfin, il
se rendit chez elle quelques moments après son
retour et après lui avoir adressé la même de
mande, sur la réponse négative de Pélagie
Pinet, il lui tira un coup de pistolet la tête.
L'arme était chargée de plusieurs petites balles
qui ont pénétré jusqu'au cerveau. Après avoir
accompli cet acte de vengeance, il est sorti
tranquillement de U maison et peu de temps
après il s'est laissé arrêter sans résistance.
La femme est dangereusement blessée et les
lésions sont trop graves pour qu'on puisse avoir
le moindre espoir de la guérir. Cependant elle
n'a pas encore succombé aux suites de ses
blessures.
M. Van F.eckhoven, le médecin de garnison de
la place d'Ypres, est nommé en la même qua-
litéàGand, et il est remplacé ici par M. Alexis,
médecin de garnison, faisant les fonctions de
médecin de régiment près du 5°.
NOUVELLES DIVERSES.
On lit dans le Journal des Débats:
Nous n'avons reçu encore que peu de détails
sur l'affreux événement qui a privé la France
d'un de ses plus nobles enfants, le gouverne
ment du Roi d'un de ses agents les plus distin
gués et une famille honorable tous égards
d'un fils, d'un frère, d'un époux qui fesait,
juste titre, sa gloire et son bonheur. 11 est tou
tefois certain que M. Bresson s'est tué. Quelle
a pu être la cause de celte funeste résolution?
Ceux qui ont connu M. Bresson, ceux qui
ont pu apprécier l'affection si vraie et si tendre
qu'il portait son digne père, sa femme si
distinguée sous tous les rapports, ses frères,
ceux qui savent combien il était l'esclave de ses
devoirs, sont qbligés d'évoquer leurs souvenirs
et de se rappeler qu'il y a quelques années il a
failli périr d'une fièvre cérébrale, et qu'à la
suite de celte terrible maladie, il était resté su
jet des indispositions intermittentes qui pro
voquaient de temps autre des transports au
cerveau. Dans une dernière lettre son véné
rable père, M. Bresson, conseiller la Cour de
Cassation, après lui avoir exprimé son tendre
attachement, il ajoutai^: Je sens que je suis
plus homme du nord que du midi. Ce beau
climat excite chez moi le système nerveux
l'excès. Tout cependant faisait espérer qu'on
verrait prochainement la fin de ces crises qui
semblaient perdre chaque fois de leur intensité.
Le 31 octobre, M. Bresson avait élé reçu en
audience solennelle par le Roi de Naples, qui
l'avait accueilli avec une grâce et une distinc
tion toutes particulières. Le lendemain, après
avoir travaillé dans son cabinet et rédigé la dé
pêche qui rendait compte de sa réception il
était allé passer la soirée au théâtre Sl-Charles,
était rentré son hôtel sur le minuit, et s'était
couché. 11 paraît, que vers la fin de la nuit, il
a été saisi d'un accès de fièvre chaudes'est
levé, a pris un rasoir, et, devant sa cheminée,
s'est coupé la gorge. Le bruit de la chute de
son corps, sur le plancher, a éveillé M"10 la
comtesse Bresson, qui est accourue et a trouvé
son mari baigné dans son sang. On peut juger
de l'affreuse douleur de \l™e Bresson. Fout se
cours était inutile, M. Bresson était mort.
Les hostilités n'ont pas encore commencé
d'une manière sérieuse en Suisse et l'on ne
connaît encore que quelques escarmouches et
engagements partiels. Mais l'armée fédérale ne
s'est pas mise en marche et le général Dufour
était encore Berne le 8 novembre, pressant le
gouvernement fédéral de réunir le plus de
troupes possibles, afin d'étouffer l'insurrection
d un seul coup.
Quelques personnes semblaient pressentir
que le général Dufour traîne dessein en lon
gueur les préparatifs de la guerre dans l'espoir
que les cantons du Sonderbund se décideront
se soumettre aux décrets suprêmes de la diète.
Malheureusement cette soumission est peu pro
bable, attendu que le Sonderbund se sent sou
tenu par les puissances étrangères. Nous ne
savons ce qu il y a de vrai dans la nouvelle pu
bliée hier par l'Ami de la Religion qui parlait
d'un ultimatum adressé par les puissances la
diète helvétique pour l'empêcher d'attaquer le
Sonderbund. Mais nous craignons bien que M.
Guizot n'adopte quelque mesure de ce genre.
La manière dont les j-ournaux ministériels
ont soutenu la cause du Sonderbund ne rend
que trop probable celte ligne de conduite.
La Gazelle de Bdle du 6, dit qu'on a reçu
dans cette ville la nouvelle que les hommes de
Schvvyz ont brûlé le pont de Sihl sur la fron
tière de Zurich et de Zug. Le pont de Raper-
schwil a été coupé jusqu'à la frontière de
Saint-Gall, côté de Schvvyz.
Le bruit a couru Bologne le 4 novem
bre, que des soldats autrichiens de la garnison
de Ferrare, ayant maltrajté uu enfant, le peuple
est aceouru son secours. Il y a eu quelques
personnes blessées, et les soldats ont été pour
suivis coups de pierres jusqu'à la caserne.
On disait aussi que des troubles sérieux ve
naient d'éclater Milan, par suite de l'efferves
cence causée parmi la population par les nou
velles du Piémont. Ces divers bruits nous
paraissent avoir besoin d'être confirmés.
Les obsèques de Félix Mendelsobn ont eu
lieu Berlin, sa ville natale, le 8 novembre. La
dépouille mortelle de l'illustre compositeur a
été transportée de Leipsig Berlin par un con
voi spécial du chemin de fer. Aux diverses sta
tions qu'a traversées le convoi, des sociétés do
chant étaient réunis pour rendre un dernier
hommage la mémoire du défunt. A Berlin,
les théâtres ont fait relâche.
Une foule immense, dans laquelle on remar
quait toutes les sociétés musicales de la capitale,
un grand nombre de membres de la haute aris
tocratie, des artistes venus de toutes les villes
de la Prusse et de la Saxe a accompagné le
corps du grand artiste jusqu'à sa dernière de
meure. lia élé inhumé auprès de la tombe de
sa sœur ravie, comme lui la fleur de l'âge
aux arts et aux hommages de la foule. Des
chants funèbres ont élé exécutés et des discours
d'adieu ont été prononcés sur sa tombe au mi
lieu du pieux recueillement des milliers de
personnes qui fesaient pirlie du cortège. Toute
la ville de Berlin a semblé vouloir s'associer
la perle immense qu'ont faite les arts par la
mort de Mendelsohn.
Le Nouvelliste de Marseille annonce que
Pie IX vient de faire un acte d'autorité reli
gieuse. lequel est d'une grande portée. Suivant
ce journaldes lettres d'Italie donnent comme
certain la destitution de l'évê pie de Parme par
le Saint-Père. Ce prélat, créature de l'Autriche,
après avoir élé successivement aumônier dans
un régiment autrichien et directeur spirituel
de l'archiduchesse Marie-Louise, fut proposé
par celle dernière l episcopat de Parme et
confirmé, il y a trois ans, par Grégoire XVI.
Depuis l'avènement de Pie IX, il n'est pas d in
trigues ourdies contre le grand Pontife aux
quelles cet homme n'ait pris une part active;
enfin, les scandales de sa vie privée et la preuve
acquise de ses menées d ms la fameuse conjura
tion du 13 juillet dernier, ont décidé le Saint-
Père le dépouiller de son caractère sacré. Il
est remarquer que la cour de Parme n'a point
osé prendre la défense de son évêque et l'a
entièrement abandonné sous le coup de la
punition infligée par le chef de l'église.
M. Muget, coutelier, place Maubert,à
Paris, vient d'être victime d'une vengeance fort
singulière et dont il soupçonne l'auteur. Pen
dant la nuit dernièreon a injecté par la ser
rure de sa boutique, dans 1 intérieur, une
liqueur corrosive qu'il dit être de l'acide vilrio-
lique, et pour empêcher de couler ce liquide
au-dehors, on avait mastiqué avec de la cire le
bas de la porte. La seule émanation de cette
matière a suffi pour altérer le poli des aciers,
et pour couvrir d'une rouille épaisse tous les
objets confectionnés. Sur quelques-uns, enfin,
l'eiffel a élé telqu'il ne sera plus possible de
les utiliser.
Le 10 de ce mois, vers six heures et demie
du matin, la diligence de Vannes Lorient,
chargée d une somme de 40,000 fr., provenant
de la recelte générale de Nantes, et destinée
l.i recelte particulière de Lorient, a été arrêtée
an bois de Pont-Sâle, par douze ou quinze
hommes embusqués. Le conducteur a donné
loidre au postillon de fouetter; au même in-