2 NOUVELLES DIVERSES. ajoute qu'il a appris depuis, que le comiléconsul- tatif pour les affaires des Flandres ne serait pas éloigné de faire une proposition identique au ministère. D'ailleurs, elle serait appuyée par la ville et la cltambre de commerce de Courtrai, ainsi que par les autorités du (Iainaut. Il est incontestable que ce serait peut-être le moyen le plus efficace, pour rendre moins dur aux indigents de l'arrondissement d Y près le passage de la saison rigoureuse et indemniser la ville de la longue attente qu'elle a dû subir, avant qu'on «il songé la relier au raihvay national par une voie ferrée, tandis qu'elle n'a cessé de conlri- - buer dans toutes les charges qu'a exigées celte immense entreprise. Il est donné lecture d'une pétition adressée par les vanniers au Conseil, tendant le prier de vouloir frapper les objets de vannerie d'un droit d'octroi leur entrée en ville. Celle ques tion sera portée l'ordre du jour d'une pro chaine séance. Le Conseil est informé de l'envoi du compte du Mont-de-Piété de l'exercice 1846, présenté par les héritiers du dernier titulaire, ainsi que de celui du compte de l'exercice 1846 et du budget pour 1848 du Bureau de Bienfaisance. Ils sont envoyés l'examen de la section de comptabilité. Le Conseil approuve le budget du collège communal pour l'exercice 1848, sans observation. Il sera transmis immédiatement au ministère de l'intérieur par la voie ordinaire. L'acte d'échange entre les Hospices et la dame Zénaïde Van Volden épouse de M. le vicomte Du Parc, est lu ainsi que le cahier des char ges, clauses et conditions, dressé pour la loca tion des biens affermés de l'administration des Hospices et pour la vente de la coupe ordi naire de bois taillis de la même administration. Le Conseil émet un avis favorable ces diverses pièces et entend la lecture du rapport fait par le Collège échevinal sur la situation adminis trative de la ville d Ypres. Le Conseil en ordonne l'impression et l'insertion au procçs-Y.etfe.gJL get pour l'exercice 1848, mais on remet l'examen du projet présenté par le collège lundi, 29 Novembre, neuf heures du matin. Quelques objets qui doivent être traités huis-clos, se trouvant l'ordre du jour, le Conseil se constitue en comité secret et la séance continue. La chambre des représentants a terminé samedi la discussion de l'adresseaprès avoir adopté par 64 voix contre une, et 24 absten tions, le paragraphe renfermant une déclara tion de confiance dans le cabinet. Ont voté pour l'adoption MM. Anspach, BricourtBroneau Cans Castiau D'Aulre- bande, David, De Baillet-Lalour, De Bonne, De Br eyne, De Clippele De Decker De Den- terghem, De Haerne, Delehaye, Delfosse, d'El- lioungne, De Meester, De Muelenaere, Desaive, Destriveaux, DeTerbecq, De Tornaco, De Vil- legas, D'Hane, D'Hoffschmidt, Dolez, Dubus (Albéric), Dumont, Eenens, Faignart, Fallon, Frère-Orban Gilson Herry-VispoelJonet, Lange, Lebeau. Lehon, Liedts, Lys, Maertens, Manilius, Mast-De Vries, Moreau, Orls, Pirmez, Pirson, Rogier, Rousselle, Sigarl, Tieleraans, T'Kint-De Nayer, Trémouroux, Troye, Van Cleempulle, Van Cutsern, Van Huffel, Van Reninghe, Yerhaegen, Veydt, Vilain VUII Wallaert, Zoude. M. Cogels a volé contre. Se sont abstenus: MM. Bicbuyck, Clep D'Anethan, Deohamps, De Garcia, De Lacoste, De Liedekerke, Deman d'Atlenrode, De Sécus, De TheuxDe T SerclaesD'Huart, Henot, Huveners, Lejeune, Malou, Mercier, Orban, Raikem, Rodenbach, Scheyven, Simons, Van- den Eynde, Vanden Steen. - Lors du premier vote sur les paragraphes relatifs l'incident de Rome 96 membres étaient présents mais ils n'étaient plus que 89 lors du vote sur le paragraphe renfermant la déclaration de confiance, et seulement 81 pour le vote sur l'ensemble. Voici la liste des membres qui étaient ab sents lors du vote capital, celui sur la déclara tion de confiance MM. Brabant, Broquet-Goblel, Coppielers, de Brouckere', de Chimay, de Corswarem de Foere de Mérode de Itoo Devaux Donny, Dubus aîné, Duroy de Blicquy, Eloy de Bur- dinne, Lesoinne, Loos, Nolhomb, Osy, Thien- pont. Un fait piquant s'est produit la fin de la séance. En tirant au sort les noms des membres qui présenteront au roil'adresse votée par la chambre, les premiers noms sortis étaient ceux des membres de la minorité. De sorte que l'adresse sera présenté la couronne par MM. Raikem, Huveners, de Liedekerke, de Theux, Biebuyck, Mercier, etc. En vérité, si nous croyions un peu supersli- L'?9?eJïl^jn.l«?.Ji(îîcl?a'lP?ljV19^iP3?lî?i tae^elg?qpfê a voulu la venger de ceux qui pesaient si lour dement sur ses destinées. d'Isa bey. Parti de si bis, dit-il en sonpirant, voilà pourtant ce que ton génie t'avait fait tout jeune encore, mon père! Astre sublime, quel éclat tu projetais déjà sur le monde! Ah regarde-moi dans «non obscurité titrée, et souris de pitié, vainqueur plus grand qu'Alexandre et César Il se remit marcher avec une sorte d'agitation fiévreuse, en se parlant toujours lui-méate, Bientôt il ouvrit le tiroir d'un meuble en bois des lies et en tira une cocarde tricolore et un portrait de l'Em- pereur, gravé d'après David. 11 les tenait cachés dans la crainte qu on ne les lui enlevât car si la police autriohienne lui permettait de voir son père premier consul, elle lui eût difficilement permis de voir son père empereur. Ces deux objets d'ailleurs, la cocarde et le j O t.ait, lui avaient été duuoes en 18^6 par un jeune peintre, nommé Charles Doudeuil qui, dans son dévouaient la famille Bonaparte, avait essayé d éveiller des idées de gloire et de grandeur dans l'âme du duc de Reicbst.dt, alors âgé de seize ans peine, et projetait de le ramener en France où, disail-il, on formait des vœux ardents et secrets pour le retour du fils de l Empereur. Mais, découvert en ses projet», Charles Doudeuil avait expié dans les pri. sons de l'Autriche sa courageuse mais inutile audace. Le jeune duc posa ses lèvres sur la cocarJe et se prit contempler le portrait de l'empereur Napoléon comme il avait contemplé le portrait du premier consul Bunaparle. Quelle différence! Ce n est plu» ce maigre et pâle jeune homme, couqucraul de l'Italie et d» i Egypte, mais tout soucieux encore de l'avenir, osr il a le vague La justice continue avec une activité qui ne ralentit pas ses investigations, relatives l'as sassinat de mademoiselle Van Evenepoel et de ses deux servantes, et au vol qui l'a suivi. Plu sieurs témoins' ont déjà été entendus devant monsieur le juge d'instruction, et il est proba ble que d'autres le seront encore cette semaine. Les deux cuirassiers, dont les journaux ont parlé et auxquels François Rosseel aurait mon tré chez lui des bijoux, et entre autres une ba gue eu diamant, avec laquelle une ligne a été tracée sur un des carreaux de vitre de sa de meure, ont été mandés en toute hâte Brux elles, ainsi que le propriétaire de la maison occupée jadis par ledit Rosseel. Les officiers du parquet, outre les perquisi tions dont nous avons parlé, ont fait depuis d'autres visites domiciliaires qui n'ont amené aucun résultat. D'après de nouveaux renseignementsdes démarches officieuses ont été faites auprès de l'autorité judiciaire en Hollande, pour connaî tre les motifs du séjour et les dépenses de François Rosseel L'Écluse, où celui-ci paraît avoir été depuis peu avec la servante qui de meurait chez lui, et'qui, la veille de son arres tation, l'a accompagné en vigilante dans plu sieurs cabarets de celle ville. On écrit d'Anvers: On sait qu'un individu, nommé Rosseel, sa femme et une servante, ont été arrêtés Bru ges et conduits Bruxelles, et que de graves soupçons de complicité, dans le triple meurtre de la demoiselle Evenepoel et ses deux servan tes planent sur eux. Il paraît qu'un individu se serait présenté, il y a quelque temps chez un boutiquier de cette ville pour vendre une quan tité d'or pour une somme assez importante, mais le bijoutier refusa de l'acheter. Celui-ci, dit-on, vient d être mandé Bruxelles pour être confronté avec Bosseel. Le marquis de Normanbyambassadeur d'Angleterre Paris, est parti, ce matin, pour Boulogne, par un convoi spécial du chemin de fer du Nord. Son absence doit se prolonger jusqu'à la demi-décembre, époque laquelle doit être terminée la session extraordinaire du parlement. Les affaires de l'Ambassade seront gérées, pendant l'absence de lord Normamby, par lord William Harvey, chargé d'affaires. On lit dans le Journal des Débats On assure que M. de Bois-le-Comte a quitté Berne le 17 au soir, et qu'il s'est retiré Bàle avec toute l'ambassade. M. de Bois-le-Comte, voulant envoyer Lucerne un des secrétaires de l'ambassade, au rait demandé un sauf-conduit, au général Dutour. 11 paraîtrait que cette demande n'au rait pas été accueillie, et qu'alors M. de Bois- le-Comte aurait jugé qu'il ne lui était plus pos sible de rester Berne. Le IfJémorial bordelais donne sur les causes de ces arrestations les détails suivants: Depuis fort longtemps, M. Lamarque, juge de paix son frère, médecin et maire de Mon- pou, et un autre frère, juge suppléant, étaient places sous le poids d une action judiciaire pour usure; il s'agissait d'intérêts 10, 15 et dit-on, même 20 p. °/0. Eu interrogeant les nombreuses victimes de celle usure extrême, le magistrat instructeur découvrit, des faits qui motivèrent contre les accusés une prévention de faux, d'escroquerie et d'abus de confiance. C'est sur ces trois chefs d'accusation que des mandats ont été décernés. L'ancien gouvernement Fribourg n'a pas attendu l'arrivée des commissaires fédéraux pour se retirer. Il a donué sa démission le jour même de l'entrée des troupes fédérales, et aus sitôt après avoir signé la capitulation. Le géné- pressenliment des hautes destinées qui se préparent pour lui, et peut-etre en a-t-il secrètement peur. C'est maintenant l'homme dans toute la réalisation de ses rêves, dans toute la plénitude de sa puissance, et portant sur sa belle figure celle calme expression qui émane d un profond sentiment de sa force. L'aigle impériale se des sine au-dessuus de lui et semble dire: mon maître, lu es plus grand et plus hardi que moi! Le prince mit un genou en terre devant ce portrait Pardonne-moi, uton père, dit-il, pardonne-moi de n'avoir pu te suivre dans la voie glorieuse que tu m'avais si magnifiquement ouverte Peut-être ai-je manqué de courage et de résolution Peut- etre aussi que courage et résolution, tout eût été inutile dans les circonstances nouvelles où se trouve placée l'Europe Absous-moi, mon père et ne me reçois pas d fin front irrité, quand j irai te re joindre au sein de la mort! Dans ta grandeur héroïque tu t'es dé voué pour la France, que tu aimais tant, mon père permets que, dans mon infimité princière, je me dévoue pour la femme que j'aime le plus au monde! A chacun un rôle sa taille. A toi les grinds sacrifioes.à moi les petits dévoûuients. 11 se leva, replaça le portrait et la cocarde dans le tiroir qu'il referma soigneusement clé. Puis, ayant entendu du bruit denière lui il se retourna et vit la porte un homme enveloppé d'un manteau. Ah. c est vous, capitaine dit le prince. Eb bien tout esl-il prêt Tout, Monseigneur. Nous pouvons sortir de Scbœnbrunn sans être vus. Sans être vus, Monseigneur. Nous escaladerons un pan de mur eu réparation dans le parc. Très-bien, capitaine. Vous avez des hommes et des chevaux Deux hommes et quatre chevaux qui nous attteudent Peu- trée du petit village de Pensing. Ces hommes sont bien des officiers de notre régiment de Gus tave Wasa Ceux-là même que vous avez désignés «t qui vous sont le plus dévoués, Monseigneur. Sont-ils déguisés et masqués Oui, Monseigneur. Je puis compter sur leur discrétion, sur leur silence Ils m'ont donné leur parole de ne jamais dire uu mot de t» qu'ils entendront et verront. Cûla suffit, capitaine. Vous seul avez toute ma confiance, vous seul devez savoir le motif qui me fait agir. Mais, Monseigneur..., Je sais que vous ne m'approuvez pas, c'est votre devoir. Je vous le répèle, ma résolution est irrévocable. Ne cherchez plus la combattre. Au moins, monseigneur, laissez^moi agir votre place. Capitaine, je vous ai déjà dit que c'est impossible, Hésiteriez- Vous Je suia vos ordres, Monseigneur. [La suite au froehaia n*.

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Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 2