7e ANNÉE. - N° 686. INTÉRIEUR. LA CHATELAINE DE WAGRAM. JEUDI, 2 DÉCEMBRE 1817- JOURNAL D YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. TILLE D YPRES. CONSEIL COMMUNAL. Feuilleton. L'assemblée aborde la seconde division et passe rapidement en revue tous les articles de dépense. Le Conseil est d'avis de diminuer la somme allouée pour Y Entrelien des bâtiments communaux de mille francs, et le crédit porté pour ['Entretien des aqueducs, des éclusesdes pontssubira une diminution d'une somme égale celle retranchée l'qjft. Bâtiments commu naux. On s'abonne Ypres, Marché au Beurre, 1et chez tous les per cepteurs des postes du royaume. PRIX DE L'ABONNEMENT, par trimestre. Pour Y prèsfr. 5-00 Pour les autres localités 6-00 Prix d'un numéro0-25 Tout ee qui concerne la réilao- tion doit être adressé, franco, k l'éditeur du journal, A Y près. Le Pkogkes parait le Diman che et le Jeudi de chaque semaine. PRIX DES INSERTIONS. Quinze centimes par ligne. TIRES ACQUIRIT EBNDO. YPRESle Ier Décembre. Seancepublique du Lundi, sg Novembre 1847. Présents: MM. le baron Vanderstichele de Maubus, bourgmestre, président; Alphonse Yanden Peereboom, hveins-Hynderick, éche- ■vins Gérard Vandermeersch, Louis Annoot, Théodore Vanden Bogaerde, Martin Smaelen, Boedt-Lucien Legraverand Charles Vande Brouke, Ernest Merghelynck, Pierre Beke Henri Iweins-Fontevne, Auguste De Ghelcke, conseillers. La séance s'ouvre environ vers dix heures, par la lecture des rapports faits par le comité des finances sur le compte de l'exercice 1846, cl sur le budg^-p.our 1848 du Bureau de Bien faisance. Le premier est approuvé et lesecond, sur les conclusions de la commission, sera dis cuté quand on s'occupera du chapitre du bud get de la ville relatif aux subsides allouer aux établissements charitables. On passe la discussion du projet de budget présenté au Conseil par le Collège des bourg mestre et échevins avec un déficitde 15,070 fr. 77 centimes. Selon le rapport du collège, il a été impossible de formuler la division des dé penses avec plus d'économie, et la division des recettes a été calculée avec prudence, car en 1847. les prévisions du budget ne seront pas atteintes. M. l'échevin Yanden Deereboom donne lecture du libellé et le chapitre premier des re cettes intitulé: Receltes extraordinairesne soulève aucune remarque. Le chapitre deux des Recettes ordinaires donne lieu quelques observations. Le revenu de l'octroi paraît évalué une somme trop minime, car elle ne s'élève pas au chiffre que cette branche importante des ressources de la ville a atteint en 1846, qui n'était déjà pas une année très-favorable. L'article concernant la Location des places aux foires et marchésparait trop fortement diminué, une augmentation de 500 francs paraît justifiée sur ce revenu. L'indemnité de casernement est évidemment porté pour un chiffre trop peu élevé, puisqit'en 1847, le col lège assure que cet article de recelte figurera au compte pour environ 20,000 francs une majoration de fr. 2,737-50 est admise par le Conseil. Une augmentation de 500 francs est jugée possible sur le produit présumé des la trines dans les casernes. Un nouvel article doit être ajouté aux receltes extraordinaires du budget. Pour la dernière fois, il y aura remboursement des créances différées de la dette ancienne et au moyen du crédit de 7,500 francs porté au budget de l'année pro chaine, l'ancienne dette contractée avant la révolution française et liquidée en 1822 ou 1823, sera éteinte et les créanciers connus de la ville seront soldés. L'avoir de la caisse d'amortissement doil donc être reversé dans la caisse communale et. de ce chef, un article sera libellé au budget qui selève la somme de fr. 7,449-27. Les deux chapitres de receltes s'élèvent donc 1° Recettes extraordinaires fr. 50,437-58 2" id. ordinaires 164.8 0-76 Total des receltes, fr. 215,270-34 La pension allouée aux Égards au pain sou lève quelques observations. Des membres pré tendent qu'un changement radical dans la taxe du pain est nécessaire et que, si le poids reste uniforme tandis que le prix du pain changerait, les experts seront inutiles désormais. C'est le ta rif adopté, dit M le conseiller Yandermeersch, dans les grandes villes, et je suis d'avis qu'il faut suivre le mode des grandes villes. Celle ques tion étant trop importante pour être disculée incidemment l'occasion du budget, on s'en occupera une prochaine séance. Le Conseil vole le crédit alloué aux experts, mais comme des plaintes fondées ont été portées la con naissance du Conseil, celui-ci charge le collège d'y mettre ordre. Une discussion analogue s'élève l'article concernant les Égardsà la viande. On se plaint de leur surveillance peu active surtout de la part de quelques-uns d'entre eux, qui considè rent ce poste comme une sinécure qui ne leur impose pas la moindre responsabilité. Le collège aura soin d'imprimer plus d activité ce service. Le 2 du premier chapitre, concernant la sûreté publique, est voté avec une augmentation de trois cents francs, alloués Van Zuyt, agent de police, mis demi-solde pour infirmités. Le rapport sur le budget du Bureau de Bienfaisance pour l'exercice 1848, est mis en discussion 1 occasion de l'article du subside alloué celle administration. Le déficit du budget qu'elle a présenté, s élève au-delà les onze mille cinq cents francs. Les crédits pour l'entretien et l'habillement des orphelins ont dû être augmentés dans une forte proportion non-seulement par suite de la cherté de la vie animale, mais encore par suite du grand nom bre d'indigents de cette catégorie qui sont tombés charge du Bureau de Bienfaisance, pendant 1847. Le Conseil ne sait de quelle ma nière faire face ce déficit, d'autant plus que les ressources de la ville sont diminuées, tan dis qu'elle doit pourvoir un surcroit de dépenses. On s'occupe du 2 du chapitre second con cernant les subsides fournir aux églises aux vicaires et aux desservants de St-Jacques et de St-Nicolas. Un conseiller fait observer que la somme de 2.200 francs, accordée au clergé n'est pas obligatoireetpuisqu'il fait une opposition sourde en toute occasion, aux vœux et aux manifestations politiques de la presqu'u- nanimilédes habitants de la ville, que le moment lui paraît venu d'examiner si, en présence des embarras financiers de la ville, il ne serait pas juste et opportun de rayer, pour un an, celle allocation du budget. Ces considérations soulè vent une discussion qui se termine par un vote allouant les subsides ordinaires aux membres du clergé. M. le président propose au Conseil de lever la séance, pour la continuer l'après-midi trois heures de relevée. A l'heure désignée, le Conseil rentre en séance, les mêmes membres sont présents, et par l'arrivée de M. Boedt, avocat, l'assemblée est au complet. On continue l'examen du projet de budget. M. l'échevin Vanden Peereboom continue la lecture du libellé. Le 3 du chapitre deux ne soulève aucune observation sinon pour la ré- XI.— le duel. («Suite.) Le duc de Reicbstadt se couvrit d'un grand manteau, prit un masque et ses pistolets et se dirigea vers la porte. L'orage redoublait, le vent soufflait déraciner les arbres, les éclairs se suivaient de courts intervalles, le tonnerre éclatait fu rieux et la pluie tombait torrents. Quelle tourmente, Monseigneur! dit le capitaine. Ne ferions- nous pas mieux d'attendre qu'elle se soit un peu apaisée Temps propice, au contraire! répondit le prince. Et d'ailleurs nous pourrions arriver trop tard. Songez que vous êtes malade et que ce temps vous sera funeste Rah je ne me suis jamais mieux porté! En avant donc, capi taine Et il poussa par les épaules l'officier qui demecrait toujours in place, saisi qu'il était d'une grande inquiétude. Toutes les mesures avaient été prises. Les domestiques du prince avaient été éloignées sous divers prétextes. Le duo avait annoncé d'ailleurs l'archiduchesse Sophie qui lui témoignait la sollicitude d'une mère, et son médecin Malfalti qui avait trouvé du mieux dans sou état, qu'il passerait la nuit au petit pavillon, sur un lit de repos qu'il avait fait dresser dans une alcôve. Cela lui arrivait quel quefois, on savait que c'était son séjour de prédilection, aus*i parut-il naturel qu'il voulût y coucher une nuit encore. A la lueur des éclairs le prince et le capitaine traversèrent le parc. Ils atteignirent la partie du mur d'enceinte que l'on relevait, et ils furent bientôt en pleine campagne. Loraqu'ilsarrivèrent près du village de Pensing, ils trouvèrent sous une grange abandonnée deux hommes cheval enveloppés de manteaux et deux chevîux qui attendaient leurs cavaliers. Merci, Messieurs, merci, dit le prince en saluant. Je n'atten dais pas moins de vous. Je sais que vous êtes prêts me rendre ser vice en toute occasion, et j'en suis profondément touché. Partous donc, Messieurs. Le duc monta assez vivement cheval, le capitaine en fit autant, et la cavaloade s'élança au grand trot sur la toute de Vienne. Mais bientôt elle quitta celte route, passa sous la ville et alla traverser le Danube Nusdorf. Après quoi elle gagna la route de Rrunn qu'elle remonta jusqu'à la forêt de Lundlersdorf. Ce fut seulement au mi lieu de cette forêt que s'arrêta la cavalcade. Si vous voulez bien, dit le prince, nous attendrons ici une ber line de voyage qui ne peut tarder paraître, car des renseignements précis m'ont appris qu'elle devait relayer vers une heure du matin deux lieues d'ici. Quand elle paraîtra le capitaiue et moi nous nous élancerons la portière, tandis que vous, Messieurs, vous vous chargerez de faire ai fêler la berline. Ai-jc besoin d'ajouter, rcprit-il, que les raisons qui m'ont détermine celte étrange expédition sont toutes loyales, et n'out rien qui paisse éveiller la susceptibilité d'hommes de cœur tels que vous. Nous sommes aveuglément soumis aux ordres de S. A. S., ré pondit l'un des deux officiers. La seule orainte que nous puissions concevoir ne conoerne que sa sauté ou sa vie. Ma santé, Messieurs, elle no saurait devenir plus mauvaise^ répondit le prince avec uue légère teinte de mélancolie. Ma vie, par état ne devons-nous pas tous y attacher peu d'importance? Un. soldat est un philosophe sans le savoir. Mais un prinee se doit au pays, Monseigneur! reprit l'officier. Oui, quand le pays le réclame oa a besoin de lui, mais quand il n'est pas plus indispensable que le dernier des hommes, sa vie lui appartient alors. Mais vous, Monseigneur, vous êtes appelé un grand avenir peut-être. Le duc laissa échapper un rire amer. Moi? dit-il. Demandez la Frauce si elle a besoin du fils do l'Empereur! Demandez au moude entier si je suis plus nécessatro qu'un gui de chêne. Comme il proférait ces mots avec exaltation, on eutendit dans le lointain comme le roulement d'une voiture et le claquement d'un fouet. Le duc et ses compagnons prêtèrent aussitôt attention. Mais c'étaient sans doute le bruit sourd du tonnerre et le choc des arbres agités par le yent, car il fut imposable de rien saisir qui ressemblât

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Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 1