partition du subside alloué pour l'encourage
ment des sciences et des arts qui, aux termes
de la loi, a été traitée en comité secret. Mais au
chapitre suivantle Conseil diminue l'article
des dépenses imprévues de deux cents francs.
Les deux premiers chapitres de la troisième
division, concernant la dette ancienne et nou
velle, ne donnent lieu aucune remarque
sinon que la somme votée par résolution du 7
Mai 111 il, est réduite moitié, c'est-à-dire,
7.500 francs, et qu'elle disparaîtra totalement
du budget pour l'exercice 1849.
Au chapitre des travaux extraordinaires et
dépenses d'agrément, un membre fait observer
que le budget que le Conseil examine en celte
séance, comprend pour au-delà de 40.000 fr.
de dépenses extraordinaires et temporaires et que
la gène financière provient de l'achat d'un terrain
pour l'école, de l'appropriation du bâtiment de
l'ancienne église Sl-Nicolas, l'usage de l'école
primaire gratuite, de l'acquisition de ce bâti
ment, et surtout des dépenses exorbitantes dans
lesquelles la ville a été entraînée par suite de la
crise alimentaire. 11 est vrai qu'un emprunt de
vingt mille francs a été contracté, mais les frais
faits de ce chef, s'élèvent fr. 26,463-63 c'.
Par suite de ces changements au projet de
budget, la balance est établie, mais l'allocation
pour le Bureau de Bienfaisance ne s'élève qu'à
7,500 francs. Il y a donc insuffisance de 4,000
francs, que le Conseil allouera par un crédit
spécial, si aucune diminution de crédit ne peut
être opérée au budget de cet établissement
charitable. Par suite de ces modifications aux
chiffres du projet, les dépenses ordinaires s'élè
vent la somme de fr. 137,509-50 c., et celles
extraordinaires, fr. 77.716-47 c., donnant
un boni sur les receltes de fr. 52-37 c.
Rien n'étant plus l'ordre du jour, la séance
est levée.
Par suite d'une résolution du Conseil', prise
dans la dernière séance, une somme de 350 fr.
est ajoutée par extraordinaire au subside de
1,900 francs annuellement voté en faveur de
l'Académie royale de dessin. Celte dépense sera
prise sur l'article Subside pour l'encourage
ment des sciences et des arts.
iut8>c
Liste des personnes résidantes dans l'arrondissement
d'Kpres, appelées faire partie du jury, pour la
a* série de la 4* session.
Vanden Peerebootn-Bergoiaii, propriélairr, Yprei.
Kenly, François, huilier,Zonnebeke.
Miensens, hôtelier, Ypres.
13e Wachter, Louis, marchand, Ypres.
Pouparl, Joseph, notaire, Zonnebeke.
Navez, Victor, professeur, Ypres.
Bike, Pierre, avocat, Ypres.
Cousin, Antoine, négociant,Haringhe.
t"? f) <S~m
Depuis l'arrestation deKosseel et de Vanden-
plassche, les magistrats instructeur procèdent
presque tous les jours des interrogatoires et
auditions de témoins, jusqu'à une heure avan
cée de la nuit. Malgré cette activité extraordi
naire, il est probable que l'instruction ne sera
Tapproche d'une berline. L'orage s'était apaisé, il ne pleuvait plus,
mais de fréquents éclairs sillounaient encore la nue et le vent mu
gissait avec violence. Les quatre cavaliers se tinrent silencieux au
milieu de la route, écoutant attentivement chaque rumeur qu'ap
portait la rafale mais leur attente était vaine, rien ne paraissait, et
trois heures sonnaient au petit village de Ludlersdorf.
Fatalité! murmura le prince en proie une vive anxiété et
une grande soullrance quelque obstacle l'a-t-il arrêté en chemin?
Ne rentrerait-il Vienne qae dans le jour Dois-je donc retourner
Schœnbrunn sans avoir accompli ma résolution Ah il faut que
je soit bien maudit du cielmoi qui ue puis pas même faire une
benue action l
Il avait peine achevé qu'un splendide éclair illumina toote la
forêt et permît de voir quelques centaines de pas sur la route une
voiture quatre chevaux. Le bruit de l'orage, l'assourdissement de
la terre détrempée avaieut empêché qu'on l'entendit encore venir.
Le prince tressaillit de joie, sa grande taille affaissée se releva de
nouveau et un sang généreux monta ses joues décolorées.
Vos manques», Messieurs, dit-il d'une voix pleine et sonore,
commebp^f^Jki^aHnaodait son régim eu t. Capitaine, droite de
la place gauche. Vous, Messieurs, tous deux
pistolets au poing. Vous crierez aux postillons
d(tV\ s $re(®™i\ou3 tirerez eu l'air. Cela suffira, je l'espère»
1J» 5k'^cMl,jpi ëf':,s resterez votre postelé capitaine et
d 7* res,c*
place indiquée et en mesure d'cvécuter*
pas terminée de si tôt, car on devra envoyer
des commissions rogatoires l'étranger, et no
tamment en Hollande, ce qui ne peut se faire
que par voie dip'omatique.
Les curieuses révélations de la servante de
Rosseel sont appelées jouer un grand rôle
dans la procédure. Celle servante est une jeune
fille que Bosseelenviron un mois avant son
arrestation, a engagée venir demeurer dans
son cabaret Bruges.
Rosseel, d'après ce que déclare sa servante,
reçut plusieurs fois, Bruges, la visite de
Vandenplassche, qu'on ne nommait que Guil
laume. Rosseel, de son côté, se rendit plusieurs
fois Bruxelles et y voyait Vandenplassche.
C'est ainsi qu'il s'y rendit encore deux ou trois
jours avant son arrestation et en compagnie de
sa servante. Après avoir vendu quelques bijoux,
Rosseel. ce qu'il paraît, avait envoyé 50 francs
Vandenplassche, au moyen d'un mandat sur
la poste.
La servante a déclaré la justice qu'elle avait
accompagné Rosseel lors de la vente d'une par
tie des bijoux l Écluse. Celte vente n'a eu lieu
que très-peu de jours avant que la justice ait
été mise sur les traces des auteurs du crime.
Rosseel et sa servante auraient fait le voyage
de l'Ecluse en vigilante, et voici peu près en
quels termes celte fille raconte les circonstances
de ce voyage
Je ne savais d'où, provenaient les objets
que nous allions porter l'Ecluse, mais Rosseel
me les fit cacher sur ma poitrine, en me disant
que sa femme devait ignorer cela.
Arrivée dans une petite maison de l'Ecluse,
j'y ai reconnu tout de suite un homme qui ve
nait toutes les semaines Bruges et que j'avais
vu au cabaret de Rosseel. Les bijoux lui ont été
remis, et cet individu a compté de l'argent sur
la table en ma présence pour l'achat de ces
bijoux. Je ne me rappelle plus au juste combien
il y avait: c'était de l'or. J ai ramassé celle
somme avec Rosseel, et je l'avais sur moi en re
tournant Bruges.
Mon maître demanda celui avec lequel
il venait de traiter cette affaire, si nous ne
pouvions pas loger jusqu'au lendemain matin
chez lui, mais il refusa sur quoi je m'étonnai et
lui demandai pourquoi? Il me répondit que je
devais bien le savoir...
n Nous sommes donc revenus Bruges.
Rosseel, en arrivant, est allé cacher dans la
cave, l'insu de sa femme, l'argent que nous
avions rapporté de notre voyage.
Comme on faisait observer celte servante
que Vandenplassche continuait ne rien vou
loir dire, elle répondit qu'il ne pourrait pas
nier ce qu'elle faisait connaître la justice.
Les magistrats instructeurs on t encore entendu
hier M. Evenepoel et d'autres personnes de sa
famille.
Les individus plus ou moins suspects qui ont
été en relations avec les prévenus sont confrontés,
et on leur demande un compte sévère de l'ero-
La berline approchai) on l'apercevait de plus en plus distincte la
lueur des éclairs. Les deux cavaliers postés sur la ohaussée la laissè
rent arriver cinquante pas d'eux environ et criéieut d'une voix
formidable
N'arrivez pas jusqu'à nous, ou vous êtes morts
Les deux postillons qui avaient entrevu déjà les grandes ombres
noires qui se dressaient sur la route, eBVoyéj, serrèrent brusquement
les guides et la berline s'arrêta. Le prince et le capitaine étaient
déjà aux portières, demandant le baron de Wintcr.
C'est moi, répondit une voix dans la berline. Qui êtes-vous
que me voulez-vous
Nous voulons vous parler. Descendez, dit le capitaine.
Ici sur la grande route plaisantez-vous
Nous n'en avons pas te moins du monde envie, je vous jure,
continua le capitaine.
Les routes d'Allemagne sont sures, le baron n'avait pas d'armes
avec loi.
Prétendez-vous me dévaliser Faites. J'attendrai que vous
ayez fini, dit-il stoïquement.
Nous voulons vous tuer, répondit le capitaine.
Un assassinat
Non, nn duel.
Un dael
A mort, proféra le dnc de Reichsladt d'une voix sourde.
Eli qu'à oela oe tienne, alors dit résolument le baron en
cuvant la portière «t en descendant de voiture. Son secrétaire le
ploi de leur temps pendant cette fatale soirée
dit 2 septembre. On suppose, dit-on, que Ros
seel ne veut pas faire connaître tous ses com
plices.
On avait dit que Vandenplassche avait fait
des aveux cela n'est pas exact Il continue, au
contraire, nier obstinément. Les deux accusés
sont toujours au secret le plus absolu.
Nous apprenons l'instant que de nouvelles
perquisitions viennent d'être faites au quartier
Louise, où l'on avait déjà fait des recherches
infructueuses d'après les indications de Rosseel.
Ce malin, l'assassin a été extrait de la prison
et conduit sur les lieux sous bonne escorte. Il
était solidement lié et garotté. M. le procureur
du roi et un juge d'instruction sont arrivés en
même temps dans une vigilante qui suivait la
voilure cellulaire.
Après avoir suivi la direction d'une haie
quelque distance hors de la porte Louise, Ros
seel a désigné exactement la place où une partie
des objets de prix enlevés la suite du crime
avaient été enfouis par lui et sou complice.
Ces objets avaient été enterrés dans le sable
une grande profondeur. Rosseel s'est écrié
Vous voyez bien que je disais la vérité, et
qu'il eût été difficile de faire la découverte sans
ma présence.
Des objets ensanglantés auraient été égale
ment cachés. Rosseel a raconté toutes les cir
constances qui se rapportaient l'enfouissement
du trésor. Les assassins avaient dû aller prendre
inspection des localités d'avance. Lorsqu'ils sont
arrivés au quartier Louise après le crime, il
régnait une profonde Gàbscurilé et il pleuvait.
L'endroit où les meurtriers se sont arrêtés est
très l'écart.
Rosseel a été reconduit en prison en se mon
trant très-satisfait de celle expédition.
Aujourd'hui, la servante de Rosseel a subi en
core un très-long interrogatoire. Des mandats
d'amener ont dû être décernés contre plusieurs
individus depuis l'arrestation de Rosseel et de
VaniJenpIasscbe.
Plus de soixante-dix témoins ont déjà été
entendus, et tout porte croire qu'il faudra
encore en citer un grand nombre.
On écrit de Bois-le-Duc, le 24 novembre,
au Handelsblad
Hier soir, par suite de l'arrivée de M. le
directeur de la police de Bruxelles, MM. les
officiers du parquet, assistés du commissaire de
police d'Oorschot ont commencé des recherches
rigoureuses après des objets d'or et d'argent
provenant de la maison de M"0 Evenepoel,
assassinée Bruxelles avec ses deux servantes.
Ces recherches ont continué jusque fort avant
dans la nuit, et ont amené la découverte de
deux objets en or chez un de nos bijoutiers,
homme estimable, qui de bonne foi, les avait
reçus en payement. Il a été reconnu que ces
objets avaient été dérobés l'époque de l'assas
sinat.
suivit. Le prince et le capitaine mirent aussitôt pied terre.
Je suis votre disposition, reprit le baron d'un ton hautain.
Mais puis-je savoir du moins qui j'ai affaire Vons êtes masqués,
je croit.
C'est notre bon plaisir, répondit le capitaine, souffrez que nous
gardons l'incognito avec vous.
Je n'en comprends pas le motif, en vérité.
Peu importe dit le prince en déguisant sa voix. Sachez seule
ment que vous ne dérogez pas en battant avec nous.
Il faut vous croire sur parole. C'est bien, j'y consens. J'espère
d'ailleurs apprendre tout l'heure qui vous êtes, si je ne le sais déjà.
C'est-à-dire que vous comptez sur votre extraordinaire habi
leté pour me luer dit le prince avec ironie.
Peut-être, Monsieur de CarJe vois, reprit aussitôt le ba
ron en s'inierrompant, qne vous me connaissez bienpar expé
rience.
Sous une face seulement, Monsienr de Winter. Je connais vo
tre adresse, mais non votre courage. J'ai l'intention de le mettre
l'épreuve-
Qn'est-à-dire, Monsieur Vous m'injuriez C'est inutile, je
n'ai pas besoin de cela pour consentir un duel.
J'en demeure convaincu. Choisissez-donc, Monsieur le baron.
El le duc de Reichstadt présenta ses pistolets M. de Winter, qui
en prit un sans hésiter.
[La suite au ftothain n°