INTERIEUR. T ANNÉE. - N° 693. SAMEDI, 2.Ï DÉCEMBRE 1847. JOURNAL D'Y PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. On a'abnnn* Tpres, Marché an Beurre, 1, et chez tous les per cepteurs des postes du royaume. prix de l'abonnement, par trimeatra. Pour Y prèsfr. 3-00 Pour les autres looalités 6-00 Prix d'un numéro0-25 Tout ce qui concerne la réJas- tion doit être adressé, francoA l'éditeur du journal, Yprès. I.E Progrès parait le Diman che et le Jeudi de chaque semtin*. prix des insertions. Quinze centimes par ligne. vires acquirit eundo. VPRE8, le 24 Décembre. LA. CORRESPONDANCE AVEC L'ÉPISCOPAT. II. Nous avons déjà traité celte question au point de vue de ses conséquences générales, mais au jourd'hui nous désirons indiquer les suites pro bables qu'aura pour le parti clérical, la publicité donnée la correspondance de l'ex-ministre Nolhombavecl'épiscopat. Plaignons cet homme de talent de s'être sacrifié défendre une mauvaise cause dans le seul but de rester minis tre et ministre sans initiative encore, puisque l'épiscopat lui intimait des ordres sans ménager le moins du monde les susceptibilités du repré sentant du pouvoir civil. A ce jeu M. Nolhomb a perdu toute son pnfluence et finalement a dû quitter le ministère, par les intrigues du parti auquel il avait immolé son avenir. Dans la dernière discussion si poignante pour lui, l'ex- ministre de l'intérieur du cabinet mixte a-l-il trouvé dans les rangs des députés qui faisaient partie de son ancienne majorité, un seul défen seur, un orateur qui a pris la parole pour ve nir son secours? Hélas! le parti clérical a assisté son agonie politique, l'œil sec, et vu sans sourciller le naufrage de cet homme poli tique qui, par le rôle faux et perfide qu'il a joué, a si bien fait pendant quatre ans les affai res cléricales. On l'a dit, la séance dans laquelle M. Lehon a donné l'analyse de quelques dépêches adres sées aux évêques par M. Nolhomb a été remar quable par les efforts désespérés que ce dernier a fait pour se soustraire la position critique dans laquelle il s'était fourvoyé. Mais rien n'y a fait, il s'est débattu en vain, contre les faits que les pièces dont il avait été donné lecture, met taient sa charge. C'était une véritable agonie politique que la lutte soutenue par MNolhomb, succombant devant les preuves irrécusables pour lui. produites la tribune et qui ont fait blâmer d'une voix unanime le système politi que dont il était l inventeur et le plus adroit champion. L'effet qu'on doit attendre de la publicité qui sera donnée la correspondance officielle de l'épiscopat avec M. Nolhomb sera décisif et bouleversera entièrement les projets du parti clérical concernant l'enseignement. A la discus sion de la loi sur l'instruction primaire, les hommes clairvoyants n'étaient nullement per suadés que l'épiscopat avait répudié ses préten tions si bâillement manifestées quelques années auparavant. On ne pouvait se rendre compte comment il se faisait, que le clergé s'était relâ ché de ses exigences, après avoir crié par des sus les toits, que le pouvoir laïque n'avait d'au tre mission en matière d'enseignement, que de payer les subsides et d'entretenir le matériel de l'école. L'évêque de Liège, en de meilleurs temps, avait écrit des brochures, pour démon trer que les devoirs de l'état se bornaient la partie matérielle de l'enseignement. A l'apparition du projet de loi sur l'instruc tion primaire, on se doutait que des clauses secrètes existaient, qu'un compromis avait été conclu entre le ministre et l'épiscopat, mais comme le mode d'exécution devait rendre la loi bonne ou mauvaise, la chambre s'était bornée demander qu'elle fut loyalement appliquée. La correspondance épiscopale tombée dans le do maine de la publicité fait voir comment M. Nolhomb a répondu la confiance de la cham bre et quel état d'abaissement il avait, en sa personne, laissé choir le pouvoir civil. Un autre fait que nous pouvons déduire de la publication de ces pièces, c'est que jamais l'épiscopat n'a été sincère et qu'il n'a pas reculé d'une ligne, en fait de prétentions intolérantes et usurpatrices. Ce sont les Vrais Principes de l'évêque de Liège appliqués d'une manière détournée. On voulait la nomination des insti tuteurs indirectement; elle était abandonnée de fait au clergé. Les élèves-maîtres devaient être formés par lui; par suite d'une concurrence par trop inégale de la part de l'éLat, le clergé était de fait en possession de fournir partout des instituteurs. Enfin, pour assurer d'autant plus puissamment l'empire du clergé dans le do maine de l'enseignement primaire, la loi a créé une inspection ecclésiastique qui a tout dire, côté- d'une inspection civile d'une pusillani mité et d'une couardise impossibles décrire. Ces accusations ont étéadressées souvent aux ministères mixtes et cléricaux qui se sont suc cédé. Mais on se bornait purement et simple ment nier, et tout était dit. Aujourd'hui, par un bonheur providentiel, les preuves écrites des trahisons et tramés quita longue de vaient faire tomber ouvertement l'enseigne ment public entre les mains des évêques, comme l'instruction primaire était déjà défait sous leur direction immédiate, seront rendues publiques, et moins de vouloir nier la lu mière en plein jour, il ne sera plus possible de mettre en doute la conspiration du clergé, de connivence avec le ministère et les députés cléricaux, contre la liberté de l'enseignement. Ce mot de conspiration étonnera peut-être, et cependant il n'est point trop exagéré. Que vou lait l'épiscopat? Surveiller et diriger l'enseigne ment public aux frais de l'état, et s'il avait pu atteindre ce but, les établissements privés, en supposant qu'il en existe encore un certain nom bre, eussent bientôt dû plier bagage devant la concurrence effrénée qu'on leur eut faite. Dé barrassé de tous les obstacles, croit-on de bonne foi que l'épiscopat eut eu besoin de changer la Constitution pour anéantir la liberté de l'ensei gnement? Elle eut été anéantie de fait et dès cc moment le clergé eut façonné son gré, petit petit, les générations futures, de manière faire regretter nos neveux Tes lumières monacales de l'Espagne et l'intelligence bornée des peuples qui ont gémi sous le joug théocralique. Heureusement la nation guidée par son instinct plus encore que par des indices palpables, s'est redressée l'idéedujoug que le clergé voulait lui imposer. Les élections du fi Juin ont fait avorter bien des plans, bien des projets. Nous croyons mèmequ'elles ont fait comprendre l'épiscopat qu'il n'aurait pas si bon marché des libertés du pays, soit qu'il les atlaqueouvertement, soitqu'il essaye de les miner sourdement. Pour le rendre iuoffensifil fallait des preuves irrécusables de ses projets de domination. Nous les avons,elles sont rendues publiques et nous espérons que cela suffira pour faire rentrer le clergé dans les limites du domaine religieux qu il n'aurait jamais dû franchir. Par décision récente de la dépulalion per manente du Consîil provincial de la Flandre occidentale, une commission est instituée par arrondissement, pour diriger et surveiller 1 en tretien et l'amélioration de la voirie vicinale. Elle sera composée de cinq membres, choisis parmi les bourgmestres etéchevius des commu nes rurales de l'arrondissement. Après huitgrands jours de réflexion, le Jour nal des Baziles revient sur la question du bud get de la ville. Mais il reconnait implicitement l'inanité de toutes ses diatribes et s'excuse pour ainsi dire de les avoir publiées, en invoquant le projet de budg»t présenté par le collège écbe- vinal qui effectivement accusait un déficit de 15,000 francs. Mais un projet n'est pas le bud get, et assez souvent la discussion modifie trop les chiffre de dépenses et de receltes présu mées, pour qu'on attache une importance un projet de budget, telle que le Journal des Bazilesvoulant se raccrocher quelque chose, veut lui donner. Le Journal des Baziles doit avoir lin scribe qui est maître de...., nous voulons profes seur de maintiencar la danse est défendue; c est par amour pour l'art qu'il aime remarquer le» contorsions burlesques du Progrès. Parlant d un journal, la figure est jolie et cléricalement dis tinguée. Du reste, il lient toujours sa devise de Vérité et Justice et a'en fait jamais plus de bruit que quand il est convaincu de mensonge. Mais nous croyons avoir saisi celle façon de s'exprimer. La Vérité du Journal des Baziles est la vérité louche et hypocrite du jésuitisme, et sa Justice est proche parente de celle de l'in quisition. C'est ainsi qu'on doit comprendre sa devise et entendue ainsi, elle a un vernis de véracité. Marché d'Ypres, du 24 Décembre 1847. A cause de la fête de la Noël, le marché a eu lieu le Vendredi au lieu du Samedi, le jour ordinaire. Aussi et lit-il peu approvisionné et les quantités de céréales exposées en vente ont été enlevées rapi dement. Les prix sont les mêmes pour le froment qu'il y a 15 jours. 217 hectolitres ont été vendus des prix qui ont varié entre fr, 18-40 et 21 -60; moyenne 20 00; baisse 50 centimes. Le seigle a subi une légère augmentation de prix de 60 centimes. 56'heclolities ont été vendus entre fr, 12 80 et 13 60; moyenne 13 20. L'avoine a obtenu une légère faveur de 6 centimes, les prix ont varié de fr. 8 25 9 50; moyenne 8 87. Les feVes out diminué de prix. Le prix du marché précédent était de fr. 14 20; aujourd'hui le prix moyen est coté 14 00 fr. Les pommes de terre ont diminué de prix; ou pouvait les acheter un prix moyen de fr. 8 12lesl00 kilogrammes; baisse 38 centimes. Nous croyons faire plaisir nos lecteurs, en reproduisant l'arrêté qui transfère le cours d'équitation Ypres et le réorganise sur une base plus large. L'intérêt que les habitants d Yp res doivent porter celle nouvelle institu tion militaire, dont on vient de doter la ville, expliquera l'importance qu'on doit attacher cet arrêté. LÉOPOLD, Rui des Belges, eto. Voulant apporter, dan3 l'organisation du cours d'équitation. let améliorations dont cette institution a été reconnue susceptible; Sur la proposition de Notre Ministre de la guerre,— Nous avons arrêté et arrêtons: Art. 1er. Le cours d'équitation sera transféré Ypres et réorga nisa «oaame suit TITRE I. INSTITUTION DU COURS. Art. 2. Le cours d'équitation aura pour objet de perfectionner et d'instruire les oiBciers des corps de troupas cheval daus toutes les connaissances nécessaires l'officier de cavalerie, et spécialement dans les principes d'équitation de former des instructeurs appelés propager dans les régiments un mode d'instruction uniforme, et de créer des maréchaux ferrants et des trompettes pour l«s besoins du service militaire. Art. 3. Il y aura un cours d'équitation 1® un état-major 2' un escadron d'instruction. X TITRE II. PERSONNEL DU COURS. 1er. État-myor. Art. 4. Le cours d'équitation sera commandé par un officier supérieur, qui aura sous ses ordres uu officier supérieur, comuiau-

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