PAR EXPROPRIATION
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EXTÉRIEUR. France.
ANNONCES.
FORCÉE
iMmÊBtsamÊmmmÊmmÊlÊÊmiÊÊimmÊmamBmaÊmmatmmimaKismmamÊmmÊmaitmÊaBmmmam
manifestations populaires très-énergiques ont
eu lieu, le 23 décembre, Palerme. On pensait
Naples que des mouvements du même genre
auraient lieu dans celte capitale le jour de Noël.
On se rappelle que M. Siegwart-Muller,
l'un des chefs de Vex-Sonderbund avait été ar
rêté, puis relâché Domodossola, mais qu'on
avait retenu une caisse contenant 30,000 francs
que l'on disait provenir de la caisse militaire de
Lucerne, enlevée par M. Siegwart. Ce dernier
vient de publier cette occasion, dans la Ga
zette d'Angsbourg. une déclaration de laquelle
il résulte que ces 30,000 fr. provenaient, non
de Lucerne, mais de Milan, où il avait adressé
une demande d'argent pour faire face aux frais
de la guerre. Mais cet argent ar riva trop lard,
et la personne qui l'apportait rencontra Brieg
M. Siegwart-Muller, qui fuyait de Suisse. L'ex-
chef du Sonderbund renvoya alors celle per
sonne Milan pour s'informer auprès du dona
teur de l'emploi qu'on voulait qu'il fît de cette
somme, puisqu'elle ne pouvait plus servir en
tretenir une guerre terminée. Quanta lui, il se
transporta Domodossola. avec les fonds pour
y attendre la réponse. C'est là que la caisse fut
découverte et saisie dans une perquisition or
donnée par le gouvernement du Tessin. Mais
arrivé Novarre, M. Siegwart-Muller se plai
gnit et raconta les faits au gouverneur de la
ville, qui lui fit restituer les 30,000 fr. et lui
délivra, en outre, un passeport pour se rendre
Milan, où la caisse fut rendue son premier
propriétaire.
Les nouvelles du nord de l'Angleterre et
surtout des districts manufacturiers continuent
être très-défavorables. Le renvoi des ouvriers
employés aux travaux des chemins de fer, a dit
le Liverpool-Journal, cause une recrudescence
effrayante de la criminalité. En conséquence,
l'administration municipale de Liverpool a dé
cidé d'organiser un corps d'agents de police
cheval.
En Irlande la misère fait de terribles progrès
dans les comtés du sud et de l'ouest, dont la
population est décimée par la famine et les ma
ladies endémiques. Les journaux irlandais ci
tent les noms de plusieurs individirs morts de
faim et de privations de toute espèce. Les dé
pôts de mendicité sont encombrés.
n i
Paris, 8 Janvier.
Il a de nouveau couru aujourd'hui la
Bourse des bruits de dislocation ministérielle;
on y disait que la mésintelligence qui existe
depuis longtemps entre les deux principaux
membres du cabinet, avait éclaté propos de
l'affaire Petit, et que M. Duchâtel avait positi
vement demandé le renvoi de M. Génie, chef
du cabinet de M. le ministre des affaires étran
gères.
Or, c'est là un sacrifice auquel M. Guizot ne
consentira jamais. Il est, du reste, difficile de
croire que cette affaire en reste là. 11 sera iné
vitablement question du mémoire de M. Petit
pendant la discussion de l'adresse; les mi
nistres seront mis au pied du mur, comme on
dit ils seront sommés de s'expliquer sur des
trafics déjà dénoncés l'an dernier la tribune
et audacieusement niés. Si, malgré le cachet
d'authenticité et de sincérité quelles portent
avec elles, on conteste les assertions de M. Petit,
il sera difficile au moins de se soustraire une
enquête qui pourrait bien établir que les faits
dénoncés dans le mémoire sont, non pas l'ex
ception mais la règle dans certaines adminis
trations.
On assure, du reste, qu'une volonté souve
raine a enjoint aux ministres de laisser tomber
l'affaire, qu'elles que fussent les interpellations
que pourront leur adresser la presse et la tribune.
S il y avait une instruction judiciaire, ce serait
un nouveau procès devant la Cour des Pairs.
M. Berlin de Vaux, impliqué dans l'affaire, étant
pair de France; et l'on prétend que S. M. au
rait positivement déclaré qu'à aucun prix elle
ne voulait plus de procès semblable la Cour
des Pairs.
Il est du reste possible que le tribunal de
Corbeil, devant lequel se plaide le procès en sé
paration, et qui a déjà rendu, en faveur de M.
Berlin de Vaux, un jugement de non-lieu et de
huis-clos; il est possible, dis-je, que ce tribunal
ordonne la suppression du mémoire mais celte
mesure viendra trop tard.
Le Boi de Sardaigne a tenu les promesses
qu'il avait faites aux habitants de l ile de Sar
daigne. Par lettres-patentes, cette île est com
plètement assimilée aux possessions sardes du
continent: le conseil suprême qui la gouvernait
est supprimé et remplacé par le conseil d Etat
et la Cour de cassation institués Turin.
Le nouveau souverain de Parme est arrivé
dans ses Etats le 30 décembre dernier.
Des lettres arrivées aujourd hui de Suisse
annoncent qu'il se prépare un mouvement ra
dical dans le canton de Neuchâtel.
Obsèques de Mme la princesse AdélaïdeDreux.
Nous empruntons au récit que fait le Jour
nal des Débals de celte triste cérémonie, les
détails suivants
C'était le troisième deuil que conduisait le
Roi depuis huit ans! Ce dernier, le moins im
prévu des trois, n'était pas le moins douloureux.
C'était la compagne de toute sa vie que le Roi
allait mener au tombeau. C'était sa plus an
cienne affection, sa confidente éprouvée, l'amie
de toutes ses fortunes si diverses, qui le précé
dait dans celte roule funèbre dont le terme est
un tombeau. C'est en vain que dans l'acte de
ses dernières volontés la princesse Adélaïde
avait exprimé le désir que le Boi voulut bien
confier aux princes ses fils le soin de diriger ses
obsèques et de suivre sa dépouille jusque dans
les caveaux de Dreux. Le Boi avait résisté ce
pieux désir de sa sœur. Il était venu Dreux
pour remplir jusqu'au bout le devoir de son
dévouement et de sa tendresse; il avait voulu
épuiser jusqu'à sa dernière goutte de calice
d'amertume.
A une heure, l'approche du char funèbre
et son entrée dans la ville ont été successivement
signalés par les cloches de l'église, le mouve
ment des troupes et le silencieux empressement
de la population. Le clergé est allé au-devant
du corps, formant une longue et solennelle
procession la croix en tête. Les gardes natio
naux l'infanterie venue du chef-lieu, la gen
darmerie, formaient la haie sur deux rangs. Les
maisons étaient jpavoisées de deuil et de dra
peaux tricolores.
m A l'entrée de la ville, le char funèbre qui
portait le corps de S. A. B avait été attelé de
huit chevaux drapés de deuil et conduits par
des hommes d'équipage en grande liviée noire.
Le clergé venait d'arriver. Les autorités ci
viles et militaires de la ville et du déparlement
étaient réunies. L'évêque de Chalcédoine avait
jeté de l'eau bénite sur le cercueil. M. le duc de
Nemours a donné l'ordre de se mettre en mar
che, et le cortège s'est dirigé lentement vers la
chapelle sépulcrale, bâtie sur une hauteur qui
domine la ville.
Le convoi après avoir gravi lentement la
longue rampe qui conduit 1 esplanade du châ
teau, a fait halte la grille d'honneur, où il a
été reçu par le Roi en habit de deuil et la tête
nue. MM. les lieutenants-généraux de Butnigny
et Aymard, M. le comte de Monlalivet et M.
Dupin ainé accompagnaient S. M.
Aucun récit ne peut donner une idée de
l'émotion excitée en ce moment, au sein de la
foule qui assiégeait tous les abords du château,
par le spectacle de celte grande douleur, si sim
ple dans son attitude, si déchirante dans son
abandon. Les sanglots du Roi arrachaient des
larmes tous les yeux. Sa verte vieillesse sem
blait fléchir, pour un instant, sous la pression
de ce malheur, que ces honneurs suprêmes
montraient irréparable, que toute cette pompe
royale ne consolait pas!
Le Boi cependant, seul et sans soutien,
s'est mis la tête du deuil, les trois princes
marchaient sa suite avec l'expression du re
cueillement le plus douloureux.
Le cortège est arrivé ainsi jusqu'à la porte
de la grande chapelle où le char funèbre s'est
arrêté.
L'office a été célébré par l'archevêque de
Chalcédoine et chanté par le chapitre de la cha
pelle loyale. La messe a duré une heure et
demie.
L'absoute a été donnée par chacun des pré
lats assistants, et après le Libéra, pendant le
quel le Roi et les princes sont restés debout,
tournés vers le catafalque, on a retiré le cer
cueil pour le descendre dans la chapelle basse.
Le Boi a voulu suivre la dépouille mortelle
de son auguste sœur jusque dans le caveau où
l'attendait entre deux rangs de cierges allumés
celle tombe ouverte un moment pour se refer
mer jamais. Les princes ses fils, ses aides de
camp et un petit nombre d invités ont été admis
seuls l'accompagner pendant celte dernière et
douloureuse épreuve. Après le de Profundis
qui, chanté dans cette nécropole souterraine,
semblait la voix des trépassés eux-mêmes reten
tissant dans ses profondeurs lugubres, l'arche
vêque officiant a offert au Boi l'eau bénite.
Le Boi s'est approché du tombeau... il a
jeté l'eau bénite sur la dépouille chérie; puis,
se recueillant dans un douloureux et suprême
adieu, il s'est agenouillé sur la pierre, qu'il a
arrosée de ses larmes
Une heure après, S. M. a quitté Dreux, non
sans avoir ordonné que d'abondantes aumônes
fussent distribuées aux pauvres de la ville. C'était
encore honorer Madame la princesse Abélaide
dans une de ses vertus qui laisseront le plus de
souvenirs durables sur la terre, la bienfaisance.
DE PAR SA MAJESTÉ LE ROI LES BELGES.
D'une PARTIE DE LABOUR de la contenance
d'environ trente cinq ares, vingt huit centiares,
portée au cadastre, section D, n° 537 bis> pour une
contenance de trente cinq ares,dix centiares, s'éten-
dant de l'est vers l'ouest, aboutissant de l'est et du
nord Mr Benoît Delangre-Delangre, du midi et du
couchant les frères Devigue, encore du couchant M118
Corlyl, située Neuve-Église, arrondissement
d'Ypres, et occupée par Auguste-Joseph Charle,
partie saisie.
La saisie en a été faite la requête de i° M' Louis
Henni on, brasseur; a" AI' Napoléon-Henri Cordon
nier, doeteur eu médecine et dame Elisabeth-Agnès
Hennion, son épouse et 38 Mr Pi erre-Louis Fla-
hault, négociant, en sa qualitéde père et tuteur légal
de Louis Flahault. Marie FluhaultF ici or Fia-
hault, Germain Flahault, Julie Flahault et Syl
vie Flahault, ses six enfants mineurs procréés de
son mariage avec feue Dame Adèle-Joséphine Hen
nion, tous demeurant et domiciliés Railleul,
(France), et ensemble seuls héritiers de feu M. Ives-
François-L,ouis Hennion, décédé capitaine pen
sionné audit Railleul, sur Auguste-Joseph Charle,
cultivateur, ci-devaut demeurant Neuve-Église,
et actuellement au plus dit Bailleul, suivant procès-
verbal de Pierre SantY, Huissier, demeurant
Y près, en date du sept Décembre dix huit cent qua
rante sept.
Enregistré Ypres, le huit Décembre dix huit
cent quarante sept, vol. quarante folio quatre
vingt huit verso, case neuf, et transcrit littéralement
au bureau des hypothèques Ypres, le quinze du
dit mois de Décembre dix huit cent quarante sept,
volume quatre, numéro vingt trois, et au grefle du
Tribunal de première instance séant Ypres, le
vingt sept du même mois de Décembre dix huit
cent quarante sept.
Copie entière du prédit procès-verbal de saisie a
été laissée avant son enregistrement i° au sieur
Louis De Coninck, Greffier de la justice de paix du
canton de Messines et Mr Louis Van Eecke,
éclievui de la commune de Neuve-Église, lesquels
ont visé l'original du dit procès-verbal de saisie.
La première publication du cahier des charges
pour parvenir la vente par expropriation forcée
du bien sus-désigné aura lieu l'audience publique
du Tribunal de première instance séant Ypres, le