restera dans les souvenirs de nos habitants et elle aura puissamment excité l'émulation pour la prochaine exposition agricole. S. La commune de Passchendaele qui vient d'être dotée d'une société agricole, aura bientôt aussi un atelier-modèle. Le conseil communal vient, par une délibération du 20 Janvier 1848, de voter une somme de 1,500 francs, pour l'érec tion d'un atelier d'apprentissage avec le concours du gouvernement et de la province. Nous devons mentionner avec éloge les efforts faits par l'ad ministration de cetlecommune populeuse, pour créer du travail sa population indigente. La somme votée pour l'atelier-modèle ne pourra être portée qu'au budget de 1849 et 1850, et quelques personnes généreuses ont offert de venir au secours de la commune et d'avancer ces fonds sans intérêt. Ce sont des exemples de désintéressement que nous devons citer et qui ont droit tous nos éloges. VILLE D'ÏPRES. Mouvement de l'état-civil, pendant les années 1846 et 1847. naissances. 1846. 1847. Sexe masculin246 J 254 Sexe féminin252 259 j décès. Sexe masculin243 312 3 Sexe féminin209 512 331 64° morts-nés. Sexe masculin 27 Kn 27 -a Sexe féminin23 j 5U 11 ÔS MARIAGES115 98 Les décès, pendant ces deux années, ont dépassé les naissances, mais en 1847 la différence a été plus grande ;elle s'est élevée i5o, tandisque pour 1846 elle n'a été que de 16. En comparant le nombre des décès pendant ces deux annéeson trouve qu'en 1847, il y a eu une différence de i3i eu plus, sur celui de l'année précédente. âgé de 16 ans, ouvriers Courtrai prévenus de vol avec effraction et escalade. 7° F. Carette, âgé de 32 ansfabricant et boutiquier llolleghem, accusé de faux en écriture de commerce. 8° Ivon Tvtgat. âgé de 31 ans, meunier, né Meulebeke, et domicilié Vive-Saiut-Bavon, prévenu de crime d'incendie. La chambre des mises en accusation, dans son audience de samedi, a renvoyé devant les assises de la Flandre occidentale 1° Denys Vanden Borre, âgé de 48 ans, sans profession, né Avelghem et domicilié Ypres, accusé d'avoir tiré un coup de fusil sur la nom mée Pélagie Pinet, laquelle est morte la suite des blessures qu'elle a reçues. 2° André Braemt, âgé de 38 ans, cordonnier Wytschaele, et Ph. Vander Zype, âgé de 43 ans, ouvrier, né Zonnebeke et domicilié Passchendaele, accusés de vol avec escalade et effraction. 3° F. Parmenlier, âgé de 38 ans, tisserand Aelbeke, accusé d'attentat la pudeur. 4° Ivon Van Lancke, âgé de 19 ans, sans profession, Ruysselede, domicilié Caneghem, accusé d'avoir écrit et envoyé des lettres incen diaires. 5° Jean Noppe, sans profession, né et domi cilié Heule, prévenu de vol d église avec effraction. 6° F. Laron, âgéde 18 ans, et Henri Ilermers, Un étranger s'étanl présenté la grand'messe dans la principale église de Grammont. vêtu de cette nouvelle sorte de manteau qu'on appelle caban, a été mis la porte par le suisse, parce que celui-ci s'imaginait que l'étranger portait un costume de carnaval. Cette bévue ecclésias tique rappelle le fameux sermon qui fut prêché dans cette même église contre la polka, il y a quelques années. Cette danse étant alors encore peu connue en province, fut accusée d'obscé nité par le curé, qui plus tard avoua dans uu autre sermon, qu'il s'était trompé grossièrement en confondant la polka avec le cancan. NOUVELLES DIVERSES. A la fin de la séance d'hier de la chambre des pairs et au commencement de celle d'aujour d'hui, plusieurs orateurs ont été entendus sur le paragraphe du projet d'adresse relatif aux banquets réformistes. Un amendement proposé par M. de Boissy est mis aux voix et rejeté une immense ma jorité. Les 10me et llme paragraphes sont successi vement mis aux voix et adoptés. 11 est procédé au scrutin sur l'ensemble du projet d'adresse. En voici le résultat Nombre des votants 167. Boules blanches. 144* Boules noires 23. La chambre a adopté. M. le président tire ensuite au sort la grande députalion qui sera chargée de présenter l'adresse au roi. La séance est levée 3 heures un quart. La chambre se sépare sans ajournement fixe. Une correspondance de Turin en date du 13 janvier, adressée la Presse, contient une nouvelle importante. D'après cette correspon dance le nouveau duc de Parme, le duc de Modène et l'empereur d'Autriche viennent de resserrer les liens qui les unissaient déjà par un traité signé Modène, il y a quelques jours; les conditions principales de ce traité sont 1° Alliance offensive et défensive entre les trois Etals: 2' union douanière conclue sur les bases du Zollverein Le but des trois souverains ne peut être que de contrebalancer par cette ligne, l'union douanière formée entre la Sar- daigne, la Toscane et les Etats romains il reste savoir si l'agitation, si puissamment organisée dans toute l'Italie, 11e parviendra pas vaincre l'obstination des souverains enuemis de toute réforme. Le frère procureur du couvent du Mont- Sainl-Bernard vient d'arriver Paris. Il est chargé de réclamer pour le monastère l'appui du gouvernement français. On lit dans la Chronique de Courtrai: Une malheureuse mère avec deux petits en fants quasi morts de froid, se désolait hier soir la porte de la station, dont l'entrée lui était interdite, sollicitant vainement au garde de la conduire devant M. le directeur dont elle espé rait obtenir son transport gratuit Gand Un voyageur, touché de compassion, alla prendre un billet de char-à-bancs, le remit celte femme, y ajouta une pièce de monnaie, l'intro duisit dans la salle d'attente, lui recomman dant de bien se chauffer en attendant le départ, et se soustrayant aussitôt aux remercîmenls de sa protégée, aussi surprise qu'émue de ce bien fait inattendu, il alla se perdre dans la foule. Nous nous empressons de publier cet acte de philantropie, ainsi que le nom de son auteur dont nous nous sommes enquis c'est M. le baron Gilles d'Anvers. Nous trouvons dans le Courrier de Con- stanlinople les détails d'un crime épouvantable, qui vient de plonger la ville d'Ada-Bazat dans la consternation. Un individu dont on ignore encore la natio nalité, s'est introduit la semaine dernière dans la maison d'un piètre arménien, et, après avoir essayé en vain d'enlever, sans se faire entendre, les objets de valeur qu'il savait exister dans cette maison, il imagina, pour mieux exécuter son crime, de massacrer toutes les personnes qui l'occupaient. Il pénétra d abord dans une cham bre où dormait une petite fille du prêtre et blessa l'enfant la main celle-ci étant parvenue prendre la fuite, se sauva auprès de son père qui s'était armé d'une hache et entendant les cris de son enfant, et qui se disposait aller son secours. L'assassin qui poursuivait la petite fille en brandissant dans l'obscurité un énorme couteau entra dans la chambre occupée par le prêtre et sa femme. Là, un combat affreux et acharné s'engagea entre l'assassin et ses victimes, qui tombèrent toutes sous ses coups. De là il s'élan ça vers un autre appartement où se trouvaient la fille aînée du prêtre et une femme de com pagnie; le malheureux leur coupa la gorge, ainsi qu'il l'avait fait au prêtre et sa femme. La petite fille seule parvint se cacher dans une alcôve et plus lard sortir de la maison pour aller donner l'alarme. Rien ne peut dépeindre l'effroi des personnes accourues sur les lieux du crime. Quatre cada vres noyés dans leur sang gisaient ça et là sur le parquet des différentes chambres; le sang couvrait littéralement tout l'étage où s'était passée cette scène tragique; les meubles ren versés et brisés, les traces de sang sur les murs, révélaient l'horrible combat qui avait précédé la mort de toute cette famille. Aril bey, gouverneur d'Ada-Bazar, s'est aus sitôt mis la recherche de l'assassin, qui n'a laissé d'autres traces que ses souliers et uu couteau. Madrid, 13 janvier. Le duc de la Victoire a rendu visite hier au président du conseil, au ministre de la guerre et au capitaine-général du district. on avait craindre de voir se reoouvelei le meurlre du prévôt au tant de fois qu'il y aurait rencontre entre les miliciens et les Fran çais, et cette perspective calmait singulièrement l'ambition de ceux qui, en toute autre occasiou, eussent été fort orgueilleux d'être portés la première diguilé de la ville. Un message du comte de Charolles qui survint au milieu de la délibération, contribua puissamment a faire partager a la grande majorité de l'assemblée, l'avis qui avait éié ouvert touchant l'inuti lité de créer des fonctions qui allaient devenir nulles. Ce message, conçu du reste dans les termes les plus conciliants, avait pour objet, après avoir exprimé le regret qu'une rixe sanglante eût eu lien entre les miliciens et une partie de la g*ruisou, de faire couuaîlre aux notables habitants de Saint-.Vlalo, que le gouverneur avait formé la résolution expresse de mettre exécution les ordres qu'il avait reçus du Roi, en prenant possession de la place comme autorité militaire. Il exigeait donc que les clés de la ville lui fussent remi ses, «'engageant ne porter aucune atteinte aux libertés et privilè ges des citoyens, en tant qu'ils se soumettraient paisiblement aux volonté-® du roi François 1er, duc de Bretagne. Le comte de Charol les faisait savoir en même temps qu'eu vertu de ses pouvoirs, il prououçait la dissolution de la milice, mais sans enlever aux mili ciens les armes dont ils étaient possesseur. En présence d'une pareille déclaration, et avec les idées qui occu paient la plupart des assistants, il semblait qu'il n'y eût plus qu'à lever la séance et a s'abandonner la merci des Français; mais les plus jeunes létes de l'assemblée n'en jugèrent pas ainsi, et déclarè rent qu'elles te pou seraient de toutes leurs forces et jusqu leur dernier soupir toute d lermination contraire a l'honneur de la cite. Vaiuem< ut ou easay;i de leur faire comprendre qu'il y aurait témé rité folle vouloir résister aux Français, qu'il ne pouvait y avoir déshonneur là où l'on oédait la violence, que la dissolution de la milice et la reprise des clés de la ville, n'étaient qu'un malheur négatif dout on se consolerait aisément, pourvu que le gouverneur ne prit aucune part a Tadiuinistiatiou syndicale, et que la réunion la FraDce ne fit pas pe^er sur la ville de plus lourdes charges. A ces objections qui ne manquaient pas de bon sens, la minorité répondit que o'était montrer peu de noblesse de cœur que de n'at tacher d'importance qu'au seul bien-être matériel que si les Ma- louins renonçrtient aujourd'hui leur droit de faire eux-mêmes leurs ptopres affaires, on partirait de là pour leur enlever successi vement tous les privilèges qui leur avaient été précédé m meut con firmés; qu'il était d'autant plus iuopportun de faire les coiioessions qu'on réclamait d'eux, qu'il leur restait venger le meurtre du sire de Bi/.ien et celui de sa fille, dont le cadavre avait été enlevé, sans qu'on pût savoir s'il avait reçu les honneurs de la sépulture qu'ils persistaient, en conséquence, refuser d'accéder a la requête du gouverneur, tant qu'il n'aurait pas été donné satisfaction aux griefs des Mdlouins, concernant la mort du Prévôt, et la disparition de sa fille BaooleUe, leur reine de beauté, et la fiancée du capitaine Yorik de Frapesle. Ainsi arrivé, la discussion pouvait durer longtemps encore, sans avoir cependant le résultat qu'on s'en promettait, puisque ceux qui s'offraient pour succéder au Prévôt, avaient peu de chances d'at tirer les suffrages, tandis que oeux qui eussent pu eu réunir le plus grand nombre, déclinaient l'honneur qu'on voulait bien leur faire. Il était donc difficile de prévoir ce qu'il adviendrait de ces débats irritants, lorsque le concierge de la maison syudicale entrant dans la salle des séances, vint remettre au président de l'assemblée une lettre qui fut lue haute voix et qui était aiusi conçue La Heine~Seanne est en vue de Saint-Malo, n'attendant que l'heure de la marée pour entrer dans le port. Le capitaine Yorik était presque le fils du sire de Bizicn malgré sa jeunesse, il a toute la prudence de l'âge mûr réuuie uu coqrage éprouvé c'est le ciel qui l'envoie et qui le désigne comme le successeur du Prévôt traîtreusement assassiué. Cette lettre n était pas signée on la fit passer de main en main sans que personne en recouiiût l'écriture, et le concierge interrogé répondit qu'elle lui avait été apportée par une vieille femme enca puchonnée, dont il u avait pu voir la figure, et qui lui avait recom mande île remettre sans délai ce papier au président. Malgré le mystère qui l'entourait, et peut-être cause de ee mystère, cet avertissement donné daus un moment où l'assemblée était dans le plus grand embarras, sembla mériter d'être favorable ment accueilli, et peiue un des orateurs qui avaient émis une opinion ooutraire la réclamation du Gouverneur, eut-il pria la parole poor engager ses oonciloyeus porter leurs suffrages sur le capitaine Yorik, sans même attendre son débarquement, qu'ils se levèrent en masse pour appuyer cette pro;x>silion, qui fut immé diatement mi.e aux vuix et volée a l'uiiaiiiuiité. Le briment qui, depuis le matin, était veuu se mettre en paDne eu vue de Saiul-Malo, entre la pointe de Diuard et le cap Fréhel' c'était bien en effet ta Heine-Jeanne; uu beau navire ma foi Quoi qu'il eût tenu la mer peudout trois aus d'une navigation pleine de dangers, il revenait avec ses trois mâts solidement chevillés daus sou bois, avec luus ses agrès en hou état; et, d oit revenait-il De l'Amérique; d'un monde tout nouveau, dout beaucoup de marins contestaient I importance malgré les célébrés expéditions des Espa gnols et des Portugais, d'un vaste continent dout il avait exploré en détait presque toute 1a côte occidentale. {La tuile au procAaiu n".

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Le Progrès (1841-1914) | 1848 | | pagina 2